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outre que le premier est toujours plus frais & plas à
notre portée. Cet Auteur a encore obfervé que l'ufage
en convenoit beaucoup mieux à nos tempéraments. Lib.
de Simpl. purg., cap. 19.
SÉNEKA, Poligala Virginiana; Racine contre la morfure
du ferpent à fonnette, Cette racine eft de la groffeur envi-
ron du petit doigt, plus ou moins, felon que la plante
eft plus ou moins avancée; tortucuse, partagée en plu-
fieurs branches, garnies de fibres latérales, ayant une
faillie comme membraneufe qui regne d'un côté dans
toute fa longueur : elle eft d'un jaune brun en dehors,
plus brune en dedans, excepté le cœur qui eft blanchâtre,
ligneux, flexible & difficile à rompre : elle a un goût âcre,
un peu amer & légérement aromatique.

La plante que produit cette racine, s'appelle Poligala
Virginiana: elle est un spécifique contre la morfure du
ferpent à fonnette. M. TENNENT, Médecin Anglois, ayant
obfervé, dans la Virginie, que ceux qui étoient mordus
par ce ferpent, étoient attaqués des mêmes fymptômes
que ceux qu'on obferve dans la pleuréfie, eflaya ce re-
mede dans cette derniere Maladie, & réussit. (Voyez la
Lettre écrite par ce Médecin à l'Académie Royale des
Sciences, & le favant Mémoire de M. BOUVART, inféré
dans ceux de cette Académie. ) Le fénéka coûte trois fols
le gros. (Voyez DECOCTION de fénéka. )
SEREIN, vapeur froide qui tombe de l'athmosphere, auffi-
tôt après le coucher du foleil, dans les jours chauds,
SEREIN (du) ou de l'air de la nuit. Tome I, pages 342—

344.

Dangers que courent ceux qui s'exposent au ferein,
idem & page 343. Il eft fur tout nuifible aux valétudi-
naires & aux convalescents, ibid. Moyens de se garantir
de fes mauvais effets, ibid. Il faut fuit le ferein fi l'on
veut échapper à la fievre rémittente, Tome II, page 197.
Ceux qui s'expofent au ferein font sujets à la fievre bilicufe,
page 271; à l'ophthalmie, page 305; à l'efquinancie in-
flammatoire, page 312. Il faut que ceux qui font ex-
pofés à une dyfenterie épidémique, faient le ferein,
Tome III, page 51. Le ferein eft contraire à ceux qui
font fujets à des douleurs rhumatifmates, page 175.
SÉREUX, qui abonde en férofité, qui eft aqueux; épi-
thete qu'on donne au fang, aux humeurs, aux déjec-
tions, au pus, qui font liquides & fanieux,

SÉROSITÉ. On donne ce nom à la partie la plus aqueuse, la plus claire & la plus tranfparente, foit du fang, foit du lait mêlée avec le fang, & dans les vaiffeaux lymphatiques, elle eft confondue avec la lymphe; cependant elle en differe, en ce qu'évaporée fur le feu, elle s'exhale entiérement, fans laiffer de fédiment, qu'on peu de matiere faline & terreufe; au lieu que la lymphe s'épaiffit fur le feu en une espece de mucilage ou de gelée. La férofité fe fépare du fang & de la lymphe, dans les reins, à la peau, & en plufieurs autres endroits du corps, pour faire la matiere de l'urine, de la fueur, de la tranfpiration, de la falive & d'autres humeurs excrémentitielles féreufes: elle eft le diffolvant & le véhicule des fels, & de quelques molécules terreufes les plus atténuées : auffi s'en trouve-t-elle chargée dans l'urine & la fueur : elle eft fournie à la maffe du fang avec le chyle, par la partie la plus aqueufe des aliments.

SERPENT (de l'empoisonnement caufe par la morfure du) à fornette. Tome III, pages 17-518.

SERPENTS. (de l'empoifonnement occafionné par la piquure des) Idem, pages 14-18.

SERPENTAIRE de Virginie, La racine qui porte ce nom eft un amas, un compofé de petites fibres, de couleur jaune extérieurement, blanche intérieurement, d'une odeur très aromatique, & d'une faveur âcre, amere & aromatique. Il faut la choifir récente, pure, très-odorante & non mêlée avec d'autres racines. On nous l'apporte de la Virginie, où elle croît naturellement. La plante qu'elle produit, s'appelle Arijiolochia, piftalochia, caule nodofo, feu Serpentaria Virginiana, PLUNK. C'est-àdire, Aristoloche, piftaloche, à tige noueufe, ou Serpen taire de Virginie, felon PLUNKIUS. Elle coûte dix-huit fols l'once.

Prefcrite, Tome 1, page 122; Tome II, pages 11, $9, 155, note; 156, note; 270, 328; Tome III, pages 154, 330, 495, 500, 508.

SÉRUM, fe dit de la partie aqueufe, claire, transparente

du fang, du lait, des humeurs animales: c'eft la même chofe que férofité. (Voyez ce mot.)

SETON, mêche de coton, ou mieux, bandelette de linge, qu'on introduit fous la peau, par le moyen d'une double ouverture, de maniere que le coton ou le linge étant fous la peau, laifle voir au-dehors fes deux extrémités:

:

SIGNE indice, marque, caractere visible ou fenfible
qui nous fait connoître ce qui n'étoit point manifeste.
Le figne d'une Maladie eft ce qui fait connoître &
diftinguer l'existence de cette Maladie, sa nature,
fa durée, fon iffue, quelquefois la cause, &c. (Voyez
SYMPTÔMB.)

SIMPLE, nom générique fous lequel on comprend toutes
les plantes ufuelles en Médecine. (Voyez PLANTE.)
SINAPISME. (Voyez SYNAPISME.)

SINUS, efpece de cavité, dont l'entrée eft plus étroite &
le fond plus évasé. Il fe dit auffi des confluents où plu-
fieurs vaiffeaux fanguins viennent aboutir. Ce terme, en
Chirurgie, fignifie un fac, un clapier, une cavité détour-
née qui fe forme dans le fond d'un ulcere, & dans lequel
il fe ramale du pus, qu'on ne peut guere faire fortir,
ni tarir fans incision.

SINUS frontaux, cavités qui fe trouvent entre les deux
tables de l'os frontal, & qui font placés au-deffus des deux
orbites.

SINUS maxillaires, cavités des os de la mâchoire fupérieuse,

qui fe trouvent au-deffus des alvéoles antérieures de cette mâchoire. SIROP. On donne ce nom à une conferve liquide, faite pour conferver les parties extractives des végétaux. « On

a long-temps regardé les firops comme des remedes » d'une grande importance: mais aujourd'hui on ne s'en fert plus que comme des véhicules à des médicaments très-actifs, ou pour édulcorer des potions, des juleps, des mixtures, ou enfin pour convertir les poudres en bols, en pilules & en électuaires. Comme le firop le plus fimple peut répondre à toutes ces intentions, il refte peu d'occafions d'en employer d'autres, & on y eft d'autant moins forcé, qu'il eft rare de trouver des firops qui ne foient point dans un état de fermentation, & que la dose d'un remede prescrit, fous cette forme, eft on ne peut pas plus incertaine. Les Marchands peuvent tenir des firops pour achalander leurs boutiques; mais de tous les firops qu'on fabrique, il faut en rejetter les neuf dixiemes, comme absolument inutiles dans la pratique de la Médecine domeftique. » (M. B.)

SIROP balfamique.

Prenez de firop commun,

deux livres ;

une once.

de teinture de baume de Tolu, Verfez, peu-à-peu, la teinture de baume de Tolu dans le firop commun, un peu chaud, ayant foin de remuer continuellement. (Pharmacopée d'Édimbourg.) On voit que ce firop eft, à très-peu de chose près, le même que le firop balfamique de Tolu, du Codex de Paris, qui fe vend, tout préparé, quatre fols l'once.

Prefcrit, Tome II, p. 347; Tome IV, p. 20, 265. SIROP de chicorée.

Prenez de fuc dépuré de chicorée fauvage, trois livres; de fucre blanc, deux livres. Faites cuire à petit feu, jusqu'à confiftance de firop, fans le clarifier.

SIROP de chicorée compofée.

Prenez de racines de chicorée fauvage, quatre onces;

de piffenlit,

de chiendent,

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& demie;

fix onces;

trois onces;

de cufcute,

de baies d'alkékenge,

de rhubarbe,

de fantal citrin,

de canelle,

de caffonade,

d'eau pure,

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demi-once ;

fix livres.

quantité fuffifante.

On nettoie & on lave les racines & les plantes: on les fait bouillir; d'abord les racines, coupées par petits morceaux, enfuite les herbes hachées groffiérement, & les baies d'alkékenge entieres. On fait bouillir de nouveau pendant dix ou douze minutes on paffe la décoction avec expreffion. D'autre part on fait infufer la rhubarbe entiere dans quatre livres d'eau bouillante: on l'y laiffe pendant vingt-quatre heures; on paffe, fans rompre les morceaux de rhubarbe ; on mêle cette liqueur à la précédente : : on ajoute la caflonade: on clarifie le tout avec quelques blancs d'œufs : on fait bouillir; & lorfqu'il eft fuffifamment cuit, on le pale tout bouillant à travers un blanchet, & on le reçoit dans un vaiɗseau, dans lequel on a mis la canelle & le fantal citrin concaffés. On couvre le vaiffeau, & on laiffe infufer ces ingrédients jufqu'à ce que le firop foit entiérement refroidi; alors on paffe au travers d'une étamine, pour féparer les aromates. On ferre ce firop dans des bouteilles qui bouchent bien.

Prefcrit, Tome III, page 114.

SIROP de citron. (Voyez SIROP commun.)

SIROP commun on fimple. Ce firop fe prépare tout fimplement en faifant dißoudre à froid, ou fur le feu, dans une quantité d'eau quelconque, le double de fon poids de fucre fin.

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Si à une once de ce firop fimple, on ajoute vingtcinq gouttes de laudanum liquide, on aura un firop qui pourra fuppléer à celui de diacode ou de pavot : & c'est un remede plus sûr & plus certain que l'un ou l'autre de ces firops. (Voyez OPIUM.)

La vertu lubréfiante & adouciffante du firop de guimauve peut également être communiquée au firop commun, en y ajoutant une quantité fuffifante de mucilage de gomme arabique.

Ceux qui veulent avoir du firop de limon ou de citron, s'en procureront en faifant diffoudre, dans une quantité quelconque de fuc de limon ou de citron, près

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