outre que le premier est toujours plus frais & plas à La plante que produit cette racine, s'appelle Poligala 344. Dangers que courent ceux qui s'exposent au ferein, SÉROSITÉ. On donne ce nom à la partie la plus aqueuse, la plus claire & la plus tranfparente, foit du fang, foit du lait mêlée avec le fang, & dans les vaiffeaux lymphatiques, elle eft confondue avec la lymphe; cependant elle en differe, en ce qu'évaporée fur le feu, elle s'exhale entiérement, fans laiffer de fédiment, qu'on peu de matiere faline & terreufe; au lieu que la lymphe s'épaiffit fur le feu en une espece de mucilage ou de gelée. La férofité fe fépare du fang & de la lymphe, dans les reins, à la peau, & en plufieurs autres endroits du corps, pour faire la matiere de l'urine, de la fueur, de la tranfpiration, de la falive & d'autres humeurs excrémentitielles féreufes: elle eft le diffolvant & le véhicule des fels, & de quelques molécules terreufes les plus atténuées : auffi s'en trouve-t-elle chargée dans l'urine & la fueur : elle eft fournie à la maffe du fang avec le chyle, par la partie la plus aqueufe des aliments. SERPENT (de l'empoisonnement caufe par la morfure du) à fornette. Tome III, pages 17-518. SERPENTS. (de l'empoifonnement occafionné par la piquure des) Idem, pages 14-18. SERPENTAIRE de Virginie, La racine qui porte ce nom eft un amas, un compofé de petites fibres, de couleur jaune extérieurement, blanche intérieurement, d'une odeur très aromatique, & d'une faveur âcre, amere & aromatique. Il faut la choifir récente, pure, très-odorante & non mêlée avec d'autres racines. On nous l'apporte de la Virginie, où elle croît naturellement. La plante qu'elle produit, s'appelle Arijiolochia, piftalochia, caule nodofo, feu Serpentaria Virginiana, PLUNK. C'est-àdire, Aristoloche, piftaloche, à tige noueufe, ou Serpen taire de Virginie, felon PLUNKIUS. Elle coûte dix-huit fols l'once. Prefcrite, Tome 1, page 122; Tome II, pages 11, $9, 155, note; 156, note; 270, 328; Tome III, pages 154, 330, 495, 500, 508. SÉRUM, fe dit de la partie aqueufe, claire, transparente du fang, du lait, des humeurs animales: c'eft la même chofe que férofité. (Voyez ce mot.) SETON, mêche de coton, ou mieux, bandelette de linge, qu'on introduit fous la peau, par le moyen d'une double ouverture, de maniere que le coton ou le linge étant fous la peau, laifle voir au-dehors fes deux extrémités: avant d'introduire le feton, on le trempe dans un onguent digeftif, tel que le bafilicum, pour faciliter la fuppúra- tion, qui coule par les deux petites plaies. On entretient cet écoulement en renouvellant les fetons, toujours trem- pés dans l'onguent, jusqu'à ce que le malade ait recou- vré la fanté alors on les retire, & on feche les petites plaies avec un peu d'emplâtre defficatif, tel que celui diapalme ou de Nuremberg, couvert d'une compreffe im- La fuppreffion d'un feton peut caufer une éréfipele, Tome II, page 276. Maniere de faire le feton & de le panfer, pages 301 & 302. Prescrit, ibid. & page 435; Tome III, pages 141, 236, 254, 292, 321, 323, 387, 399, 416; Tome IV, pages 143, 268, 297, 300, 316. SEVRAGE, temps où l'on doit fevrer les enfants, Tome I, SEVREUSES. Dangers de mettre les enfants chez les : SIGNE indice, marque, caractere visible ou fenfible SIMPLE, nom générique fous lequel on comprend toutes SINUS, efpece de cavité, dont l'entrée eft plus étroite & SINUS frontaux, cavités qui fe trouvent entre les deux SINUS maxillaires, cavités des os de la mâchoire fupérieuse, qui fe trouvent au-deffus des alvéoles antérieures de cette mâchoire. SIROP. On donne ce nom à une conferve liquide, faite pour conferver les parties extractives des végétaux. « On a long-temps regardé les firops comme des remedes » d'une grande importance: mais aujourd'hui on ne s'en fert plus que comme des véhicules à des médicaments très-actifs, ou pour édulcorer des potions, des juleps, des mixtures, ou enfin pour convertir les poudres en bols, en pilules & en électuaires. Comme le firop le plus fimple peut répondre à toutes ces intentions, il refte peu d'occafions d'en employer d'autres, & on y eft d'autant moins forcé, qu'il eft rare de trouver des firops qui ne foient point dans un état de fermentation, & que la dose d'un remede prescrit, fous cette forme, eft on ne peut pas plus incertaine. Les Marchands peuvent tenir des firops pour achalander leurs boutiques; mais de tous les firops qu'on fabrique, il faut en rejetter les neuf dixiemes, comme absolument inutiles dans la pratique de la Médecine domeftique. » (M. B.) SIROP balfamique. Prenez de firop commun, deux livres ; une once. de teinture de baume de Tolu, Verfez, peu-à-peu, la teinture de baume de Tolu dans le firop commun, un peu chaud, ayant foin de remuer continuellement. (Pharmacopée d'Édimbourg.) On voit que ce firop eft, à très-peu de chose près, le même que le firop balfamique de Tolu, du Codex de Paris, qui fe vend, tout préparé, quatre fols l'once. Prefcrit, Tome II, p. 347; Tome IV, p. 20, 265. SIROP de chicorée. Prenez de fuc dépuré de chicorée fauvage, trois livres; de fucre blanc, deux livres. Faites cuire à petit feu, jusqu'à confiftance de firop, fans le clarifier. SIROP de chicorée compofée. Prenez de racines de chicorée fauvage, quatre onces; de piffenlit, de chiendent, & demie; fix onces; trois onces; de cufcute, de baies d'alkékenge, de rhubarbe, de fantal citrin, de canelle, de caffonade, d'eau pure, } demi-once ; fix livres. quantité fuffifante. On nettoie & on lave les racines & les plantes: on les fait bouillir; d'abord les racines, coupées par petits morceaux, enfuite les herbes hachées groffiérement, & les baies d'alkékenge entieres. On fait bouillir de nouveau pendant dix ou douze minutes on paffe la décoction avec expreffion. D'autre part on fait infufer la rhubarbe entiere dans quatre livres d'eau bouillante: on l'y laiffe pendant vingt-quatre heures; on paffe, fans rompre les morceaux de rhubarbe ; on mêle cette liqueur à la précédente : : on ajoute la caflonade: on clarifie le tout avec quelques blancs d'œufs : on fait bouillir; & lorfqu'il eft fuffifamment cuit, on le pale tout bouillant à travers un blanchet, & on le reçoit dans un vaiɗseau, dans lequel on a mis la canelle & le fantal citrin concaffés. On couvre le vaiffeau, & on laiffe infufer ces ingrédients jufqu'à ce que le firop foit entiérement refroidi; alors on paffe au travers d'une étamine, pour féparer les aromates. On ferre ce firop dans des bouteilles qui bouchent bien. Prefcrit, Tome III, page 114. SIROP de citron. (Voyez SIROP commun.) SIROP commun on fimple. Ce firop fe prépare tout fimplement en faifant dißoudre à froid, ou fur le feu, dans une quantité d'eau quelconque, le double de fon poids de fucre fin. Si à une once de ce firop fimple, on ajoute vingtcinq gouttes de laudanum liquide, on aura un firop qui pourra fuppléer à celui de diacode ou de pavot : & c'est un remede plus sûr & plus certain que l'un ou l'autre de ces firops. (Voyez OPIUM.) La vertu lubréfiante & adouciffante du firop de guimauve peut également être communiquée au firop commun, en y ajoutant une quantité fuffifante de mucilage de gomme arabique. Ceux qui veulent avoir du firop de limon ou de citron, s'en procureront en faifant diffoudre, dans une quantité quelconque de fuc de limon ou de citron, près |