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d'hémorrhoides & de complication de Maladie grave, ibid. Il faut fufpendre le fublimé quand il furvient une toux, une colique même légere, ibid. Le fublimé eft un remede fecondaire dans plufieurs circonftances, ibid. Prefcrit, pages 307 & 308. Dofe pour un enfant de deux, trois, cinq ans, page 309. Prefcrit, page 359. SUBLIME (de l'empoifonnement occafionné par le) corrofif, pris intérieurement à trop forte dofe. Tome III, pages 460-464.

SUBMERSION. Accidents mortels occafionnés par la fubmerfion dans l'eau. (Voyez NOYES.)

SUBTIL, fubtile; corps ou parties d'un corps, très-déliées, très-légeres, qui s'élevent, s'échappent & s'évaporent facilement; telles font les émanations des corps odorants, &c.

SUC ou jus, fubftance liquide qui fait partie de la com pofition des plantes & des fubftances animales. Pour l'ob. tenir, il faut exprimer & preffer les parties végétales, dans lesquelles il eft contenu : c'est ainfi qu'on obtient celui de citron, celui de creffon & autres plantes antifcorbutiques. On trouve ce dernier, tout préparé, chez les Apothicaires, qui le vendent deux fols l'once. Ils donnent, au même prix, les autres fucs de plantes. Quant au fuc des fubftances animales, on l'obtient par l'ébullition. Les bouillons, les gelées ne font autre chofe que le fuc des viandes, plus ou moins délayé ou rapproché. C'est par analogie, qu'on a donné le nom de fuc à la liqueur lymphatique qui fe fépare dans l'eftomac, le pan. créas, les nerfs, &c.

Buc clarifié de la feconde écorce de fureau. Pour l'obtenir, on prend une quantité de branches vertes de fureau; on ratiffe l'écorce épaiffe & brune qui les recouvre; on jette cette premiere écorce; on trouve alors une écorce légere, mince, verte; c'eft celle dont il faut fe fervir. On la ra→ tisse, on la ramaffe; & quand on en a deux ou trois poignées, on la met imbiber, pendant quelques heures, dans une quantité d'eau tiede, mais fuffifante pour qu'elle foit feulement humectée; on la pile enfuite dans un mortier, & on en exprime le fuc, qu'on clarific; on l'adminiftre comme nous avons dit, Tome III, pages 130 & 131. Suc d'Espagne, ou fuc de réglise d'Espagne, ou jus de régliffe: c'eft un extrait de régliffe, obtenu par la décoction de la régliffe dans l'eau: on le prépare dans plufieurs

endroits de l'Europe, & celui d'Efpagne eft le plus eftimé. On le forme ordinairement en efpeces de bâtons, longs d'environ cinq ou fix pouces, & de forme à-peu-près quarrée, enveloppés dans des feuilles de laurier, afin que les morceaux ne s'agglutinent pas dans le transport. Il faut le choifir noir, fec, brillant dans l'intérieur, bien net, & fe fondant entiérement dans la bouche. (Voyez INFUSION du fue d'Espagne.)

Le fuc d'Espagne prefcrit, Tome II, pages 347, 348. Suc digeftif. (Voyez Svc gaftric.)

Suc gaftric, Humeur lymphatique, un peu vifqueufe, analogue à la falive, qui filtre par les glandes ou les tuyaux excrétoires de l'œsophage & de l'eftomac, pour lubréfier ces parties & aider à la digeftion. (Voyez Suc.)

Suc nerveux, liqueur qu'on fuppofe dans les nerfs, & qu'on dit fervir de véhicule aux efprits animaux. Suc nourricier, fubftance fournie par les aliments, & qui, après avoir été élaborée par les diverfes digestions, se trouve convertie de maniere à nourrir les différentes parties du corps, & à réparer les pertes continuelles qu'il effuie, tant par la transpiration, que par les autres excrétions.

Suc pancréatique, humeur lymphatique qui filtre du pancréas dans le duodénum. (Voyez SUC & PANCREAS.) SUCCIN, ou karabé, ou ambre jaune, substance bitumineufe, dure, feche, tranfparente, caffante, de couleur jaune de citron, ou rougeâtre, quelquefois blanchâtre ou brune; d'un goût un peu âcre, d'une odeur forte & de bitume, lorfqu'on l'échauffe. Le fuccin eft inflammable, & il attire les petites pailles & autres corps 16gers, après avoir été frotté. On eft auffi incertain fur l'origine du fuccin, que fur celle de l'ambre gris. Il paroît, felon M. GEOFFROY,que c'est un fuc bitumineux & foffile, né dans les entrailles de la terre, qui eft d'abord liquide, & qui enfuite s'épaiffit en une fubftance folide & dure, On en trouve fur le bord de certaines mers, & on en tire du fein de la terre; mais ces deux fortes de fuccin font abfolument de même nature. Le meilleur fuccin eft celui qui nous vient de la Pruffe, qui en fournit des deux efpeces. On en trouve auffi en Provence, près de Sifteron; en Italie, en Sicile, en Pologne, en Siléfie, en Suede, mais en petite quantité, & il n'eft, ni aussi beau, ni auffi pur que celui de Pruffe,

Prefcrit, Tome III, pages 399, 409. SUCCION; action de fucer; moyen de guérir la furdité, Tome III, page 405; de guérir les bleffures faites par la morfure ou piquure des animaux, page 515. Importance & fécurité de la fuccion, ibid., note. Quelques uns appellent cette maniere d'opérer, la méthode du fecret. SUCRE, fel effentiel, d'une nature particuliere, qu'on re tire du fuc d'une efpece de rofeau, qu'on cultive principalement dans les climats chauds du Nouveau-Monde & dans les Indes Orientales. On appelle ce rofeau Canne à fucre.

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Dangers de fucrer les aliments des enfants, Tome I, page 48. Bonnes qualités du fucre, page 170.

Prefcrit, Tome II, pages 68, 361, 439; Tome III, pages 13, 97, 257,258, 271, 409, 453, 476; Tome IV, pages 248, 275, 500.

SUCRB candi. Ce fucre fe prépare, ou avec de la caffonade, ou avec du fucre raffiné: on le diffout dans l'eau : quel quefois on y ajoute une eau de chaux foible, fur-tout fi on s'eft fervi de caffonade ; &, dans ce dernier cas, on écume, on paffe & on clarifie: fi on s'eft fervi de fucre raffiné, après qu'il eft diffous, on le fait cuire, & on le réduit en firop épais; on verfe, tandis qu'il eft encore chaud, dans des vaiffeaux, dans lefquels on a mis de petits bâtons, arrangés en différents fens; on porte dans une étuve, & on laille en repos, jufqu'à ce qu'on voie des criftaux de fucre attachés aux petits bâtons. Lorsque ces cryftaux ont une forme qui approche de la cubique, on les détache & on les fait fécher dans des endroits fecs. Le fucre candi coûte, tout préparé, trois fols l'once.

Prefcrit, Tome II, pages 264, 347, 319; Tome III. pages 273, 395.

SUCRE de lait. (Voyez LAIT.)

Sucre de lait prefcrit, Tome III, page 162.

SUCRE d'orge: ce n'eft autre chofe que du fucre fondu dans une forte décoction d'orge, & qu'on met enfuite cuire en consistance d'électuaire folide; on en forme des bâtons transparents & colorés comme le fuccin.

Prefcrit, Tome II, page 348.

SUCRE de plomb. (Voyez SUCRE de Saturne.) SUCRE de Saturne, ou fel de Saturne, ou fucre de plomb ; fel neutre compofé de l'acide du vinaigre avec le plomb : on l'appelle fucre, parce qu'il a une faveur douce & fu

crée : c'est un véritable poison, dont on ne fait que trop
d'ufage pour adoucir les vins tournés à l'aigre. (Voyez
Tome 1, page 176, note, la maniere de reconnoître le s
vins falfifiés avec le fucre de plomb.)

Prefcrit, Tome IV, pages 11, 26, 234.

SUDAMINA, efpece d'échauboulures. Tome III, page 223.

SUDORIFIQUE, épithete qu'on donne aux remedes qui

provoquent la fueur.

Dangers des fudorifiques dans la petite vérole, Tome II,

page 205. Maladies dans lesquelles les fudorifiques font
utiles, ibid. note. Dans les autres ils font dangereux,
ibid. Pourquoi on donne les fudorifiques fi familiére-
ment dans la petite vérole, ibid. & page 206. Acci-
dents qu'ils occafionnent dans ces cas, page 206. Les
fudorifiques prefcrits, page 396, note; Tome III, pages
127, 128. Méthode de traiter la Maladie vénérienne

par les fudorifiques, Tome IV, page 85. Les remedes

fudorifiques donnés conjointement avec le mercure, en

accélerent les effets, ibid. Ils font indiqués, fur-tout

aux phlegmatiques, ibid. La méthode des fudorifiques

feuls eft abandonnée comme infuffifante, page 91.

SUEUR, nom que porte une excrétion fenfible, groffiere,
féparée du fang par les glandes miliaires de la peau, &
qui en fort par de petits tuyaux excrétoires. On la voit
l'été, ou après un violent exercice, fe répandre fur la
peau en petites gouttes.

Quand & comment il faut favorifer la fueur dans les

fievres, Tome II, page 27. Dangers de la méthode or-

dinaire d'exciter la fueur, ibid. Seules Maladies dans lef-

quelles on peut exciter la fueur, pages 28, note; 205,

note; & 207. Ces Maladies font rares, ibid. Dangers

d'arrêter la fueur, quand elle se montre naturellement,

fur-tout à la fin des Maladies, ibid. Les grandes fueurs

font de mauvais préfages dans les commencements de la

petite vérole, page 203. Seuls cas où la fueur eft utile

dans les Maladies aiguës, page 206. Circonstances où il

faut exciter la fueur dans la fievre bilieufe, page 273. La

fuppreffion de la fueur légere du matin, peut occafion-

ner l'inflammation des yeux, page 295. Importance d'une

fueur modérée dans l'efquinancie inflammatoire, page

314; dans le rhume, page 338. Moyens de la faciliter,

ibid. Maniere de favorifer la fueur, lorfqu'elle fe pré-

fente naturellement, dans l'inflammation du foic, p. 4120

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Il faut chercher à exciter la fueur dans une dyffenterie épidémique, dès que les premiers fymptômes fe manifeftent, Tome III, p. 51; dans la goutte remontée dans l'estomac, p. 160; dans le rhumatisme aigu, p. 169; dans l'apoplexie, p. 253. Ce qu'il faut faire lorfque la Nature fufcite des fueurs dans la paralyfie caufée par la rentrée de quelque humeur, P. 304. Traitement de la fuppreffion des lochies qui eft dûte à la fueur, Tome IV, p. 182.

-SUBUR colliquative. (Voyez COLLIQUATIF.)

SUBUR vifqueufe. (Voyez VISQUEUX.)

SUFFOCATION. (de la) Tome IV, pages 473–474. SUFFUSION. C'est la même chose que cataracte. (Voyez CATARACTE.)

SUIF, efpece de graiffe ferme & folide, qu'on trouve dans le bas-ventre, & fur-tout autour des reins des animaux : qui ne vivent que de végétaux: il ne differe de la graiffe que par fa fermeté ; on le purifie avant que de l'employer en Médecine. Le mouton, le bélier, le bouc, le bœuf, le cerf, font les animaux dont on emploie le plus communément le fuif, & la Pharmacopée de Paris indique fcrupuleufement le choix qu'on doit faire de ces especes de fuifs: mais, comme l'observe M. VENEL, les Apothicaires y ont peu d'égards, & c'eft fans conféquence, parce que ces fuifs ne different pas effentiellement les uns des autres.

Le fuif prefcrit, Tome III, page 416; Tome IV,

page 235.

SULPHUREUX, fe dit de tout ce qui tient de la nature du foufre, (Voyez SOUFRE.)

SUPPOSITOIRE, nom que porte un médicament externe, folide, façonné en forme de pyramide arrondie, longue & grofle comme le petit doigt; qu'on introduit dans le fondement, le plus ordinairement, pour relâcher ou irriter cette partie & provoquer les felles; quelquefois pour adoucir, déterger, réfoudre, fortifier. Il y a donc des fuppofitoires purgatifs, âcres, adouciffants, déterfifs, réfolutifs, aftringents, &c., qu'on emploie felon l'indication qu'on a à remplir, (Voyez Tome II, pagè 292, note.)

Attention qu'il faut avoir en appliquant les fuppofitoires, p. 293, note. Prefcrits, Tome III, p. 294. SUPPRESSION, défaut d'évacuation de quelque humeur

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