Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ni

tempérés qui n'ont rien d'âcre, de falé, d'acide, d'amer; qui ne font, ni trop forts, ni trop violents: ces fortes de remedes font compofés de principes aqueux, onctueux & fulfureux, propres à adoucir l'acrimonie des humeurs, à incarner & confolider les plaies, étant analogues au fuc nourricier qui fait la régénération des chairs. (Voyez BAUME.) BANDAGE, circonvolution de bandes autour de quelque partie du corps, bleffée, luxée ou fracturée, pour la maintenir dans fon état naturel, ou pour contenir les compreffes ou les médicaments qu'on applique deffus. Dangers de tenir les bandages trop ferrés fur les plaies, Tome IV, page 385.

BANDAGE. On donne encore ce nom à un inftrument d'acier, élastique, & garni de peau douce, qu'on ap、 plique autour de la ceinture, pour contenir les parties molles déplacées, telles que les inteftins, l'épiploon, le péritoine; déplacement qu'on appelle communément def cente. (Voyez Tome IV, pages 394, 398.) BARBOUILLEURS. Maladies qui leur font particulieres: moyens de les prévenir, Tome 1, pages 99 & fuiv. BARDANE, ou Glouteron. Lappa major arctium, Diofc. C. B. Perfonnata five lappa major aut Bardana, J. B. & TURNEF. Ardium lappa, foliis cordatis, petiolatis, LINN. C'est-à-dire, grande Bardane de Diofcoride, felon CASPARD BAUHIN. Grande Bardane, appellée mafque, felon J. BAUHIN & TOURNEFORT. Bardane à feuilles en cœur, portées fur des pétioles, felon LINNÉ. Cette plante eft de la onzieme claffe, feconde section, feptieme genre de TOURNEFORT: de la fingénétie pos lygamie égale de LINNÉ, & de la famille des compofées d'Adanfon. La bardane est une plante des plus fortes & des plus volumineufes fa racine s'étend profondément en terre elle pouffe au printemps un amas de feuilles caulinaires qui ont un pied & plùs de long, foutenues par de longs pétioles: fes feuilles font ondulées & en cœur, vertes en-deflus & blanches en-deffous la tige fort du centre de ce fuperbe groupe de feuilles elle s'éleve de deux ou trois pieds, & porte alternativement des feuilles légérement velues, attachées à des périoles courts, & qui diminuent de grandeur en approchant du fommet de la tige les fleurs naiflent dans les ailelles des feuilles, portées par de longs & Tome V.

D

3

forts pédicules garnis, ainfi que la tige, de feuilles al

ternes, mais plus petites la fleur eft compofée d'un

amas de fleurons hermaphrodites, dont l'extrémité est

partagée en cinq fegments; la couleur eft d'un violet

pâle le calice eft hériffé d'une quantité infinie de pe-

tires feuilles qui font terminées chacune par une épine

crochue; ce qui fait qu'ils s'attachent aux vêtements des

paffants & à la laine des moutons : elle fleurit en Juillet

& en Août. Toutes les parties de la bardane font d'u-

fage; mais fur-tout la racine, qui a une saveur douceâtre,

un peu auftere : elle donne une teinture verte à fa dé

coction. Prescrite en tifane, Tome II, page 396 ; Tome

III, page 157.

BAROMETRE, nom d'un inftrument de phyfique, qui
fert à mesurer la pefanteur ou la légéreté de l'air, &
qui marque les changements de temps.

BAS de laine. Bon remede externe dans les maux de gorge.
Avec quel fuccès les paysans s'en fervent dans ce cas
Tome II, pages 315, 316, note.

BASILICUM. (Voyez ONGUENT bafilicum.)
BASSIN, eft la partie la plus inférieure du bas-ventre!
fon nom lui vient de fa figure, qu'on ne peut guere
mieux comparer qu'à un baffin à barbe. Le baffin eft
formé par la réunion des os des hanches, de l'os fa-
crum, du coccix & du pubis ; il fert à contenir une
partie des inteftins & la veffie, dans les hommes. Dans
les femmes, il contient de plus la matrice, les ovaires
& leur dépendance: il est toujours plus large & plus
évafé dans les femmes, pour que le fœtus ne foit point
gêné dans fon accroiffement. On appelle la partie supé-
rieure du baffin, grand baffin; & la partie inférieure,
petit baffin l'ouverture du grand au petit baflin, est
appeliće, par les Accoucheurs, ifthme.

BAS-VENTRE, cavité du corps qu'on appelle vulgairement

ventre, & qui s'étend depuis le diaphragme, jufqu'au

fond du baffin. Le bas-ventre renferme l'eftomac, tous

les inteftins, le foie, la rate, les reins, la veffie, le mé-

fentere, l'épiploon, &c. Comment & avec quelle précau-

tion il faut tâter le bas-ventre, Tome III, page 423, note.

Premier inconvénient qui résulte de ia maniere ordinaire

de tâter le ventre, ibid. Second inconvénient, page 424.

BATTEMENT de cœur. (Voyez ce que c'est, Tome 1,

page 61, note.)

BAUME. On donne ce nom à des matieres huileufes, odo riférantes & aromatiques, d'une confiftance liquide, un peu épaiffe, qui découlent d'elles-mêmes de certains arbres, ou par des incifions qu'on y fait, à deffein d'en obtenir une plus grande quantité. On voit que ces fubf tances ne doivent point être mifcibles à leau, ni avec les boiffons aqueufes; il faut qu'auparavant elles foient étendues dans un jaune d'œuf, ou mêlées exactement avec du fucre. « Je n'entreprendrai point, dit M. BUCHAN, » de parler des baumes naturels; il ne s'agit ici que de » certaines compofitions auxquelles on a donné le nom » de baume, parce qu'on les fuppofe pofféder les vertus balfamiques, qui caractérisent les baumes naturels. Cette claffe de remedes, (ajoute-t-il, ) étoit jadis * très-nombreuse, & jouiffoit de la plus grande faveur; mais les Praticiens modernes l'ont, avec raison, cir» confcrite dans de juftes bornes. » (M. B. ) Cependant, comme il eft mention, dans cet Ouvrage, de quatre baumes naturels, nous les décrirons pour fixer les idées du Lecteur fur chacun des objets qui y est dénommé. Abus qu'on fait des baumes dans le rhumatifme chronique, Tome III, page 172, note; dans les hémorrhagies, Tome IV, page 344.

BAUME anodyn de Bates.

Prenez de favon blanc d'Espagne, d'opium crud,

d'efprit de vin redifié,

[blocks in formation]

Mêlez le tout ensemble; laiffez digérer fur un feu doux pendant trois jours; paffez la liqueur; ajoutez trois gros de camphre. Ce baume, comme fon épithete le porte, s'emploie pour appaifer les douleurs: il eft finguliérement utile dans les conftrictions, dans les rhumatifmes, &c., lorfqu'ils ne font point accompagnés d'inflammation. La maniere d'en faire ufage, eft de frotter la partie affectée avec la main chauffée, ou d'y appliquer une compreffe trempée dans ce baume, & de la renouveller toutes les trois heures, jufqu'à ce que les douleurs foient difparues. (M. B.) Au défaut de ce baume, on peut employer le baume nerval ou nervin de la Phar macopée de Paris. (Voyez ce mot.)

Preferit en friction fur la tête, Tome III, pages 72,

339, 353.

BAUME de Berne. (Voyes BAUME vulnéraire.)

Prefcrit dans la goutte fereine, Tome III, page 390.
BAUMB des freres, (Voyez BAUME vulnéraire.)
BAUME de Genevieve ou Baume interne & externe.
Prenez d'huile fine d'olive,

de cire jaune neuve en

petits morceaux,

d'eau rofe,

trois livres ;

[blocks in formation]

de bon vin rouge, trois livres ou trois chopines; de fantal rouge, en poudre, deux onces. Mettez le tout dans une terrine de terre verniffée, qui contienne environ cinq ou fix pintes d'eau; laissez bouillir pendant une demi-heure, remuant toujours la matiere avec une spatule de bois, Ce temps expiré, ajoutez : de térébenthine de Venife fine, une livre. Incorporez bien le tout avec la fpatule, pendant une ou deux minutes; retirez le vaiffeau du feu; & quand le baume fera un peu refroidi, jettez-y:

de camphre en poudre,

Mêlez bien avec la fpatule.

deux gros

Coulez enfuite à travers un linge, dans un autre vaiffeau; laiffez repofer jufqu'au lendemain, Lorfqu'il fera figé, faites de profondes incifions, en forme de croix, dans le baume avec la fpatule, pour en retirer le liquide qui fe fera dépofé dans le fond. Mettez enfin dans un *pot de faïance pour le conferver.

La maniere d'employer ce baume eft, comme nous l'avons déjà dit dans l'observation rapportée Tome IV, note 2, pages 335 & fuiv., d'en frotter la partie gangrénée, ulcérée, meurtrie, bleffée, &c., fans avoir égard à ce qui est même cadavereux; de la couvrir de linge ou de papier brouillard, fur lequel on en a étendu ; de panfer le malade deux fois par jour, & de continuer ainfi jufqu'à ce qu'il fait parfaitement guéri.

Outre les vertus reconnues de ce baume contre la gangrene, on s'en fert encore, dit M. DuvVERNEY, (Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, anpće 1702,) contre les bleffures, qu'elles pénétrent ou ne pénétrent pas; contre les rhumatifmes; contre les douleurs de quelque efpece qu'elles foient, même les douleurs internes, comme celles de la pleurélie, les coliques, les maux de tête, &c., en l'étendant chaud fur la parti malade, & en en faifant prendre deux gros par la bouche.

« AnteriorContinuar »