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en poudre, p. 82; en décoction pour lavement, p. 247 i en feuilles, p. 218; 'en décoction pour lavement, p. 529. Fumée de tabac en lavement, Tome IV, p. 396 ; décoction de tabac en lavement, p. 409. Tabac en poudre, p. 423 ; en fumée pour lavement, p. 427. Maniere de l'introduire, ibid. Prefcrit, pages 445, 476, 479. TABÈS. (Voyez ATROPHE. )

TABLETTE. (Voyez ÉLECTUAIRE, pour connoître ce que c'est que cette espece de médicament.)

TABOURET, Bourfette, Bourfe ou Mallette à Berger, Burfa Paftoris major, folio finuato, C. B. & TURNER, Burfa Paftoris, J. B. Thlafpi Burfa Paftoris filiculis obcordatis, foliis radicalibus pinnatifidis, LINN. C'est-à-dire, grande Bourfe à Berger, à feuilles finuées, felon C. B. & TOURNEFORT. Bourfe à Berger, felon J. BAUHIN. Thlafpi Bourfe à Berger, dont les petites filiques font presque en cœur, & les feuilles radicales découpées en ailes, felon LINNÉ. Cette plante eft de la cinquieme claffe, deuxieme fection, huitieme genre de TOURNEFORT; de la tétradynamie filiqueufe de LINNE; de la cinquante-deuxieme famille des cruciferes d'Adanson.

Le tabouret, qui eft des plus communs, qu'on rencontre par tout, le long des grands chemins, fur les vieilles mafures, fur les vieilles murailles, &c., a une racine petite & fibreuse: elle pouffe plufieurs feuilles radicales, qui s'étendent à terre par rayons: elles font longues, découpées profondément & inégalement : la tige s'éleve d'environ un pied, un pied & demi : les feuilles d'en-bas participent du caractere des feuilles radicales; celles qui les fuivent, en different effentiellement : elles font entieres, pointues, fans découpures, terminées à leur bafe par deux oreilles qui embrailent la tige : les fleurs naiffent au fommet des tiges & des branches, rangées en épi lâche, portées par des pédicules foibles: elles font blanches, petites, à quatre pétales, ayant des étamines jaunes: le piftil devient un fruit plat, en forme de cœur, contenant des femences très-menues, rangées des deux côtés d'une nervure qui traverse les deux valves. Les feuilles & les graines font d'ufage.

Les feuilles fraîches écrasées, prefcrites en cataplafmes, Tome IV, page 330. TACAMAHACA, ou gomme tacamaque fubftance réfineufe, fauffement nommée gomme, en grains, ou en Tome V.

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morceaux blanchâtres, jaunâtres, rouffatres, ou de différentes couleurs, à demi-transparents; d'une odeur pénétrante, fuave, tirant un peu fur celle de la lavande & de l'ambre gris, quand on la met fur les charbons ardents, fur lesquels elle fe fond promptement, en donnant beaucoup de fumée; s'émiettant facilement fous les dents, & d'une faveur réfineufe aromatique. Gette réfine découle, foit naturellement, foit par incifion, d'un arbre qui croît dans la Nouvelle - Espagne, dans l'lfle de Madagafcar, &c. Elle coûte trois fols le gros, ou quinze fols l'once. Elle enne dans un grand nombre de préparations pharmaceutiques, entre autres dans le baume de Fiora venti, &c.

TACHES pourprées. ( Voyez POURPRE.)

TACHES fur les yeux. (Voyez TAIES.)

TÆNIA, c'est la même chofe que ver folitaire. (Voyez VBR folitaire.)

TANIA Cucurbitain. (Voyez VER cucurbitain.)

TAFFETAS d'Angleterre.

Prenez de colle de poiffon,

d'eau,

deux onces;

une pinte.

Coupez menu la colle de poisson; mettez dans l'eau bouillante; laiffez digérer pendant dix à douze heures; faites enfuite chauffer, jufqu'à ce que la colle foit entiérement diffoute; paffez avec expreffion; prenez une aune de taffetas claire, que vous étendrez fur un châffis; appliquez avec un pinceau, ou une broffe, une couche de cette colle bien chaude; faites fécher à un feu clair; appliquez une nouvelle couche; faites fécher de nouveau; appliquez encore, & ainfi de fuite, jufqu'à ce que toute la colle foit employée : alors, ayez de la teinture de baume du Pérou en coque, faite à l'efprit-de-vin; appliquez-en deux couches par-deffus la colle, ayant soin de faire fécher la premiere couche avant que d'appliquer la feconde; laiffez enfin fécher le taffetas: lorsqu'il eft bien fec, on le coupe par morceaux qu'on roule. Tout le monde fait que ce taffetas s'emploie heureufement fur les coupures légeres, après qu'on a étanché le fang: il fait l'office d'emplâtre agglutinatif.

TAFFIA: c'eft la même chofe que rum. (Voyez ce mot.) TAIES. (des) Tome III, pages 394-395.

TAILLE. (Opération de Chirurgie.) La taille eft, jufqu'à préfent, le feul moyen de guérir la pierre, Tome II, page 471.

TAILLEURS. Maladies, infirmités auxquelles les expofe leur maniere de travailler; moyens de les prévenir, Tome I, pages 123 & fuiv. Comment ils doivent être affis en tra

vaillant, page 130.

TALONS hauts des fouliers des femmes. Leurs inconvénients, Tome I, page 256.

TAMARINS, nom que portent des fruits, dont on nous 'envoie la pulpe ou fubftance médullaire, gluante, vifqueufe, réduite en maffe, de couleur noirâtre, & d'un goût très-acide: cette pulpe eft mêlée d'écorces, de membranes, de filiques, de nerfs ou de filaments cartilagineux, & même de graines dures, de couleur rouge, brune, luifantes, plus grandes que celles de la calle, prefque quadrangulaires & applaties. Ce fruit vient en filiques, fur un arbre appellé tamarinier, qui croît en Afrique, en Afie & en Amérique. Les tamarins d'Afrique font très-rares: c'est d'Afie & d'Amérique que viennent ceux dont on fait ufage en France. Cette pulpe se prépare, en grand, dans des chaudieres de cuivre.

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Il feroit bien à defirer, dit M. BAUMÉ, qu'au lieu de fe fervir des tamarins du commerce, on prît le parti de faire venir, en filiques, ces fruits, d'un ufage auffi important & auffi univerfel en Médecine : ce purgatif doux, falutaire & efficace, ne feroit plus fujet à occafionner des tanchées & des coliques, plus ou moins vives, qui font dues au verd-de-gris, qu'on a vu quelquefois à l'œil nud, répandu fur la furface des tamarins du commerce, & de l'existence duquel on peut s'affurer facilement, es plongeant une lame de couteau bien nette dans cette pulpe, puifqu'on la retire, le plus fouvent, toute couverte de cuivre.

On doit choisir les tamarins récents, gras, d'une faveur acide & agréable: il faut prendre garde qu'ils ne' fentent le moifi, & qu'on ne les ait mis à la cave pour les faire enfler. On les falfifie quelquefois avec l'acide vitriolique, le vinaigre & la mélaffe; mais on peut s'en appercevoir au goût, qui eft plus piquant & moins agréable. Les tamarins fe vendent trois fols l'once.

Nous avons dans les pruneaux un médicament, qu'on peut fubftituer avec beaucoup d'avantage aux tamarins; mais il faut les donner à une dofe double des tamarins. Ils fourniffent un laxatif doux, convenable dans la plupart des Maladies bilieufes & inflammatoires.

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Prefcrits, Tome II, pages 67, 74, 77, 169, 291, 300, 319, 338, 388 & 389, 395, note; 412, 420, note; Tome III, pages 33, 48, 74, 168, 187; Tome IV, pages 353, 443, $14.

TAN, & fleur de tan. On fait que le tan eft l'écorce du chêne, hachée, moulue & réduite en poudre, dont on fe fert pour la préparation des cuirs. La fleur de tan, ou la tannée, est une poudre très-fine, d'une couleur jaune matte, qu'on trouve fur la fuperficie des monceaux de tan, qui a fervi plufieurs mois à tanner & couvrir les cuirs de bœufs. Lorsqu'elle eft encore fur les monceaux de tan, elle reflemble à de la mouffe plus ou moins épaifle, qui fert comme de couvercle aux foffes dans lefquelles on entafle le vieux tan. C'est chez les Tanneurs qu'on trouve la fleur de tan. ( Voyez les propriétés, employée en topique fur les defcentes, Tome IV, p. 395.). TANAISIE, Tanefie, ou Herbe aux vers. Tanacetum vulgare luteum, C. B. & TURNEF. Tanacetum vulgare, flore luteo, J. B. Tanacetum vulgare, foliis bipinnatis, incifis, ferratis, LINN. C'est-à-dire, Tanaifie commune jaune, felon C, BAUHIN & TOURNEFORT. Tanaifie commune à fleur jaune, felon J. BAUHIN. Tanaifie commune, dont les feuilles, à doubles ailes, font découpées & crenelées, felon LINNE. Cette plante eft de la douzieme claffe, quatrieme section, fixieme genre de TOURNEFORT; de la fingénéfie polygamie égale de LINNE; de la feizieme famille des compofées d'Adanson.

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Sa racine eft longue, ligneufe, fibrée & ferpentante : elle poule des tiges de deux ou trois pieds, rondes, rayées, légérement velues & remplies de moëlle fes feuilles font grandes, ailées, découpées comme par paires, & les découpures dentelées en maniere de scie: fes fleurs miffent au haut des tiges en bouquets, portées fur de petites queues elles font compofées de plufieurs fleurons très-petits & très-ferrés, d'un jaune doré quelquefois, mais rarement blanches: à ces fleurs fuccedent des femences menues & oblongues: elle fleurit en Juillet & Août : toute cette plante eft d'une odeur forte & défagréable, & d'une faveur amere: elle croît prefque par tout, le long des chemins & des prés, dans les champs, au bord des foffés, dans les lieux humides, &c.

La femence de tanaifie eft un vermifuge fi certain, qu'elle fe vend dans les Pharmacies de Lorraine pour le femen-contra, & on ne fe doute feulement pas de la

fubftitution, réuffiffant parfaitement à chaffer les vers. Nous confeillons donc de la préférer au femen - contra, fubftance exotique dont on ne connoît pas parfaitement

la nature.

La tanaifie prefcrite, Tome II, page 126, dans le courant de la note; page 168; Tome III, pages 103, 157. TAPISSIERS. Maladies auxquelles ils font exposés, comme Ouvriers, fédentaires. Moyens de les prévenir, Tome I, pages 123 & fuiv. A quoi ils s'expofent, de tenir des clous perpétuellement dans leur bouche, Tome IV, page 414.

TARSE. C'est le nom que porte le cartilage des paupieres, (Voyez ŒIL.)

TARSE. On donne encore ce nom à la partie du pied ar ticulée avec l'os de la jambe. Le tarfe eft composé de fept os, différents les uns des autres, en groffeur, en grandeur & en figure, & dont celui qui forme le talon eft le plus grand. Ces os font liés & attachés ensemble par de forts ligaments.

TARTRE. (Voyez ce que c'eft, Tome I, page 185, dans le courant de la note.)

TARTRE calibé ou chalibé, ou Tartre martial. Nom qu'on donne au produit de la cuiflon du tartre blanc avec de la limaille de fer. Lorfque le tartre eft didous, on met la diffolution repofer dans un lieu frais, pour qu'il s'y forme des cryftaux. Ce médicament eft regardé comme un des plus excellents remedes apéritifs.

Prefcrit, Tome III, page 429.

TARTRE émétique. C'est la même chofe que TARTRE flibie. (Voyez TARTRE ftibie.)

TARTRE martial. ( Voyez TARTRE calibé.)

TARTRE ftibié; tartre émétique, ou fimplement ÉMÉTIQUE: c'est ainsi qu'on nomme un fel neutre, produit de la combinaison de l'acide tartareux avec la partie métallique de l'antimoine, à demi dépouillée de fon principe inflammable: c'est la meilleure & la plus ufitée de toutes les préparations émétiques de l'antimoine: mais il eft fâcheux, dit le célébre MACQUER, que jufqu'à préfent la méthode de préparer ce médicament fi important, n'ait point été conftante & uniforme. Si l'on consulte en effet les différents Difpenfaires, on trouve qu'ils prescrivent prefque tous des procédés différents. La crême de tattre

employée par tous: mais les uns veulent qu'on la

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