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jufqu'à trois ou quatre & plus, felon la Maladie & les indications qui fe trouvent à remplir. (M. B.)

Prefcrite, Tome II, p. 362; Tome III, p. 154. TEINTURE de rofes.

Prenez de rofes rouges, feches & fans onglet, une once; d'efprit de vitriol,

d'eau bouillante,
de fucre,

un gros; une pinte;

deux onces.

Mêlez l'acide à l'eau; ajoutez les rofes; laissez infufer pendant quatre heures; paffez; mettez le fucre. Il faut faire cette teinture dans un vaiffeau de verre ou de terre vernifé. On peut donner une taffe de cette liqueur aftringente & rafraîchiffante dans les pertes, dans les vominicments de fang; on la répete felon les circonstances: elle convient encore employée comme gargarifme. (M. B.) Prefcrite, Tome II, pages 329, 446; Tome III, pages 11, 17, 28; Tome IV, pages 127, 193. TEINTURE facrée, ou d'hiera-picra. Prenez d'aloes fuccotrin, en poudre, de ferpentaire de Virginie,

de gingembre,

une once;

de chaque deux

gros.

Mettez infufer, pendant huit jours, dans une chopine de vin d'Espagne, & un demi-fetier d'eau-de vie; remuez fouvent la bouteille; paffez. Cette teinture eft un purgatif fûr & convenable pour les perfonnes qui font d'un tempérament délicat & phlegmatique; mais la maniere dont elle convient le mieux eft de la prendre à petite dose, comme laxative. Il faut la donner à une ou deux onces pour qu'elle purge. (M. B.) ( Voyez HIERAPICRA.)

TEINTURE de fafran.

Prenez de fafran,

d'efprit-de-vin concentré,

une once; une livre.

Laiffez digérer pendant cinq jours; paffez au papier.
Prefcrite, Tome III, page 232.

TEINTURE de fené, compofée.

Prenez de Jéné, de jalap,

de coriandre,

de crême de tartre,

une once;

}

de chaque demi-once.

Faites infufer, pendant huit jours, dans trois demi-fetiers d'eau-de-vie de France; paffez, & ajoutez quatre onces de fucre: c'est un purgatif agréable, & qui peut rempla cer, dans tous les cas, l'élixir falutaire & l'élixir de Dally.

La dofe eft depuis une once jufqu'à trois. (M. B.) Prefcrite, Tome III, page 97; Tome IV, page 440. TEINTURE de fuie de bois.

Prenez de juie de bois, brillante,

d'allafetida,
d'efprit-de-vin,

une once; demi-once douze onces.

Faites digérer pendant fix jours; paffez. (Pharmacopée d'Edimbourg.)

Prefcrite, Tome III, page 352; Tome IV, page 296. TEINTURE Thebaïque. (Voyez LAUDANUM liquide de Sydenham.)

TEINTURE volatile de gomme de gaiac, ou teinture volatile aromatique.

Prenez de gomme de `gaïac,

d'efprit volatil aromatique,

quatre onces; chopinc.

Faites infufer, à froid, dans un vaiffeau bien couvert, pendant quelques jours; paffez. On donne une cuillerée à café de cette teinture, deux ou trois fois par jour, dans un verre d'infufion du trefle d'eau, aux perfonnes qui éprouvent des douleurs violentes de rhumatisme. ( M, B. ) Prefcrite, Tome III, pages 150, 172, 336. TEMPERAMENT. (expofition des diverfes efpeces de) Tome I, pages 323–331.

On doit, dans les mariages, avoir attention aux tem péraments des fujets, page 120.

TEMPERAMENT (du) bilicux. Idem, pages 325-327. TEMPERAMENT (du) mélancolique. Idem, p. 327–329. TEMPERAMENT (du) pituiteux ou phlegmatique. Idem a pages 329-331.

TEMPERAMENT (du) fanguin ou pléthorique. Idem, p. 324

325.

TEMPÉRANCE : fon importance pour les ouvriers fédentaires, Tome 1, p. 130. Elle est auffi néceffaire pour la confervation de la fanté, que l'exercice, p. 260. La tempérance confifte à éviter toute espece d'excès, p. 262. Régies de la tempérance relativement aux aliments, p. 263. La tempérance la plus ftricte eft un des points les plus importants du régime préfervatif de la goutte, Tome III, p. 156; du rhumatifme chronique, p. 176. TEMPS (de la maniere de fe conduire dans le) des règles. Tome IV, pages 116-117.

TENDINEUX, fe dit de tout ce qui a rapport aux tendons. TENDON, partie folide, d'un blanc glacé de bleu, qui

stmine ordinairement chaque mufcle, & qui, comme

Tui, eft composé de filets étroitement unis les uns avec

les autres.

Il feroit dangereux de piquer un tendon en faignant, Tome IV, page 316. Signes auxquels on reconnoît extérieurement les tendons, ibid.

TENESME. (Voyez ÉPREINTES.)

TENETTES, pinces. Inftrument confeillé pour extraire les corps arrêtés dans le gofier, Tome IV, page 406. TENTE. On donne ce nom, en Chirurgie, à un petit rouleau de charpie ou de linge de forme cylindrique, figuré comme un clou à tête ronde, qu'on introduit dans les plaies & les ulceres, pour porter les médicaments dans leur fond; pour donner iffue à la matiere, ou pour em pêcher qu'ils ne fe ferment avant que le fond foit rempli. On s'en fert encore pour arrêter les hémorrhagies de quelque cavité. (Voyez Tome III, pages 10 & 11.) TÉRÉBENTHINE. On donne ce nom à quatre fortes de fucs réfineux, quoiqu'il ne convienne qu'à la seule réfine, qui découle du térébinthe: favoir, la térébenthine de Chio ou de Chypre, celle de Venife, celle de Strasbourg, & la commune. TÉRÉBENTHINE de Chio ou de Chypre. Elle eft ainfi nommée, parce qu'on nous l'apporte de ces deux Ifles : c'est un fuc réfineux, blanc, jaunâtre, ou de la couleur du verre, tirant un peu fur le bleu ; quelquefois elle eft tranfparente, de confiftance, tantôt plus ferme, tantôt plus molle, glutineufe. Lorsqu'on la frotte entre les doigts, elle fe brife quelquefois en miettes; le plas fouvent cependant elle eft comme du miel folide : elle cede & s'attache aux doigts comme lui, Son odeur eft âcre, non défagréable, semblable à la réfine du mélese ou à la térébenthine de Venise, fur-tout lorfqu'on la manie ou qu'on la jette fur les charbons ardents: elle a une faveur modérément amere & âcre: elle découle d'un arbre appellé térébinthe, qui croît naturellement dans l'Ile de Chypre, & dans la partie orientale de l'lfle de Chio. On en rencontre en Italie & en Provence, qui donnent auffi de la térébenthine par incifion.

Prefcrite, Tome IV, page 203.

TÉRÉBENTHINE de Venife. Elle eft ainfi appellée, parce qu'on nous l'apportoit autrefois de cette Ville; mais elle nous vient actuellement du Dauphiné & de la Savoie : c'est la térébenthine ordinaire ou des mélefes : c'est une fubftance réfineufe, limpide, gluante, tenace, plus grof

fiere que l'huile, plus coulante que le miel, qui coule entiérement & également du doigt qu'on y a trempé : elle eft un peu tranfparente; d'une couleur jaunâtre; d'une odeur réfineufe, pénétrante, âcre, agréable, quoiqu'un peu dégoûtante; d'une faveur âcre, amere, qui furpaffe, par fon âcreté & fa chaleur, celle de la térébenthine de Chio. Il faut la choifir récente, bien tranfparente, blanche, liquide, qui ne foit point falie par des ordures, & dont les gouttes s'attachent à l'ongle, fans couleur : elle - découle d'un arbre appellé mélese, qui croît abondamment dans les Alpes de France, de Savoie, des Grifons, &c. : elle a les mêmes vertus que celle de Chio, & on la préfere pour l'ufage intérieur.

Preferite, Tome IV, pages 26, 30, 440. TÉRÉBENTHINE de Strasbourg, appellée encore térébenthine de fapin, refine liquide des fapins, bigion, &c : c'est une fubftance réfineufe, liquide lorfqu'elle eft récente, plus tranfparente que celle de Venife, moins vifqueufe & moins tenace ; d'une odeur plus agréable, qui a, en quelque forte, l'odeur & la faveur de l'écorce de citron: elle jaunit & s'épaiffit avec le temps. Elle nous vient par Strasbourg, d'où elle a pris fon nom : elle découle du fapin à feuille d'if, &c., qui croît en abondance en Allemagne & dans les pays du Nord. Cette térébenthine a les mêmes vertus & s'emploie aux mêmes ufages que celle de Venife.

TÉRÉBENTHINE commune, groffe térébenthine: c'est une fubftance réfineufe, vifqueufe, tenace, plus groffiere & plus pefante que celle de Venile & de Strasbourg : elle n'eft pas transparente, mais blanchâtre, prefque de la confiftance de l'huile un peu condensée par le froid; d'une odeur réfineufe, défagréable; d'une faveur âcre, un peu amere, & qui caufe des naufées: elle découle d'elle-même, ou par incifion, de différentes especes de pins; mais on la recueille fur-tout dans la Provence & la Guienne d'un arbre appellé pin fauvage. On emploie rarement cette espece de térébenthine en Médecine, quoiqu'elle ait, à-peu-près, les mêmes vertus que les autres, Elle eft confacrée aux Arts.

TÉRÈS, efpece de ver. (Voyez VERS térès.) TERRE bolaire. On donne ce nom à des efpeces de terres argilleufes, douces, graffes au toucher, qui s'attachent à la langue, & dont le goût eft un peu fyptique ; tels font les bols par excellence.

TERRE foliée de tartre, ou tartre régénéré, ou mieux, fel déliquefcent: noms que porte un fel neutre, formé par la combinaison, jufqu'au point de faturation, de l'acide du vinaigre avec l'alkali fixe du tartre ou végétal. Prefcrite, Tome III, page 113, note. TERRE du Japon. C'eft la même chose

CACHOU.)

que cachou. (Voyez

TERRETTE. (Voyez LIER RE terreftre.) TESTICULES, parties particulieres aux mâles des animaux : ce font deux corps mous, blancs, de figure ovale, gros environ comme un œuf de pigeon, placés extérieurement chez l'homme, aux deux côtés de la verge, & enfermés dans le fcrotum ou les bourfes. Leur ufage eft de féparer & de préparer la femence. (Voyez GONFLEMENT & INFLAMMATION des tefticules.) TÊTE, Il faut rafer la tête du malade dans la pleurésie, & la frotter avec une mixture chaude d'eau rofe & de vinaigre, Tome II, page 293. Circonftances où il faut, dans cette même Maladie, appliquer de la glace fur la tête, p. 294; ou des véficatoires, ibid. Il faut raser la tête & la laver avec de l'eau froide dans l'inflammation des yeux, p. 301. Il faut que la tête foit élevée dans l'efquinancie inflammatoire, p. 314. Expofition de la tête nue à l'air le plus froid dans le crachement de fang, Tome III, p. 27.

TETE. (des Maladies des diverfes parties de la) Tome III, pages 61-74.

Il faut que ceux qui ont éprouvé l'apoplexie, se faffent rafer la tête, & qu'ils la lavent tous les jours, Tome III, P. 254. Il ne faut rien faire contre la teigne, que l'on n'ait auparavant rafé & nettoyé la tête, Tome IV, p. 260. THÉ, nom que porte un arbriffeau de la hauteur de nos grenadiers ou de nos myrtes. Il vient de graines, femées dans des trous de trois ou quatre pouces de profondeur. On n'eftime de lui que fes feuilles : à trois ans il en offre en abondance; mais il en donne moins à fept. On le coupe alors à la tige, pour obtenir des rejetons dont cha cun fournit, à peu de chofe près, autant de produit qu'un atbuste entier. La plupart des Provinces de la Chine cultivent le thé ; mais il n'a pas le même dégré de bonté par-tout, quoique par-tout on ait l'attention de le placer au Midi & dans les vallées. Celui qui croît fur un fol pierreux eft fort fupérieur à celui qui fort des terres légeres, & plus fupérieur encore à celui qu'on trouve

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