On s'en fert auffi dans les fievres malignes & contre la Dans les cas de bleffures qui pénetrent dans les ca Dom PERNETTY, & le Gardien des Cordeliers de Montévidéo en Amérique, qui lui donna la recette de ce baume, comme quelque chofe de neuf, ajoutent : pour les bleffures, meurtriffures, ulceres, foulures, brûlures, rhumatismes & douleurs internes, on étuve d'abord le mal avec un peu de vin rouge tiéde; on effuie légé- rement; on fait enfuite une onction abondante fur le mal avec le baume, & on y applique un papier brouillard, ou un linge imbibé du même baume. On renouvelle cette Si la bleffure pénétre dans les cavités du corps, on en feringue une petite quantité, légérement tiede, dans Quand on en prend matin & foir, pendant quelques jours, deux gros dans un bouillon, il purge la veffie, guérit la gravelle, ôte les douleurs d'eftomac & le for- tifie; & appliqué chaud fur l'eftomac, il arrête le vo- miffement. On s'en fert encore contre la morfure des M. MARTIN, Apothicaire, rue Croix-des-Petits- Champs, tient le baume de Genevieve tout préparé, Le baume de Genevieve eft preferit, Tome IV, pages 50, 262, 283, 327, 328, 329, 331, 335, 335. Ob- servation fur une gangrene guérie par ce baume, ibid. Prefcrit, pages 345, 349, 350, 355, 358. BAUME de Gilead. Ce baume fe tire, par incifion, d'un qui eft d'une fi grande valeur, qu'il fait partie du re- BAUME de Judée. (Voyez BAUMв de Gilead.) de bois de fantal rouge, une chopine; de chaque une livre; fix gros. Mêlez la cire avec une petite quantité d'huile d'olive, fur un feu doux; quand le tout fera fondu, ajoutez le refte de l'huile d'olive & la térébenthine; enfuite mêlezy le bois de fantal rouge, après que vous l'aurez réduit en poudre ; retirez du feu, en remuant & centinuant de remuer jufqu'à ce que le baume foit froid. Ce baume eft recommandé dans les érofions des intestins, la dyfenterie, les hémorrhagies, les contufions internes,. & dans quelques affections & douleurs de poitrine : on l'emploie encore pour confolider & déterger les plaies & les ulceres. La dofe eft depuis deux fcrupules, jusqu'à deux gros. (M. B.) Il fe vend dix fols l'once. D 4 Prefcrit, Tome III, page 7. BAUME de la Mecque. (Voyez BAUMB de Gilead.) BAUME nerval'ou nervin. Prenez d'huile de palme, épaiffe de mufcades, de chaque deux de moëlle de cerf, de bœuf, de graiffe de vipere, d'ours, de blaireau, d'huile effentielle de lavande. onces; de chaque de mi-once ; i de camphre, de baume fec du Pérou, un gros; demi-once ; une once. Faites liquéfier enfemble l'huile de palme, l'huile de mufcades, les moëlles & les graiffes animales. Coulez dans. une bouteille à large ouverture. Ajoutez les huiles effentielles & le baume du Pérou, que vous aurez fait Idiffoudre auparavant dans l'efprit-de-vin. Faites liquéfier ce mêlange au bain-marie; & confervez dans une bouteille qui bouche bien. BAUME du Pérou. On trouve dans le commerce trois ef peces de ce baume: le baume du Pérou brun ou noir, le baume du Pérou blanc, & le baume du Pérou fec. Le premier eft celui qu'on emploie le plus fouvent ; il approche de la térébenthine pour la confiftance; & quand on l'approche du feu, il répand une vapeur trèsgracieuse. On l'obtient, en faisant bouillir dans l'eau les rameaux & les feuilles d'un arbre de l'Amérique, dont PISON & MARGRAVE font mention. Le baume du Pérou blanc a la même confiftance que le précédent : fon odeur eft très-agréable. On dit qu'il eft fourni par le même arbre, & qu'il coule par des incifions qu'on fait au tronc. Le baume du Pérou fec eft une réfine ferme, roufsâtre & tranfparente, que l'on retire peut-être du même arbre que les précédents, & qu'on nous apporte dans l'enveloppe de noix fort grofles, ou de fruits qu'on nomme coccos. Ces trois fortes de baumes du Pé rou, paroiffent pofféder les mêmes vertus; mais on ne fait guere ufage du baume blanc, parce qu'il est trèsrare. On falfifie le baume du Pérou noir avec la feconde huile de benjoin, qui paffe en diftillant cette réfine dans une cornue; on la fait digérer fur des germes de peuplier qui font très-réfineux, & qui ont une odeur à-peu-près femblable à celle du baume du Pérou : on mêle enfuite cette huile avec une certaine quantité de baume du Pérou noir. Cette fraude eft difficile à reconnoîire, fi ce n'est à l'odeur, qui est beaucoup moins suave & moins forte que celle du baume du Pérou, très-pur. Il fe vend fix fols le gros. Prefcrit intérieurement, Tome II, page 391; Tome III, pages 56, 407; Tome IV, page 26. BAUMB de foufre térébenthine. Prenez de fleurs de foufre, d'huile de térébenthine, deux onces; huit onces. Mettez les fleurs de foufre dans un matras; versez pardeffus l'huile de térébenthine; faites digérer, au bain de fable, jufqu'à ce que les fleurs de foufre foient dif fontes l'huile rougit. Lorsque les vaifleaux feront re froidis, tirez à clair, & confervez dans un vaisseau bouché. (Codex de Paris.) : Prefcrit, Tome III, page 478. BAUME de Tolu. C'est une térébenthine vifqueufe, dont l'odeur est gracieufe & le goût douceâtre aromatique, qui découle naturellement d'une petite efpece de pin, qui croit à Tolu, Ville d'Amérique : cette térébenthine fe durcit en vieilliffant : ce baume est très-rare. M. BAUME le regarde comme le même que le baume du Pérou, avec certe différence, que le baume de Tolu eft liquide, & que le baume du Pérou eft prefque fec. Il fe vend fix fols le gros. Prefcrit, Tome III, page 56. BAUME tranquille de M. CHOMFL, contre l'efquinancie & les engelures. Voyez-en la recette & l'indication, Tome II, note 3, page 319. Maniere de l'employer, page 320. Preferit, Tome IV, page 262. BAUMB vrai, (Voyez BAUME de Gilead.) BAUME vulnéraire. Prenez de benjoin en poudre, de baume du Pérou, d'aloes hepatique en poudre, trois onces; deux onces; demi-once ; Laiffez digérer, fur un feu doux, pendant trois jours; s'amolliffant entre les doigts & dans la bouche; qui s'enflamme & qui approche beaucoup de la myrrhe par fa nature. Le bdellium découle naturellement d'un ar bre épineux qui croît dans l'Inde ou l'Arabie, mais fur lequel nous n'avons aucune connoiffance certaine. Le bdellium que vendent les Apothicaires, vaut douze BECABUNGA. Becabunga major officinarum, C. B. Vero- nica aquatica, folio fubrotundo, MORISS. & TURNEF. Veronica Becabunga, caule repente, LINN. C'est-à-dire, grand Becabunga des Boutiques, felon CASP. BAUHIN. Véronique aquatique à feuilles un peu rondes, felon Mo- RISSON & TOURNEFORT. Véronique Becabunga, dont les tiges rampent fur terre, feion LINNÉ. Cette plante eft de la deuxieme clade, cinquieme fection, cinquieme genre de TOURNEFORT: de la diandrie monogynie de LINNÉ, de la famille des perfonnées d'Adanfon. Le becabunga croft abondamment dans les fontaines & fur le bord des ruiffeaux: fa racine eft noueufe & fibreuse; fes tiges s'é- levent d'environ un pied, le plus ordinairement ram- pantes, & quelquefois droites: elles font quadrangulai |