VIN (traitement de la courbature caufée par le) pris avec excès. Tome IV, pages 496–498. -
VIN d'Abfynthe.
Prenez de feuilles d'abfynthe,
une poignée ; Faites infuser à froid dans une pinte de vin blanc, pen- dant une quinzaine de jours, ayant foin de remuer la cruche foir & matin; passez & exprimez : conservez dans une bouteille qui bouche bien.
Prefcrit, Tome III, pages 54, 263.
VIN d'Alicante. Prescrit, Tome III, page 106. VIN amer.
Prenez de racine de gentiane,
de la pellicule jaune de l'é- de chaque une once.
corce fraîche de citron,
de poivre long,
de bon vin blanc,
Faites infufer à froid, pendant huit jours; paffez. On prend un verre de ce vin, une heure avant le dîner & le fouper, dans les foiblesses d'estomac & dans les digef tions laborieuses. ( M. B.)
Preferit, Tome II, pages 39 & 40.
VIN anthelmintique. ( Voyez VIN vermifuge.) VIN d'antimoine. ( Voyez d'IPÉCACUANHA.) Prefcrit, "Tome IV, page 244. Maniere de l'adminiftrer, ibid. VIN antifcorbutique, ( Voyez-en la recette & l'indication, Tome III, page 193.)
VIN de Bordeaux; Maladies dans lesquelles il doit être préféré, Tome II, pages 149, 156; prescrit, idem, pages 430, 446; Tome III, page 379; Tome IV, pages
VIN chalybé ou ferré.
Prenez de limaille de fer,
deux onces;
de chaque deux gros;
de vin du Rhin, 'Laiffez infuser, pendant trois ou quatre femaines, à froid, ayant foin de remuer fouvent la bouteille; filtrez. 4. Ce vin convient dans les fuppreffions des régles, à la dose d'un demi-verre deux ou trois fois par jour. Il feroit probablement auffi bon fi on le préparoit avec le vin de Portugal, en ajoutant, aux mêmes ingrédients, une demi-once de crême de tartre, ou une petite quantité d'efprit de vitriol. (. M. B.) -
Preferit, Tome II, page 142; Tome III, page 103;
Tome IV, page 247.
VIN contre vers. ( Voyez VIN vermifuge.)
VIN doux. (Voyez VIN, & Tome I, page 183, dans le
VIN émétique. ( Voyez VIN d'ipécacuanha.)
VIN ferré. (Voyez VIN chalybe.)
VIN généreux. (Voyez LIQUEURS généreuses.) VIN d'ipécacuanha.
Prenez d'ipécacuanha en poudre,
de bon vin blanc,
Faites infufer, à froid, pendant trois ou quatre jours; paffez: ce vin eft un vomitif doux, qui convient très- bien à ceux qui ne peuvent avaler de poudre, ou dont l'eftomac eft trop irritable pour la fupporter. La dose est depuis une once jufqu'à une once & demie. (M. B.)
On trouve, chez les Apothicaires, un vin émétique,
ou vin d'antimoine, qu'on prépare en mettant tout fim-
plement du verte d'antimoine, réduit en poudre très-
fine, infuser dans du vin : ce n'est que le tartre stibié
déguifé; car c'eft un fel neutre, compofé d'antimoine &
de l'acide du tartre. Au refte, ce remede n'est point sûr,
parce qu'on ne fait point la quantité de tartre qui est
contenu dans le vin qu'on emploie. On vend ce vin émé-
tique, tout préparé, deux fols l'once. Nous ferons obferver
que M. BUCHAN entend parler du vin d'ipécacuanha,
toutes les fois qu'il prefcrit le vin émétique.
Prefcrit, Tome III, pages 247, 303; Tome IV,
page 214.
VIN de Malaga. Prefcrit, Tome II, page 354, note.
VIN de quinquina. ( Voyez Vin ftomachique. )
VIN du Rhin. Preferit, Tome III, page 130.
Broyez; faites infufer, dans une pinte de vin d'Espagne,
pendant cinq ou fix jours; paffez. On prefcrit ce vin, non-feulement comme ftomachique aux perfonnes qui ont l'eftomac foible & délicat, mais encore comme préfervatif à ceux qui font fujets aux fievres intermic- tentes, ou qui demeurent dans les lieux où ces fievres font endémiques. Il convient encore dans les convalef- cences longues, après une fievre telle qu'elle foit; dans les mauvaises digeftions, & pour donner du ton & de la vigueur à toute la conftitution On peut en prendre un verre deux ou trois fois par jour. (M. B.) VIN vermifuge.
Broyez, & faites infufer, à froid, dans une pinte de bon vin rouge, pendant quelques jours; paflez, Comme les perfonnes attaquées de vers, ont toujours l'eftomac foible, le vin rouge feul leur procure fouvent du sou- lagement; cependant il eft infiniment plus falutaire & plus actif, lorsqu'il eft impregné des vertus purgatives & ameres des fubftances que nous venons de preferire. On prend un verre de ce vin deux ou trois fois par jour. (M. B.)
VINAIGRE, nom que porte la liqueur qui eft le produit
de la feconde fermentation, ou fermentation acide des
liqueurs vineufes. (Voyez le procédé pour faire le vi-
naigre, Tome 1, pp. 187-188, dans le courant de la note.)
Le vinaigre est très utile, foit dans les Maladies inflam-
matoires, foit dans les Maladies putrides : fes effets font de
rafraîchir le fang, d'étancher la foif, de s'opposer aux
progrès de la putréfaction, & de rappeller la Nature à la
régularité de fes fonctions: fes effets font encore de
favorifer les fécrétions; &, dans quelques cas, d'exci-
ter la fueur, tandis que les remedes chauds, appellés
alexipharmaques, font plutôt capables d'arrêter cette éva-
cuation falutaire. Leinaigre, appliqué fur la bouche
& fous le nez, & avalé en petite quantité, est fouvent
très utile dans les foibleflès, les pâmoifons, les vomif-
fements & les autres fymptômes des Maladies hystériques:
avalé, il est encore excellent dans les cas où on auroit
pris des poifons; même lorfque ces fubftances feroient
déjà pailees dans la maffe du fang, parce qu'il a la
Vertu d'exciter toutes les excrétions.
Le vinaigre eft, non-feulement un remede impor
tant,
tant, mais encore un menftrue très-utile, pour extraitè les propriétés d'un grand nombre de médic ments. La plupart des fleurs odorantes lui communiquent leur odeur & leurs couleurs. On le joint encore, felon l'indication, à la fcille, à l'ail, à la gomme ammoniac, & à plu- fieurs autres médicaments actifs, ou on l'impregne de leurs vertus. Cependant il ne faut pas efpérer tous ces effets de toutes les liqueurs qu'on vend fous le nom de vinaigre, mais feulement de ceux qui font bien pré- parés. Les meilleurs vinaigres font ceux qu'on fait avec les vins de France. Il est néceffaire, dans certaines cir- constances, d'employer du vinaigre diftillé ; mais comme la diftillation eft une opération chymique, nous n'en parlerons pas. (M. B.) Nous dirons feulement qu'il ne faut employer le vinaigre distillé, qu'autant qu'on eft affuré qu'il a été distillé dans des vaiffeaux de verre ou de terre, parce que celui du commerce eft prefque toujours préparé dans des vaiffeaux de cuivre ; ce qui, comme on ne le fent que trop, peut le rendre très-dan- gereux pour l'ufage intérieur.
Prefcrit, Tome II, pages 70, 168, 179, 194, 198, note; 214, 215, 293, 303, 315, 327, 328, 377, 444 i Tome III, pages 7, 11, 105, 116, 187, 291, 345, 348, 408, 417, 499, 104, sos, sob, sio, $14, 515, 519, 523, 524; Tome IV, pages, 131, 132, 276, 324, 352, 353, 355, 367, 386, 389, 439, 461, 464, 466, 473.
VINAIGRE radical, liqueur obtenue par la diftillation des cryftaux de Vénus: c'eft le vinaigre le plus pur & le plus concentré qu'il foit poffible de fe procurer. Il coûte qua- rante fols l'once.
VINAIGRE rofat ou de rofe. Prenez de roses, rouges,
de vinaigre fort,
Laiffez infuser, pendant trois ou quatre femaines, à une douce chaleur, dans un vaiffeau bien bouché; paffezs cette préparation de vinaigre eft particuliérement d'ufage en embrocation, dans les maux de tête, &c. (M. B.) VINAIGRE de Saturne, ou de plomb.
Laiffez le tout digérer, fur un feu doux, pendant trois jours, ayant foin de remuer fréquemment le vailleau; Tome V.
filtrez la liqueur. Cette préparation eft de peu d'ufage, parce que le plomb eft, en général, regardé comme un poifon. Cependant il y a tout lieu de croire que le plomb, combiné avec le vinaigre, poffede des propriétés falu- taires, & que, dans un grand nombre de cas, on peut l'employer en sûreté & avec fuccès. Il y a quelque temps qu'un Chirurgien François, nommé GOULARD, 2 pu- blié une préparation de plomb de cette efpece, qu'il vante comme un remede sûr & applicable à un grand nombre de Maladies : il appelle ce remede Extrait de Saturne, & prefcrit de le compofer comme il fuit : Prenez de litharge d'or, une livre;
de vinaigre de vin de France, une pinte. Mettez enfemble dans un vaiffeau de terre verniffé; laif- fez bouillir pendant une heure ou cinq quarts d'heure, ayant foin de remuer continuellement avec une fpatule de bois ; laissez reposer; tirez à clair, & conservez dans des bouteilles. C'est avec de cet extrait de Saturne que GOULARD fait fon Eau végéto-minérale; (Voyez ce mot & COLLYRE de plomb.) eau qu'il recommande dans un grand nombre de Maladies externes, telles que les inflammations, les brûlures, les contufions les meur- triflures, les entorfes, les ulceres, &c. Avec de cet ex- trait, il prépare un grand nombre de remedes, comme des emplâtres, des onguents, des cataplafmes, des bou- gies, &c. (M. B.) Les Apothicaires vendent l'extrait de Saturne trois fols l'once.
Prenez de fquammes de fcilles féchées, deux onces; une pinte.
Laiffez infufer, pendant dix ou quinze jours, fur un feu doux; paffez la liqueur, & ajoutez environ le douzieme de fon poids d'efprit-de-vin : ce remede produit d'excel- lents effets dans les Maladies de la poitrine, occafion- nées par une furabondance de phlegmes vifqueux & épais: il est encore d'ufage dans l'hydropifie, pour exciter l'é- coulement des urines. La dofe eft depuis deux gros jus- qu'à deux onces, felon l'indication qu'on a à remplir. Lorfqu'on veut faire vomir, on le donne à une dofe plus forte. Dans les autres cas, il faut non-feulement le preferire à petite dose, mais encore l'incorporer avec de l'eau de canelle, ou toute autre liqueur aromatique agréable, pour prévenir les naufées qu'il ne manqueroif pas d'occafionner. (M. B.)
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