Preferit, Tome II, pages 93, 347; Tome III, page 448. VIOLETTE, Violier. Viola martia, purpureo flore fimplici & odore, C. B, & TURNEF. Viola martia, purpurea, J. B. Viola odorata, acaulis, foliis cordatis, LINN. C'est- à-dire, Violette qui fleurit au mois de Mars, à fleur pourpre, fimple odorante, felon C. BAUHIN & TOUR- NEFORT. Violette qui fleurit au mois de Mars, pourpre, felon J. BAUHIN. Violette odorante, fans tige, à feuille en forme de cœur, felon LINNÉ. Cette plante eft de la onzieme claffe, premiere fection, deuxieme genre de TOURNEFORT; de la fyngénéfie monogamie de LINNE; de la quarante-neuvieme famille des géranium d'Adanson. La violette eft fi commune & fi recherchée pour fon odeur agréable, qu'il n'eft perfonne qui ne la connoifle, Ses fleurs, fes feuilles & fa racine font d'ufage.
La violette étant une plante du même genre que l'ipé- cacuanha, on en a conclu qu'elle devoit avoir une vertu vomitive comme lui. En conféquence on a fait des effais qui ont parfaitement réuffi. Nous devons le premier à l'illuftre Chevalier LINNÉ. Il a été répété par MM. COSTE & WILLEMENT, qui s'expriment ainfi dans l'Ouvrage cité Tome II, page 47, note. Nous commençames à adminiftrer la racine de violette féchée & pulvérifée, à la dofe d'un demi-gros, dans une taffe de décoction de feuilles de la même plante, édulcorée avec une cuille- rée de Sirop de violettes. Cette dofe opéra un vomiffement & trois petites felles. Ne jugeant pas ces évacuations fuffifantes, nous primes la réfolution d'augmenter doré- navant cette poudre jufqu'à deux fcrupules, jufqu'à un gros même. Celle-ci a opéré trois à quatre vomiffements, avec cinq ou fix felles copieufes. Comme certaines per- fonnes témoignerent quelque répugnance pour des poudres en aufli grand volume, nous changeames cette premiere méthode, & la feconde leur a été plus agréable. Deux gros de cette racine feche, découpée menue, ont été cuits légérement & long-temps dans fix onces d'eau commune, réduites à quatre, & édulcorés comme ci-deffus.
La dofe de la poudre de violette peut le porter jufqu'à quatre fcrupules, & pour la décoction jufqu'à trois gros. C'eft un évacuant doux, dont il ne réfultera jamais de pernicieux effets. Deux dyffentériques de vingt à trente ans ont pris, dans les circonftances où l'on auroit placé l'ipécacuanha, notre potion de violette felon la fe onde
formule, & elle a rempli le même jour les deux indica- tions, auxquelles l'ipécacuanha ne fatisfait ordinairement qu'en deux fois. Ils ont vomi, l'un deux, l'autre trois fois, & ont été purgés cinq fois. C'étoit le troifieme jour de la Maladie. Ils ont été purgés de nouveau le cinquieme avec la même potion, qui n'a pas produit de vomiffement. Leur boifon a été une forte décoction de fleurs de vio- lette, édulcorée avec le firop de la même plante. Les évacuations ont diminué infenfiblement d'intensité & de fréquence, ainfi que les autres accidents de la Maladie, & elles fe font jugées tout aufli-bien qu'avec l'usage de l'ipécacuanha. VIOLETTE de trois couleurs, ou Penfee. (Voyez JACÉE.) VIPERE. (de l'empoisonnement occafionné par la piquure de la) Tome III, pages 514—516.
VIRULENT, virulente, qui est infe&té de virus, qui est d'une qualité nuifible, maligne & contagieufe. La fup puration des ulceres cancéreux fournit une fanie viru- lente.
VIRUS, mot Latin confervé en François, qui fignifie la même chofe que venin, poison. On entend par virus une qualité maligne, pernicieufe, ennemie de la Nature: tel eft le virus de la vérole, du fcorbut, des écrouelles, de la rage, &c.
VISCERE. On entend par ce mot un organe qui, par fa conftitution, change, d'une maniere plus ou moins marquée, les humeurs qui y font apportées, en forte que ce changement foit utile à la vie & à la santé. En ce fens, les organes, tels que l'eftomac, les inteftins, le cœur, le poumon, le foie, &c., font des vifceres. On fe fert fur tout de ce mot quand on veut parler de quelque partie des entrailles en particulier, parce que le mot d'entrailles n'a pas de fingulier. Il vient du Latin vifcus, qui fignific la même chofe, & qui eft fait de vefci, manger, à cause que les aliments, en Latin vefca, reçoivent diverfes préparations dans les vifceres.
VISCOSITE; qualité de ce qui eft gluant. Les corps vif- queux font compofés de parties tellement engagées les unes dans les autres, qu'elles réfiftent long-temps à leur entiere féparation, & n'obéiflent à la violence qu'on leur fait éprouver, que par une extenfion de part &
Moyens propres à diminuer la vifcofité du fang, Tom II, page 20.
VISION; action d'appercevoir les objets extérieurs par l'or- gane de la vue, ou par les yeux.
VISITES des perfonnes déjœuvrées chez les malades. L'ufage
de vifiter les malades, quoique dans de bonnes vues, peut
avoir des fuites fâcheufes, parce que la plupart des Ma-
ladies font contagieufes, Tome 1, pages 283 & 284.Les
Maladies contagieu fes fe communiquent par ceux qui vi-
fitent les malades, ibid. Les vifites font nuifibles, & à
ceux qui les font, & au malade, ibid. Autres inconvé-
nients des vifites indifcretes auprès des malades, p. 285.
VISQUEUX, vifqueufe, onctueux, gluant. ( Voyez Vis-
COSITÉ.)
VITAL, vitale, fe dit de tout ce qui fert à entretenir la
vie dans les animaux : ainfi le cœur, les poumons, le
cerveau, font des parties vitales, parce qu'elles font de
toute néceflité pour le foutien de la vie; & les fonctions
de ces vifceres le nomment fonctions vitales.
VITRIOL, fel formé d'un acide particulier, qui eft le même
que celui du foufre, uni à une base métallique terreuse
& à des parties d'eau : cet acide fe nomme acide vitrio
lique; il eft le plus pefant & le plus puiffant des acides
minéraux. On divife le vitriol en naturel & en factice.
Le premier fe trouve dans les endroits qui contiennent
du fer & du cuivre; mais on n'en fait point d'ufage:
on n'emploie que le factice, qu'on retire, ou des pyrites,
ou des eaux vitrioliques par l'évaporation. On trouve trois
efpeces de vitriols dans les boutiques, qui ne different
entre eux que par les métaux qui conftituent leur base:
favoir, le vitriol blanc, le vitriol bleu & le vitriol verd.
VITRIOL blanc; couperose blanche; vitriol de Goflar, ou
de zine. On trouve, dans les boutiques, ce vitriol en
mades blanches, & affez semblables à du fucre, d'une
confistance ferme. On nous l'apporte de Gollar, dans la
Baffle-Saxe: il a pour base le zinc uni à l'acide vitriolique ;
mais il contient encore plufieurs autres fubftances métal
liques, telles que du plomb, du fer & du cuivre. Il ne faut
pas confondre le vitriol blanc avec la calcination du vitriol
de Mars ou verd, par laquelle on lui fait perdre fa cou-
leur verte, & on lui en fait prendre une blanche. Le vi-
triol blanc coûte trois fols l'once.
Prefcrit, Tome III, page 397; Tome IV, pp. 28, 22.5 2
VITRIOL (empoisonnement caufé par le ) blanc. Tome III
P. 450, dans le courant de la note. Observation, ibid.
VITRIOL bleu; couperofe bleue; vitriol de cuivre, ou vi-
triol de Chypre; fel formé par l'acide vitriolique uni au
cuivre : il eft d'une belle couleur bleue, femblable à celle
du faphir: il eft fec, d'une faveur très-âcre, défagréable
& ftyptique. On nous l'apporte de l'Ile de Chypre & de
Hongrie. Il coûte deux fols l'once.
Prefcrit, Tome III, p. 395; Tome IV, pp. 260, 343.
VITRIOL verd; couperofe verte; vitriol de Mars ou fer-
rugineux; fel formé par l'acide vitriolique uni au fer
qu'il tient en diffolution. On le trouve fous la forme de
cryftaux rhomboïdaux, femblables à ceux du vitriol
bleu; d'un verd plus ou moins clair, parfemé de quel-
ques taches blanchâtres; il est quelquefois on&tueux &
s'attache aux mains: fa faveur eft ftyptique & piquante.
On doit le choifir d'un verd clair & tranfparent, le plus
fec & le moins chargé de taches blanches qu'il eft pof-
fible. Il coûte un fol l'once.
Prefcrit, Tome III, page 414.
VOIES urinaires. On donne ce nom aux paffages ou ca- naux par lefquels l'urine coule des reins dans la vessie, & fort de la veffie: ainfi les ureteres & le canal de l'u- retre, font les voies urinaires.
VOITURES. Effets dangereux de la multiplicité des voi-
tures, Tome I, page 227.
VOLATIL, fubtil, léger, qui s'évapore, fe diffipe & fe perd facilement, ou qui fe fublime à la moindre cha- leur, même fans l'application d'aucun moyen artificiel : ce mot eft opposé au terme fixe.
VOLVULUS; mot qui fignifie entortillement, & dont quel- ques Auteurs ont appellé l'inflammation du bas-ventre, parce que les inteftins de ceux qui meurent de cette Ma- ladie, paroiffent en quelque forte entortillés les uns dans les autres. (Voyez INFLAMMATION du bas-ventre.) VOMIQUE, nom que porte l'abcès dans les poumons Tome II, page 135. Symptômes de la vomique, ibid. & note. Accidents qui accompagnent quelquefois la rup- ture de la vomique, pp. 136 & 137. Ce qu'il faut faire lorfqu'elle fe rompt dans l'intérieur de la poitrine, pag. 138 & 139.
VOMISSEMENT. Mixture propre à calmer le vomissement dans la fievre maligne, Tome II, page 175.
VOMISSEMENT (du) confidéré comme Maladie effentielles Tome II, pages 432-441.
L'effet ordinaire des poifons minéraux eft d'exciter le vomiffement, qu'il ne s'agit que d'entretenir, Tome III, PP. 410 & 451. Traitement du vomiffement qui est dû à la groffeffe, Tome IV, p. 147. Le vomiffement n'est pas néceffaire pour rappeller les noyés à la vie, p. 430. VOMISSEMENT (du) des enfants. Tome IV, pages 2 36-241. VOMISSEMENT (du) de fang. Tome III, pages 30-34. VOMITIF, nom qu'on donne à un remede qui fait vo- mir: c'eft la même chofe qu'émétique. Les vomitifs les plus ufités font, le tartre ftibié, ou tartre émétique, ou fimplement émétique; l'ipécacuanha, auquel on peut fubftituer très-heureusement la racine de violette; celle de cabaret, d'herbe à Paris, & les tithymales ou éfules. (Voyez chacune de ces plantes.)
Symptômes qui indiquent les vomitifs, Tome II, page
VOYAGES par mer. Prefcrits, Tome II, page 120; Tome III, pp. 281, 290, 293, 359, 379.
VOYAGES par terre. Prefcrits, Tome II, pages 120, 143; Tome III, pages 111, 116, 281, 290, 293, 359,
VOYAGEURS (ies) rencontrent fouvent des lits humides dans les Auberges, Tome I, page 344. Ils doivent fuir celles où l'on trouve de ces lits, comme la pefte. Pour- quoi, ibid. Suites fâcheufes qu'ont les rhumes chez les Voyageurs, qui ne veulent pas facrifier quelques jours au repos, Tome II, pp. 340 & 341.
VUE. (Maladies de l'organe de la) Tome III, pages 384-
VUB courte. (de la) Tome III, p. 393.
VUE longue. (de la) Idem, ibid.
VULNÉRAIRE, épithete qu'on donne aux remedes qui font propres à la guérifon des plaies & des ulceres.
Prefcrits, Tome II, page 132.
VULVE, nom que porte l'entrée du vagin. ( Voyez ce mot.)
EUX. (Voyez le mot ŒIL.)
YBUX. (de l'inflammation des) Tome II, pages 295-
YEUX (des Maladies des) en général. Tome III, pages 384-399.
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