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eines, & la plante trace & se multiplie par leur fecours : c'eft auffi à chacun de ces nœuds que s'attachent les feuilles, oppofées deux à deux, ovales, liffes, légerement dentelées, un peu charnues, & approchant un peu de celles du cochlearia : les branches font nombreuses elles paiffent à chaque nœud dans les aiffelles des feuilles, &. portent les mêmes caracteres que celles de la tige : les Acurs naiffent ainfi que les branches dans les aiffelles des feuilles au fommet de la plante, arrangées en épis fur des rameaux cylindriques, où elles font foutenues alternativement par des pédicules foibles, accompagnées à leur bafe d'une feuille florale oblongue, terminée en pointe fans dentelure: elle fleurit en Juin & Juillet. Cette plante entre dans la compofition du vin antifcorbutique. (Voyez ce mot.) BÉCHIQUE. On donne ce nom à tous les remedes qui calment la toux, facilitent l'expectoration, adouciffent l'acrimonie des humeurs, & relâchent les fibres de la gorge: on appelle encore ces remedes pectoraux, parce qu'ils conviennent aux Maladies de la poitrine. (Voyez PECTORAUX.) BELLE-DE-NUIT, qu'on pourroit appeller Jalap d'Europe. Jalapa flore purpureo, TURNEF. Mirabilis Jalapa, LINN. C'eft-à-dire, Jalap à fleur pourpre, felon TOURNEFORT. Jalap aux belles fleurs, felon LINNÉ. Cette plante, qu'on cultive dans les jardins, pour leur servir d'ornement, eft trop connue pour que nous nous occupions à la décrire. Mais fa racine eft purgative au point de pouvoir être fubftituée à celle du jalap qui vient d'Amérique. Voici comme s'expliquent les Auteurs des Effais de matiere médicale indigene, cités Tome II, page 47,

note 9.

Vingt-quatre grains d'extrait de cette racine, fait à l'eau, donnés à deux perfonnes d'une constitution médiocre, ont été fuivis chez l'une & chez l'autre de deux felles fans borborigmes & fans douleurs. Quarante grains ont purgé cinq à fix fois quatre autres malades, & fans inconvénients. Nous l'avons employée dans l'anafarque, & chez deux fujets difficiles à évacuer, l'un goutteux, âgé de quarante-cinq ans, l'autre attaqué de rhumatisme, âgé de cinquante. Nous avons porté la dose à foixante grains, partagée en deux prifes données à une heure de distance l'une de l'autre. Il n'y a point eu de fuperpur

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gations, mais dix à douze felles affez copieufes. Il ́s-
fulte que la racine de belle-de-nuit, ou de jalap d'Eu-
rope, ne le cede que
foiblement à celle du jalap d'Amć-

rique.

BÉNÉDICTE laxative.

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Prenez de racines de turbith,

de la feconde, écorce de la pétite

efule, préparée,

de diagrede,

d'hermodaties,

de roses rouges,

de femences de faxifrage,

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d'amome,

d'ache,
de perfil,
de carvi,
de fenouil,
d'afperges,

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de chaque dix gros;

de chaque cinq gros

de petit houx,

de lithofpermum,

du grand cardamome,

de gingembre,

de fafran,

de

de chaque un gros

Poivre de la Jamaïque, de chaque un gros

de macis,

de galanga,

de fel gemme,

de miel blanc dépuré,

une livre & demie. On pulvérife ces fubftances, chacune féparément : on les mêle enfemble, pour n'en former qu'une poudre com· pofée, qu'on délaie avec le miel un peu chauffé. On forme du tout un électuaire.

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Preferite, Tome II, page 395, note.

BENIN, benigne : épithete qu'on donne aux fievres, &, en général, aux Maladies dont les fymptômes & la marche n'annoncent rien de fâcheux : cette épithete eft en oppofition avec celle de maligne, qu'on donne aux fievres & aux Maladies de mauvais caractere & dangereuses : on donne encore l'épithete de benin aux remedes qui agillent doucement,

BENJÓIN: réfine féche, dure, fragile, inflammable, formée de différentes miettes ou petits morceaux brillants, tantôt jaunes, tantôt blanchâtres, réunis ensemble, & qui font une maffe, d'un goût réfineux & gras, d'une odeur fuave & pénétrante, fur-tout lorsqu'on la brûle au feu: on en trouve de deux fortes dans les boutiques. La premiere eft appellée benjoin en larmes, en Latin, benzoinum amygdaloides : cette efpece, la meilleure, est pâle, ou d'un rouge brun, & comme formée de fragments d'amandes: la feconde eft noirâtre, & ne dois point être employée en Médecine. Le benjoin se tire d'un arbre des Indes, que LINNÉ met dans la claffe des lauriers. Il coûte douze fols l'once.

Prefcrit en vapeurs, Tome III, page 407.

BERCEAUX des enfants. Dangers de couvrir les berceaux, lorfque les enfants y font couchés, Tome I, page 78. BERCEMENT des enfants, action de bercer les enfants: inconvénients dans lesquels entraîne cet usage, commun aux Nourrices, aux Sevreufes & à quelques Meres, Tome I, page 8.

BETOINE, Betonica vulgaris purpurea, J. B. Betonica purpurea, C. B. & TURNEF. C'est-à-dire, Bétoine vulgaire pourpre, felon J. BAUHIN. Bétoine pourpre, felon C. BAUHIN & TOURNEFORT, Sa racine eft de la groffeur du pouce, coudée, fibreuse, chevelue, amere au goût. Ses tiges font hautes d'un pied & demi, quadrangulaires, noueufes. Ses feuilles naiffent fur les nœuds des tiges, deux à deux, oppofées, ou couchées par terre & fans ordre, portées fur des queues longues d'environ quatre pouces. Elles font oblongues, velues, ridées, d'un verd foncé, oreillées à leur bafe, dentelées autour, & ont une faveur aromatique. Ses fleurs font en grand nombre, difpofées en épi & par anneaux : elles font d'une feule piece, en gueule, purpurines, ayant la levre fu périeure relevée & pliée en gouttiere, & l'inférieure divifée en trois parties: leurs étamines font de même couleur & fortent du milieu de la fleur. Leur calice eft d'une feule piece, découpé en cinq parties. Le piftil eft attaché en maniere de clou, à la partie poftérieure de la fleur; il eft comme environné de quatre embryons qui fe changent en autant de graines arrondies, brunes & renfermées dans une capfule, qui étoit le calice de la

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fleur. Cette plante vit communément dans les buiffons
& dans les bois des environs de Paris, &c.

La racine de bétoine eft purgative. (Voyez les Elais

de matiere médicale indigene, cités Tome II, note 9,

pages 47 & fuiv.)

BEURRE, fubftance graffe, onctueuse, préparée on séparée
da lait par le battement. Pour faire le beurre, nos
Payfans commencent par enlever la crême du lait, auffi-
tôt qu'il eft refroidi; ils mettent cette crême dans un
vaiffeau alongé, plus étroit par l'ouverture que par le
fond, nommé baratte; & ils battent fortement cette
crême avec un inftrument qu'ils appellent batte-beurre.
Bientôt le beurre fe fépare du fluide qui l'enveloppoit,
& forme une maffe plus ou moins confiftante. On donne
le nom de lait de beurre au liquide séreux qui s'en eft
féparé. Quand le beurre eft bien fait & bien lavé, il a
une odeur & une faveur douce, & une couleur jaune,
mais d'un jaune peu foncé.

Dangers du beurre & des fubftances graffes pour les

enfants, Tome I, page 1. Son usage eft avantageux

aux Doreurs en or moulu, page 100. Prefcrit avec les

cataplafmes, Tome II, page 302; en aliments, Tome III,

page 257; comme remede, pages 448, 529.

BBURRE d'antimoine. On donne ce nom à une fubftance

composée d'acide marin & de régule d'antimoine : elle

eft épaiffe, onctueuse & pefante : elle monte & fe con-

gele autour du ballon, dans lequel on fait fublimer du

fublimé corrofif & du régule d'antimoine pulvérisé. Le

cinabre d'antimoine, qui s'obtient par la même opé-

ration, monte après le beurre d'antimoine. ( Voyez

CINABRB d'antimoine.) Le beurre d'antimoine folide

ou liquide coûte quatre fols le gros.

Prefcrit Tome III, page 415; Tome IV, page 43.

BIERE, liqueur commune & très-connue, faite avec du
mâlt & du houblon, & d'ufage dans toutes les parties
d'Europe qui ne produifent point de vin, & où le cidre
eft rare. La biere differe particuliérement de l'aile, en
ce qu'elle contient du houblon dans une très-grande
proportion, ce qui la rend une boiffon très-amere &
de garde. Il y a autant d'efpece de bieres, qu'il y a
de manieres différentes de la préparer. Elle differe en-
core par le pays & le climat où elle est fabriquée; par
l'eau avec laquelle on la braffe; par le temps qu'on met

fa préparation; par les ingrédients qui entrent dans fa compofition, même par la proportion dans laquelle entrent ces ingrédients. La biere la plus eftimée, felon les Anglois, eft celle qui eft claire, blanche ou pâle, d'un goût piquant & agréable, qui pétille lorsqu'on la verfe dans le verre, & qui n'eft, ni trop nouvelle, ni trop ancienne.

Procédé pour faire la biere, Tome I, pp. 188, 190, note. BIBRE, preferite pour boiffon, de préférence aux autres liqueurs fpiritueufes, dans le fquirre du foie, Tome II. page 413. La biere eft fur - tout nuifible dans l'asthme, Tome III, page 229. Elle convient aux personnes conftipées, page 258; dans le rachitis, lorfqu'on ne peut avoir de vin vieux, Tome IV, page 291.

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BILE, nom que porte une humeur jaunâtre, amere, âcre, favonneufe & fingulierement déterfive, c'est-à-dire poffédant au fuprême dégré la vertu de pénétrer, de diffoudre, d'atténuer les fubftances glutineufes, graffes & falines, telles que font toutes celles dont font compofés nos aliments.

BILE du foie, Tome I, page 137, note.
BILE de la vésicule du fiel, idem, ibid.

BILIAIRE, fe dit des différentes parties dans lesquelles fe fait la fécrétion de la bile; tels font les vaiffeaux & les pores biliaires : ce mot fe dit encore des concrétions qui fe forment dans la véficule du fiel, qu'on appelle calculs biliaires.

BILIEUX, épithete qu'on donne au tempérament & aux malades, chez lefquels la bile domine,

BISCUIT. Tout le monde connoît cette forte de pâtisserie friande, fi commune dans les Villes, qu'il eit inutile d'en donner la compofition.

Dangers des bifcuits dans les Maladies, & particuliérement dans les fievres, Tome II, page 24. BISCUIT de mer : c'est un pain qu'on cuit deux fois pour les petits voyages, & quelquefois pour les voyages de long cours, afin qu'il fe conferve mieux : on le fait un mois avant l'embarquement, & fur les vaiffeaux du Roi, il eft de farine de froment, épurée de fon, & de pâte bien levée. Le biscuit écrasé & en miettes s'appelle mâchemoure. Pour conferver le bifcuit, il faut de temps en temps le faire fécher, & lui faire prendre l'air.

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