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elles s'élevent peu de terre, & fe foutiennent rarement
droites. Les feuilles font alternatives à la tige, ailées,
découpées profondément en un grand nombre de parties
minces, inégales & aiguës: les rameaux fortent des aif-
felles des feuilles, & font garnis de feuilles qui ont les
mêmes caracteres : ces feuilles ont une odeur forte, ainfi
que les fleurs qui naiffent aux extrémités des branches,
& qui font compofées d'un amas de fleurons dans le
centre, & de plufieurs demi-fleurons à la circonférence :
ces fleurons font d'un jaune pâle très-aromatique ; ce font
les feules parties de la plante qui foient d'ufage en Mé-
decine. Elles coûtent, mondées, huit fols l'once.

Les fleurs de camomille prefcrites en infufion & en boif-
fon, Tome II, p. 39, 46, 74, 142, 169; en fomenta-
tion, page 170; en boiffon, pages 177, 212, 263, 327;
en vapeurs, page 339; en boiffon, page 361; en fo-
mentation, page 403; en boisson, page 422, 434; Tome
III, pages 49, 53, 56; en lavement, ibid. ; en boiffon,
page 69; en fachet, page 77 ; comme ftomachique, page
86; en boilon, pages 8y, 103, 127, 157, 160, 174,
305, 337; en fomentation, Tome IV, page so; en bois-
fon, pages 237, 276, 313, 396, 430, 461, 46), 471.
CAMPÊCHE. (Voyez Bois de Campeche & DECOCTION de
bois de Campeche.)

CAMPHRE: fubftance végétale, concrete, très - légere,
blanchâtre, tranfparente, d'une odeur très-forte, d'une
faveur piquante, un peu amere, mêlée d'une fenfation
de fraîcheur; inflammable à la maniere des huiles ellen-
tielles, très-volatile; qui fe diffout facilement par l'efprit-
de-vin, & qui brûle même dans l'eau. Par toutes ces
propriétés le camphre reffemble parfaitement aux réfines;
mais il en differe effentiellement en ce qu'étant expofé
au feu, dans des vaiffeaux clos, il fe fublime en entier,
fans éprouver de décompofition, fans laifler aucun ré-
fidu charbonneux, ni d'aucune autre espece. Tout le
camphre qui eft dans le commerce, nous vient des
Indes & du Japon. On le retire d'une espece de Laurier
qui croît abondamment dans l'Ifle Borneo. Le camphre,
immédiatement après avoir été retiré de l'arbre qui le
fournit, eft chargé de plufieurs impuretés qui le falident;
on le nomme en cet état camphre brut. Les Hollandois,
qui en font le principal commerce le purifient chez
eux, en le fublimant dans des efpeces de matras de verre.

Le camphre s'emploie, ou pur, on diffous dans des liqueurs, telles que l'eau-de-vie, l'efprit-de-vin, &c. (Voyez EAU DE-VIB camphrée, ESPRIT-DE-VIN camphré.) Le camphre purifié coûte quinze fols l'once.

Prefcrit, Tome II, pages 94, 156; Tome III, pages 127, 292, 294, 327, 374, 407, 495, 500, 508, 512.

CAMPHRÉ, camphrée, épithete qu'on donne aux médicaments, aux liqueurs, dans lefquels on a fait entrer du camphre, ou auxquels on a communiqué l'odeur du camphre. (Voyez EAU-DE-VIE camphree.)

CANAL. Ce mot fignifie, en général, un inftrument long & creux, qui fert à conduite les fluides: c'eft dans ce fens qu'on donne le nom de canaux à tous les vaiffeaux du corps humain, ainfi qu'à quelques conduits particuliers, tels que les fuivants.

CANAL choledoque, nom que porte le canal commun de la bile qui communique avec le duodenum,

CANAL hépatique. (Voyez ce que c'eft, Tome 1, page 137. dans le courant de la note.)

CANAL inteftinal, ou conduit inteftinal; nom qu'on donne quelquefois à toute la longueur des boyaux ou inteftins, renfermés dans le bas-ventre. (Voyez INTESTINS.)

CANAL thorachique. (Voyez ce que c'eft, Tome I, dans le courant de la note, page 109.)

CANAL de l'uretre, ou fimplement uretre, (Voyez ce der nier mot.)

CANCER. (du) Tomé III, pages 430-441.

CANCER Occulte. Idem, ibid.

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CANCER ouvert. Idem, ibid. CANELLE, écorce d'une odeur très agréable, connue de tout le monde, pour l'ufage qu'on en fait dans la cuifine. On la tire d'un arbre que LINNE appelle Laurus, foliis ovato-oblongis, trinervis, bafi nervos unientibus. C'est-à-dire, Laurier, à feuilles d'un ovale alongé, qui ont trois nervures ou côtes qui fe réunissent à la baje de chaque feuille: il croît dans l'Ifle de Ceylan, &c. Selon VAN-SWIETEN, la canelle eft le plus excellent des aromates. On doit préférer la poudre de cette écorce à toutes les autres préparations qu'on peut en faire, telles que l'huile effentielle de canelle, l'eau diftillée ou l'efprit de canelle; remedes qui, quoique très-odorants, font cependant très-inférieurs, parce que la vertu cortobo

tive reste, après la distillation, dans le réfidu de la canelle, & ne monte pas dans l'alambic, avec la partie odorante. (Voyez Aphorifmes de Chirurgie, traduits. par M. Louis, Tome IV, page 87.) La canelle fine coûte vingt-quatre fols l'once; & lorfqu'elle eft en poudre, trente fols.

Prefcrite, Tome II, pages 175, 329, 431, 438; Tome III, pages 45, 53, 154, 160, 307, 396; Tome IV, pages 245, 46), 500. CANELLE blanche, ou Ecorce de Winter, Nous donnons la même dénomination à ces deux écorces, quoiqu'elles viennent d'arbres différents, pour nous conformer au langage des Apothicaires, qui, ne pouvant fe fournir que difficilement d'écorce de Winter, appellent de ce nom la canelle blanche, qui paroît être plus commune. Heureufement que la méprise ne peut être fort dangereuse; cés deux écorces étant aromatiques, à un dégré à-peu près égal, & poffédant à-peu-près les mêmes vertus. La canelle blanche, celle qu'on trouve chez nos Apo thicaires, eft roulée en tuyaux, plus gros que la canelle fine ordinaire, oblongs, dépouillés de leurs écorces extérieures, d'un jaune un peu brun au dehors, & blanchâtre en dedans, d'un goût qui tient un peu de la canelle, du gingembre & du clou de girofle, d'une odeur un peu pénétrante: on la tire du tronc & des branches d'un arbre que SLOANE, dans les Tranfadions philofophiques, appelle, Arbor baccifera, laurifolia, aromatica, frudu viridi. C'est-à-dire, Arbre qui porte des baies, dont les Reurs reffemblent à celles du laurier) & dont le fruit eft verd. Cet arbre naît dans les lieux humides, dans les forêts: on le trouve à la Jamaïque & dans plufieurs autres Iflès de l'Amérique.

La canelle blanche prefcrite, Tome II, pages 52, 504; Tome III, pages 201, 272.

CANTHARIDES, ou mouches cantharides, infecte du genre des fcatabés, dont la couleur eft d'un beau verd doré, tirant quelquefois fur l'azur : leurs ailes font très-éclatantes; leur faveur paroît d'abord légere, mais bientôt elle devient âcre & cauftique; leur odeur eft très- défagréable lorfqu'elles font récentes; elles la perdent lorsqu'on les garde quelque temps. On voit de ces mouches, qui ont un pouce de longueur: d'autres font plus petites, & n'ont que fept à huit lignes on préfére ordinai

rement ces dernieres, parce qu'elles paffent pour être plus âcres. On trouve des cantharides dans les environs de Paris, mais moins que dans les pays chauds, tels que. l'Italie & l'Espagne elles fe plaifent fur les frênes, les troênes, les peupliers, & fur plufieurs plantes, telles que la cynogloffe, &c. On doit les choifir entieres, nouvelles, & qui ne commencent pas à le réduire en poutfiere. On les met en poudre avant de les employer, & les Apothicaires les vendent, dans cet état, quinze fois l'once. (Voyez Tome II, page 365.) CANTHARIDES, (de l'empoifonnement occafionné par les ) prifes intérieurement, Tome III, pages 483-485. CANTHARIDES, (des accidents occafionnés par les) appliquées extérieurement, Tome III, pages 485-486. CAPILLAIRE commun ou noir. Adiantum foliis longioribus, pulverulentis, pediculo nigro, C. B. Adiantum nigrum, J. B. Filicula, que adiantum nigrum officin. TURNEF. Afplenium adiantum nigram, frondibus fubtripennatis, foliis alternis, pinnis lanceolatis, incifoferratis, LINN. C'eft-à-dire, Capillaire à feuilles longues, couvertes de pouffiere, dont le pédicule eft noir felon C. BAUHIN. Capillaire noir, felon J. BAUHIN. Petite fougere, appellée Capillaire noir des Boutiques, felon TOURNEFORT. Cétérac -Capillaire noir, dont les feuilles font à trois ailes, ayant des folioles alternes, également ailées, lancéolées, découpées, felon LINNÉ, Cette plante eft de la seizieme claffe, premiere section, feptieme genre de TOURNEFORT; de la cryptogamie des fougeres de LINNÉ, & de la cinquieme famille des fougeres d'Adanfon. Cette efpece de capillaire croît dans les lieux humides & ombrageux, dans les terreins pierreux, contre les murailles, au bord des fontaines, & dans l'intérieur des vieux puits: fa racine est un amas confus de fibres rameufes & déliées. La plante n'a point de tige; fon port confifte en plufieurs feuilles radicales, qui s'élevent à la hauteur d'environ un pied, portées par de longues queues, fillonnées dans toute leur longueur: ces feuilles font vertes en-deffus, marquées en-deffous d'une ligne rougeâtre, qui s'étend depuis la bafe de la queue, jufques vers le milieu de la feuille. Les fleurs font rangées par paquets far le dos des folioles: elles reflemblent à une poulliere route : les feuilles font d'ufage.

Prefcrit, Tome II, page 126, dans le courant de la note. CAPILLAIRE de Canada. Adiantum fruticofum Brafilianum, C. B. Adiantum Americanum, TURNEF. C'est-à-dire, Capillaire, arbriseau du Bréfil, felon CASP. BAUHIN. Capillaire d'Amérique, felon TOURNEFORT. Les feuilles de ce capillaire reflemblent beaucoup à celles du capillaire commun. On nous en envoie quelquefois du Canada & du Bréfil, où il eft fi commun, qu'on s'en fert, au lieu de foin, pour emballer les marchandises. Mais nous confeillons d'employer le capillaire commun, crainte d'être trompé. Il entre dans la décoction pectorale. (Voyez ce mot.)

CAPILLAIRE de Montpellier, ou vrai Capillaire, ou Cheveux de Venus, Adiantum foliis coriandri, C. B. Adiantum, five Capillus Veneris, J. B. Adiantum Capillus Veneris, LINN. C'est-à-dire, Capillaire à feuilles de coriandre, felon C. BAUHIN. Capillaire, ou Cheveux de Venus, felon J. BAUHIN. Capillaire - Cheveux de Vénus, felon LINNÉ. Cette efpece de capillaire, qui croît fur- tout en Languedoc & en Provence, eft très-baile, rampante, fes folioles font très-petites. La fructification qui eft endeffous, repréfente, vue au microfcope, des coquilles ; les côtes des feuilles font longues, menues, d'un noir rougeâtre, luifant, & ne reffemblant pas mal à des cheveux, lorfqu'elles font dépouillées de leurs petites feuilles. C'eft de cette efpece de capillaire qu'on prépare le firop qui porte ce nom.

Prefcrit, Tome II, page 126, dans le courant de la note.

CAPSULE, bourfe, étui, poche : c'est ainsi qu'on appelle l'enveloppe membraneufe des articulations, nommée pour cette raison, capsule articulaire. L'enveloppe de la veineporte le nomme capfule de Gliffon. L'enveloppe des vélicules féminales s'appelle capsule féminale, &c. CARDAMOME. (petit) C'est un fruit deflèché, ou une goufle membraneuse, longue d'environ cinq lignes, triangulaire, plus pointure vers fon pédicule, cannelée, dont l'écorce eft mince, s'ouvrant par les trois angles dans la maturité; partagée le plus fouvent en trois loges, par le moyen de petites membranes qui fe déchirent facilement chaque loge contient deux rangs de graines

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