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a été obligé d'employer, ainfi que la description anatomique des principaux organes du corps humain, & l'explication phyfiologique des fonctions de chacun de ces organes. Elle donne de plus le titre de tous les Chapitres, de tous les Paragraphes & de tous les Articles dont eft compofé cet Ouvrage. On y trouvera encore, fous les mots les plus effentiels, tels que DIETE, ALIMENTS, ENFANTS, Femmes, FIEVRE, MALADIES, RÉGIME, REmedes, Saignée, &c., toutes les réflexions auxquelles chacun de ces objets a donné lieu dans le cours de l'Ouvrage. On les y trouvera raffemblés fous un feul point de vue, avec l'indication des pages de chaque Volume, où elles font éparfes: le tout par ordre alphabétique, ainfi que nous en avons déjà prévenu, Avertiffement du Tome premier.

Elle préfente un grand nombre de nouveaux Articles, qui nous ont été fournis par les augmentations répandues dans l'Ouvrage; &, (ce que nous avions omis dans la premiere Edition, & que nous regardons comme très-important,) nous terminons la defcription de chaque plante, de chaque remede fimple ou compofé, par l'énumération des pages de chaque Volume où ces remedes font prefcrits. Enfin, au moyen de ce travail, & des caracteres italiques que nous avons employés dans l'Ouvrage, pour chaque terme de Médecine & de médicaments, nous croyons avoir établi entre l'Ouvrage & la Table, & réciproquement entre la Table & l'Ouvrage, une concordance qui ne peut tourner qu'au plus grand avantage du Lecteur, puifqu'il ne rencontrera pas une feule expreffion technique, dont il ne foit sûr de trouver l'explication à la Table, ni dans la Table, un feul remede dont il ne trouve l'indication par les folio des pages où il eft prefcrit: & nous regardons cette maniere de faire connoître

les vertus des remedes comme beaucoup plus certaine que ces longues énumérations, qui, ainfi que nous venons de le faire voir, font le plus fouvent fautives & toujours embarraffantes.

Nous devons cependant prévenir que parmi les recettes des médicaments compofés, qui appartiennent à M. BUCHAN, & qui font foufcrites par ces deux lettres (M. B.), il y en a quelques-unes dont l'indication n'eft pas défignée. C'eft que l'Auteur ne les a pas prefcrites dans l'Ouvrage. Il eft probable qu'il ne les a données que comme des remedes auxiliaires, faits pour fuppléer à ceux qui font analogues par leurs vertus. Mais, comme il n'a pas manqué de parler des propriétés de chacun de ces remedes, il n'eft perfonne qui ne puiffe les employer, s'il le juge à propos.

Nous avons auffi donné la defcription de quelques plantes indigenes qui ne font point prefcrites dans l'Ouvrage, & nous avons indiqué leurs vertus : ces plantes font celles que des expériences récentes & bien faites, ont découvertes, comme capables de fuppléer à certains remedes exotiques, de l'ufage le plus fréquent. Comme ces plantes font très-communes, & par conféquent d'un prix très-modique, nous avons cru que les habitants des Campagnes nous fauroient quelque gré de leur avoir fait connoître qu'ils ont dans leurs jardins & dans leurs promenades, des remedes qui ne le cédent point en vertus au quinquina, au jalap, au séné, à l'ipécacuanha, &c. Il fera très-facile de trouver ces plantes, parce qu'à la fin de la defcription du quinquina, du jalap, &c., nous renvoyons à la plante indigene qui poffede les mêmes propriétés.

M. BUCHAN s'eft fervi des poids qui font en ufage chez les Apothicaires d'Angleterre ; & ces poids différent des nôtres dans la proportion suivante.

ÉTAT

Des poids d'Angleterre, comparés avec ceux qui font en ufage à Paris.

LES CHOSES Précieuses se pesent, en Angleterre, avec une livre, que les Anglois appellent la livre Troy. C'eft celle dont fe fervent les Apothicaires. Ils la divifent en onces, en gros ou drachmes, en fcrupules & en grains. La livre contient douze onces; l'once huit gros; le gros trois fcrupules; & le fcrupule vingt grains. Ces grains font plus pefants que ceux de notre poids de marc, dans le rapport de 128 à 105. Ainfi

Le grain Anglois pefe un grain & vingt-trois cent cinquieme de grain de France, ou poids de

marc.

Le fcrupule Anglois pefe 24 grains & huit vingtunieme de grain de France, ou poids de marc. Le gros Anglois pefe 73 grains & un feptieme de grain de France, ou un gros un grain & un feptieme de grain poids de marc.

L'once Troy pefe 585 grains & un septieme de grain de France, ou 8 gros 9 grains & un feptieme de grain poids de marc.

La livre Troy pefe 7021 grains & cinq feptieme de grain de France, ou 12 onces un gros 37 grains & cinq feptieme de grain poids de marc.

La livre Troy ne pefant que 12 onces un gros 37 grains & cinq feptieme de grain poids de marc, pendant que la livre de France, ou poids de marc, pefe 16 onces, il s'enfuit que la livre Troy eft plus légere que la nôtre, dans le rapport de 16 à 21.

L'once Troy, au contraire, pefant 8 gros 9 grains

que

& un feptieme de grain poids de marc, pendant l'once de France, ou poids de marc, ne pese que 8 gros, il s'enfuit que l'once Troy eft plus pefante que notre once, dans le rapport de 64 à 63.

Rien n'eft plus aifé que de réduire ces poids à ceux qui font d'ufage dans le lieu qu'on habite : il ne s'agit que de partir du moindre de ces poids, c'est-à-dire, du grain, dont nous donnons la proportion avec celui de France, ou du poids de marc. Nous aurions bien voulu en éviter la peine au Lecteur; mais il auroit fallu nous mettre au fait de toutes les variétés bizarres & abufives des poids ufités, non-feulement dans chaque Province, mais encore dans chaque Ville, dans chaque Bourg, &c. de France; & nous avouons que ce travail nous a autant effrayé par fon étendue, qu'il nous a décourage par fon peu d'utilité.

D'ailleurs, quelqu'importante que paroiffe cette réduction, au premier coup-d'œil, l'événement la rend, dans nombre de cas, moins néceffaire. Nous venons de voir que notre poids de marc, depuis le grain jufques y compris l'once, eft plus léger que celui des Anglois, & il femble qu'à cet égard le caprice des hommes ait fuivi les loix des forces conftitutionnelles des individus dans chaque climat. En effet, tous les Médecins de France donnent les remedes actifs, fous la même dénomination de poids que les Anglois. Dans notre pratique, nous prefcrivons l'opium, le fublimé corrofif, &c. par quart de grain, par demi-grain, par grain, comme font les Anglois : nous ordonnons l'émétique, à un, deux, trois grains, comme font les Anglois; la rhubarbe, à un demi-gros, un gros; la manne, les tamarins, &c. à une once, deux onces, &c. comme font les Anglois : & quoique, dans le fait, nos malades prennent moins de ces remedes que les malades

malades d'Angleterre, puifque notre grain, notre gros, notre once pesent réellement moins que ceux des Anglois, cependant nous voyons ces remedes produire les effets que nous devions en attendre : il en faut, fans doute, chercher la caufe dans la rigidité de la fibre, plus forte chez les Anglois, plus foible chez nous.

Mais une réduction importante à faire, c'eft dans les remedes prefcrits par livre, comme il arrive affez fouvent dans les recettes des médicaments compofés, puifque la livre angloise differe de la nôtre de près de quatre onces, & que cette différence eft dans la proportion contraire à celle des poids qui la précédent. Car depuis le grain jufques y compris l'once, ce font nos poids qui font plus légers; & c'eft notre livre, au contraire, qui pefe plus que celle des Anglois, de trois onces fix gros trente-cinq grains, à-peu-près. On fent qu'à cet égard, nous donnerions le remede à beaucoup trop forte dofe auffi eft-ce là le motif effentiel qui nous a porté à donner l'état ci-deffus, & à défigner, dans notre Table générale, toutes les recettes qui font Angloifes, ou par ces deux lettres (M. B.) ou par cette foufcription, Pharmacopée d'Edimbourg: toutes les autres, étant de nous, ou tirées d'Auteurs François, ne font pas fufceptibles de réduction.

Quant aux vaiffeaux ufités en Angleterre pour mefurer les médicaments liquides, nous avons eu foin, dans tout le cours de l'Ouvrage, de réduire leur capacité à celle des mesures en ufage à Paris. Ainfi, toutes les fois qu'il y fera question de pinte, de chopine, demi-fetier, verre, cuiller à bouche, cuiller à café, il n'y aura pas de réduction à faire; il fuffit de favoir que

Tome V.

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