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Tombre toale

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celer son martyre,
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ge à cette beauté!

ne pouvant se distraire de la regarder,

effort contraire

la retarder.

fin, soit que l'audace ur advis ait fait place,

Nos doutes seront éclaircies,
Et mentiront les propheties
De tous ces visages pallis
Dont le vain étude s'applique
A chercher l'an climaterique
De l'éternelle fleur de lys.

Aujourd'huy nous est amenée
Cette princesse que la foy
D'Amour ensemble et d'Hymenée
Destine au lit de nostre Roy.
La voicy, la belle Marie,
Belle merveille d'Hetrurie,
Qui fait confesser au soleil,
Quoy que l'âge passé raconte,
Que du ciel, depuis qu'il y monte,
Ne vint jamais rien de pareil.

Telle n'est point la Cytherée,
Quand, d'un nouveau feu s'allumant,

Elle sort pompeuse et parée

Pour la conqueste d'un amant :

Telle ne luit en sa carriere

Des mois l'inégale courriere;
Et telle dessus l'orizon

L'Aurore au matin ne s'étale,
Quand les yeux mesmes de Cefale
En fercient la comparaison.

Le sceptre que porte sa race,
Où l'heur aux merites est joint,
Luy met le respect en la face,
Mais il ne l'enorgueillit point.
Nulle vanité ne la touche;

Les Graces parlent par sa bouche;
Et son front, témoin asseuré

Qu'au vice elle est inaccessible,

Ne peut que

d'un cœur insensible

Estre veu sans estre adoré.

Quantes fois, lorsque sur les ondes
Ce nouveau miracle flottoit,
Neptune, en ses caves profondes,
Plaignit-il le feu qu'il sentoit?
Et quantes fois, en sa pensée,
De vives atteintes blessée,
Sans l'honneur de la royauté
Qui luy fit celer son martyre,
Eust-il voulu de son empire
Faire échange à cette beauté!

Dix jours, ne pouvant se distraire
Du plaisir de la regarder,
Il a par un effort contraire
Essayé de la retarder.

Mais, à la fin, soit que l'audace
Au meilleur advis ait fait place,

Soit qu'un autre demon plus fort
Aux vents ait imposé silence,
Elle est hors de sa violence,
Et la voicy dans nostre port.

La voicy, peuples, qui nous montre
Tout ce que la gloire a de pris;
Les fleurs naissent à sa rencontre
Dans les cœurs et dans les esprits;
Et la presence des merveilles
Qu'en oyoient dire nos oreilles,
Accuse la temerité

De ceux qui nous l'avoient décrite
D'avoir figuré son merite
Moindre que n'est la verité.

O toute parfaite princesse,
L'étonnement de l'univers,
Astre par qui vont avoir cesse
Nos tenebres et nos hivers;
Exemple sans autres exemples,
Future image de nos temples,
Quoy que nostre foible pouvoir
En vostre accueil ose entreprendre,
Peut-il esperer de vous rendre
Ce que nous vous allons devoir?

Ce sera vous qui de nos villes
Ferez la beauté refleurir,

Vous qui de nos haines civiles
Ferez la racine mourir;

Et par vous la paix asseurée
N'aura pas la courte durée
Qu'esperent infidellement,

Non lassez de nostre souffrance,
Ces François qui n'ont de la France
Que la langue et l'habillement.

Par vous un Dauphin nous va naistre,
Que vous-mesme verrez un jour
De la terre entiere le maistre,
Ou par armes ou par amour;
Et ne tarderont ses conquestes,
Dans les oracles déja prestes,
Qu'autant que le premier coton
Qui de jeunesse est le message
Tardera d'estre en son visage
Et de faire ombre à son menton.

O! combien lors aura de veuves
La gent qui porte le turban!
Que de sang rougira les fleuves
Qui lavent les pieds du Liban!
Que le Bosphore, en ses deux rives,
Aura de sultanes captives!
Et que de meres, à Memphis,

En pleurant diront la vaillance

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