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NOTES

Les poésies de Malherbe n'ont été réunies qu'après sa mort. Elles forment la seconde partie du livre intitulé :

Les Euvres de M. François de Malherbe, gentilhomme ordinaire de la chambre du Roy. A Paris, chez Charles Chappelain, MDC XXX, in-4o, avec privilége du Roy.

C'est d'après cette édition que nous avons établi le texte du présent volume.

Nous ne croyons pas devoir mentionner les soixante ou quatre-vingts réimpressions qui l'ont suivie. M. Lud. Lalanne en a donné, dans son excellente édition de Malherbe en 5 vol. in-8°, publiée chez Hachette, 1862-1869, une bibliographie très-complète.

Les seules pièces de vers détachées dont on connaisse aujourd'hui des exemplaires imprimés sont :

I • Les Larmes de saint Pierre, Paris, 1587, in-4°;

2o Ode à la Reine pour sa bienvenue, Aix, 1601, in-8°; 3o Ode sur l'attentat commis en la personne de S. M., 1605, in-8°;

4o Vers à la Reine, Paris, Beys, 1611, in-8°;

5o Pour le Roy allant chastier les Rochellois, Paris, 1628, in-4°.

Les principaux recueils de poésies où se trouvent des vers de Malherbe imprimés de son vivant sont :

1° Diverses Poësies nouvelles, Rouen, R. Du Petit-Val, 1597, in-12;

2o L'Academie des poëtes françois, Paris, Dubreuil, 1599, in-12;

3o Le Parnasse des plus excellents poëtes françois de ce temps, ou les Muses françoises ralliées de diverses parts, Paris, Guillemot, 2 vol. in-12, 1599-1600, 1603, 1607, 1609, 1618 et 1628;

4o Les Muses Gaillardes, Du Breuil, 1609, in-12;

5o Le Temple d'Apollon, Rouen, R. Du Petit-Val, 1611, 2 vol. in-12;

6o Les Delices de la poësie françoise, rec. par F. de Rosset, Paris, Du Bray, 1615, 2 vol. in-8°;

Les mêmes, 1620 et 1621;

7o Le Cabinet des Muses, Rouen, Du Petit-Val, 1619, in-12;

80 Recueil des plus beaux vers de MM. Malherbe, Racan, etc., Paris, Du Bray, in-8°, 1626, 1627, 1630, 1638;

9o Le Sejour des Muses, ou la Cresme des bons vers, etc., Rouen, 1626, in-12; 1630, in-8°.

Page 1, ligne 1. Cette ode célèbre la prise de Marseille, restée huit ans au pouvoir de la Ligue et réduite par le duc de Guise.

2,

16. Charles de Lorraine, fils de Henri le Balafré. 2, 20. Malherbe joue sur le mot Liberté, en faisant allusion aux frères Libertat, qui livrèrent la ville aux troupes royales.

3, 24. Les Guises prétendaient descendre de Godefroy de Bouillon. A. Chénier trouve cette ode belle, pleine de

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chaleur, vive et lyrique. Sainte-Beuve, moins enthousiasme, la trouve froide, et affublée d'une beauté de convention.

Page 7, ligne 2. La reine Mere du Roy est un non-sens. Marie de Medicis, qui venait d'épouser Henri IV par procuration, passait le 16 novembre 1600 à Aix, où cette ode lui fut présentée. On a cru toutefois devoir respecter le titre imprimé dans l'édition de 1630.

- 8, 1. Doute était alors du féminin, et, au vers 4, étude est mis au masculin.

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- 8, 6. Il a bien raison de dire l'éternelle Fleur de lys, car il n'est pas une de ses odes où cette image ne se représente. D'ailleurs, quand il tient une idée, il la répète mille fois selon sa coutume, dit M. A. Chénier, forcé d'avouer, malgré son admiration pour le poëte, qu'il n'est guère recommandable que pour le style.

9, 3. C'est-à-dire que la face de la reine inspire le respect.

9, 24. En effet, une tempête força Marie de Médicis de relâcher à Portofino, du 19 au 28 octobre.

13, 7 à 16. Cette strophe est élégante et poétique, dit A. Chénier, qui remarque avec Saint-Marc qu'elle offre un sens obscène et un manque de bienséance blâmable.

14, 21. Le duc de Savoie ayant pris Carmagnole, capitale du marquisat de Saluces, en 1598, Henri IV lui avait déclaré la guerre.

- 16, 1. Le siége posé devant Nice en 1543 par François Ier et Barberousse, repoussé par Charles-Quint.

16, 7. Soissons, Charles de Bourbon duc de Soissons.

17, 7. Ce n'est point l'attentat de Jean Chastel; mais celui de Jacques des Isles, procureur à Senlis, qui, sur le Pont-Neuf, arracha le manteau du roi. Reconnu fou, des Isles ne fut point puni.

19, 25. Émerveillable n'a point été accueilli par l'Académie. Change changement.

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26. Le duc de Bouillon s'étant retranché dans Sedan,

Henri IV partit en mars 1606 pour le réduire; mais à l'approche du roi la ville se rendit.

Page 34, ligne 22. L'amaranthe est l'emblème de l'immortalité.

36. Malherbe était dans la maison de M. de Bellegarde quand il fit cette ode. C'était deux ans avant la mort de Henri IV. Le texte des premières éditions diffère notablement de celui de 1630. M. Lud. Lalanne l'a donné dans son Malherbe.

39, 5 et suiv. Les maréchaux de Termes et de Bellegarde combattirent vaillamment en Italie. Voyez Brantôme. 47. La reine mère, en récompense de cette ode, accorda à Malherbe une pension de 1,500 livres.

48, 15. Busiris, roi d'Égypte, dont Hercule punit la cruauté.

49, 3. Le 2 septembre 1610, la ville de Juliers fut prise par les Français, commandés par le maréchal de la Châtre et appuyés par Maurice de Nassau.

54. Malherbe, qui composa cette ode à l'occasion de la guerre des Princes, ne l'acheva point et ne la publia pas.

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60, 7. A. Chénier, pour remplacer ce vers, en a proposé un autre bien plus poétique :

C'est d'amour seul qu'on y soupire.

60, 14. Cet embrassement qui applanit les Pyrénées enlève à Louis XIV le fameux mot: « Il n'y a plus de Pyrénées. » Mais Louis XIV avait-il lu Malherbe ?

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62, 23. Le jeune Atride Ménélas.

64. Rien ne manque à cette ode, dit Sainte-Beuve. C'est la vieillesse du talent dans toute sa verdeur. Elle fut composée quand Louis XIII partait pour chasser les Anglais de l'île de Ré, qu'ils avaient prise, et achever de réduire La Rochelle.

68, 3. Phlègre, ville de Macédoine, aux environs de laquelle la mythologie plaçait la révolte des Géants contre

les dieux. Put pue. Richelet et Furetière admettent puer en disant qu'au présent on conjugue : Je pus, tu pus, il put.

Page 68, ligne 12. Fuir était dissyllabe au XVIe siècle et au commencement du XVIIe.

72. Cette ode fut peut-être la dernière pièce que Malherbe écrivit. Il revenait malade de La Rochelle, et mourut peu après. Elle fut publiée d'après les papiers de Peiresc, qui sont à Carpentras. Elle est détestable, dit A. Chénier.

74, 11 et suiv. Quelle singulière image! ce soldat qui n'ose quitter son poste pour se soulager, nonobstant que trop il lui tarde.

81. Henri de Bourbon, duc de Montpensier, demanda, vers 1591 ou 1592, la main de Catherine de Bourbon, duchesse de Bar, sœur de Henri IV. Ce mariage manqua et la duchesse mourut peu de temps après.

On lit dans le temple d'Apollon, où ces vers furent publiés pour la première fois, un sonnet de la duchesse de Bar, qui semble une réponse aux vers faits par Malherbe pour Henri de Montpensier :

Cet ail par trop hardi, cet œil audacieux
Qui a osé me voir, avoit-il esperance

D'estre exempt de douleur? N'avoit-il cognoissance
Que le soleil est beau, mais qu'il blesse les yeux ?

Avoit-il oublié ce que peuvent les Dieux

Sur l'orgueil des mortels? Si de telle oubliance,
Aveuglé maintenant, il en fait penitence,
A-t-il pas merité d'estre puni par eux ?

Puis donc que vostre mal vient d'estre temeraire,
Il vous le faut souffrir et patient vous taire
Sans de pleurs et de cris importuner les cieux.

Ils le veulent ainsi, et moy la fille aisnée
De ce grand Jupiter, chef de la destinée,
Je punis par mes yeux les vostres curieux.

83, 1. Malherbe avait appelé Des Yveteaux M. Para

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