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M. PAL- étoit dedié à Lionora Dati, au lieu de Lionardo.

MIERI

Negri dans fes Scrittori Fiorentini, qui attribue à Palmieri trois Poëmes differens, le premier intitulé Citta di vita; le fecond, degli Angeli, & le troifiéme, la Sibilla, quoique ce foit le même.

6. Palmieri a fait encore des Annales, ou l'Hiftoire de Florence depuis l'an 1432. jufqu'en 1474. Cet Ouvrage n'a jamais été imprimé, & ne fe trouve qu'en manufcrit. L'Auteur ne l'avoit écrit que pour fon ufage particulier. Il le commença en Latin, & le continua en cette Langue jufqu'à l'an 1445. la fuite eft en Italien jufqu'en 1466. qu'il recommença à l'écrire en Latin. Il finit par quelques Memoires Italiens qui regardent particulierement la ville de Florence.

On lui a auffi attribué une Verfion d'Ariftée, mais elle est de Matthias Palmieri.

V. Journ.de Venise, to. 10. p. 424. Negri Scrittori Fiorentini. Voffius de Hiftoricis Latinis. Jove Elogia.

1 MATTHIAS

MATTHIAS PALMIERI.

M

MIERI.

ATTHIAS Palmieri (en M.PALLatin Palmerius ) naquit à Pife d'une famille fort illuftre. Ce qu'on fçait de fa vie se réduit à fort peu de chofe, que l'on apprend de fon épitaphe.

Il fut Prélat de la Cour de Rome, & poffeda les Charges d'Abbreviateur & de Secretaire Apoftolique. Il mourut le 19. Septembre 1483. âgé de 60. ans.

Il a continué la Chronique de Matthieu Palmieri depuis l'an 1450.. jufqu'en 1481. & cette continuation a été imprimée pour la premiere fois à Venife en 1483. in-4°. avec la feconde édition de la Chronique de Matthieu Palmieri. Cette édition a été fuivie d'une autre faite à Paris en 1518. par Henri/Etienne,. & dont Almeloveen & Maittaire n'ont point parlé dans la vie des Etiennes. Il y en a auffi une de Bâle avec les additions d'un Anonyme depuis l'an 1482. jufqu'en 1512.Tome XI.

H

M. PAL
MIERI.

XX. 14.

Il a de plus traduit l'Histoire des feptante Interpretes par Ariftée. Cette traduction, qui a été attribuée par erreur à Matthieu, a paru pour la premiere fois à la tête de la Bible Latine imprimée à Rome par les foins de Jean Antoine Evêque d'Aleria en 1471. en 2. vol. in-fol. & enfuite dans la Bible Latine imprimée à Nuremberg en 1475. in-fol. Le titre de Vicentin qu'on y donne mal-à-propos à Palmieri a trompé Fabricius, qui dans fa Bibliotheque Grecque lui donne auffi la même qualité. Il s'eft fait une autre édition de la Verfion de Palmieri à Bâle en 1536. in-8°.

V. Journ. de Venife, tom. 20. Pa 102. Voffius de Hiftoricis Latinis.

FRANC. DE BELLEFOREST.

BELLEFO-FRançois de Belleforeft naquit au

F. DE

au mois de Novembre 1530. pro

REST. che de Samaten, petite ville du Comté de Comminge fur la Save d'une bonne famille, mais affez mal partagée des biens de la fortune..

Il perdit à l'âge de fept ou huit F. DE ans fon pere, qui étoit un homme BELLEde guerre, & qui y avoit dépensé FOREST. la meilleure partie du bien qu'il avoit. Sa mere ne laiffa pas de le faire étudier pendant quelques an nées dans les Ecoles de Samaten.

Ayant touvé enfuite quelque pro tection auprès de la Reine de Navarre Marguerite foeur du Roi François I. il fut nourri quelque tems dans la maifon de cette Princeffe.

De là il alla à Bourdeaux, où il étudia fous Buchanan, Vinet, Safignac, Gelida, & les autres fçavans hommes qui enfeignoient alors dans cette Ville.

T

Il paffa enfuite à Touloufe, dans le deffein d'y étudier en Droit mais fon génie ne s'accommodant pas de la vie turbulente du Barreau, le porta à toute autre chofe. Après, fept ou huit années de fejour en ce lieu, qu'il employa à faire des Vers pour la Nobleffe du Pays, qui le recherchoit à caufe de la facilité qu'il avoit en ce genre, il vint à Paris, où il fuivit pendant quelque tems les plus fameux Profeffeurs, comme

F: DE BELLE

Derat, Turnebe, Vicomercat, Paf chafius, Ramus, Galandius & Char

FOREST. pentier. Il y forma auffi des liaifons

étroites avec plufieurs Sçavans,

tels que Ronfard, Bayf, Belleau, Vigenere, &c. & fur tout avec Antoine du Verdier, qui rapporte toutes ces particularitez. Il s'infinua même dans la connoiffance de plufieurs perfonnes de qualité.

Il paffa dans cette Ville le reste de fes jours dans une fortune trèsmediocre. Si les Libraires n'euffent acheté les fréquentes productions de fon efprit, il eût très-fouvent manqué de pain; mais, continuë du Verdier,avec la benediction de Dieu répandue fur les Ouvrages de fes mains, il entretint fa famille à force de faire des Livres.

On ne s'étonnera plus après cela de ce qu'il en a fait un fi grand nombre, & de ce qu'il a traité tant de diverfes matieres, qui paffoient fes forces; car il fe trouvoit dans la neceffité d'en fournir fans ceffe: aux Libraires, fans fe donner le tems de les mettre dans leur état de perfection, & de travailler fur 11

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