harmonieux; il eft pompeux & magnifique dans fes récits. Il brille fur-tout dans les récits des fonges: un de nos illuftres Tragiques l'a imité en cette partie. La conduite de fa Piece eft ordinairement fage & régu liere; les événements en font vraisemblables & bien amenés; ce qui, dans fon fiecle fur-tout, doit être regardé comme un prodige. Triftan fut reçu à l'Académie Françoife en 1648, & mourut à l'Hôtel de Guife, en 1655. On prétend qu'il fit lui-même fon Epitaphe que voici: Ebloui de l'éclat de la fplendeur mondaine, Je me flattai toujours d'une espérance vaine, Je vécus dans la peine attendant le bonheur, Et mourus fur un coffre en attendant mon Maître. TROTEREL, (Pierre) Sieur d'Aves, a fait connoître lui-même fa Patrie par ces Vers: Il faut, Lecteur, que je te die Eft près Falaife, du côté Où le foleil commence à luire Nous avons de cet Auteur les Pieces fuivantes : les Corrivaux, Pafuhée l'Amour triomphant, Sainte Agnès, Gillette, Ariftene, Philiftée, & Guillaume d'Aquitaine. On lui attribue encore Théocris, la Dryade amoureufe, & le Raviffement de Florife. On ne connoît que par leurs titres la plupart de ces Pieces. TURNEBE ou TOURNEBU, (Odet) Profeffeur en Langue Grecque au College Royal de Paris, fut nommé premier Président de la Cour des Monnoies, TURLUPIN, célebre Farceur qui avoit pris ce TURPIN, (M. F. H.) ancien Profeffeur en l'U- TYRON, (Antoine ) Auteur de deux Pieces, l'Ex VACHON, (M.) a mis en Mufique les Pieces fuivantes: Renaud d'Aft, avec Trial; feul, les VADE, (Jean-Joseph ) naquit en 1720, à Ham en l'âge de cinq ans. Il eut la jeuneffe la plus diffipée, la plus bouillante & la plus fougueule. Il ne fut pas poffible de lui faire faire fes études; & il n'a jamais fu plus de latin que Bourfault. Peut-être cette ignorance, en le rendant moins difficile & moins timide, l'a-t-elle rendu plus original dans fes écrits. Il tira tout, en général, de fon propre fonds; cependant il corrigea, du mieux qu'il put, le vice de fon éducation par la lecture des bons livres françois. Le genre poiffard, dont il eft créateur, & dans lequel il a excellé, n'eft point un genre méprifable; & il y auroit certainement beaucoup d'injuftice à le confondre avec le burlefque, cette platitude extravagante & facile du dernier fiecle, qui ne pouvoit fubfifter long-temps parmi nous. Le burlesque ne peint rien; le poiffard peint la nature, baffe, fi l'on veut, aux regards dédaigneux d'une certaine dignité philofophique, mais très agréable à voir, quoi qu'en difent nos délicats. Un tableau qui me repréfente avec vérité une Guinguette, des gens du Peuple danfant, des foldats buvant & fumant, n'a-t-il pas droit de me plaire? Vadé eft le Teniers de la Littérature; & Teniers eft compté parmi les plus grands Artiftes: quoiqu'il n'ait peint que des Fêtes Flamandes, il n'y a point de connoiffeur qui ne foit enchanté de fes tableaux; comme il n'y a point d'Homme de Lettres ni d'Amateur qui n'ait vu jouer, & qui ne life même avec plaifir les Euvres de Vadé. Mais je ne parlerai ici que de fes Pieces de Théatre; favoir, la Fileufe, le Poirier, le Bouquet du Roi, le Suffifant, le Rien les Troqueurs, le Trompeur trompé, Il étoit temps, la Nouvelle Baftienne, les Troyennes de Champagne, Jérôme & Fanchonnette, le Confident heureux, Follette, Nicaife, les Raccoleurs, l'In promptu du Cœur, & le Mauvais plaifant, avec une Comédie intitulée la Canadienne, qui n'a point été repréfentée. Le Canevas de la Veuve indécise est auffi de Vadé. Ik eft eft connu d'ailleurs par fon petit Poëme de la Pipe caffée, fes Chanfons dans le goût poiffard, & plufieurs autres Poéfies. VAERNEWIC, dont on ne fait autre chofe, finon, qu'il donna, en 1701, une Tragédie de Montmouth. VALEF, (M. le Baron de) a fait imprimer, dans le troifieme volume de fes Œuvres diverses, une Tragédie d'Electre. VALENTIN, Auteur du Franc-Bourgeois. VALENTINÉ, (Louis Bernin de) Seigneur d'Usse, Contrôleur de la Maison du Roi, connu par quelques Poéfies, remit au Théatre la Tragédie de Cofroès, avec des changements. VALIER, (M. François-Charles de) Comte du Sauffay, Chevalier de Saint-Louis, Colonel d'Infanterie, des Académies d'Amiens & de Nancy, né à Paris au commencement de ce fiecle, a fait jouer à la Cour Eglé & le Triomphe de Flore. VALLÉE dédia à la Ducheffe de Modene, une Piece dont le titre eft le Fidele Efclave, & à Mademoiselle Laura Martinozzi, une Tragédie intitulée la Forte Romaine. VALLIN, (Jean) de Geneve, fit imprimer, en 1637, Ifrael affligé. VAN-MALDER, (M.) Auteur de la Mufique d'une Piece de Poinfinet, intitulée la Bagarre. VARENNE, (Denys de) n'eft connu que par une Piece intitulée le Baron d'Afnon. Tome III. Hh VAT > VER VATELET (M.) de l'Académie Françoife, a donné le plan, & fait une partie de la Comédie de Zénéide, que Cahufac a mise en Vers. VAUBERTRAND, (M.) Avocat, eft Auteur d'une Iphigénie en Tauride. VAUMORIERE, (Pierre d'Ortigue Sieur de ) d'une bonne famille d'Apt, en Provence, écrivoit agréablement. Il mourut en 1693, laiffant une feule Piece de Théatre, intitulée le Bon mari. Il avoit achevé le Roman de Pharamond de la Calprenede. VEINS, (Aymard) a publié en 1599, une Clorinde. VENEL, Auteur d'une Tragédie de Jepthé. VERONNEAU, né à Blois, eft Auteur d'une Tragédie intitulée l'Impuiffance. VERONEZE, ancien Pantalon de la Comédie Italienne, a raccommodé plufieurs canevas de ce Théatre. Voyez CAMILLE. Voyez CORALINE. Depuis le front jufqu'au talon, les re On jouoit fouvent, du temps de Veroneze Pieces fuivantes, que cet Auteur avoit faites, touchées, ou raccommodées, Coraline Magicienne Coraline Jardiniere, Coraline Protectrice de l'innocence Coraline Fée, Coraline Intrigante, Coraline Efprit follet, les Folies de Coraline, Arlequin Coraline, Scapin Médecin, ou l'Heureux défespoir d'Arlequin & de Coraline, les Mariages fortunés, le Prince |