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BJECTIF. Dans bien court doit être le foyer des objectifs de cette Machine fi propre à faire appercevoir les objets les plus infenfibles.

les Lunettes af tronomiques & dans les Microfcopes, le verre objectif eft celui qui eft fixé vers l'objet qu'on obferve. Ces fortes de verres font ou convexo-convexes, ou plan-convexes. Nous avons donné dans l'article des Lunettes, des Tables dans lesquelles on fait mention de toute forte d'ob jectifs, de ceux-là même qu'on fuppofe avoir 50 pieds de foyer. Nous avons encore appris dans l'article des Microfcopes, com

Tome III.

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OBLIQUE. Une ligne tombe obliquement fur un plan, lorfqu'elle panche plus d'un côté que d'un autre. La ligne DC, par exemple, fig. 11. pl. 1. eft oblique fur le plan LV SR, puifqu'elle panche plus du côté de L, que du côté de V. L'angle aigu DCL, & l'angle obtus DCV que forme la ligne DC avec le plan LVSR, s'appellent, angles obliques.

OBLONG. Une figure plus

D

longue, que large, eft oblongue. Telle eft la figure 8°. de la Planche I.

OBTUS. L'angle obtus eft celui qui eft plus grand que l'angle droit. L'angle DCV, par exemple, formé par la ligne DC & la ligne CV fig. 11. pl. 1. eft obtus, parce qu'il eft plus grand que l'angle droit AC, formé par la ligne perpendiculaire AC fur le Plan LVSR. Voyez l'article Géo

métrie.

OBTUSANGLE. On appelle ainfi tout Triangle qui a un angle obtus.

OCCIDENT. Le point de l'horizon où le Soleil fe couche, fe nomme l'Occident. Le point du vrai Occident eft le point où le Soleil fe couche, le jour de l'équinoxe.

OCCIPITAL. C'est un des os du crâne, à la partie poftérieure & inférieure duquel il est situé. Il forme la partie poftérieure de la Tête ou l'Occiput. Il fait l'articulation de la Tête avec le Tronc. Il enferme une partie du Cerveau & prefque tout le Cervelet. Il donne paffage à la moelle allongée &c. Cherchez Crane. Tom. 1. pag. 474.& fuivantes. OCULAIRE. Le verre oculaire des Lunettes aftronomiques & des Microfcopes, eft

celui qui eft fort près de l'œil de l'Obfervateur. Chaque Oculaire a fon Objectif correfpondant. Cherchez les mots Lunette & Microfcope.

ODEUR. Les Odeurs ont pour caufe des corpufcules trèsdéliés de fel & de foufre que les corps odoriférans envoient à nos narines. C'eft fur-tout de la figure de ces particules que fe tire la différence spécifique des Odeurs. En effet, il est évident que des corpufcules fphériques & polis doivent faire fur l'organe de l'Odorat une impreffion totalement différente de celle que font des corpufcules pointus, fcabreux, &c. Les corpufcules odoriférans ne viennent pas d'eux-même faire impreffion fur l'organe de l'Odorat. Indifférens au mouvement ou au repos, ils ne quitteroient pas ainfi les corps de la fubftance defquels ils font partie. Il faut donc attribuer cet effet à la chaleur & peutêtre à la fermentation qui regne dans les corps odoriférans; à l'action du Soleil qui en fépare les particules les plus déliées ; & à l'air qui les tranfporte, prefque à l'inf tant à des diftances confidérables. C'est l'air, dit M. Pluche, que l'on doit regarder comme le véhicule des odeurs.

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En les tranfmettant jufqu'à nous il nous informe de la bonne ou mauvaise qualité des viandes; & comme il nous annonce par des fenfations délicates & flatteufes ce qui eft d'une nature bienfaifante & convenable à nos ufages, il n'est pas moins fidéle à nous affliger à propos, quand il faut fuir un poifon, un féjour marécageux, une demeure infecte & mal faine.

a

nez,

ODORAT. Les Nerfs de la première & quelques rameaux des nerfs de la cinquième conjugaifon fe rendent dans les narines. Ce font leurs extrêmités faites en forme de petites houpes, & placées entre la peau & l'épiderme intérieure du que nous devons regarder comme l'organe de l'Odorat; pour quoi? parce que les Odeurs faifant impreffion fur ces houpes, agitent non-feulement les nerfs dont elles forment les extrémités, mais encore les efprits vitaux que ces nerfs contiennent; en faut-il d'avantage pour que cette impreffion foit portée jufqu'au Centre ovale, le vrai fiége de l'Ame, & par conféquent en faut il d'avantage pour nous faire regarder ces houpes nerveufes comme l'Organe de l'Odorat? Ce qui nous confirme

ex

dans cette pensée, ce font les paroles mêmes de Dionis. Les petits Atomes, dit-il, qui halent d'un corps odoriférant, font portés avec l'air dans le nez, où frappant la membrane intérieure, ils ébranlent les petits tuyaux des nerfs olfactoires : la matière fubtile dont ils font remplis, participe d'abord à cet ébranlement, qui s'étend en un moment, par le moyen de la continuité, jusqu'aux éminencs cannelées où ces nerfs prennent leur origine, & où notre Ame qui connoît les différentes ondulations que chaque objet eft capable de produire dans les efprits, juge que c'eft l'impreffion d'un corps odoriférant; d'où naît la fenfation qu'on appelle odeur : de forte flairer, que n'eft pas faire quelque chofe, mais feulement fouffrir fur les nerfs de l'Odorat l'impreffion que les corps odoriférans font par le moyen des fumées qui en exhalent. Anatomie de Dionis pag. 519.

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EIL. On diftingue dans l'œil des tuniques & des humeurs. Ces tuniques font la Cornée, l'Uvée, la Rétine, &c. La cornée eft une tunique extérieure qui couvre le devant de l'oeil ; on peut la toucher avec le doigt; fa figure cft très

convexe; & le nom qu'elle porte lui vient fans doute de la reffemblance qu'elle a avec de la corne transparente. La partie de la Cornée qui s'enfonce dans le globe de l'oeil prend le nom de fclérotique; elle eft trop épaiffe, pour être diaphane. Sous la Cornée fe trouve l'Uvée. Opaque de fa nature, elle a au milicu une petite ouverture circulaire, nommée la prunelle. Cette ouverture, par le moyen de quelques fibres, s'agrandit dans les endroits obfcurs & fe rétrécit dans les endroits éclairés. La partie de l'Uvée qui s'enfonce dans le globe de l'œil, a le nom de choroïde; elle est très-noire & très-opaque; auffi, placée entre la fclérotique & la rétine rend-elle l'œil à peu près femblable à une chambre obfcure.

Au fond de l'œil fe trouve la Rétine, qui n'eft qu'une expanfion du nerf optique, des plus déliées fibres duquel elle eft compofée; elle s'étend fur toute la choroïde, & le nom qu'on lui a donné,nous apprend qu'elle eft faite en forme de filet.

L'on diftingue encore dans l'œil trois humeurs différentes; l'humeur aqueuse, l'humeur cristalline & l'humeur vitrée. L'humeur aqueufe femblable à une eau affez fluide &

affez limpide, occupe la partie antérieure de l'œil, c'est-à-dire, l'efpace qu'il y a entre la Cornée & le Cristallin.

L'humeur vitrée, quoique diaphane, a cependant quelque confistance; destinée à rafraîchir la Rétine, elle occupe la partie poftérieure de l'œil.

Enfin l'humeur cristalline renfermée dans une membrane que l'on nomme l'arachnoïde le trouve entre l'humeur aqueufe & l'humeur vitrée ; elle est diaphane; fa figure eft lenticulaire, plus convexe cependant dans fa partie poftérieure que dans fa partie antérieure. C'est par le moyen de quelques filamens que l'on nomme ligamens ciliaires que le Cristallin devient tantôt plus, tantôt moins convexe.

Ces trois humeurs ne font pas de même denfité. L'humeur aqueufe cft moins dense que l'humeur cristalline, & l'humeur criftalline plus dense que l'humeur vitrée. Ces notions nous ferviront à réfoudre les queftions fuivantes. Nous les propoferons, après avoir expliqué la figure première de la Planche première qui nous mettra fous les yeux la fituation des différentes parties de l'œil, les unes par rapport aux autres. Dans cette figure Ff

représente la cornée; FE, fela fclérotique; H h l'uvée; A la prunelle; CK, ckles ligamens qui fervent tantôt à l'élargir, tantôt à la retrécir; HG,hg eft la choroide; Cc le cristallin dont la partie poftérieure n eft plus convexe que la partie antérieure; Hc, hc font les ligamens ciliaires qui fervent à rend re le criftallin tantôt plus, tantôt moins convexe; LLL eft la rétine, c'eft-à-dire, une expansion du nerf optique N, dont les extrêmités terminées en houpes nerveufes, font entre laffées en forme de filet.

Les trois humeurs de l'oeil ont chacune une place diftinguée. L'humeur aqueufe fe trouve entre la Cornée Ff & le Criftallin Cc. L'humeur cristalline eft renfermée dans la membrane Cnc à laquelle les Anatomistes ont donné le nom d'Arachnoide. Enfin l'humeur vitrée occupe l'efpace LLL n. Premiere Queftion. Dans quelle partie de l'œil fe peignent les objets que nous regardons ?

Ils fe peignent dans la Rétine. En voici la démonftration. Ce n'eft pas dans les humeurs qu'ils fe peindront, puifqu'elles font toutes les trois diaphanes. Ils ne peuvent pas auili fe peindre dans l'Uvée, puifqu'elle

eft trouée au milieu, & que les autres parties qui font après l'Uvée, je veux dire, le Criftallin, l'humeur vitrée & la Rétine feroient alors parfaitement inutiles ; c'est donc dans la Rétine rendue opaque par la choroïde, que fe peignent les objets que nous fixons; auffi la regardons-nous avec tous les Phyficiens comme l'unique organe de la vue.

Seconde Queftion. Combien de réfractions fouffrent les rayons de lumière avant que d'arriver à la Rétine.

Ils en fouffrent trois ; la première en paffant de l'air dans l'humcur aqueufe; la feconde en paffant de l'humeur aqucufe dans l'humeur cristalline, & la troifiéme en paffant de l'humeur criftalline dans l'humeur vitrée. La première & la feconde réfraction les font approcher de la perpendiculaire; la troifiéme les en éloigne ; & toutes les trois cependant concourent à les réunir fur la Rétine. Cette réponse ne paroîtra obfcure, qu'à ceux qui ne fe rappelleroient pas de quelle manière les verres convexes réuniffent à leur foyer les rayons de lumière envoyés fur leur furface. Pour la faire toucher au doigt, nous allons nous fervir de la figure

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