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tions faites dans des arcs de cycloïde.

PÉRICARDE. Le Péricarde eft une membrane qui enveloppe le cœur.

PÉRIGÉE. Un Aftre eft périgée, lorfqu'il eft dans fa plus grande proximité de la Terre.

PERIHÉLIE. Un Aftre eft périhélie, lorfqu'il eft dans fa plus grande proximité du So

leil.

PÉRIODIQUE. On donne le nom de périodique au mouvement d'un aftre au tour d'un

autre.

PÉRIOSTE. La membrane déliée qui couvre les os, s'appelle périofte.

le dont nous n'avons parlé que trop au long dans le tome fccond, aux articles matière & forme: Leur Privation qu'ils regardoient comme un des Principes de la génération leurs cinq Elémens, fçavoir fçavoir, le Feu, l'Air, l'Eau, la Terre & la Quinteffence qu'ils faifoient fortir, je ne fçais comment, de la Matière première : leur Horreur du vuide: leur Simpathie & leur Antipathie, & un nombre infini de qualités occultes qui faifoient l'ornement de la plûpart de leurs réponses tout cet étalage & cent autres idées creufes ne fervoient qu'à dégoûter, pour le refte de leur vie, les jeunes gens de la Science la plus propre à former & à embellir leur efprit.

PÉRIPATÉTISME. Systême de Physique tout-à-fait infoutenable, lorfque l'on adopte toutes les folies que les Arabes ont mifes fur le compte d'Ariftote.

PÉRIPATETICIENS. C'étoient des Philofophes qui difputoient dans le Lycée en fe promenant. Ils eurent pour Maître un des plus vaftes & des plus beaux Génies que la Nature ait produit ; c'eft Ariftote dont nous avons fait l'éloge tom. 1. pag. 43 & fuivantes. Soit que les Péripatéticiens fcholaftiques n'aient pas compris les penfées de leur Chef, foit qu'ils n'ayent lû que les ouvrages d'Ariftote commentés par les Arabes; il eft sûr que leur fyftême de Phyfique étoit ridicule. Leur matière première & leur forme fubftantiel- fibres circulaires ou annulai

Tome III.

PÉRISTALTIQUE. Le mouvement périftaltique ou vermiculaire eft un mouvement de contraction & de production. Les inteftins, le gofier & toutes les parties du corps aufquelles un pareil mouvement convient, ont des fibres droites ou longitudinales, & des

I

res. L'introduction des efprits differtations dont il a enrichi vitaux dans les fibres droites, les Mémoires de l'Académie les gonfle, les rend moins lon- en font des preuves incontef & caufe un mouvement tables. M. Perrault étoit engues, de contraction. Il n'en eft pas core un Architecte du premier ainfi de l'introduction des ef- ordre. La façade du Louvre du prits vitaux dans les fibres cir- côté de St. Germain l'Auxerculaires; elle les gonfle à la vé- rois; le grand Modéle de l'arc rité, mais en les gonflant elle de triomphe au bout du fauxles fépare les unes des au- bourg St. Antoine; & l'Obser& cause un mouvement vatoire de l'Académie, rende production. Ce mouve- dront fa mémoire immortelle. ment alternatif de contrac- Il mourut à Paris le 9 octobre tion & de production dans les 1688, à l'âge de 75 ans. inteftins fert beaucoup à la digestion.

tres,

PÉRITOINE. La membrane qui tapiffe l'abdomen se nomme péritoine.

PERPENDICULAIRE. Une ligne eft perpendiculaire fur une autre, lorfquelle ne panche pas plus d'un côté que d'un

autre.

PERRAULT (Claude) Docteur en Médecine & l'un des premiers Membres de l'Acadédemie Royale des fciences, où il fut admis dés l'année 1666, naquit à Paris, en l'année 1613. Il mérite une place parmi les bons Phyficiens de fon fiécle. Le Recueil qu'il nous a laiffé de plufieurs Machines de fon invention; fes 4 volumes d'effais de Physique; fes Mémoires pour fervir à l'hiftoire naturelle des animaux; plufieurs

PESANTEUR. Cherchez

gravité.

PETRIFICATION. nous avons_remarqué dans l'article des Fontaines qu'il y en a certaines dont les eaux font chargées de grains de fable & de petites pierres infenfibles. Ces grains de fable & ces petites pierres entrent avec l'eau dans certains corps garnis d'un grand nombre de pores. Des parties aqueufes & pierreufes que donnent ces fontaines, & des ties propres de ces corps, il fe forme une espèce de boüillie, ou pour mieux dire, de ciment, lequel durci, préfente une vraie pétrification. C'est ainfi fans doute qu'ont été petrifiés, à Aix, en Provence, ces hommes dont faifoit mention le courrier du 15 Fevrier 1760. Voici comment

par

le fait y eft raconté. Madame de Silvacanne a un enclos à 100 pas des murs de la ville, du côté des eaux de Sextius; il s'élevoit dans cet enclos un bout de rocher qui empêchoit la culture d'une vigne & d'une terre qui y font attenantes. On fit fauter ce rocher vers la fin du mois de Janvier 1760; & on y trouva, à la profóndeur de 5 à 6 pieds des corps d'hommes pétrifiés, qui faifoient exactement corps avec le rocher. Ces corps étoient debout, à environ un pied & demi. On en a confervé 6 têtes & beaucoup d'offemens; il y en a fur-tout dont les traits du vifage font bien marqués; les autres ne laiffent appercevoir que le crâne ; le refte de la tête eft en pierre d'une dureté égale à celle du marbre le plus dur. Cette partie eft brute comme celle d'une pierre ordinaire. Ces 6 têtes étoient tournées au couchant. On a retiré quantité d'os de jambes & de cuiffes parfaitement pétrifiés. On apperçoit fur quelques uns de ces os une enveloppe rembrunie très-dure. Les parties offeuses ont, dans plufieurs endroits,confervé leur blancheur; en les grattant, on en enleve quelques particules, comme l'on feroit à du plâtre

dur; & la moëlle de ces os eft généralement criftalliféc. On a auffi trouvé des dents très-aigues, & recourbées de la longueur de 2, 3, 4, & 5 pouces.

Nous pourrions apporter cent autres pétrifications, en preuve de la bonté du fentiment que nous avons embraffé. La Riviere qui passe par la ville de Bakan au Royaume d'Ava, a en cet endroit dans l'efpace de 10 licues, la vertu de pétrifier le bois : l'on y voit de gros arbres pétrifiés jufqu'à fleur d'eau, dont le refte eft encore de bois fec. Tous ces faits nous font conclure qu'on ne peut pas affurer, comme l'ont fait quelques Phyficiens, que les corps que l'on croit avoir été pétrifiés, n'ayent jamais été que des pierres & des cailloux qui, en se formant dans la terre, aient pris, par le hazard, la figure des chofes qu'ils repréfentent.

PHARINX. Le pharinx eft le commencement du gofier.

PHASE. Certains Aftres, la Lune, par exemple, Vénus & Mercure nous repréfentent tantôt tout un hémisphère, tantôt une partie de leur hémifphére éclairé. Les Aftronomes appellent phases ces différentes apparences.

PHÉNOMÉNE. On donne ce nom en Physique aux événemens ou rares ou difficiles à expliquer.

PHISIQUE. Cherchez Phyfique.

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qu'elle a pris l'air, & que chaque grain devienne un petit charbon ardent, à la fuperficie duquel on apperçoit dans l'obfcurité une petite flamme violette. En effet le fel fixe qui PHOSPHORE. Le Phofpho- eft en grande quantité dans re cft une matière lumineufe la poudre ardente, abforbe & brûlante. La poudre ardente promptement l'humidité de de Mr. Homberg, par exem- l'air qui le touche ; l'introple, eft un vrai phosphore; duction fubite de l'humidité elle eft compofée de miel com- de l'air dans les pores de la mun & d'alun de roche caffé poudre, y produit un frotteen petits morceaux. Pour avoir, ment capable d'exciter un peu dit Mr. Homberg une idée de chaleur, laquelle étant joinvraisemblable de la manière te aux parties de la flamme condont cette poudre s'enflamme, fervée dans ces mêmes pores, lorfqu'elle a pris l'air, il faut donne une chaleur affez forfe fouvenir que la matière dont te pour embraffer le peu d'huile elle eft faite, a été fortement qui a échappé à la vigueur de la calcinée par le feu. Elle a per- calcination, & qui fait partie de du dans cette calcination toute la poudre ardente. la partie aqueufe qu'elle contenoit, & la plus grande partie de fon huile & de fon fel volatil; de forte que la poudre qui refte, ne confifte qu'en un tiffu fpongieux d'une matière terreufe qui a retenu tout fon fel fixe & un peu de fon huile fétide, & dont les pores vuides confervent pendant quelque tems une partie de la flamme qui les a pénétrés pendant la

calcination.

Cela fuppofé, l'on ne doit pas être furpris que cette poudre s'échauffe un inftant après

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& fur

Cet article feroit beaucoup plus long, fi nous n'avions pas parlé de plufieurs autres Phofphores dans cent endroits de ce Dictionnaire tout dans les articles qui commencent par les mots Kunckel & Barométre Phofphore. A parler en général, l'on doit regarder les Phofphores comme des corps électriques par frottement, & la lumière qu'ils don

nent, comme une vraie matière

électrique fortie de leur fein. Cherchez Electricité.

PHYSIQUE. Cette fcience

a pour objet le corps dans fon état naturel, c'est-à-dire, une substance longue, large & profonde. C'est vouloir arrêter les progrès de la Phyfique que d'examiner fi le Tout-Puiffant peut ôter à un corps fa longueur, la largeur & fa profondeur. Nous croyons qu'il le peut; mais cependant, comme Phyficiens,nous nous garderons bien de traiter une pareille Queftion. Un corps dépouillé par miracle de les trois dimenfions, & ne confervant que l'exigence de l'extenfion, feroit plutôt l'objet de la Métaphyfique, que celui de la Phyfique. Si quelqu'un n'avoit entre les mains que ce Dictionnaire & qu'il voulût le lire avec fruit, je lui confeillerois d'abord d'approfondir certains articles qui renferment des Traités abfolument néceffaires à tout homme qui veut faire quelques progrès dans la Phyfique Moderne; ces articles commencent par les mots Arithmétique, Algébre, Analyfe, Géométrie, Trigonométrie, Sections coniques, Calcul infinitéfimal. Tout le monde convient maintenant qu'une Phyfique d'où l'on banniroit tout ce qui peut avoir quelque rapport avec les Mathématiques, pour se borner à un fimple recueil d'Obfervations &

d'Expériences, ne feroit qu'un amusement hiftorique, plus propre à récréer un cercle de perfonnes oifives, qu'à occuper un efprit véritablement Philofophique.

Ces connoiffances préliminaires fuppofées, je voudrois qu'après s'être formé une idée de ce qu'on appelle Matière, Forme, Élémens, Corps, & Force, il apprît les Régles du Mouvement, la Méchanique la Statique, l'Hydroftatique l'Optique, la Catoptrique, & la Dioptrique. Tous ces Traités phyfico - mathématiques accoutumént l'efprit à ne faire aucun roman en Physique.

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Apres l'étude de ces Traités fondamentaux, il pourra fe former une idée des Syftêmes de Defcartes & de Newton. Il trouvera le premier dans l'article du Cariéfianifme & desTourbillons, & le fecond dans les articles de l'Attraction du Vuide, des Milieux, de la Matière fubtile Newtonienne, du Feu, de la Lumière & des Couleurs. C'est par le moyen du fyftême qu'il aura embraf fé, qu'il doit expliquer les qualités des Corps, je veux dire, la Gravité, la Dureté, l'E lafticité, la Molleffe, le Froid, le Chaud, &c.

Après l'étude de la Phyfique' générale, il pourra s'addonner

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