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torqueantur; fi quas habuerint prominentias, aut angulos, continuo affrictu abradi debuere earumque ramenta in tenuifi mam primi elementi fcobem faceffere oportuit: atque ita quod in iis fupereft, id globofum feu Sphericum effe neceffe eft: idque fecundum dicitur elementum quod, perpetuâ converfione, à centro recedere fecundùm legem motuum inferius explicandam, quantùm in fe eft, conatur.

lò craffiores funt, quàm primi Elementi particula, nec figuram fuam tam facilè mutant. Deinde ii etiam intrà fe fpatiola quædam relinquunt, que primo elemento compleri debent. Ex eâ autem globosâ materie prodiit ather feu cælum. Unde ipfa æthereæ fubftantiæ nomine à nobis fpiùs deinceps eft defignanda.

Tertium denique Elementum ex primi elementi particulis originem ducit, quatenus nimirum Prater hac elementa occurrit tenuiffime ifta particula fic inter craffior materies, que ex angu- fe conjuncta, & implexa funt lofis primi elementi ramentis ut quafdam moleculas componant conftat; quaque tertium elemen- craffiores & ramofas, que amiftum ab eodem Cartefio nomina- fo motu, tertii Elementi formam tur, ac in Terrâ & Planetis, om- induunt : hocque Elementum in nibufque opacis corporibus repe- corporibus opacis, ut in Terra & omnibus Planetis præcipuum habere videtur locum.

ritur.

Primum igitur Elementum Cartefianum eft materia quadam admodum fubtilis, liquida, perniciffimo motu agitata, nullius figure tenax, omnium facilè capax, que proinde quorumcunque corporum meatus, promptiffimè fubire, ac replere poteft. Hujus elementi in Sole & Stellis fixis, ac demum in omnibus ignitis, & lucidis corporibus magna copia viget.

Nunc fi quis noftram de principiis Cartefianis fententiam requirat, eam utique circa materia,feu fubftantia carporea, & extenfa naturam, circa vacuum feu inane, tam expanfum, quàm diffeminatum ante declaravimus: quid verò de divifibilitate materia ftatuendum credamus, poftmodum aperiemus. Quapropter

duo tantùm nobis occurrunt hoc Secundum Elementum ex mi- loco definienda: primum, an nutiffimis globulis conftat, qui materia omnis fit homogenea tamen anguftiffimos majorum five ejufdem generis & rationis, corporum meatus non penetrant, ut putat Cartefius; deinde utrum ut primum Elementum,quia pau- triplex Cartefii Elementum ali

quâ ratione probari, aut perfuaderi poffit: fit igitur.

Conclufio prima.

Materia prima ex quá corpora naturalia, & fenfibilia conftant, ejufdem generis, aut rationis effe videtur.

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Probatur. Materia ex qua corpora naturalia & fenfibilia conftant, eft fubftantia quadam naturaliter extenfa, folida & impenetrabilis.

Atqui fubftantia naturaliter extenfa, ubique homogenea eft, five ejufdem generis & rationis: nam ubique eâdem ideá concipitur, nec ulla nos cogit ratio diverfas in eâ partes agnofcere, cùm citrà illam partium diverfitatem omnibus planè corporibus, etiam diverfis componendis, fufficiat.

Ergo materia prima ex quá corpora naturalia, & fenfibilia conftant, ejufdem generis & rationis effe videtur.

Conclufio fecunda.

Magna probabilitate defendi poffunt tria Cartefii Elementa, triplexve materies,fcilicet fubulis, globofa, & craffa, five ftriata.

Probatur. Tot agnofci poffunt materia fpecies, aut Elementa,

quot funt pracipua corporum naturalium difcrimina in hoc Univerfo que aliunde quam à variis elementis prodire non videantur.

Atqui tria funt præcipua in hoc afpectabili mundo corporum naturalium difcrimina, que aliunde quàm à variis materia fpeciebus aut Elementis profluere non videntur.

1o. Enim quadam cernuntur corpora, qua lumen ex fe emittunt, quaque lucida vocantur ut Sol & Stella fixa, in quibus materia primi Elementi potiffi mùm dominatur, ut jam diximus & ampliùs explicabimus pofteà, ubi inveftiganda erit ig

nis natura.

2°. Extant alia corpora, que lumen per fe tranfmittunt, que pellucida, feu diaphana, appellantur, cujufmodi eft atherea vel cæleftis fubftantia, five liquidum illud expanfum, in quo ftelle omnes, planeta, orbifque nofter terraqueus continentur. Quod quidem liquidum expanfum ex globosá, feu fecundi Elementi materiâ conftare, faltem majori ex parte dicitur, idque probabilitate non carere oftendemus, cùm de liquiditate & humiditate agemus.

3. Denique occurrunt corpora, qua lumen remittunt; queque opaca nominantur: ut funt

Planeta omnes, & Terra, quam habitamus, omniaque paffim, que in Terra nafcuntur: in quibus omnibus craffa, aut ftriata materies precipuum fibi locum vindicat, ut videri poteft apud Cartefium tertiâ parte principio

rum, num 52.

Ergo magná probabilitate defendi poffunt tria Cartefii Elementa five materia primi, materia fecundi, & materia tertii elementi.

On peut dire que M. Pourchot a donné un Cours de Philofophie, auffi bon qu'il pouvoit l'être dans un pareil fiftême. On ne lui pardonnera cependant jamais de n'avoir pas profité des corrections que Malebranche y avoit dejà faites. On lui pardonnera encore moins d'avoir imité de trop près, pour ne pas dire, pillé pillé dans ce même Cours le Traité du corps humain du fameux Duhamel. Pourchot mourut à Paris le 22 juin, 1734.

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POURFOUR ou PETIT (Francois) náquit à Paris, le 24 juin 1664. Ce ne fut qu'en Phyfique & à la lecture des ouvrages de Descartes qu'il comprit qu'il n'étoit pas inepte aux fciences; jufqu'alors il s'étoit regardé, & on l'avoit regardé comme tel; fi ingrate étoit fa mémoire. Çauroit été

un vrai malheur qu'il fe fût dégoûté de l'étude; le monde fçavant auroit perdu un grand Botaniste & un excellent Anatomiste. On lui trouva à sa mort un Herbier de 30 gros volumes in folio, qui ne contenoit aucune plante qu'il n'eût defféchée lui-même & dont il ne connût la vertu. La differtation dans laquelle M. Pourfour établit quelques nouveaux genres de plantes, & dans laquelle il critique quelques endroits des Élémens de Botanique de M. De Tournefort eft une piéce rare, & très eftimée. M. Pourfour entendoit pour le moins auffi bien l'Anatomie que la Botanique. Ce ne fut même qu'en qualité d'Anatomiste, qu'il fut reçû en 172 2 à l'Académie-Royale des Sciences de Paris. Ce ris. Ce qui lui procura cet hon

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neur ce furent deux differtations qu'il donna fur le cerveau. La première contient un nouveau fiftême fur cette partie importante du corps humain. L'Auteur démontre que les nerfs qui partent de la moëlle allongée, s'entrelacent à leur origine, & fecroifent, de manière que ceux du côté droit paffent au côté gauche, & ceux du côté gauche paffent au côté droit. Il apporte un grand nombre d'obfervations en preuve de la nécessité

Pour voir diftinctement un objet, la rétine doit recevoir les rayons qu'il envoie, précifément à leur point de réunion; fi elle les reçoit avant ou après leur réunion, l'objet ne fera vû que confufément, comme nous l'avons remarqué, lorfque nous avons fait la defcription de l'œil. Ce Principe une fois fuppofé, voici comment je raifonne un objet éloigné envoie fur l'œil du Spectateur des rayons de lumière qui tendent à fe réunir bientôt c'est-à-dire prefque d'abord après avoir fouffert les trois réfractions ordinaires, parce qu'ils font fenfiblement paralléles; il faut, pour retarder cette réunion un cristallin peu convexe; celui des prefbites eft de cette nature; auffi réunira-t-il ces rayons précisément sur la rétine, & par-là même fera-t-il caufe que les prefbites verront dif tinctement les objets éloignés. Par une raifon contraire les prefbites doivent appercevoir

de cette Méchanique ; & il explique fans peine dans ce fyftême pourquoi certaines bleffures & certains coups reçus à un côté de la tête font prefque toujours fuivis de la paralyfie du bras ou de la jambe du côté oppofé. Dans fa feconde Differtation, M. Pourfour examine fi l'on doit regarder le cerveau, comme le laboratoire des efprits vitaux. Ce ne font pas là les feuls ouvrages qu'il ait donnés au Public. Il a beaucoup & utilement compofé fur le Méchanisme de l'œil. On regardoit avant lui la cataracte comme une pellicule membraneuse qui fe formoit dans l'œil. M. Pourfour a démontré qu'un cristallin cataracté eft un criftalin altéré, épaiffi, devenu opaque. Il a plus fait ; il a appris à l'abattre, & a donné par-là le moyen de guérir une maladie qui paffoit pour incurable. Il mourut à Paris le 18 Juin 1741, à l'âge de 77 ans. PRESBITES. Les Prefbites font ceux dont le cristallin n'eft pas affez convexe; les vielliards confufément les objets qui ne font pour la plupart fujets à ce font pas éloignés, parce que défaut; cette efpéce d'applatif- les rayons envoyés par de pafement dans le cristallin leur reils objets étant fenfiblement fait appercevoir confufément divergens, demanderoient un les objets qui font près, & dif- criftallin très-convexe qui actinctement ceux qui font loin. célérât leur réunion. C'est fans En voici la caufe phyfique. doute pour corriger ce défaut

que ces fortes de perfonnes roît fous les Signes du Bélier, ont coûtume de fe fervir d'un du Taureau & des Gémeaux verre convexe, lorfqu'elles veu- & lorfque par-conféquent la lent lire, ou voir diftincte- Terre parcourt les fignes de la ment un objet qui n'eft qu'à Balance du Scorpion & du Saquelques pas. Il n'eft pas né- gittaire. Le Printems dure trois ceffaire de faire. remarquer mois. Il a commencé cette que pour bien comprendre tout année 1761, le 20 Mars ce qui eft renfermé dans cet à 10 heures, 22 minutes du article, il faut avoir présent à foir. l'efprit ce que nous avons dit dans les articles de la Dioptrique & de l'Eil.

PRISME. C'est un corps folide compris fous 5 plans différens dont les deux oppofés font PRINCIPE. Ce terme fe deux triangles égaux & paralprend en différens fens. Tantôt léles, & les trois autres font des il fignifie l'Etre fuprême qu'on parallelogrammes. Lorfque ce doit en effet regarder comme corps folide eft de verre, l'on la Caufe, l'Auteur & le Prin- s'en fert pour démontrer que cipe de toutes chofes. Tantôt la lumière eft un corps hétéil fignifie toute vérité qu'on rogéne, compofé de 7 rayons ne peut révoquer en doute, qui donnent le rouge, l'orangé, fans donner une marque évi- le jaune, le verd, le bleu, l'indente de folie; telle qu'eft celle digo, & le violet. Voyez l'arci: deux chofes égales à une troi- ticle des couleurs, tom. 1 page fiéme, font égales entre-elles. 441 & fuivantes. Les Chymiftes donnent encore le nom de Principes, à tout ce qu'ils s'imaginent entrer dans la compofition des mixtes, comme l'eau, le Mercure, le foufre ou l'huile, le fel & la terre. C'est dans ce même fens que les Péripatéticiens regardent leur matière première & leur forme fubftantielle comme les Principes des corps.

PRINTEMS. Nous avons le Printems, lorfque le Soleil pa

PROBLÉME. On donne ce nom en Géometrie à toute propofition qui nous apprend à faire quelque opération. En Algébre, réfoudre un Problême, c'eft arriver à la connoiffance d'une ou de plufieurs inconnues à cause du rapport qu'elles ont avec des connues. L'on demande, par exemple, de diviser 1000 en deux parties dont la différence foit 356. Dans ce Problême, il y a deux connues

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