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coup d'étendue. Nous avons établi une analogie entre les Tonnerres & les Tremblemens de Terre, & par le moyen de cette analogie nous avons expliqué d'une manière phyfique, non-feulement le renversement de Lisbonne, mais encore tout ce qu'on regarde comme les effets de ce terrible Phénoméne. Ces effets peuvent fe divifer en 2 Claffes. Exciter une flamme très-vive; caufer un bruit très-confidérable; brifer, renverser tout ce qui fait obftacle; répandre dans fon chemin une horrible puanteur; telles font les fuites ordinaires des grands Tremblemens de Terre. Les effets moins communs, font les fuivans. Les Pays Maritimes. & les Pays Montagneux font plus fujets que les autres aux Tremblemens de Terre. Certaines Ifles doivent leur naissance aux Tremblemens de Terre. La Mer eft ordinairement agitée, lorfque la Terre eft ébranlée.

A l'explication des effets dont nous venons de faire l'énumération, a fuccédé la folution de trois questions importantes.

1o. Ne pourroit-on pas caractérifer les fignes qui précédent les Tremblemens de Terre, de façon à prévoir leur arrivée ?

20. La Phyfique ne pourroit-elle pas nous fournir quelques moyens de prévenir ces funeftes accidens ?

3°. Ne pourroit-on pas par les effets d'un Tremblement de Terre, deviner où se trouve la caverne fouterreine qui l'a occafionné, & à quelle distance elle eft de la furface de la Terre. Nous avons rapporté à la fin de cet arti cle ce qu'ont écrit Defcartes & Newton fur cette matière.

TRIGONOMETRIE RECTILIGNE.

La Trigonométrie rectiligne eft une Science qui apprend à arriver par la connoiffance de trois parties d'un triangle rectiligne à la connoiffance des trois autres parties de ce même triangle. Les trois parties connues doivent être deux côtés & un angle, 2 angles & un côté, 3 côtés; mais 3 angles ne fuffifent pas. Les Principes fur lefquels cette Science eft fondée font les fuivans.

La Tangente d'un arc de 45 dégrés eft égale au rayon du cercle dont cet arc fait partie.

Dans tout triangle rectiligne les moitiés des côtés font les finus droits des angles qui leur font oppofes; & par conféquent les côtés font comme les finus droits des angles qui leur font oppofes.

Si dans un triangle rectangle l'on prend l'hypothénufe pour finus total, les deux autres côtés feront les finus droits des angles qui leur font oppofés. Si dans un triangle rectangle l'on prend un des côtés pour finus total, l'autre côté deviendra la tangente de l'angle oppofé, & Phypothénufe deviendra la fécante du même angle.

Dans tout triangle rectiligne fcaléne le plus grand côté : à la fomme des deux autres côtés : leur différence à la différence des fegmens du plus grand côté, faits par la perpendiculaire.

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Dans tout triangle rectiligne fcaléne la fomme des deux côtés à leur

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différence: la tangente de la moitié de la fomme des deux angles oppofes à ces deux côtés à la tangente de la moitié de leur différence.

Par ces Principes l'on peut réfoudre toute forte de triangles rectilignes, rectangles, obtus-angles, acutangles, pourvû qu'on connoiffe les trois chofes marquées au commencement de cette récapitulation. C'est là en effet ce que nous avons exécuté dans notre Trigonometrie rectiligne pratique. Venons-en maintenant à un article plus long & plus difficile, c'est celui de la Trigonométrie Sphérique; ce Traité a beaucoup de rapport avec l'Aftronomie.

TRIGONOMETRIE SPHÉRIQUE.

La Trigonométrie fphérique eft une fcience qui apprend à réfoudre les triangles curvilignes. Nous l'avons divifée en quatre Chapitres. Nous avons donné dans le premier une idée des triangles curvilignes & nous n'avons pas manqué de faire remarquer que les trois angles de cette espèce de triangles font toujours enfemble plus grands que deux droits, & moindres que fix.

Dans le Chapitre fecond nous avons démontré les vérités fuivantes. 1o. Dans tout triangle sphérique rectangle dont un des côtés eft moindre que la quart de cercle, les finus des angles font comme les finus des côtés qui leur font oppofés.

19. Dans tout triangle sphérique rectangle qui a chacun de fes côtés moindre qu'un quart de cercle, le finus total: au finus de l'un des côtés :: la tangente de l'angle voifin de ce côté: à la tangente du côté oppofé à cet angle.

3. Dans tout triangle sphérique non rectangle les finus des angles font comme les finus des côtés qui leur font oppofés.

4°. Dans tout triangle sphérique non rectangle les finus des fegmens de la bafe faits par la perpendiculaire, font en raison inverse des tangentes des angles à cette même base.

5. Dans tout triangle sphérique non rectangle les finus complémens des angles fommet faits par la perpendiculaire, font entre-eux comme les tangentes des complémens des côtés.

6. Dans tout triangle sphérique non rectangle les finus complémens des fegmens de la bafe faits par la perpendiculaire, font entre-eux comme les finus complémens des côtés.

7o. Dans tout triangle sphérique non rectangle, le finus des deux angles au fommet, faits par la perpendiculaire, font proportionnels aux finus des complémens des deux angles à la base.

8°. Dans tout triangle sphérique non rectangle les finus complémens des angles faits au fommet par la perpendiculaire font en raison inverfe des tangentes des deux côtés. Ces 8 principes nous ont fervi de guide dans les Opérations du troifième & quatrième Chapitres.

Le troifième Chapitre contient la réfolution des triangles Sphériques rectangles. Nous n'avons opéré que fur les Problêmes principaux, & par conféquent nous n'avons pas oublié d'arriver à la connoiffance des côtés par la connoiffance des angles. Nous avons outre cela réfolu 2 triangles rectangles.

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dans le premier defquels nous connoiffions avec l'angle droit un fecond angle & le côté oppofé; & dans le fecond les deux côtés qui fervent à former l'angle droit.

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Le quatrième Chapitre contient la réfolution des triangles Sphériques non rectangles. L'on y apprendra à arriver à la connoiffance des angles par celle des côtés & à la connoiffance des côtés par celle des angles. Les autres Problêmes que nous avons réfolus font les fuivans. Connoiffant dans un triangle sphérique non rectangle deux angles & le côté compris entre ces deux angles, connoître le troifième angle. Connoiffant 2 angles & un côté oppofé à l'un de ces deux angles, trouver le troifième angle. Connoiffant 2 côtés & l'angle compris, connoître l'un des deux angles. Connoiffant 2 côtés & un angle oppofé, connoître le troifième côté. Connoiffant 2 angles & le côté compris, trouver les autres côtés. Nous avons tiré de la réfolution de ces 7 Problêmes un très-grand nombre de Corollaires qui renferment à-peu-près tous les cas que l'on peut propofer fur les triangles fphériques non rectangles. Ce font-là les queflions agitées dans l'un des plus grands & des plus difficiles articles de ce Dictionnaire. Ce qui nous a engagé à le donner avec tant d'étendue, c'est que la Trigonométrie fphérique eft auffi néceffaire pour les Opérations Aftronomiques, que la Trigonométrie rectiligne T'eft pour les Opérations ordinaires de Mathématique.

TUBE CAPILLAIR E.

Nous avons d'abord expliqué les Phénoménes des Tubes Capillaires par deux colonnes d'un fluide très délié, dont l'une gravite très-facilement fur la furface du liquide contenu dans le Tube non Capillaire, & l'autre trèsdifficilement fur la furface du même liquide contenu dans le Tube Capillaire. Nous avons enfuite fait remarquer que cette caufe, pour agir, exige deux conditions l'une de la part du Tube dont les parois intérieures font comme hériffées d'éminences qui foutiennent les molécules de la petite colonne du liquide qui s'élève au-deffus du niveau; Pautre de la part du liquide luimême qui doit avoir de la vifcofité. Nous avons enfin expofé & réfuté le fentiment de certains Newtoniens qui, pour expliquer le Méchanifme particulier des Tubes Capillaires, ont recours à une espèce d'attraction qu'ils font agir en raifon directe des maffes, & en raifon inverfe des Cubes des diftances.

TYCHO-BRAHÉ.

Après avoir préfenté le fiftême célefte que cet Aftronome imagina pour faire abandonner celui de Copernic, nous avons fait remarquer que ce fiftême étoit incompatible avec la feconde Loi de Képler, & qu'on y expliquoit trèsmal les Directions, les Stations, & les rétrogradations des Planétes.

Tome III.

C

V

Es Articles qui commencent par les mots, Vent, Vénus, Verre ; Lif Vif-argent, Vipere, vifage, Vîteffe, & Vuide font 8 articles affez confidérables pour fouffrir un abrégé.

VENT.

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les

Nous avons d'abord prouvé que la raréfaction de l'air, fon reffort feux fouterrains, & la chûte des nuages doivent être regardés comme les caufes principales des Vents. Nous avons enfuite examiné 1o. pourquoi nonfeulement dans la Zone torride en tout tems, mais encore dans les Zones tempérées pendant l'Été, il regne un Vent d'Orient au lever, & un Vent d'Occident au coucher du Soleil; 2°. pourquoi lorfque le Soleil fe trouve dans la partie Méridionale de la Sphère il regne fouvent dans ces Pays-ci un Vent du Nord; 3°. pourquoi le Soleil fitué dans la partie Boréale doit occafionner un Vent du Midi; 4°. pourquoi nous avons quelquefois des Ouragans; 5°. pourquoi le Vent du Midi eft ordinairement chaud, & le Vent du Nord ordinairement froid par rapport à nous; 6°. pourquoi certains Vents font humides & certains autres fecs &c. Après avoir répondu à ces différentes queftions nous avons rapporté le fentiment de Descartes & celui de Privat de Molières fur les caufes de ce météore aërien ; & nous. avons terminé cet article par une Table dans laquelle on explique ce qu'on appelle la rofe des Vents.

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VÉNUS.

Ce qu'il y a de plus intéressant dans cet article, c'est le fameux paffage de Vénus fur le difque du Soleil, arrivé le 6 Juin 1761. Nous avons rapporté les Obfervations de plufieurs grands Aftronomes.

VERRE.

Nous avons rapporté la manière dont on fait le verre, & fur-tout les glaces.

VIF-ARGENT.

Nous avons répondu dans cet article aux questions fuivantes. 1o. Qu'est-ce que le vif-argent?

2o. Le vif-argent doit il être mis au nombre des Métaux ?

3°. Où trouve-t'on le vif-argent?

4°. Comment purifie-t'on le vif-argent ?

so. Quelle différence y a-t'il entre le vif-argent & le cinnabre?

6°. Qu'est-ce, & comment fe fait la revivification du cinnabre en mercure, coulant?

VIPER E.

Après avoir donné la defcription de la Vipere, nous avons examiné fi cet animal peut vivre un Été entier fans manger; en quoi confifte fon venin; ce qu'on doit faire, lorfqu'on a été mordu par une vipere.

VISAG E.

Nous avons rapporté dans cet article les conféquences que tirent les phyfionomiftes des différens traits qu'on apperçoit fur les différens vifages, fans prétendre en garantir la bonté.

VITESS E.

La propofition fondamentale de cet article eft celle-ci; 2 corps qui parcourent des efpaces inégaux dans des tems inégaux, ont leurs viteffes comme les efpaces parcourus divifés par les tems employés à les parcourir. Nous avons tiré de cette propofition les conféquences fuivantes.

1o. Deux corps qui parcourent différens efpaces dans des tems égaux, ont leurs vitesses en raifon directe des efpaces parcourus.

20. Deux corps qui parcourent le même espace en différens tems, ont leurs víteffes en raison inverse des tems.

3°. Lorfque 2 corps ont une égale vitesse, les espaces parcourus font en raifon directe des tems employés à les parcourir. Nous avons dit à la fin de cet article deux mots fur la viteffe abfolue, la vitesse relative, la vítesse actuelle & la viteffe difpofitive.

VUIDE.

C'est un des principaux articles de ce Dictionnaire. Auffi, pour traiter à fond cette matière, avons nous démontré les 7 propofitions fuivantes.

1o. L'on ne peut pas admettre dans les efpaces céleftes un Vuide parfait & abfolu.

2o. Newton n'a jamais admis un pareil Vuide dans le ciel.

3°. Le plein parfait n'existe pas dans les espaces célestes. 4°. Il y exifte un vuide imparfait.

5°. Le fluide qui exifte dans les espaces céleftes eft un fluide d'une rareté incompréhenfible.

6o. L'air que nous refpirons eft infiniment plus denfe que le fluide qui fe trouve dans les efpaces céleftes.

7°. L'on ne peut pas admettre le plein parfait dans l'Athmosphère terreftre, même aux environs de la Terre. Tel eft notre fiftême fur le Vuide. Nous avons répondu à une foule d'objections que nous font les Cartéfiens. Les principales font que le Soleil étant fluide & ayant un mouvement fur fon axe, fes parties devroient s'échaper par la tangente, fi cet Aftre étoit placé dans le Vuide;

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