Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Pline, une pierre noire, traversée par des veines d'un jaune d'or, de laquelle fuinte, felon le même écrivain, une liqueur de couleur de fafran & qui a le goût du vin.

MÉDÉON, dans la Béotie.

Goltzius feul a attribué des médailles impériales grecques à cette ville.

MÈDES. Pour leur origine fabuleuse, voyez MÉDÉE; & pour leur coftume, voyez PERSES.

Les anciens auteurs grecs confondent les noms des mèdes & des perfes, à caufe que ces peuples vinrent à ne compofer proprement qu'une nation qui vivoit fous les mêmes fouverains & felon les mêmes loix. Les rois de Médie, avant Cyrus, petit-fils d'Achéménès, étoient vrais mèdes ; mais depuis que cette race fut éteinte, les noms Mède & Médie fe perpétuèrent avec honneur fous les perfes ou achéméniles. Ecbatane, capitale de Médie, étoit, auffi bien que Suze, la réfidence du roi de Perfe. Il paffoit l'été dans la première, & l'hiver dans l'autre. Son royaume pouvoit donc également s'appeller Médie ou Perfe, & fes fujets perfes ou mèdes. Ces derniers, même depuis la jonction de ces deux monarchies, confervèrent dans la Grèce l'éclat de leur nom & la haute réputation de leurs armes, comme on le voit dans Hérodote (lib. VI.).

MÉDÉSICARTE, une des filles naturelles de Priam, fut emmenée avec les autres captifs de Troye, & mariée à Imbrius, fils de Mentor, qui l'emmena dans la ville de Pédéon en Aufonie (Iliad. n. 173.).

MÉDIALES. Voyez HOSTIES.

MEDIASTINUS Aug. N. On lit ces mots dans une infcription rapportée par Gruter (577. 3.). Les mediaftini étoient des eiclaves du dernier rang, qui remplifforent les plus bas offices dans la maifon & aux bains; ils étoient auffi employés à la campagne aux travaux les plus vils: Magnoperè contemno, dit Cicéron, exercitum collectum ex fenibus defperatis, ex agrefti luxuriâ, & rufticis mediaftinis. Il faut mettre dans cette claffe les aides de cuifine, les frotteurs, les cureurs de bain, les portiers, les balayeurs, ceux qui allumoient le fourneau.

MEDIASTUTICUS, fouverain magiftrat de Capoue, avant que cette ville fe révoltât contre les romains: Praerat Statius Metius, dit TiteLive (lib. XXIV. cap. 19.), miffus ab Cn. Magio Attellano, qui hoc anno mediastuticus erat.

MÉDIATEUR, en grec μira. On nommoit Antiquités, Tome IV.

[blocks in formation]

droits, mais principalement vers les portes CafMÉDIE (La) eft fertile en beaucoup d'enpiennes. Il y a de gras pâturages, où l'on élève un grand nombre de chevaux. Ce pays envoyoit tous les ans aux rois de Perfe, outre un tribut en argent, trois mille chevaux, quatre mille mulets & cinquante mile moutons. Les fatrapes d'Arménie envoyoient auffi en Perfe vingt mille poulains tous les ans. C'eft de la Médie que nous vient cette plante fi utile pour la nourriture des chevaux, que nous appellons luzerne, & que les portée en Grèce dans le temps des guerres de anciens appelloient medica. Elle fut d'abord apDarius; de-là elle paffa en Italie, d'où elle fe répandit dans toute l'Europe. Cette plante eft fort célébrée par les anciens, parce que, comme dit Columelle (lib. II. cap. 11.), 1°. lorfque la terre en eft une fois enfemencée, elle s'y conferve & pouffe abondamment pendant, dix années; 2°, parce que chaque année on la fauche quatre & fouvent jufqu'à fix fois, 3o. parce qu'elle engraiffe & fertilife la terre; 4°. parce qu'elle engra fle fingulièrement tous les beftiaux qui s'en nourriffent; 5o. parce qu'elle rend la fanté aux troupeaux malades; 6. parce qu'un jugère en culture de luzerne fournit abondamment pour la nourriture de trois chevaux durant toute l'année, d'où il fait qu'un a pent de France fuffiroit pour la nourriture de fix chevaux. On peut voir ce qui concerne la culture de la luzerne dans Columelle, à l'endroit cité. (Métrologie de M. Paucton.)

MEDIE (Pierre de ), lapis medus ou medinus, mèdes ; il y en avoit de noires & de vertes. On pierre fabuleufe qui, dit on, fe trouvoit chez les lui attribuoit, différentes vertus merveilleufes, comme de rendre la vue aux aveugles, de guérir la goutte, en la faifant tremper dans du lait de brebis, &c.

MÉDIMNE de Salamine, mefure de capacité de l'Afie & de l'Egypte. Elle valoit, en mefure de France, felon M. Paucton, 4 bo:ffeaux & 2. Elle valoit, en mefures anciennes des mêmes pays,

1 1⁄2 médimnes de Paphos & de Sicile,
C

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[merged small][merged small][ocr errors]

nommées Calpé & Abila, qui, étant fituées entre l'Afrique & l'Espagne, arrêtoient l'Océan, & qu'auffi-tôt la mer entra avec violence dans les terres, & forma ce grand golfe qu'on appelle la Méditerranée.

MEDITRINA,

MÉDITRINALES. On appelloit méditrinales des fêtes qui fe célébroient en automne le 11 octobre. On goûtoit ce jour le vin nouveau raifon & le vieux en même temps, & cela pour de fanté. On faifoit aufli en l'honneur de la déeffe Méditrina des libations de l'un & l'autre vin. La première fois que l'on buvoit du vin nouveau, on fe fervoit de cette formule (felon Feftus): Je bois du vin vieux-nouveau; je remédie à la maladie vieille-nouvelle. Vetus novum vinum bibo: veteri novo morbo medeor. C'est du mot latin medeor qu'on a fait les noms meditrina & méditrinales. MEDIUS FIDIUS. Voyez FIDIUS.

MÉDOC. Aufone appel'e la côte de Médoc littus Medulorum. Ses huîtres avoient alors une grande réputation:

Oftrea Baianis certantia qua Medulorum

Dulcibus in ftagnis, reflui maris æftus opimat.

Les romains les nommoient oftrea Burdigalenfia, parce qu'ils les tiroient de Bordeaux. On les fervoit à la table des empereus. Sidonius Apolli

aris les nomme Medulica fupellex, & les friends de bonne chère qui en faifoient leurs délices, Medulica fupellectilis epulones.

MÉDON, fils aîné de Codrus, ayant voulu monter fur le trône après la mort de fon père, vit fes droits difputés par fon fièra Nikée, qui, fous prétexte que Médon étoit boîteux, le méprifeit & refufoit de lui obéir. L'affaire ayant été portée à l'oracle de Delphes, la py:he pronarça en faveur de Médon & lui adjuge, le royaume. Ses frères ne pouvant dizérer cette préférence, réfolurent d'aller chercher fort in une demeure hors de leur pays, & vinrent s'établir fur la côte orientale d'Afie, où ils fundèrent Milet.

MEDON, fut fils de P, lade & d'Electre.
MEDULICUS. Voyez MÉDOC.

MEDULLINUS, furnom de la famille FURIA.

[blocks in formation]

que Médée eût vécu plus de fix cents ans aupa- | environnée de la terreur & de la fuite, c'eft-àdire, qu'on y gravoit ces affreux objets pour épouvanter les ennemis.

ravant.

MÉDUSE, l'une des trois Gorgones, étoit mortelle, dit Héfiode, au lieu que fes deux foeurs, Euriale & Sthéno, n'étoient fujettes ni à la vieilletle, ni à la mort. C'étoit une très belle fille; mais de tous les attraits dont elle étoit pourvue, elle n'avoit rien de fi beau que la chevelure. Une foule d'amans s'emprefsèrent à la rechercher en mariage. Neptune en devint auffi amoureux, & s'étant métamorphofé en oifeau, enleva Médufe, & la tranfporta dans un temple de Minerve, qu'ils profanèrent enfemble. Noël le Comte dit feulement que Médufe ofa difputer de la beauté avec Minerve, & le préférer à elle. La déeffe en fut fi irritée, qu'elle changea en affreux ferpens les beaux cheveux dont Médufe fe glorifioit, & donna à fes yeux la force de changer en pierres tous ceux qu'elle regardoit. Plufieurs fentirent les pernicieux effets de fes regards, & grand nombre de gens, autour du lac de Tritonis, furent pétrifiés.

Les dieux voulant délivrer le pays d'un fi grand fléau, envoyèrent Perfée pour la tuer. Minerve lui fit préfent de fon miroir, & Pluton de fon cafque. Ce cafque & ce miroir avcient, dit Hygia, la propriété de laiffer voir tous les objets, fans que celui qui les portoit put être vu lui-même. Perfée le préfenta donc devant Médufe, fans en être apperçu, & fa main conduite par Minerve même, coupa la tête de la Gorgone, qu'il porta depuis avec lui dans toutes fes expéditions. Il s'en fervit pour pétrifier fes ennemis, ainfi qu'il en ufa à l'égard des h bitans de l'ifle de Sériphe, qu'il changea en rochers, & à l'égard d'Atlas, qui devint par là une grande montagne. Du fang qui fortit de la plaie de Méduse, quand fa tête fut coupée, naquirent Pégafe & Cryfaor; & lorfque Perfée cut pris fon vol par deffus la Lybie, toutes les gouttes de fang qui découlèrent de cette fatale tête, fe changèrent en autant de ferpens. C'eft de-là, dit Apollodore, qu'eft venue la quantité prodigieufe de ces animaux venimeux, qui depuis ont infecté toute cette contrée.

Perfée, vainqueur de tous ces ennemis, confacri à Minerve la tête de Médufe, qui, depuis ce tems-là, fut gravée avec les ferpens, fur la redoutable égide de la déeffe. «On voyait au mi» lien de l'égide, dit Homère, la tête de la Gor» gone, ce monftre affreux, tête énorme & for"midable, prodige étonnant du père des immor

tels ». Virgile la place auffi fur la cuiraffe de Minerve, à l'endroit qui couvroit la poitrine de la déeffe. Il y a même apparence que c'étoit l'ornement le plus ordinaire des boucliers du tems des héros ; car Homère dit encore que cette même tête étoit gravée sur le bouclier d'Agamennon,

Cependant toutes les Médufes que les anciens monumens nous ont confervées, n'ont pas ce vi fage affreux & terrible. Il y en a qui ont un vifage ordinaire de femmes; il s'en trouve même affez fouvent qui font très-gracieuses, tant fur l'égide de Minerve, que féparément. On en voit une entr'autres affife fur des rochers, accablée de doul: ur de voir que non feulement fes beaux cheveux fe changent en ferpens, mais aufli que des ferpens viennent fur elle de tous côtés, & lui entortillent les bras, les jambes & tout le corps. Elle appuye la tête fur fa main gauche ; la beauté & la douceur de fon vilage font que, malgré la bizarrerie de cette fable, on ne fauroit la regarder fans s'intérçffer à fon malheur.

ec Sans m'arrêter aux fables qu'on débite fur Médufe, dit Paufanias, voici ce que l'histoire en peut apprendre. Quelques-uns difent qu'elle étoit fille de Phorus; qu'après la mort de fon père, elle gouverna les peuples qui habitent aux environs du lac Tritonis; qu'elle s'exerçcit à la chaffe, & qu'elle alloit même à la guerre avec les Lybiens qui étoient foumis à fon empire; que Perfée, à la tête d'une armée grecque, s'étant approché, Médufe fe préfenta à lui en bataille rangée; que ce heros, la nuit fivante, lui dieffa une embuche où elle périt; que le lendemain, ayant trouvé fon corps fur la place, il fut furpris de la beauté de cette femme, lui coupa la tête, & la porta en Grèce, pour y fervir de fpectacle, & comme un monument de fa victoire ». Mais un autre historien en parle d'une manière qui paroît plus vraisemblable. Il dit que, dans les lieux déferts de la Lybie, on voit affez communément des bêtes d'une grandeur & d'une forme extraordinaires; & que les hommes & les femmes y font fauvages, & tiennent du prodige comme les bêtes; enfin, que de fon tems, on amena à Rome un Lybien, qui parut fi différent des autres hommes, que tout le monde en fut furpris. Sur ce fondement, il croit que Médufe étoit un de ces fauvages, qui, conduifant fon troupeau, s'écarta jufqu'aux environs du marais Tritonis, ou, fière de la force de corps dont elle étoit douée, elle voulut maltraiter les peuples d'alentour, qui furent enfin délivrés de ce monftre par Perfée. Ce qui a donné lieu de croire, ajoute-t-il que Perfée avoit été aidée par Minerve, c'eft que tout ce canton eft confacré à cette déeffe, & que les peuples qui l'habitent font fous la protection ».

,

Paufanias nous apprend encore une circonftance fingulière fur Midufe; c'eft que l'on gardoit dans un temple de Thégée des cheveux do

Médufe, dont Minerve, difoit-on, fit préfent à Céphée, fils d'Aléus, en l'affurant que par-là Thégée deviendroit une ville imprenable: ce qui a rapport à ce que dit Apollodore, que l'on attribuoit aux cheveux de Médufe une vertu toute particulière, & qu'Hercule donna à Mérope, fille de Céphée, une boucle de cheveux de Médufe, en lui difant qu'elle n'avoit qu'à montrer cette boucle aux yeux des ennemis pour les mettre en fuite. Voyez GORGONE, PERSÉE..

Winkelmann étant mort avant la publication des trois derniers volumes des vafes étrufques de d'Hancarville, n'a pu voir la planche 126 du 4° volume, qui repréfente les Gorgones, & Perfée coupant la tête de Médufe. Les Gorgones ont un corps, des pieds & des mains de femme, avec des aîles, des têtes larges, hideufes, de grandes bouches très-ouvertes, avec les dents fort apparentes, & les langues tirées hors de la bouche. Ces grandes dents rappellent les défenfes des fangliers, dont les poëtes ont armé les bouches des Gorgones. Mais les artistes ont rarement donné à Médufe les traits hideux qui caractérisent les Gorgones fur les vafes étrufques. Médufe a même été fouvent pour eux l'image de la plus haute beauté.

Une ftatue reftaurée de Perfée, confervée au palais Lanti, porte dans fa main la plus belle tête de Méduse. A l'égard de ces mêmes têtes fur des pierres gravées, les plus belles font un caméc du cabinet Farnèfe à Naples, & une autre tête femblable gravée fur une cornaline, dans le cabinet Strozzi. Ces pierres font toutes deux d'une plus haute beauté que la célèbre Médus du même cabinet, marquée du nom de Solon. Cette fameufe tête, gravée fur une calcédoine fut trouvée dans une vigne fur le mont Célius, près de l'églife de S. Pierre & de S. Paul.

MÉDUSE (Tête de ). Pallas orna de cette dépouille le champ de fon bouclier, ou de fon égide,pour infpirer de l'épouvante aux ennemis. (Ovid. Metam. L. IV, Soi.) D'après cette idée, les artiftes ont fouvent représenté Médufe fous un afpect hideux & terrible, la langue pendante hors de la bouche, les cheveux heriffés & entortilés de ferpens. Les anciens héros, tels qu'Achille (Voyez deux pierres gravées par Pamphile, dans l'ouvrage du B. Stofch), Agamennon (Ho mer: Il. A. 36.), Hector (Winckelmann, mon. ant. pl. 136.), portoient cette tête fur leurs boucliers, foit pour le même objet, foit parce que, fuivant Lucien (In Philopatride), on lui attribuoit la vertu de préferver de tout accident, & c'est vraisemblablement pour cette raison qu'on trouve un fi grand nombre de têtes de Méduse fur les pierres de toutes espèces, deftinées la plupart à fervir d'amulette.

MEDUSE (Tête de ) fur les médailles, eft un fymbole de Corinthe relatif à Perfée. Cette tête eft placée quelquefois au milieu de la triquetre de Sicile, pour défigner des colonies carinthiennes, établies dans cette ifle.

Médufe portoit des aîles comme fes foeurs, & l'on en voit une fur les médailles de Sinope. La mort funefte de cette Gorgone eft repréfentée fur les médailles d'Amaftris, d'Amifus, de Cabire, de Sinope & de Comane; en général, fur les médailles du Pont.

MEDUSE eft le nom d'une fille de Priam. C'eft auffi celui d'une fille de Sténélas.

MEFITIS, fur une infcription (Gruter. 96. 10.). Voyez MEPHITIS.

MÉGABYSE ou MÉGALOBYSE, nom des prêtres de la Diane d'Ephèfe. Les Mégatyfes étoient eunuques. Une déeffe vierge ne vouloit pas d'autres prêtres, dit Strabon. Il s'en préfentoit de différens endroits pour occuper ces places, & on leur portoit un très grand honneur. Des filles vierges partageoient avec eux l'honneur du facerdoce. Cela ne fut pas toujours obfervé, & dans la fuite, on garda une partie de ces coutumes, & on négligea l'autre.

MÉGADOMESTIQUE, nom de dignité & d'office à la cour des empereurs de Conftantinople. Ce mot fignifie proprement le grand domef tique, & il répond à ce qu'on appelloit en Occident dapifer, archidapifer.

MÉGAHETERIARQUE, nom d'une d'gnité la cour des empercurs de Conftantinople. Mégaheteriarcha, le mégaheteriarque étoit le premier fficier des cohortes palatines, que l'on appelloit hétériennes, de iraipos, allié, parce qu'elles étoient compofées de foldats levés chez les peuples alliés.

MÉGALARTIES, fêtes que l'on célébroit à l'honneur de Cérès dans l'ifle de Délos. Elles étoient ainfi nommées d'un grand pain qu'on qu'on portoit en proceffion. Megas fignifie en grec grand, & artos, pain, dont on fitégalarties.

MÉGALASCLÉPIADES, ou les grandes Afclépiades, fêtes qu'on célébrot à Epidaure en l'honneur d'Efculape. Voyez ASCLEPIES.

MÉGALÉ ou LA GRANDE, furnom qu'on donnoit à Junon, pour marquer fa fupériorité fur les autres déeffes. On le donnoit auffi à Cybèle, qui étoit la grande mère des dieux.

MÉGALÉSIE, fête inftituée à Rome en l'hon-, neur de Cybèle, ou de la grande mère, vers le tems de la feconde guerre punique. Les oracles fybillins marquoient, au jugement des Décemvirs, qu'on vaincroit l'ennemi, & qu'on le chafferoit d'Italie, fi la mère idéenne étoit apportée de Peffinonte à Rome. Le fénat envoya des legati au roi Attalus, qui les reçut humainement, les amena à Peffinonte, & leur donna une pierre que les gens du pays appelloient la mère des dieux. Cette pierre apportée à Rome fut reçue par Scipion Nafica, qui la mit au temple de la Viaoire, au mont Palatin, le 14 avril, auquel jour on établit une nouvelle fête à Rome, appellée Mégaléfie. On y célébroit des jeux qui furent auffi nonmés Mégaléfiers. Pendant leur célébration, les perfonnes de qualité s'envoyoient réciproquement des préfens, comme le pratiquoit le peuple dans les jeux inftitués en l'honneur de Cérès.

MÉGALÉSIENS (Jeux). Voyez MÉGALÉSIE.

MÉGALOBYSE. Voyez MEGABYSE.
MÉGALOPOLIS, en Arcadie. MEr.
Les médailles autonomes de cette ville font:

R. en argent.

O. en or.

O. en bronze.

Leur type ordinaire eft Pan nud, affis fur un rocher, tenant un bâton ou pedum.

Cette ville a fait frapper des médailles impériales grecques en l'honneur de Sévère, de Caracalla, d'Elagabale.

les gouverner, préférant un petit-fi's de Tindare, leur ancien fouverain, aux fils d'une efclave. Voyez HÉLÈNE.

MEGARA. C'eft le nom qu'on donnoit dans l'Attique aux anciens temples de Cérès, dit Paufanias, parce qu'ils étoient plus grands que les temples ordinaires. Ce mot étoit fynonyme de syapov, grand édifice.

MÉGARA, en Sicile. MERA.

Les médailles autonomes de cette ville font : RR. en bronze.

O. en or.

O. en argent.

Leur type ordinaire eft le boeuf à tête humaine, ou un caducée.

Leur fabrique les fait diftinguer aifément des médailles frappées à Megare dans l'Attique, ainfi que la légende abrégée.

[ocr errors]

MÉGARE, ville de l'Attique. Les mégariens prétendoient qu'Apollon avoit aidé Alcathoüs à bâtir leurs murailles ; ils en prenoient à témoin dit Paufanias, une groffe pierre qu'on voyoit près de la citadelle, fur laquelle ils affuroient que ce dieu dépofa fa lyre, lofqu'il voulut mettre la main à l'oeuvre avec Alcathoüs. « En effet, ajoute » l'hiftorien, fi vous touchez cette pierre avec » un petit caillou, elle rend un fon tout femblable à celui que rendent les cordes d'un inf »trument quand on les pince; j'en ai été furpris » moi-même ». Voyez MEGAREUS.

[ocr errors]

Il y avoit à Mégare un temple de Diane, fur

MÉGALOTRIAQUE. Voyez MÉGAHÉTÉ- nommée la protectrice; en voici la raifon, rap

RIAQUE.

MÉGANIRE ou MÉTANIRE, femme de Triptolême, étoit mère de Deiphon. V. DEIPHON. Elle avoit un temple en Béotie.

MÉGAPENTE, fils de Prætus, régnoit à Tyrinthe & fur toute la côte maritime de l'Argolide. Perfée, fon parent, ayant tué par malheur Acrifius fon grand-père, & fe reprochant un parricide, qu'il n'avoit pourtant commis que par mégarde, s'exila lui-même d'Argos, & propofa à Mégapente de changer de royaume avec lui; ce qui fut accepté. Voyez PERSÉE.

MÉGAPENTE & NICOSTRATE, fils naturels de Ménélas étoient nés d'une efclave. Après la mort de leur père, ils voulurent s'emparer du trône de Sparte, & chafsèrent Hélène ; mais les lacédémoniens refusèrent de leur obéir, & appellèrent Orefte, fils d'Agamemnon, pour

portée par Paufanias. « Les perfes que Mardo»nius avoit amenés, après avoir ravagés tous les » environs de Mégare, voulurent rejoindre leur » chef qui étoit à Thèbes; mais par le pouvoir » de Diane, ces barbares fe trouvèrent tout-à» coup environnés de fi épaiffes ténèbres, que » ne connoiffant plus les chemins, ils s'égarèrent » & retournèrent du côté des montagnes; là, » croyant voir l'armée ennemie à leur pourfuite, »>ils tirèrent une infinité de flèches; les rochers » d'alentour, frappés de ces flèches, fembloient

[ocr errors]

rendre une efpèce de gémiffement, de forte » que les perfes croyoient bieffer autant d'enne» mis qu'ils tiroient de flèches bientôt leurs » carquois furent épuifés; alors le jour revint; » les mégariens fondant fur les perfes, & les » ayant trouvés fans réfiftance, en tuèrent un » grand nombre ; & ce fut pour perpétuer la » mémoire de cette aventure, qu'ils confacrèrent » une ftatue à Diane-Protectrice ».

Il y a plus d'apparence que le nom de Mégare

« AnteriorContinuar »