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l'espace qui eft entre le grand cirque & les the rmes d'Antonin. La pifcine fervoir auffi d'abreuvoir aux chevaux, ainfi qu'à laver les vêtemens.

PISCINARII, & pifcinarum tritones ( ad Attic. 1. 20. & 1982, 9.)

Cicéron défigne par ces mots plaifans les riches citoyens de Rome qui dépenfoient des fommes immenfes à conftruire & à entretenir des pifcines ou viviers.

PISCINICA, étoit un tribut que les empereurs. de Conftantinople mirent fur les pifcines, & dont Bullenger parle ainfi: De publicis Byzantii vettigalibus pifcinicam nominatam paulò plura denariorum millia, in annum ferentem.

PISE (Voyez PISA.)

PISEUS, furnom de Jupiter, pris de la ville de Pife en Elide, où il étoit particulièrement honoré. Hercule faifant la guerre aux éléens, prit & faccagea la ville d'Elis; il préparoit le même traitement à ceux de Pife, qui étoient alliés des éléens; mais il en fut détourné par un oracle, qui l'avertit que Jupiter protégeoit Pife. Cette ville fut donc redevable de fon falut au culte qu'elle rendoit à Ju

piter.

PISINOÉ, une des fyrènes.

PISO, furnom de la famille calpurnia. Il venoit d'un goût particulier pour la culture des bois. Pl ne le dit (18. 3.) cognomina prima indè : Pifones à pifendo.

PISON (L. Calpurnius) tyran fous Gallien L. Calpurnius Pifo Auguftus.

On ne connoit point de médailles de ce tyran, quoique l'on en ait rapporté. Il y a un coin faux de M. B. grec, qui paroit être de Cogornier.

PISTACHIER, Terebinthus indica Theophrafti, & piftacia Diofcoridis. Pline dit que Lucius Vitellus, gouverneur de Syrie, fut le premier qui apporta des pistaches en Italie, fur la fin du règne de l'empereur Tibère.

PISTILLUM, pilon dont les romains fe fervirent long-tems pour piler les grains, au lieu de les moudre.

PISTOR. On appelloit ainfi ceux qui avant Pufage des me les, piloient le bled dans les mortiers: quia aud mejores noftros, dit Servius, (Eneid. 1. 133. ) molirum non erat ufus, fruminta torrebant, & ea in pilas if infebant, & hoc erat genus molendi; unde & pi fores dicti funt

qui nunc piftores vocantur. On écrasoit donc le bled dans un mortier avec un pilon, à force de bras, pour en tirer la farine. Cette opération se faifoit inême chez chaque particulier jufqu'en 580, que les boulangers publics s'établirent à Rome. Ils formoient un corps fous la protection du préfet des vivres, qui étoit chargé de veiller à ce que le pain fût bien fait. Il y avoit un corps particulier de ceux que l'on appellot piflores filiginarii, chez lefquels on trouvoit le pain le plus excellent & & le mieux préparé.

PISTOR CANDIDARIUS. Muratori (thef infer. 304. 3.) rapporte une infcription dans laquelle on lit ces mots piftor candidarius. I! croit que ce boulanger ne paîtrifloit que du pain blanc, appellé par Quintilien (6. c. 4. ) panis candidus. C'étoit le pain des gens alfés ; car les riches mangeoient dès lors un autre pain que les pauvres : alio pane proceres, alio vulgus vivebat. ( Plin. 19. 14.)

PISTOR, furnom de Jupiter. Pendant que les gaulois afliégeoient le capitole, Jupiter, dit on, avertit les affiégés de faire du pain de tout le bled, qui leur reftoit, & de le jetter dans le camp ennemi pour faire croire qu'ils ne feroient pas de long-tems réduits à manquer de vivres : ce cui réuffit fi bien que les ennemis levèrent le fiège. Les romains en actions de graces, érigèrent une ftatue à Jupiter dans le capitole, fous le nom de piftor. (Piftor fignifie boulanger, meûnier, celui cui écrafe le bled fous la meule, du verbe pinfere écrafer.)

PISTINUM. Ce mot qui défignoit le lieu où l'on piloit le bled, avant l'ufage des moulins, a fignifié depuis le moulin même & la boulangerie, le lieu où l'on fait le pain.

On condamnoit au travail du moulin les efclaves maifaiteurs, comme il paroit par ce vers de Térence, ( Andr. 1. 2. )

Verberibus cafum in piftrinum te, Dave, dedam,
PISTRIS. (Voyez PRISTRIS.)

PITANE en Myfe. ΠΙΤΑΝΑΙΩΝ.

Les médailles autonomes de cette ville font:
RRR. en bronze.
O. en or.

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les grecques en l'honneur d'Alex-Sévère, de Fauf-, Elle étoit invoquée principalement par les oratine-jeune.

Vitruve ( 2. 3. ) dit qu'on y faifoit des briques qui furnageoient à l'eau ; ce qui eft confirmé par le témoignage de Strabon.

PITEBI, lupin, ancien poids de l'Afie & de l'Egypte. (Voyez DANIC.)

PITHAULES, PITHAULIQVE. V. PYTH.

PITHECUSE; petite île dans le golfe de Naples: fon nom fignifie ile aux finges. (xos finge.) Jupiter, dit on, pour punir les habi tans de leur méchanceté, les changea tous en finges. Epiméthée ayant pris du limon de la terre, en fit une ftatue, à qui il ne manqua que la vie pour en faire un homme parfait. Le père des dieux irrité contre la témérité de cet homme qui ofoit contrefaire l'ouvrage de dieu, le changea en finge & le relégua parmi les habitans de Pithecufe. (Voyez EPIMETHÉE. )

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Diodore de Sicile ( lib. 20. c. 59.) place dans l'Afrique trois villes de ce nom. Il dit qu'on y rendoit un culte aux finges, qui fréquentoient librement les maifons des habitans, & qui ufoient librement des provifions qu'ils y trouvoient.

Winckelmann attribue à la colonie grecque établie à Pithécufe en Afrique le finge que l'on conferve au capitole.

PITHÉE, fils de Pélops & d'Hippodamie roi de Troëzène, étoit l'homme de fon tems, le plus recommandable par fa fageffe. Il fit alliance avec Egée, roi d'Athênes, à qui il donna Ethra fa fille en mariage. ( Voyez ETHRA. )

Il fe chargea de l'éducation de fon petit-fils Théfée qu'il garda auprès de lui, jufqu'à ce que le jeune-homme fût en état de fe fignaler dans le monde. Ce fut auffi fous les yeux du fage Pithée que le jeune Hippolyte, fon arrière petit fils, fut élevé. Il y avoit à Troëzène un lieu confacré aux mufes, où Pithée enfeignoit, dit-on, l'art de bien parler. J'ai même iu, ajoute Paufanias, un livre compofé par cet ancien roi, & rendu public par un homme d'Epidaure. Enfin on montroit à Troëzène le tombeau de Pithée, fur lequel il y avoit trois fièges de marbre blanc, où il 'rendoit la justice avec deux hommes de mérite, qui étoient comme les affeffeurs.

PITHO, пEION, déeffe de la perfuafion. Elle étoit fille de Vénus (Procl. in Héfiod. Epy. p. 30) C'étoit une des cinq déeffes qui préfidoient au mariage. (Plutarch. quaft. rom.)

teurs: elle eut plufieurs temples ou chapelles dans la Grèce. La ville d'Egialée étant affligée de la pefte parce qu'elle avoit refufé de recevoir Apollon & Diane, ou plutôt le culte de ces deux divinités, l'oracle déclara aux égialiens que pour faire ceffer le fléau, ils devoient confacrer à Diane & Apollon fept jeunes garçons & autant de jeunes filles: ils obéirent promptement & furent délivrés, du fléau. En mémoire de cet événement, ils confacrèrent un temple à la déeffè Pitho, parce qu'elle leur avoit perfuadé d'obéir à l'oracle. Théfée ayant verfuadé à tous les peuples de l'Attique de fe reunir dans une feule ville, pour ne faire plus déformais qu'un peuple, il introduifit, à cette occafion, le culte de la déefle Picho. Hipermneftre ayant gagné fa caufe contre Danaus fon père, qui la pourfuivoit en juftice, comme défobéiffante à fes ordres, en fauvant la vie à fon mari, dédia un temple à la déeffe Pitho. Enfin elle avoit dans le temple de Bacchus à Mégare, une ftatue de la main de Praxitele. Voyez Suada qui étoit la même divinité chez les romains.

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PITHYS, jeune nymphe qui fut aimée de Borée. Ce vent, furieux de la prétérence qu'il fçut qu'elle donnoit au dieu Pan, la faifit un jour & la lança contre un rocher, avec une telle violence qu'elle fut brifée: la terre la reçut dans fon fein, avant qu'elle fût morte, & la changea en Son nom étoit dérivé de ... je perfuade. pin. De-là vient que Pan Forte une couronne de

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Les romains tiroient des greniers publics la fubftance de leurs foldats. Leur portion, pittacium étoit réglée & chacun étoit obligé d'aller la prendre avec un billet qui lui étoit donné par un greffier, lequel billet contenoit la quantité de l'étape, pour chacun, s'il eft permis de fe fervir de ce terme. Ce fait eft prouvé par la loi vj, du titre, de erogatione militaris annona, cod. Theodof: où il dit; Sufceptor, antequàm diurnum pitacium authenticum ab actuariis fufceperit, non eroget; quod fi abfque pittacio fuerit erogatio, id quod expenfum eft, damni ejus fupputetur. ( D. J.)

PITTACUS, Voyez PHRINON.

PIVERT, oifeau qui étoit fous la tutelle de Mars, parce que felon Plutarque ( quaft. tom. 21.) dans le tems que Remus & Romulus étoient encore enfans, un pivert volait tous les jours à la caverne où étoient ces enfans, leur portant dans fon bec, de quoi manger, & le leur mettant à la bouche. C'est ainsi que le dieu Mars prenoit foin de fes fils.

Le roi Picus avoit été métamorphofé en pivert. (Voyez PICUs.)

PIUS, furnom des familles Cæcilia & Pompeia.

Ce furnom fut donné à l'empereur Antonin à caufe de fa piété envers les dieux, & de fon refpet pour Hadrien: Pius cognominatus à fenatu, dit Capitolin, (c. 2.) quod Adriano contrà om nium ftudia, poft mortem, infinitos atque immenfos honores decrevit. C'eft auffi l'épithète que l'on donna à Quintus Metellus, fils du Numidique parce qu'en confidération de fon amour pour fon père, celui-ci fut rappellé de l'exil auquel il avoit

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PLACE. La place la plus honorable dans les feftins des anciens, étoit la dernière fur le lit du milieu, & on l'appelloit à caufe de cela la place confulaire & pontificale, parce, que c'étoit celle qu'on donnoit aux confuls & aux pontifes, quand ils alloient manger chez quelqu'un de leurs amis; c'eft pourquoi Virgile dans le repas que Didon donna à Enée place cette reine au milieu, comme dans la place la plus diftinguée, mediamque locavit. Ainfi lorfqu'il y avoit trois convives fur un it, celui à qui on vouloir faire le plus d'honneur, fe plaçoit au milieu des autres, & le plus diftingué après lui prenoit le haut du lit qui devenoit la place d'honneur lorsqu'il n'y avoit que deux perfonnes pour un lit.

La gauche étoit pour plufieurs peuples la place de diftinction, comme pour les romains, felon le témoignage de Servius, en cela démenti par Lipfe, qui prétend que la droite a toujours eu cette préférence, & que lorfque trois perfonnes marchoient e:femble, on mettoit au milieu celle à qui on vouloit faire honneur, comme elle prenoit la droite lorfqu'il n'y en avoit que deux.

Au théâtre les places étoient ainfi reglées; l'orcheflre étoit pour les fénateurs, les quatorze premiers bancs après l'or.heftre pour les cheva iers, ainfi que l'avoit ordonné la loi Rofcia; delà vient que l'on difcit federe in quatuordecim, pour due, être chevalier. Les hommes fe mettoient à l'endroit

appellé media cavea, qui étoit comme le parterre d'aujourd'hui, & dans la partie fuperieure, qui étoit une espèce d'eflanade, fe tenoient les femmes. Il y avoit des gens appellés defignatores & locarii, dont la fonction étoit de placer chacun felon fa qualité & fon rang. Il n'en étoit pas de même des places du cirque, lefquelles jufqu'au tems d'Augufte, furent occupées fans diftinction par les fénateurs, les chevaliers & le peuple, car les loix Rofcia & Julia ne regardoient que le théatre. Les eux du cirque, comme très-anciens, & tenant à la religion, n'éprouvèrent donc aucun changement jfqu'à cet empereur qui, en 7,8, ordonna que les fénateurs & les chevaliers occuperoient des places diftinguées us cependant leur en fixer au

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Vel as pro capite dent: fi id facere non queunt,
Domum abeant......

PLACE PUBLIQUE, area & forum. Area étoit une place en plem air, locus fine adificio in urbe, area. La différence qu'il y a entre area & forum, c'eft que ce dernier mot fignifie une place deftinée aux affaires ou au commerce, & qu'area ne défigne qu'un efpace vuide qui n'étoit employé à aucun exercice, comme nous en voyons devant les temples & les palais, qui ne fervent qu'à l'ornement de ces édifices: Jovi, dit Vitruve, Junoni & Minerva, in excelfiffimo loco, undè manium maxima pars confpiciatur, area diftribuantur. Il y avoit à Rome plufieurs de ces places publiques que l'on appelloit area.

Les places au fpectacle étoient-elles gratuites chez les anciens? A Athènes elles ne l'étoient pas. Dans l'origine de ce ipecticle, & lorfqu'on n'ayour qu'un petit théâtre de bois, il était défendu d'exiger le moindre droit à la porte: mais comme le delir de fe placer faifoit naître des querelles fréquentes, le gouvernement ordonna que l'on paieroit un drach me par tête, les riches alors furent en poffeflion de toutes les places, dont le prix fut bientôt réduit à une obole, par les foins de Périclès. Il vouloit s'attacher les pauvres, & pour leur fa- Les places publiques chez les grecs étoient quarciliter l'entrée aux fpectacles, il fit paffer un dé-rées & avoient tout autour de doubles & amples cret, par lequel un des magiftrats devoit avant chaque repréfentation, diftribuer à chacun d'entre eux deux oboles, l'une pour payer fa place, l'autre pour l'aider à fubvenir à fes befoins, tant que dureroient les fêtes.

La conftruction du théâtre de pierre qui, étant beaucoup plus fpacieux que le premier, n'entrainoit pas les mêmes inconvéniens, devoit naturellement arrêter le cours de cette libéralité. Mais le décret a toujours fubfifté, quoique les fuites en foient devenus funeftes à l'état. Périclès avoit affigné la dépense dont il furchargea le tréfor public, fur la caille des contributions exigées des alliés, pour faire la guerre aux perfes. Encouragé par ce premier fuccès, il continua de puifer dans la même fource pour augmenter l'éclat des fêtes, de manière qu'infenfiblement les fonds de la caiffe inilitaire furent tous confacrés aux plaifirs de la multitude. Un orateur ayant propofé de les rendre à leur première deftination, un décret de l'affemblée générale défendit fous peine de mort de tou cher à cet article. Perfonne depuis n'ofa s'élever formellement contre un abus fi énorme. Démofthènes à la vérité, fut tenté deux fois par des voies indirectes, d'en faire appercevoir les inconvéniens; mais défefpérant d'y réuffir, il dit tout haut, qu'il ne falloit rien changer. L'entrepreneur donnoit quelquefois le fpectacle gratis ; quelquefois auffi, il diftribuoit des billets qui tenoient lieu de la paie ordinaire, fixée à deux oboles.

A Rome, les places étoient gratuites, feulement les riches payoient quelque légère fomme aux Locarii (Voy, ce mot.) qui gardoient leur place. Il paroit cependant que les efclaves payoient une fomme pour avoir des places aux fpectacles (Plaut. Poen. prol. V. 23.)

Servi ne obfideant, liberis ut fit locus,

portiques, dont les colonnes étoient ferrées, & foutenoient des architraves de pierre ou de marbre, avec des galeries en haut; mais cela ne fe pratiquoit point en Italie, parce que l'ancienne coutume étant de faire voir au peuple les combats de gladiateurs dans ces places, il falloit pour de tels fpectacles, qu'elles euffent tout autour des entre-colonnes plus larges; & que fous les portiques, les boutiques des changeurs & les balcons au-deffus euffent l'efpace néceffaire pour faire le trafic & pour la recette des deniers publics.

on

Chez les romains, on fe fervit de ces places pour y rendre la justice, jufqu'à ce qu'on conftruifit des bafiliques propres à cette fonction. C'eft de cet ufage que vint celui d'appeller forum tous les tribunaux & les autres lieux où fe rendoient les jugemens. Ainfi Rome, dès le commencement eut fans doute fon forum fur le mont Palatin, quoiqu'on n'en trouve aucune trace dans les anciens auteurs; mais lorfque le roi Tatius fut venu habiser Rome avec les Sabins, qu'on eut étendu l'enceinte de la ville jufqu'au capitole & au-delà, défigna une place plus commode dans la vallée qui eft entre les deux collines, & cette place qui fubfifta autant que l'empire, fut connue fous le nom de forum romanum. Les forum doivent être regardés comme les édifices les plus magnifiques & les plus fomptueux de la ville de Rome; ils étoient de forme quarrée, très vaftes, & ornés de tous côtés de portiques voûtés de la plus brillante architecture. On en comptoit dix-fept, dont quatorze étoient deftinées à vendre les marchandifes, & pour

cela appellées venalia, & trois à rendre la juftice, qu'on nommoit civilia. Ces dernières fervoient encore de lieu d'affemblée pour traiter des affaires particulières, & l'on y voyoit aller tous les jours les gens défocuvrés de Rome, qui venoient y paffer le tems à caufer. Elles font connues fous le nom de Romanum, Julium, Auguftum, & Séne

que fait allufion à ce nombre, quand il dit : quibus rina non fufficiunt fora. Domitien en commenca depuis une quatrième, que l'on appella tranfitorium, & qui fut achevee par Nerva, dont elle prit le nom, & enan Trajan conftruifit le forum Trajani. Les places marchandes étoient environnées de portiques & de maisons garnies d'étaux & de tables, pour y expofer & vendre les marchandifes. Le mot de forum que l'on a donné à ces places, vient a ferendo, parce que dit Varron: eò ferebantur controverfia, & res venales.

FORUM agonium, où l'on vendoit toutes fortes de marchandises, eft la même chofe que campus agonius.

FORUM Ahenobarbi, étoit dans le neuvième quartier de la ville, ou le cirque Flaminius. Eile prit fon nom de C. Domitius Ahenobardus, cenfeur en 662.

FORUM Antonium, où étoit la colonne antonine; il y avoit dans cette place un temple, des portiques & une bafilique.

FORUM Augufti, la place d'Augufte étoit audeffus du forum romanum, & une rue conduifoit de l'un dans l'autre ; elle étoit étroite, mais trèsbelle, & Sétone la met au nombre des plus magnifiques ouvrages d'Augufte. Ce prince fut gêné pour l'étendue, parce qu'il eut la délicateffe de ne vouloir pas ufurper quelques maifons de particuliers: non aufus eft extorquere poffefforibus proximas domos ; il la fit environner d'une double galerie qu'il orna d'un côté des ftatues de tous les rois latins depuis Enée, & de l'autre de toutes celles des rois de Rome &des empereurs jufqu'à lui.

FORUM Boarium, ainfi appellé parce qu'il y avoit au milieu la figure d'un boeuf d'airain: a foro Boario, dit Tacte, ubi aneum tauri fimulacrum confpicimus. Feftus donne une autre raison de cette dénomination : quod ibi venderentur boves. C'est aujourd'hui l'églife de Saint-George dans le Vélabre.

FORUM Cafaris, fe préfentoit à gauche quand on defcendoit du capitole dans la place romaine. A mesure que l'empire romain étendoit fes limites, & que les habitans de Rome fe multiplioient, la place romaine devenoit trop étroite; & comme on n'auroit pu l'agrandir, fans renverfer beaucoup de temples & d'édifices, Cétar fe détermina à en faire une nouvelle auprès de l'ancienne, & y dépenfa plus de cent mille grands fetterces, qui font plus de deux millions cinq cents mille écus. Il n'étoit que particulier lorfqu'il en conçut le deffein, il commença à l'exécuter étant proconful des gaules. Dy fit conftruire un temple magnifique à Vénus,

dans lequel il mit une excellente ftatue de cette déeffe que Cléopatre lui avoit envoyée.

Au milieu de la place & devant le temple, on voyoit la ftatue équestre de Céfar, & tout le contour de la place étoit orné de beaucoup d'autres ftatues.

FORUM Cupedinis, le marché aux frindifes, où fe tenoient les confifeurs, les patiffiers & les rotiffeurs. Feftus dérive fon nom de cupes ou cupedia, qui fignifioit chez les anciens des viandes exquifes & friandes, & Varron le fait venir de Cupes, chevalier romain qui avoit fon palais dans cet endroit où l'on établit depuis un marché. Quelques auteurs le confondent avec le marché aux poiffons: forum pifcatorium; mais Varron le diftingue & ajoute feulement que les noms de ces deux places s'oublièrent dans la fuite, & qu'on ne les connut plus que fous celui de Macellum dont il donne deux étimologies: hac omnia poftquam contracta in unum locum, qua ad victum pertinebant; & edificatus locus appellatum macellum, ut quidam fcribunt, quod ibi fuerit ortus, alii quòd ibi domus fuerit, cui cognomen fuerit Macellus, que ibi publicè diruta, è quá edificatum hoc quod vocabatur ab eo Macellum.

FORUM Nerva; la place de Nerva fut commencée par Domitien, dont l'affaffinat laiffa à Nerva le foin de l'achever & de la dédier : elle étoit derrière la place d'Augufte, & plus éloignée que celleci de la place romaine. On en voit encore des restes au pied du mont Quirinal vers l'églife de SaintBafile. On l'appella d'abord tranfitorium, parce qu'elle fervoit de paffage pour aller dans les trois autres grandes places. On y faifoit quelquefois les exécutions publiques comme nous le voyons dans Lampride, au fujet d'un certain Pétronius qui s'étoit fervi du nom de l'empereur pour tirer de l'argent de ceux qui demandoient des graces : in foro tranfitorio ad ftipitem illum ligari pracepit

Alexander.

Le même empereur fit orner la place de ftatues coloffales à pied & à cheval en l'honneur des empereurs fes prédéceffeurs, avec des colonnes d'airain où étoient gravées leurs belles actions.

FORUM olitorium, le marché où se vendoient les légumes étoit au-delà de la porte Carmentale, entre le théâtre de Marcellus & le Tibre: on y faifoit auffi les ventes à l'encan, de même qu'au capitole, comme nous l'apprenons de Tertullien: fic capitolium, fic olitorium forum petitur, fub cádem voce praconis, fub eâdem haftâ, fub eâdem annotatione quaftoris, divinitas addicta condicitur.

FORUM pifcarium, la poiffonnerie, où l'on vendoit auffi d'autres chofes que des poiffons

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