DANIEL- en 1695. in-40. dans la même VilGEORGE le. Enfin cet Ouvrage a paru plus MORHOF, complet en 1708. fous ce Titre: Polyhiftor in tres Tomos, litterarium, (cujus folitres Libri priores hactenus prodiere, nunc autem quatuor reliqui MSS. accedunt,) philofophicum, & practicum ( nunc demum editos, primoque adjunctos) divifus. Opus Pofthumum Juppletum & auctum à Joanne Mollero Lubeca 170 8. in-40. 2. Tomes. Il y a de fort bonnes choses dans cet Ouvrage, mais la Méthode y manque.

25. Commentatio de difciplina Argutiarum. 1693. in-douze. Les Journalistes de Lipfix font: beaucoup de cas de cet Ouvrage, qu'ils difent être rempli de fort bonnes remarques fur l'Eloquence.

26. Collegium Epiftolicum. Lipfie 1693. in-12. Cette Edition eft remplie de fautes groffiéres. L'Ouvrage, qui eft un Traité de la maniére d'écrire des Lettres, a paru d'une maniére plus correcte fous le Titre de Libellus de ratione confcribendarum Epiftolarum. Accefferunt no va quadam exempla. Lu

beca

beca 1694. in-8c.

DANIEL

27. Opera poëtica cum Præfatio- GEORGES ne Henrici Mutilii. Lubeca 1694. MORHOF. in-8°. C'eft un recueil de toutes

les Poëfies de l'Auteur

,

dont la

plûpart avoient deja été imprimées en differens temps.

28. Orationes & Programmata. Hamburgi 1698. in-8°.

29. Differtationes Academice & Epiftolica. Hamburgi 1699. in-4°. 30. Delitia Oratoria intimioris five Liber de Dilatatione & Amplificatione oratoria. Lubeca 1701. in-80.

Son Eloge fe trouveà la tête du Polybiftor de l'an 1708.

LOUIS ELLIES DU PIN.

L

OVIS Ellies du Pin nâquit LOU ISà Paris le 17. de Juin 1657. Il ELTIES étoit Fils de Louis Ellies du Pin, DU PIN. iffu d'une ancienne Famille noble de Normandie. Inftruit des premiers Elemens de la Grammaire

par fon Pere & par des Maîtres, i fe trouva en état d'entrer à l'â

C

Louis-ge de 10. ans en troifiéme fous ELLIES M. Lair Profeffeur du College DU PI N. d'Harcourt, & prit fous cet excellent Maître un tel goût pour les belles Lettres, que depuis ce tempslà il fit fa principale occupation de l'Etude. Il fut reçû Maître-ès-Arts en 1672.

!

ne,

Déterminé enfuite à l'Etat Ecclefiaftique, il étudia en Sorbon& n'eut pas plûtôt achevé le Cours ordinaire de fes Etudes > qu'il fe donna entiérement à la lecture des Conciles, des Peres & des Auteurs Ecclefiaftiques. Il n'avoit alors d'autre vûe, que de s'occuper utilement & de fe préparer par avance aux Etudes néceffaires pour fournir le Cours de fa Licence, que fa jeuneffe l'empê choit de commencer.

Il fut fait Bachelier en 1680. & reçût le Bonnet de Docteur le 1. Juillet 1684. Il entreprit bientôt après à donner une Bibliotheque Univerfelle de tous les Auteurs Ecclefiaftiques, contenant l'Hiftoire de leur Vie, le Catalogue, la Critique, & la Chronologie de

leurs Ouvrages, un Sommaire de Louisce qu'ils contiennent, un Juge- ELLIES ment fur leur Stile & fur leur DU PIN. Doctrine, & le Dénombrement des différentes Editions de leurs œuvres. Ce projet étoit immense, mais le courage de M. du Pin n'en fut point effrayé, & il n'a pû même se borner à ce feul Ouvrage, dont l'execution fuffifoit, ce femble, à la vie de plufieurs perfon→

nes.

Les differens Ouvrages, qu'il a compofés, font voir fa facilité prodigieufe & fon affiduité à l'Etude. Mais on fera plus furpris de cette facilité, fi l'on fait refléxion que M. du Pin étoit diftrait par une infinité d'affaires incidentes, qu'il étoit Commiffaire dans la plupart des affaires de la Faculté; que, nommé Profeffeur de Philofophie au College Roïal, fes Leçons le partagoient auffi bien que le Journal des Sçavans auquel il a travaillé pendant plufieurs années ; qu'il fourniffoit aux uns des Mémoires, aux autres des Avis, des Préfaces à plufieurs Livres, & que malgré

tout cela il trouvoit encore le ELLIES moyen de fe-délaffer avec les amis DU PIN une partie de la journée, & ne se refufoit à perfonne; Auteur d'un Caractére auffi commode pour l'ufage de la vie, que plein de difpofition & de facilité pour le travail.

Cependant fa liberté naturelle auffi bien que la nature de quelques Ecrits qu'il avoit publiés, lui avoient fait plufieurs ennemis, qui ne manquerent pas de profiter de l'occafion que leur fournit le Cas de Confcience, pour lui faire de la peine. M. du Pin qui l'avoit figné fut relégué à Chatelleraut, & privé de fa Chaire, UnHomme comme lui, accoûtumé à vivre dans Paris au milieu des Gens de Lettres, & uniquement occupé de fes Etudes ne pouvoit demeurer que fort impatiemment dans une Province, éloigné de tout commerce, & privé même du plaifir de l'Etude. Pour obtenir fon retour, il commença par retracter fa fignature, & fçût enfuite intéreffer à fon rappel plufieurs Perfonnes de