J's APPROBATIO N. Ailu par l'ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux un gros Manufcrit divifé en deux Parties, qui a pour titre: Memoires fur les Ordinations Angloifes, pour fervir de refutation à la nouvelle Differtation fur ces Ordinations. Et je n'y ai rien remarqué contre la foi & les bonnes mœurs. A Paris le quatorze Mars 1725. C. LEULLIER. PRIVILEGE DU ROT. OUIS par la Lov de Dieu Roi de France & de Navargrace re: A nos amez & feaux Confeillers les gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufti ciers qu'il appartiendra, Salut. Notre bien-amé le fieur CHARLES WHITFORT, Prêtre, Principal du College des Ecoffois, Nous ayant fait fupplier de lui accorder nos Lettres de Permiffion pour l'impreffion des Memoires fur les Ordinations Angloises, pour fervir de réfutation à la nouvelle Differtation pour les Ordinations Angloifes. Nous avons permis & permettons par ces Prefentes audit fieur Whitfort de faire imprimer ledit Livre en tel volume, forme, marge, caractere, conjointement, ou féparément, autant de fois que bon lui femblera; & de le faire vendre & débiter par tout notre Roïaume pendant le tems de trois années confecutives, à compter du jour de la date defdites Prefentes; Faifons défenses à tous Libraires Imprimeurs & autres perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance. A la charge que ces Préfentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftie de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, & ce dans trois mois de la date d'icelles; que 27 l'impreffion de ce Livre fera faite dans notre Roïaume & non ailleurs, en bon papier & en beaux caracteres, conformément aux Reglemens de la Librairie ; & qu'avant que de l'expofer en vente, le Manufcrit ou Imprimé qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Livre fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée, és mains de notre très-cher & feal Chevalier Garde des Sceaux de France le fieur Fleuriau d'Armenonville, Commandeur de nos Ordres; & qu'il en fera enfuite remis deur Exemplaires dans notre Biblioteque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notre trèscher & feal Chevalier Garde des Sceaux de France le Sicur Fleuriau d'Armenonville Commandeur de nos Ordres : le tour à peine de nullité des Prefentes. Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir led. SrExpofant ou fes ayans caufe pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Vou lons qu'à la copie defdites Prefentes qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Livre, foi foit ajoutée comme à l'original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent, de faire pour l'execution d'icelles tous Actes requis & neceffaires, fans demander autre permiffion; & nonobllant clameur de Haro, Charte Normande & Lettres à ce contraires; Car tel eft notre plai fir. Donné à Paris le vingt-deuxième jour du mois de Mars l'an de grace mil fept cent vingt-cinq, & de notre Regne le dixième. Par le Roi en fon Confeil, FOUBERT. Regiftré fur le Regiftre VI. de la Chambre Royale Syndicale de la Librairie & Imprimerie de Paris n° 232. fol. 190. conformément au Reglement de 1723. qui fait défenfes Art. IV. à toutes perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, autres que les Libraires & Imprimeures, de vendre, débiter &faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms, foit qu'ils s'en difent les Auteurs, ou autrement. Et à la charge de fournir les Exemplaires prefcrits par l'Art. CVIII. du même Reglement. A Paris le 18 May 1725. BRUNET, Syndic. Sublato Sacrificio, tollitur Sacerdos ; fublato Sacerdote, tollitur Epifcopus; fublato alterutro, tollitur Ecclefia, Fides, Evangelium. S. Hieronymus Dialogo contra Luciferianos. Otant le Sacrifice,on ôte la Prêtrife; ôtant la Prêtrife, on ôte l'Epifcopat; ôtant l'un ou l'autre, on ôte l'Eglife, la Foi, & l'Evangile. S.Jerôme contre les Luciferiens. PREFACE. 1 PREFACE. ANs le deffein que j'ai de réfuter la nouvelle Differtation fur les ordinations des Evêques Anglois, je ne veux point entrer dans les motifs ni dans les vûës que l'Auteur dit qu'il s'eft propofés dans la publication de fon Livres fes intentions font connues de Dieu feul, ainfi il ne m'appartient pas m'appartient pas de les pénétrer. Mais s'il étoit permis de juger de l'arbre par le fruit, je dirois qu'il ne pourroit pas avoir des fins plus pernicieuses, ni plus préjudiciables à la Religion Catholique, dans les Ifles Britanniques, fur tout dans la fituation préfente des chofes & bien loin que la Differtation foit un moyen très-propre pour parvenir à la réunion des deux Eglifes ; (j'ofe dire qu'il eft chimerique, fans m'étendre fur ce parallele odieux & indigne, demit honorem amulus, entre l'Eglife Romaine & ces A foibles Evêques, ce malheureux Clerge qui aime mieux fonder la validité de leur Sacre & celle de leur Ordination, für une Ordonnance du Parlement, que dans le Livre des Sacremens de faint Gregoire, appuyé par la tradition univerfelle de toutes les Eglifes Chrétiennes » comme dit M. de Meaux ). Si, dis-je, cette réunion est chimerique, l'obstacle que la publication d'une Differtation de cette nature, par un Auteur fuppofé Catholique, met à la réunion de plufieurs particuliers bien intentionnez eft très réel, & une pierre d'achoppement inévitable à plufieurs pauvres Gentilhommes Catholiques, qui se voyent cruellement livrez en proie à celui qui a juré leur perte. En effet, plutôt que de le voir réduits à la mendicité avec leurs femmes & leurs enfans, prêts à fuccomber aux tristes effets de cet orage, dont une grande partie vient de fondre fur leur tête, & de fe voir menacez d'en éprouver encore plus, ne feront-ils pas tentez de déclarer qu'ils font d'une Eglife qu'un Auteur Catholique publie ne pas manquer d'une fucceffionconftante de veritables Evêques, de s'être fervi d'un |