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étoient faits plufieurs fiecles avant lui. Je fuis fi fâché, difoit-il, contre ces Anciens qui m'ont dérobé mes pen→ fées. Quoi qu'il en foit, je puis affurer, fans crainte d'être contredit, ayant pieces en main en cas de befoin, que je n'ai pas vû aucun des Ouvrages qui ont paru contre les Ordinations Angloifes, depuis peu,que celui de M. l'Abbé Gould. Le R. P. le Courrayer me ferá juftice, tout oppofé que je lui fuis fur ce fujet, d'avouer qu'il a vû mon Manuscrit avant l'impreffion de tout fon Livre, l'ayant dreffé d'abord contre l'Auteur de là Lettre Latine de vera non interrupta &c. que j'attaquois fous le nom de Brutus. Et il ne faut que lire la datte de l'Approbation de M. le Grand Maître du Cardinal le Moine pour fe convaincre, que mon Manufcrit dans la forme qu'il paroît à present, étoit entre ses mains,

le der.

plufieurs mois avant que
nier Ouvrage contre les Ordina-
tions Angloises parût, qui eft ce-
lui du R. P. le Quien.

Ayant reçu ces Memoires, je les
ai retouchez, & fans changer beau-
coup dans le fond, je me fuis at-
taché plus particulierement à fui-
vre le R. P. le Courrayer pas à pas,
en refutant les cinq premiers Cha-
pitres de fa premiere Partie, où
il traite principalement les deux
faits fur lefquels roule toute la
difpute: & après avoir examiné
en peu
de mots l'idée peu exacte
qu'il donne du commencement de
la Reformation fous Henri VIII.
je paffe à la confecration de Par-
ker dans l'Auberge de la Tête du
Bidet dans le fecond Chapitre,
que je foutiens avoir tous les cara-
Ateres d'une veritable hiftoire, en
répondant à toutes les objections
que ce R. Pere, & fes Auteurs font

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pour la faire paroître une fable, je prouve au contraire, que la prétenduë Ordination du même Parker dans Lambeth eft une vraie fable, & les regiftres de Lambeth forgez après coup; & je répons à toutes les fuppofitions vieilles & nouvelles, dont on voudroit les appuyer.

Mais comme tout cela n'eft que peine perduë, s'il fe trouvoit que Guillaume Barlow pretendu confecrateur de Parker, ne fut pas luimême confacré je prouve en refutant le Chapitre troifiéme du P. le Courrayer, que Barlow a passé tout le tems qu'on lui donne pour se faire confacrer pour S. Afaph, ou pour S. David, auprès du Roi Jacques V. en Ecoffe: & je répons à toutes les fuppofitions qui font les feules preuves qu'on apporte pour fa confecration; & que difpofitions oppofées à l'Ordina

les

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tion, auffi-bien que celles de Cranmer, & de Henri VIII. dans le tems qu'il devroit être confacré prouvent le contraire. En examinant les Chapitres 4 & 5 je prouve que tous les actes publics veritablement tels, dépofent contre l'Ordination de Barlow dans l'année 1536. & pour la verité du Brevet d'Elizabeth pour fa confecration par Parker en 1559. & je répons à toutes les fuppofitions du contraire. D'où je croi être en droit de conclure, comme les Avocats des Ordinations Angloises en font convenus, qu'étant évident que Barlow n'étoit pas confacré luimême, quand ils fuppofent qu'il avoit confacré Parker, le procès eft fini, & que de leur de leur propre aveu ils ont perdu leur cause: finitalis eft, caufa cecidimus. C'est leur prononcé. Mais comme le R. P. le Courrayer pourroit dire qu'il

P. 16.

Preface

p. 6.

n'a foufcrit à cette conceffion de l'Auteur de la Lettre de vera non interrupta &c. qu'à caufe de la maniere hardie & affirmative dont il affure ce qu'il avance; j'ai crû le devoir attaquer par ses propres conceffions, pour mettre la nullité desOrdinations Angloises dans la derniere évidence; c'eft ce que je fais dans la feconde Partie de ces Mémoires, en examinant le P. 253. Chapitre onzième de la premiere Partie de fa Differtation, où il avouë que fi l'on peut établir le fait, qui eft que le changement qui s'étoir fait du Rituel par les Anglois, ne s'étoit fait que par l'autorité du Roi, లో par une puiffance feculiere... tout ce qui s'est fait en confequence doit être cenfé nul, & toutes les Ordinations qui n'ont d'autre fource & d'autres principes, font dès-là même nulles, & abfolument infuffifantes.

C'est à prouver la verité de ce

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