ο υ DISSERTATION SUR LA VALIDITÉ LE COUR A Y ER. en Irlande. PREMIERE PARTIE. A PARIS, & de Sa Majesté Catholique la Reine d'Espagne M. DCCX X V I. L y a près de trois ans que les Memoires qu'on donne à present au Public, ont été envoyez à Paris à un Ami qui se préparoit à une Réponse à differens Ecrits qui ont paru ces années dernieres de la part des Protestans Anglois pour la défense de leurs Ordinations ; mais une maladie extraordinaire l'ayant obligé de discontinuer son travail, plusieurs Amis qui marquoient de l'empressement de voir quelque Réponse à ces Ecrits des Protestans , qui se multiplioient de jour en jour avec d'autant plus de confiance , que leurs Auteurs sem. bloient prendre le silence des Catholiques , moins pour le mépris qu'ils avoient pour les nouvelles rechauffées des vieux sophismes du Bachelier Mason tant de fois repetées, que pour l'impossibilité d'y répondre , sur-tout depuis qu'ils sont si bien apprêtez à la Françoise. Ces amis , au jugement desquels il croyoit pouvoir autant déferer qu'à leur zele , ayant vû ces Mémoires, lui conseillerent de les publier , en attendant que son grand Ouvrage pût paroître, l'assurant qu'ils Tuffiroient seuls de rabatjoie du vain triomphe de ces nouveaux Masons qui marchoient sur les brisées de l'ancien , quoique je n'avois fait ces Memoires que pour l'usage de cet Amni, & qu’ainli je n'y avois point cherché beaucoup d'ordre, ni de methode, pour lui laisser la liberté d'en prendre dans l'ordre qui pourroit convenir da 1 vantage à fon dessein. Cependant il n'a pas voulu les publier sans me consulter & fans me les envoyer pour les recoucher, ce qu'il fit à la fin de Fevrier 1724. Mais conme ils avoient passé par differentes mains avant qu'ils me fussent renvoyez , & entre autres par celles de quelques-uns qui travailloient sur la même mariere, & dont les Quvrages ont déja paru,la grande ressemblance qui se trouve dans beaucoup d'endroits de ces Ouvrages,& mes Memoires, non-feulement quant aux pensées , mais quant aux expressions dans des pages entieres , me feroit soupçonner (s'il étoit permis à un Etranger de se flatter que ses pensées & ses expressions pussent donner lieu à un tel soupçon) que ces Auteurs en lisant mes Memoires , avoient la même pensée,que Michel de Montagne en lisant des Ouvrages qui |