Mais vous vous abutez; mon adroite colere Ainfi vous tremblerez fans ceffe l'un & l'autre, VIRGINIE. Adieu, Seigneur. ICILE. Adieu Madame ********************** C SCENE IV. APPIUS feul. En eft fait, banniffons la pitié de mon ame, Craignez la fatale douleur. Pouffent jufques au Ciel mille cris pitoyables; Plufieurs, pour eviter des difgraces femblables, Embraffent leurs enfans, & courent les cacher, Craignant que de leurs bras on les vienne arra cher: Enfin à les fauver leur amitié s'empreffe, Et la peur de les perdte augmente leur tendreffe; APPIUS. Vien, fuy-moy, nous verrons ce qu'il faut que je fafle. Fin du quatrieme Acte. ACTE V. SCENE PREMIERE. PLAUTIE, PISON, FULVIÉ. PLAUTIE. Uoy l'on me traine icy? quel injufte projet...! PISON. Aux ordres d'Appius j'obeis à regret, PLAUTIE. O Dieux ! quelle fureur l'anime ? C'en eft fait, ce Tyran marche de crime en crime. Il retient Virginie, & me fait arrefter ! PISON. Madame, à cet effort il a dû fe porter. PLAUTIE. Quoy, nos clameurs l'ont pû faire trembler? Il craint notre douleur, dont les plus fortes armes N'ont été que des vœux, des foupirs, & des lar mes ? Mais voilà le deftin des Tyrans tels que luy, FUyons, Camille. Ah Ciel! eft-ce vous que je voy, Madame? quel deffein icy vous a conduite ? PLAUTIE. Mais toy-même, quelle eft la raifon de ta fuite? Qu'a fait notre ennemy? Qu'est-ce qui s'eft paflé, VIRGINIE. Madame, mon Arrêt vient d'être prononcé Que dis-tu? PLAUTIE. |