de ne n'est point où je suis de tragique où l'on pleure. Jouez-vous tous les jours ? LE SECOND COMÉDIEN. Oui, monsieur. A quelle heure ? ÉS OPE, Voilà le vrai mogen pas m'annoncer. Messieurs, pour aujourd'hui je retiens une loge. LE PREMIER COMÉDIEN. ÉS OPE. LE SECOND COMÉDIEN. ÉS OPE. (Les deux comédiens sortent. } SCÈNE V. LÉARQUE, EUPHROSINE, AGÉNOR, DORIS, ÉSOPE. ÉS OPE. LÉARQUE. De vous donner ma fille. ÉS OPE. Et quand ? Demain. EUPHROSINE. Demain! Mon père, à mon égard montrez-vous moins sévère: à ÉS OPE. AGÉNOR. LÉARQUÉ. ÉS OPE. LÉARQUE. pas favori de Crésus? ÉS OPE. Peut-être que demain je ne le serai plus; Et comme la faveur n'est qu'un éclair qui brille , Qui passe rarement dans la même famille, Elle a, quand elle change, un retour si cuisant , Que la faveur passée est un malheur présent. Agenor est bien fait, et votre fille est belle; L'un est né gentilhomme, et l'autre demoiselle. J'ai fait de leur amour un sévère examen: Ce sont les plus beaux feux que puisse unir l'hymen; El je n'ai feint d'aimer et de nuire à leur flamme, Que pour approfondir ce qu'ils avoient dans l'âme. Il me feroit beau voir, chargé comme un Atlas, Faire le soupirant pour de jeunes appas! Le seul âge inégal rend l'hymen' misérable, Et si vous en doutez, écoutez cette fable, L'HOMME, ET LES DEUX FEMMES. ? FABLE. S'avisa d'épouser deux femmes : Et souvent c'étoit à se battre L'une et l'autre n'oublioit rien : La jeune auroit voulu qu'il eût été du sien. Tous les matins, sous un prétexte hounete Le rendit partout odieux. Il faut l'assortir un peu mieux : pour l'autre il étoit trop vieux. LÉARQUE. A GÉNOR. EUPHROSINE, à Ésope. ÉS OPE, à Doris, DORIS. Oh! monsieur, contre moi n'ayez point de courroux; ÉS OPE. (Aux deux amants.) Loin de mettre un obstacle à vos justes désirs, Je veux faire aux chagrins succéder les plaisirs : C'est en ami sincère à quoi je m'étudie. Commençons dès ce soir par voir la comédie; Et pendant la faveur dont m'honore le roi Qu'aucun, avec raison, ne se plaigne de moi. FIN D'ÉSOPE A LA VILLE. |