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» Philofophes), lorfque les ato »mes ou femences convenables » venant d'un ou de plufieurs au» tres mondes, ou de quelque in» termonde, s'uniffant peu-à-peu, » fe condenfant, fe tranfportant au » gré du hazard, & recevant d'ail» leurs des accroiffemens, acquie →rent enfin la folidité de l'organi» fation que comporte la nature des premiers fondemens de la » maffe entiere. Car ce n'eft pas » affez de parler de la rencontre » des atômes, ni de leur circonvolution' (a) dans l'endroit de l'efpace, ou il doit fe former un ≫ monde par les loix mécaniques, > ni de dire que la maffe s'accroît jufqu'à ce qu'elle en ait touché » une autre, comme l'ont dit quel » ques-uns de ceux qu'on appelle Phyficiens. Cela répugne à nos » idées & aux phénomênes.

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I V.

Formation des Aftres. seg. 90.

» Le Soleil, la lune, & les au tres aftres n'ont point été formez à part, & enfuite

reçus

dans ce ≫ monde. Ils fe font accrus & con

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formez, ( de même que la terre, » la mer, & ce que l'une & l'autre » renferme ), par les fécrétions & les circonvolutions d'une ma»tiere fubtile, femblable à l'air, au feu, ou tenant de tous les » deux. Les fens même nous don»nent idée de cette efpéce de for

»mation.

V.

Grandeur du Soleil & des autres aftres. seg. 91.

» Le foleil & les autres aftres

ne font

pas

relativement à nous

J

plus grands qu'ils ne le paroif» fent (a).

» Mais en eux-mêmes, ils peuvent être un peu plus grands, » ou un peu moins, ou précifé»ment la même chofe (b). On peut en juger par les feux que nous voyons à une certaine dif»tance de nous. Quelque difficulté qu'on faffe fur ce point, on les réfoudra aifément, fi on part toujours de ce qui fe paffe fous nos yeux, comme nous l'avons démontré amplement » dans nos livres de physique.

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Epicure, qu'il foit permis de L'obferver une fois en paffant, pourroit bien être de ceux qui ne

(a) Anaximandre a penfé que le Soleil étoit un globe concave qui vomiffoit le feu par une bouche auffi grande que la terre. Plut. Plac. II.

21.

(b) Huic (Epicuro) Sol bipedalis fortaffe: tantum enim effe cenfet quantus videtur vel paulò aut majorem,aut minorem. Cic. de Fin. I. n. 6.

I

montrent jamais tant de confiance que quand ils ne font point fùrs d'eux-mêmes.Ce trait d'ignorance fur la grandeur des aftres lui a été fouvent reproché par fes ennemis. On en verra d'autres, fans compter ceux qu'on a déjà vûs.

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V I.

'Mouvement journalier des Af

tres. Seg. 92.

» Le lever & le coucher du foleil & des autres aftres peut » venir d'un feu qui s'allume en > certains endroits du ciel, & qui s'éteint dans d'autres, par la rencontre d'une matiere propre à produire ces deux phénomênes (a). Nul exemple ne s'y oppose. Peut-être auffi viennent-ils de l'élévation de ces aftres fur l'ho

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Plut. Placit. II. ci

(a) C'étoit l'opinion des Stoïciens. Voyez 23.

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rifon, & de leur abaissement au deffous, par la même raifon. » Le mouvement des aftres peut. s'expliquer par le mouvement général du ciel même qui les >> entraîneroit avec lui; ou par une » progreffion qui leur feroit propre » dans un ciel immobile,en fuivant » certaines loix mécaniques éta» blies dès l'origine, & dont l'impreffion aura commencé en » orient; ou enfin, par l'action » d'un feu qui s'avance toujours » dans le ciel, en pourfuivant fon » aliment.

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VI I.

'Mouvement périodique du Soleil & de la Lune. Seg. 93.

Les retours périodiques du » foleil & de la lune peuvent être » caufez par l'obliquité même du ciel, qui, avec le tems, auroit

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pris cette configuration; ou par

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