- TRADUC TIONS DE: MOD. meilleurs Poëtes qui ont mérité de for tems l'attention & l'eftime des perfon POET. LAT, nes de goût. La poëfie Latine à laquelle il fe crut destiné, a toujours plus fait fon occupation que fon amufement. Introduit en 1701. dans l'Académie des belles lettres, à l'occafion d'une penfion que le Roi lui avoit donnée, Bout. par M. blog. des A P. 68.69. &c. & qui fut attachée à cette Académie, Elog. de M.» dès qu'il avoit mis la derniere main de Boze,dans » à une piéce, il l'apportoit à cette le recueil des célébre Compagnie, & dans quelcadém. t. 3. que affemblée publique, par préfé »rence aux affemblées particulieres, » où l'on peut être interrompa: il la >>lifoit enfuite dans différentes maifons, & finiffoit par la faire impri» mer à fes dépens, en affez grand » nombre, pour n'en laiffer defirer à » perfonne. Horace fut celui des an>ciens qu'il s'attacha le plus à imiter. >> Il convenoit qu'il ne pouvoit choifir ≫ un meilleur modéle dans le genre de » poëfie qu'il avoit embraffé; mais il > fe flatoit bien auffi de lui avoir ren» du quelques bons offices dans fes imi »tations. Il croyoit encore lui reffembler par les fentimens comme par les » expreffions; par la taille, par les traits du vifage, & par tout ce qui ככ ככ TRADUC. TIONS DES POET. LAT. pouvoit caractériser parmi nous un « Dans l'éloge Dans un Mémoire que l'Abbé Boutard présenta au Roi en 1728. il affu- cité ci-deflus re que fes Defcriptions de Marly & de Trianon, faites en 1694. furent traduites en François par M. le Duc de Bourgogne, & par le Roi d'Espagne, lors Duc d'Anjou, fous les yeux de feu M. l'Abbé Fleury, fous-Précepteur des Enfans de France. Horace fe feroit affurément fait honneur d'avoir eu des Traducteurs d'un rang fi diftingué, & l'Abbé Boutard n'y fut pas, fans doute infenfible. C'est dommage qu'on ne lui ait pas laiffé la fatisfaction de publier ces traductions. Nous en avons une autre de fa Description de Trianon, TIONS DES en vers François, par Elifabeth-Sophie TRADUC- Chéron, qui a été mariée à M. le Hay, POET.LAT. Ingénieur du Roi: Elle parut en 1696. Mon. & fe trouve dans le recueil de vers choisis, donné par le pere Bouhours. Ce fut par reconnoiffance, autant que par eftime pour Mademoiselle Chéron, que l'Abbé Boutard fit une ode où il célébre les talens & les ouvrages de cette Demoiselle. Cette pièce a été mife en vers François par feu M. de Senecé. Son Ode fur la Statue équeftre du feu Roi, préfentée à Sa Majesté en 1699. fut imprimée en 1700. in-4o. avec une traduction en vers François de M. de Bellocq, Valet de Chambre du Roi, & Porte-manteau de Madame la Ducheffe de Bourgogne: celle fur l'Ordre de faint Lazare adreffée à Philippe de Courcillon, Marquis de Dangeau, qui étoit alors GrandMaître de cet Ordre, a eu pour Traducteur l'Abbé du Jarry: cette Ode eft prefque un abrégé hiftorique de l'Ordre de faint Lazare, & des privi léges qui lui ont été accordés. Nous ignorons les noms de ceux qui fe font donnés la peine de traduire fa Defcription de la riviere de Marly, & l'Ode qu'il envoya en 1694. à M. Boffuer, Evêque de Meaux, fon protecteur, TIONS DES pour engager ce Prélat à continuer d'é- TRADUC- Ton Roi qui fçait priser ton ardeur pour la foi, L'Ode de l'Abbé Boutard à M. le POET.LAT MOD. en vers François par M. de Châlons. TRADUC- Ceux qui ont donné cette version à M. TIONS DES Billet de Faniere ont été trompés, parce qu'elle fe trouve dans un recueil de poëfies de cet Auteur que M. de Châlons a fait imprimer en 1716. à la fuite des Regles de la poëfie Françoife, dont je vous ai entretenu ailleurs. M. Billet, Chevalier, Seigneur de Faniere, qui a été quelque tems de l'Académie des infcriptions & belles lettres, étoit en effet Poëte, mais Poëte Latin feulement. La Statuë équeftre de Louis XIV. qui avoit exercé la veine de l'Abbé Boutard, fut pareilment un fujet qu'il fe crut capable de chanter. Il le fit dans un poëme Latin que M. de Châlons, fon ami, a jugé à propos de faire réimprimer dans l'ouvrage que je viens de citer une traduction en vers François ; & il a fait le même honneur à quelques autres petites piéces de fon ami, dont il a augmenté le même ouvrage. avec L'Univerfité de Paris a produit dans ces derniers tems des Poëtes plus estimés. Quel rang n'occupent point fur le Parnaffe MM. Herfan, Marin, Grenan, Couture, Rollin, Coffin & plufieurs autres dont les noms pafferont |