Fus toujours sourd à ma doctrine, Si tu voyais un adultère, Contre une impiété si noire Pensez-y donc, âmes grossières; 18. Rejetant toute discipline. » « Expression faible et même un peu bizarre.» LEBRUN. La strophe est dure. « Toi qui, courant à ta... » 19. « Tu respirais le caractère. » Hardiesse qu'on ne peut guère admirer; le mot caractère rappelle trop son origine et son vrai sens d'empreinte, pour s'allier heureusement avec le verbe respirer. Toute cette strophe est lourde, pénible, dure; elle n'est pas d'un poëte. 20. « Vers plus que faible. » LEBRUN. plorable pauvreté.» - Toute cette strophe est d'une dé 21. On ne sait ce que c'est qu'une âme légitimée; c'est une expression Par la pratique confirmée De mes préceptes immortels, Qui déshonore mes autels. inintelligible.» LAHARPE. - « C'est tout à la fois du pesant et du plaisant lyrique. LEBRUN.-Les deux derniers vers ont quelque force; mais quelle ode! quelle faiblesse! quels vains efforts pour trouver l'inspiration qui fuit toujours! TEXTE DU PSAUME XLIX. Deus Deorum Dominus locutus est: et vocavit terram. Numquid manducabo carnes taurorum? aut sanguinem hircorum po A solis ortu usque ad occasum: Ex tabo? Immola Deo sacrificium laudis : et Ignis in conspectu ejus exardescet: et in circuitu ejus tempestas valida. Advocabit cœlum desursùm, et terram, discernere populum suum. Congregate illi sanctos ejus, qui ordinant testamentum ejus super sacrificia. Et annuntiabunt cæli justitiam ejus : quoniam Deus judex est. Audi, populus meus, et loquar: Israel, et testificabor tibi: Deus, Deus tuus ego sum. Non in sacrificiis tuis arguam te: Holocausta autem tua in conspectu meo sunt semper. Non accipiam de domo tuâ vitulos: neque de gregibus tuis hircos. Quoniam meæ sunt omnes feræ silvarum, jumenta in montibus et bo ves. Cognovi omnia volatilia cœli : et pulchritudo agri mecum est. Si esuriero, non dicam tibi: meus est enim orbis terræ, et plenitudo ejus. Et invoca me in die tribulationis : eruam te, et honorificabis me. Peccatori autem dixit Deus: Quare tu enarras justitias meas, et assumis testamentum meum per os tuum? Tu verò odisti disciplinam : et projecisti sermones meos retrorsùm. Si videbas furem, currebas cum eo et cum adulteris portionem tuam ponebas. Os tuum abundavit malitia: et lingua tua concinnabat dolos. Sedens adversùs fratrem tuum loquebaris, et adversùs filium matris tuæ ponehas scandalum : hæc fecisti, et tacui. Existimasti iniquè, quòd ero tur similis arguam te, et statuam contrà faciem tuam. Intelligite hæc, qui obliviscimini Deum ne quandò rapiat, et non sit qui eripiat. Sacrificium laudis honorificabit me: et illic iter, quo ostendam illi salutare Dei. ODE XII. TIRÉE DU PSAUME LXXII '. INQUIÉTUDES DE L'AME SUR LES VOIES DE LA PROVIDENCE. Que la simplicité d'une vertu paisible 2 Est sûre d'être heureuse en suivant le Seigneur ! Pardonne, Dieu puissant, pardonne à ma faiblesse ! Cette mer d'abondance où leur ame se noie ODE XII. 1. Psaume d'Asaph. Herder accompagne la traduction de ce psaume, de la note suivante: «Dans les psaumes didactiques, Asaph a surpassé David; car si son âme n'était pas aussi tendre, elle se possédait mieux elle-même, et s'abandonnait moins à sa passion. Ses plans sont toujours sages, et l'exécution en est très-belle. Les hébraïsants trouvent dans les psaumes d'Asaph plus de sublime, mais aussi de plus grandes obscurités que dans ceux de David, J.-B. Rousseau a su être parfaitement clair. La clarté est un privilége du génie moderne, le caractère spécial du génie français, le mérite particulier du talent poétique de Rousseau. 2. Que la simplicité d'une vertu paisible... Ce rhythme est bien choisi: il convient à l'expression poétique d'un sentiment réfléchi; quatre alexandrins croisés, suivis d'un vers de huit syllabes, marquent convenablement le développement d'une pensée philosophique dont la conclusion ne se fait pas attendre. 3. En voyant leur prospérité. » Ces vers rappellent le début des éloquentes invectives de Claudien contre Rufin (lib. 1) : Sæpe mihi dubiam traxit sententia mentem... Souvent mon esprit incertain s'est demandé, etc. » Et particulièrement ce passage: Sed quum res hominum tanta caligine volvi Mais lorsque je voyais les affaires de ce monde enveloppées de si épaisses ténèbres, le méchant vivre longtemps au sein du bonheur, la vertu souffrir, alors ma foi vaincue de nouveau succombait, etc.. Ne craint ni les écueils ni les vents rigoureux; Voilà donc d'où leur vient cette audace intrépide Leur bouche ne vomit qu'injures, que blasphèmes", Ils affrontent la terre, ils attaquent les cieux, De là, je l'avouerai, naissait ma défiance. Si sur tous les mortels Dieu tient les yeux ouverts, Comment, sans les punir, voit-il ces cœurs pervers? Et, s'il ne les voit point, comment peut sa science Embrasser tout cet univers 7 ? Tandis qu'un peuple entier les suit et les adore, 4. Cette mer d'abondance... ne craint... etc. » Qu'est-ce qu'une mer qui ne craint pas des écueils, ni des vents rigoureux? et est-ce une expression heureuse que cette mer d'abondance, qui ne craint pas les écueils?-«Ils ne partagent... Pariage-t-on des fléaux? - a Ils marchent sur les fleurs, ils nagent dans la joie... » Marcher, nager, double opération dont le rapprochement déplait; les fleurs, la joie, mot concret, mot abstrait, qui correspondent mal. Les deux premières strophes promettaient mieux. 5. Engraissés de plaisirs est trivial. - Enveloppés, engraissés, enivrés, coup sur coup, n'est pas heureux. D 6. « Lear bonche ne vomit qu'injures... » « Une prose un peu soutenne n'admettrait pas la familiarité d'un pareil ton. » AMAR. Fausse délicatesse. Le vers qui suit est faible. 7. Strophe trop prosaïquement raisonnée. Il fant qu'en poésie le sens commun même ait sa langne. «Je l'avouerai,» parenthèse bien froide. Je n'ouvre plus mes yeux aux rayons de l'aurore Ah! c'est donc vainement qu'à ces ames parjures C'est donc en vain, Seigneur, que, m'attachant à toi, C'était en ces discours que s'exhalait ma plainte : Je croyais pénétrer tes jugements augustes; J'ai vu que leurs honneurs, leur gloire, leur richesse, Comment tant de grandeur s'est-elle évanouie ? 8. Cette strophe est supérieure aux cinq précédentes, parce que l'image biblique, qui la termine, est exprimée avec noblesse et simplicité. Celles qui suivent ont de belles parties. 9. Strophe énergique, heureusement amenée par celles qui précèdent. Ces |