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unique nommé Everard; & il la A. Vorperdit en 1652.

Il a été trois fois Recteur de l'Academie de Leyde, en 1636. en 1652. & en 1660.

Les douleurs de la gravelle & de la goute l'attaquerent fur la fin de fa vie, & le conduifirent peu à peu au tombeau. Il mourut le 8 Octobre 1663. dans fa 66° année.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Recognitio Verfionis Johannis ObSopai Aphorifmorum Hippocratis. Lugd.

Bat. 1628. in-16.

2. Oratio funebris in Obitum Gilberti Jacchai cum variorum Epicediis Lugd. Bat. 1628. in-4°. On a vû cideffus qu'il avoit appris la Philofophie de Jacchaus.

3. Oratio funebris recitata in exequiis Petri Cunai. Lugd. Bat. 1638. in-4°.

4. Catalogus Plantarum Horti Academici Lugduno-Batavi, quibus is inStructus erat anno 1642. Acceffit Index Plantarum indigenarum, que prope Lugdunum in Batavis nafcuntur. Lugd. Bat. 1643. in-24.

5. Oratio funebris in exceffum Clan

STIUS.

A. VOR-dii Salmafii habita. Lugd. Bat. 1652 in-4°.

STIUS.

On a encore plufieurs Thefes de lui, De Motu; de Dyfenteria; De febri tertiana intermittente exquifitas De Epilepfia; De Lienteria; De Incubo De Spiritibus; De Pleuritide vera De Purgatione ; De Plica Polonica: De Angina vera &c.

V. Son Oraifon funebre par Jean Antonides van der Linden. Lugd. Bat. 1664. in-4°. & dans les Memoria Medicorum Henningi Witten. p. 222. On oublié dans la lifte de fes Ouvra, ges l'Oraifon funebre de Jacchaus.

y a

JEAN GELIDA.

J. GE-JEAN Gelida naquit vers l'an

LIDA.

1490. à Valence en Efpagne. Lorfqu'il eut fait fes études d'Humanitez, il n'eut pas de peine à s'appercevoir, qu'il ne pouvoit trouver dans fon pays de quoi s'avancer dans les fciences comme il le fouhaittoit; ainfi il prit le parti de venir à Paris, dont l'Univerfité étoit alors très-floriffante. Il s'y appliqua à la Philofo

phie, & y fit des progrès fi confide- J. Gra rables, qu'il fe vit en peu d'années LIDA, en état d'enfeigner les autres: il y profeffa quatre cours, qui dans ce temps-là étoient chacun de quatre années. La fubtilité de fon efprit, & le talent qu'il avoit pour la difpute lui firent beaucoup d'honneur; car c'étoit alors en cela que l'on faifoit confifter tout le merite d'un Philofophe; mais il reconnut enfin qu'il n'y avoit rien de folide en ces fortes de chofes, non plus que dans les queftions dont la Philofophie faifoit fon principal objet; & il fe determina à prendre une route entierement differente de celle qui étoit en ufage.

Il fe remit à la Lecture de Cices ron, & des Auteurs Latins, & fe livra avec une application inconcevable à l'étude de la langue Gréque qu'il avoit negligée jufques-là, afin de pouvoir lire Ariftote & les anciens Philofophes en leur propre langue, & connoître leurs veritables fenti

mens.

Après avoir paffé quelques années dans cette occupation, il fit refle

LIDA.

J. GE- xion qu'il n'y trouveroit pas de grandes reffources pour les befoins de la vie; & réfolu à s'attacher au folide, il s'intrigua pour avoir la direction de quelque College.

Il fut d'abord chargé de celle du College du Cardinal le Moine, à Paris, d'où il paffa enfuite à Bourdeaux en 1547. pour diriger celui de cette ville, à la place de Govea qui avoit été rappellé en Portugal par le Roy Jean III. pour faire l'Ouverture du College de Conimbre. Ce favant voulut débaucher Gelida, comme il avoit fait plusieurs autres, pour paffer en Portugal; mais celuici qui étoit accoutumé aux mœurs de France, ne put fe refoudre à em fortir, & aima mieux refter à Bour deaux.

Govea ne devoit être que deux ans abfent; mais comme il mourut en Portugal avant que ce temps fût écoulé, Gelida, qui n'avoit eu que comme en depôt la charge de Principal du College de Bourdeaux pendant fon abfence, y fut confirmé par le Parlement & par le peuple de cette ville, malgré les efforts & les

traverfes d'un autre qui vouloit J. GE avoir fa place, & dont il parle fou-LIDA. vent dans fes Lettres.

Il remplit cette place jufqu'à fa mort avec autant de gloire qu'il avoit fait celle de Principal du Cardinal le Moine, & y eut beaucoup à fouffrir de la difette, de la pefte, & des feditions qui fe firent fentir à Bourdeaux.

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La pefte l'en chaffa au mois d'Août 1557. & il fe retira avec fa femme & une petite fille qu'il avoit à Quinfac village fur la Garonne au-deffus de Bourdeaux, où ils furent tous malades. De retour en cette ville, où les maladies étoient beaucoup diminuées, il y eut une rechute au mois de Fevrier de l'année fuivante, & en mourut le 19 du même mois 1558. âgé de plus de 60 ans.

On voit par fes Lettres qu'il faifoit de grandes depenfes pour l'entretien de fon College, & qu'il n'oublioit rien pour le rendre floriffant; auffi mourut-il fort endetté. On s'imaginoit qu'il avoit dans fon Cabinet plufieurs Ouvrages qu'on pourroit donner au public; mais on

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