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la préfence réelle cxxxII. Difpute à Oxfort où le fentiment de 1549. Pierre Martyr prévaut. CXXIII. Perfecution en Angleterre

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contre les Catholiques. CXXIV. Procedure contre les Anabariftes en Angleterre. cxxv. Revoltes pour la religion en quelques provinces d'Angleterre, cxxvI. La France attaque l'Angleterre. CXXVII. Les Anglois ont du deffous en Ecoffe, & abandonnent Hadington. CXXVIII. L'Angleterre veut menager une alliance avec l'empereur cxxix. Ceux de Magdebourg résistent à l'empereur. cxxx. Ligue entre la France & les Suiffes cxxxI. Proceffion folemnelle à Paris où affifie le roi Henri II, cxxxII. Le pape ordonne aux peres de Trente de fe rendre à Rome. CXXXIII. Conditions que propose l'empereur pour le retour des peres de Trente à Rome. CXXXIV. Le pape écrit à quatre des peres de Trenie, & à quatre de Boulogne. cxxxv. Les peres refusent d'obéir au pape pour se rendre à Rome CXXXVI. Le pape irréfolu fur le parti qu'il prendra à l'occafion du concile cxxxvii. Il ordonne la fufpenfion du concile. cxxxxvIII. L'empereur a deffein de faire bâtir une citadelle à Sienne cxxxIx. Octavio Farnefe veut fe rendre maître de Parme CXL. Le pape l'empêche de réuffir dans fon deffein. CXLI. Il prend la réfolution de traiter avec Ferdinand de Gonzague. CXLII. Mort du pape Paul III. CXLIII. Le conclave eft differé à cause de l'absence de quelques cardinaux. CXLIV. Entrée au conclave pour l'élection d'un pape. cxLv. Avis differens qu'on y donne au cardinal Farnefe. CXLVI. Les Imperiaux penfent à élire pour pape le cardinal Polus. CXLVII. Les vieux cardinaux fe déclarent contre lui. CXLVIII. Le cardinal Polus eft accufé de Lutheranisme. CXLIX. On propofe le cardinal Salviati qui eft auffi exclu. CL. Moien qu'on propose d'élire un pape, qui n'est point accepté. CLI. On recommence les brigues pour élire Salviati. CLII. On commence à agir pour le cardinal de Monté. CL111. Il est élu pape, & prend le nom de Jules III. CLIV. Son couronnement &l'ouverture du jubilé. CLV. Carattere du nouveau pape. CLVI. Il rend la ville de Parme à Octavio Farnese. CLVII. Il Se deshonore par la promotion qu'il fait d'un cardinal.

و

Fin des Sommaires du Tome Vingt-neuviéme.

HISTOIRE

Seb-le Clere me.

Ouverture du Concile de Trente

HISTOIRE

ECCLESIASTIQUE.

LIVRE CENT QUARANTE - DEUXIE'ME.

I

Ouverture du concile.

Pallavic. hift. conc. Trid. lib. s. cap. 17. n. 8.

OUS les obstacles qui avoient arrêté jusqu'alors la tenue du concile An. 1545. à Trente étant levez, on ne pensa plus qu'à commencer les feflions. Cette ville convenoit aux peres par sa situation avantageufe & par fes commoditéz & aux Proteftans, parce que n'étant sujette à aucun roi ni à aucun fouverain, ils ne pouvoienty 131 craindre les puiffances feculieres, au cas qu'elles euffent voulu leur nuire. Rien ne pouvant donc Tome XXIX.

A

Labbe in collect. concil. tom. 13. Po

plus retarder l'ouverture du concile, on ordonna

AN. 1545. un jeûne général pour le douzième du mois de Décembre dans toute la ville. Ce jour-là même qui étoit le famedi, l'on fit une proceffion à laquelle affifterent tout le clergé & les ordres religieux; & dès qu'elle fut finie, on s'assembla en congregation pour déterminer ce qu'il y avoit à faire dans la premiere feffion, qui fut indiquée pour le lendemain. Le jour de cette feffion le pape publia à Rome une bulle pour un jubilé, afin d'engager chacun à prier Dieu pour les peres affemblez à Trente; & pour rendre ces prieres efficaces, il ordonna trois jours de jeûne, des proceffions publi ques, la confeffion & la communion à ceux qui feroient bien difpofez, & des indulgences.

Enfin le treizième de Décembre que le pape avoit marqué pour l'ouverture du concile étant arrivé, les trois légats accompagnez de quatre archevêques & de vingt-deux évêques, fe tranfporterent dans l'églife de la Trinité, où s'étant tous revêtus de leurs habits pontificaux, ils commencerent la proceffion jufqu'à l'église cathédrale de S. Vigile, par l'hymne du Saint-Elprit qu'on chanta d'abord. Les ordres reguliers marchoient les premiers, enfuite les chanoines & les autres ecclesiastiques du clergé, après eux les évêques, archevêques, & enfin les légats fuivis des ambaffadeurs du roi des Romains, Mendoza ambassadeur de Charles V. étant demeuré malade à Venife; & ceux du roi de France aïant été rappellez à cause du trop grand retardement du concile. Dans cet ordre l'on arriva à l'église ca

thédrale, où le cardinal de Monté premier des légats, accorda des indulgences à tous ceux qui prieroient pour la paix & la concorde de l'églife, & celebra une meffe du Saint-Efprit, après laquelle Cornelius Muffi ou de Muys cordelier, évêque de Bitonte dans le roïaume de Naples, fit un difcours qui ne fut pas approuvé, quoique ce prélat paffat pour être éloquent.

AN. 1545.

I I.

Difcours de l'é

à l'ouverture du

concile.

Labbe in coll. conc
Pallav. in hift.
Philipp. v. 11.

pag. 490.

conc. lib. 5. cap.18.

Corinth. c. 6.

Après avoir pris pour texte ces paroles de faint Paul: Réjouillez-vous dans le Seigneur, & celles- vêque de Bitonte ei : Voici le temps favorable, voici les jours de falut, il fit voir la neceffité d'affembler un concile pour reveiller la pieté dans le cœur des chrétiens, languiffante & prefque anéantie par le long efpace de temps qu'on avoit paffé fans en tenir. Il releva fort les avantages que l'églife en avoit tirez par les fymboles qu'on y avoit faits, les hérefies qu'on y avoit condamnées, les mœurs qu'on y avoit réformées, les nations chrétiennes réunies. Je paffe fous filence d'autres prétendus avantages fur lesquels il infifta conformé ment aux préjugez de la cour de Rome, comme les croisades & les guerres réfoluës contre les infideles les rois dépofez, & autres qui n'euffent jamais dû être alleguez en preuve par un homme inftruit, puifque des abus n'ont jamais pû paffer pour des avantages. On y voit une longue digreffion à la loüange du pape, & une autre pour l'empereur, & pour les trois légats. En s'adreffant aux prélats, il leur dit,qu'ouvrir les portes du concile, c'eft ouvrir les portes du ciel, d'où doit defcendre une fontaine

d'eau vive; qu'ils doivent ouvrir leurs cœurs pour AN. 1545. la recevoir, & que s'ils ne le font pas, l'Efprit faint ne laiffera pas de leur ouvrir la bouche, comme il ouvrit celle de Caiphe & de Balaam, pour empêcher l'église d'errer. Enfin il les exhorte à fe dépouiller de toutes paffions, afin de pouvoir dire avec verité : Il a femblé à l'Esprit faint & à nous. Il compara le concile au cheval de Troïe, apoftropha les bois & les forêts, invita les chevreuils & les cerfs à témoigner leur joïe, & réunit tant d'autres allufions auffi fades que ridicules, que prefque tous les afliftans blâmerent ce difcours, & que tous ceux qui avoient du bon fens en furent indignez.

III.

du concile de

Trente.

feq.

lib. 8. cap. I. n. I. & feq.

à

Après ce difcours le premier légat fit quelques Premiere feffion prieres marquées dans le rituel ou ceremonial Romain; entr'autres celle qui commence par ces Labbe collect. conc. mots : Adfumus, Domine Sancte Spiritus, qu'il dit tom. 14 p. 732. & à haute voix. On chanta enfuite les litanies après Pallav. ubi fupra lefquelles le diacre lut l'évangile du chapitre 18. de faint Matthieu: Si votre frere a peché contre vous, allez le trouver, &c. Pallavicin dit que ce fut l'évangile de faint Luc, où Jefus - Chrift choifit fes foixante & douze difciples. Le Veni creator fut auffi chanté ; & tous les peres s'étant affis felon leur rang, Alphonfe Sorilla fecretai re de l'ambassadeur de fa majefté imperiale, présenta les lettres de fon maître, qui excufoit fon abfence fur fa maladie arrivée à Venife. Ces lettres furent luës à haute voix, & les légats reçurent les excufes de l'ambassadeur. Le président prononça enfuite le décret, ou plûtôt là bulle de

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