AN.1551. VI. XXIII. De la coutume de l'Euchari porter aux cap. 25. VII. ,, néceffaire que la verité victorieufe triomphât en ,, cette maniere du menfonge & de l'herefie, afin ,, que fes adverfaires à la vûë d'un fi grand éclat, & au milieu d'une fi grande joïe de toute l'é,,glife, affoiblis & decouragez, ou que touchez de honte & de confufion, ils viennent enfin à fe reconnoître. رو دو دو دو وو دو وو ,, La coûtume de conferver dans un vaisseau Chapitre,, facré la fainte Euchariftie, eft fi ancienne, qu'elle étoit connue dès le fiecle du Concile de Nicée. Et pour ce qui eft de porter ce facrement aux conferver malades, outre c'eft une chose tout-à-fait que conforme à la raifon & à l'équité, il se trouve ftie & de la en plufieurs canons des ordonnances, qui remalades. ,, commandent aux églifes d'en conferver foigneuConcil. La-,, fement la pratique; & il fe voit que tel a été teran, fub,,l'ancien ufage obfervé de tout tems dans l'égliInnor. Ill.,,fe. C'eft pourquoi le faint concile ordonne de retenir cette coûtume fi fainte & fi néceffaire. XXIV. ,, Si perfonne ne fe doit expofer à l'exercice Chapitre,, d'aucune fonction fainte fans une fainte préparation, il eft certain que plus ce facrement ceDe la pre-,,lefte eft reconnu faint & divin un chrétien, pour rece-,, plus il doit prendre garde avec foin de n'en apvoir l'Eus, procher & de ne le recevoir qu'avec un grand 3, refpect, & une grande fainteté, principalement après ces paroles pleines de terreur, que nous 1.Cor.c.11.lifons dans l'apôtre. Quiconque le mange & le v.28.29.,, boit indignement, mange & boit fa propre con,,damnation, ne faifant pas le difcernement qu'il ,, doit du corps du Seigneur. C'eft pourquoi celui ,, qui voudra communier, doit rappeller en fa ,, memoire ce précepte. Que chacun s'examine foi-même. Or la coûtume de l'église fait voir », que cet examen néceffaire confifte en ce que ,, nulle perfonne fe fentant la confcience chargée ,, d'un peché mortel, quelque contrition qu'illui femble en avoir, ne doit s'approcher de la paration par S " ,,fainte Euchariftie, fans avoir fait préceder la AN.1551. cevoir ce "Quant à l'ufage du très-faint facrement, nos XXV. Chapitre 5, peres ont très-bien & très-fagement diftingué vill." ,, trois manieres de le recevoir nous enfeignant De la ma» que les uns ne le reçoivent que facramentale- niere de re,,ment, & ce font ceux qui font en peché. Les facrement. », autres seulement spirituellement, fçavoir, ceux quí mangeant d'affection & d'intention ce paincelefte qui y eft presenté, en fentent le fruit & l'utilité, en vertu de cette foi vive qui ope,, re par la charité: les troifiémes le reçoivent fa-". 6. ,,cramentalement & fpirituellement tout enfemble; & fe font ceux qui s'examinent & se pré» parent de telle maniere, avant que de s'approcher de cette divine table, qu'ils s'y préfen,, tent avec la robe nuptiale. Or dans la récep- Match. “ tion facramentale, la coûtume a toûjours été 22, " ,, dans l'églife, que les laïques reçuffent la com " " " munion des prêtres, & que les prêtres céle ,, brans fe communiaffent eux-mêmes, & cette Galat.c.3 AN.1551. " & que dans le fouvenir d'une fi grande majesté, ,,& de l'amour exceffif de nôtre-Seigneur J. C, qui a livré fa très-chere vie pour le prix de nôtre falut, & nous a donné fa chair à man,, ger; ils croïent ces facrez myfteres de fon ,, corps & de fon fang, avec une telle conftance & fermeté de foi, & les reverent d'un fi profond refpect, d'une pieté, & d'une dévo,, tion de cœur telle, qu'ils foient en état de pou,,Voir fouvent recevoir ce pain qui eft au-deffus ,, de toute fubftance, & que veritablement il foit ,, la vie de leur ame, & la fanté perpetuelle de ,, leur efprit, afin que foutenus par fa vigueur & par fa force, ils puiffent paffer du pelerina,,ge de cette miferable vie à la patrie celefte, » pour y manger fans aucun voile le même pain des anges, qu'ils mangent maintenant fous des voiles facrez. " " Canons du conciletouchant l'Eu-" chariftie. دو Mais parce que ce n'eft pas affez d'expofer la. verité, fi on ne découvre, & fi on ne rejette ,, aufli les erreurs: le faint concile a trouvé bon ,, d'ajoûter les canons fuivans, afin que tous, , après avoir reconnu la doctrine catholique, fçachent auffi quelles font les herefies dont ils doiXXVI. vent fe garder, & qu'ils doivent éviter. » Si quelqu'un nie que le corps & le fang de no tre-Seigneur J.C, avec fon ame & fa divinité, & par confequent J. C. tout entier, foit contenu réellement, veritablement & fubftantiellement au ,, facrement de la très-fainte Euchariftie; mais dit qu'il y eft feulement comme dans un figne, ou bien en figure ou en vertu. Qu'il foit anathême. CAN. II. Si quelqu'un dit que la fubftance du pain & du vin refte au très-faint facrement de l'Euchariftie, lect. conc. ensemble avec le corps & le fang de nôtre-Seig,, neur J. C, & nie cette converfion admirable Pallavicin, & toute finguliere, de toute la fubftance du pain au corps, & de toute la fubftance du vin CAN. I. Labbe, col tom. 14 p. 808. feq. دو 1. 12. C. 2. 99 7.1. & feq. دو au ,, au fang de J. C, ne reftant feulement que les Si quelqu'un nie que dans le venerable facre„, ment de l'Euchariftie, J. C. tout entier foit », contenu fous chaque efpece, & fous chacune des parties de chaque efpece, après la séparation. Qu'il foit anathême. دو bunc ann. n. 5o. CAN. III. Si quelqu'un dit qu'après que la confecration CAN. IV. ,, eft faite, le corps & le fang de notre-Seigneur » J. C. n'eft pas dans l'admirable facrement de l'Euchariftie; mais qu'il y eft feulement dans „,l'usage, pendant qu'on le reçoit, & non aupa ,, ravant ni après; & que dans les hofties, ou parcelles confacrées que l'on referve, ou qui reftent après la communion, le vrai de corps nôtre-Seigneur ne demeure pas. Qu'il foit anathême. " " Si quelqu'un dit ou que le principal fruit de CAN. V. ,, la très-fainte Euchariftie eft la remiffion des pe », chez, ou qu'elle ne produit point d'autres effets. " " " ,, Si quelqu'un dit que J. C, Fils unique de CAN. VI. Dieu, ne doit pas être adoré au faint facrement de l'Euchariftie, du culte de latrie même exterieur; & que par confequent il ne faut », pas non plus l'honorer par une fête folemnelle & particuliere, ni le porter avec pompe & appareil aux proceffions, felon la louable coûtume & l'ufage univerfel de la fainte églife; ou qu'il ne faut pas l'expofer publiquement au peu,,ple pour être adoré, & que ceux qui l'adorent ,, font des idolâtres. Qu'il foit anathême. دو 33 ,, Si quelqu'un dit qu'il n'eft pas permis de con,, ferver la fainte Euchariftie dans un vafe facré; ,, mais qu'incontinent après la confecration, il ,, la faut néceffairement diftribuer aux assistans; он CAN. VIL AN.1551. CAN. VILI. CAN. IX. CAN. X. SAN. XI. XXVII. ,, ou qu'il n'eft pas permis de la porter avec honneur aux malades. Qu'il foit anathême. Si quelqu'un dit que J. C. préfenté dans ,,l'Euchariftie eft feulement mangé fpirituellement & non pas auffi facramentalement & réellement. Qu'il foit anathême. Si quelqu'un nie que tous & chacun des fidéles Chrétiens, de l'un & de l'autre fexe, aïant ,, atteint l'âge de difcretion, foient obligez de communier tous les ans, au moins à Pâques fuivant le précepte de la fainte mere églife. Qu'il foit anatheme. כל Si quelqu'un dit qu'il n'eft pas permis à un prêtre lorfqu'il célebre, de fe communier foimême. Qu'il foit anathême. pour ,, Si quelqu'un dit que la foi feule eft une préparation fuffifante, recevoir le facrement de la très-fainte Euchariftie. Qu'il foit anathê,, me. Et pour empêcher qu'un fi grand facre„ment ne foit reçû indignement, & par confe,,quent à la mort & à la condamnation, le faint ,, Concile ordonne & déclare que ceux qui fe fentent la confcience chargée de quelque peché ,, mortel, quelque contrition qu'ils penfent en ,, avoir, font néceffairement obligez, s'ils peu ,, vent avoir un confeffeur, de faire préceder la ,, confeffion facramentale. Et fi quelqu'un avoit la temerité d'enfeigner, ou de prêcher le con,, traire, ou bien même de l'affurer avec opiniâ,, treté, ou de le foutenir en difpute publique. ,, Qu'il foit dès-là même excommunié. Après ces canons on lût le decret de la reforChapitre Imation, qui contenoit plufieurs reglemens parla réforma- tagez en huit chapitres. Decret de tion. De la maniere dont les évêques fe doivent con1. Défense duire dans l'exercice de leur jurifdiction, & déd'appeller fenfes d'appeller de leurs fentences interlocutoires en Le faint concile de Trente, les mê |