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romains, mappa circenfis, & c'étoit effectivement une ferviette que celui qui donnoit lefpectacle jettoit au milieu de l'arêne, comme un fignal pour commencer les jeux. L'origine de cet ufage vient de ce qu'un jour Néron étant à table dans le temps qu'on devoit commencer les jeux, le peuple témoigna, par fes cris, de l'impatience de ce qu'on tardoit fi long-temps; l'empereur céda à l'importunité de cette populace, & mettant la tête à la fenêtre, il jetta la ferviette qu'il tenoit à la main, comme fignal de la permiffion qu'il donnoit que l'on commençât le fpectacle.

Au-deffous de la figure qui tient cette ferviette, eft un amphithéâtre en forme de demi-cercle; les têtes que l'on voit aux deux angles, représentent les spectateurs, & au-dedans est une chasse, ou plutôt un combat d'animaux contre des hommes, tandis que les maîtres de ces bêtes féroces, montés fur des chevaux, les excitent à coups de fouet; de malheureux efclaves expofés à leur fureur, cherchent toutes fortes de moyens pour éviter leur frage: l'un fe cache derriere un tourniquet pour le fauver d'un lion qui le cherche; un autre se met à l'abri d'une grille, & tâche d'éviter un ours dont on ne voit que la moitié du corps; on en voit un fur le devant, qui ne peut, avec le fouet qu'il a à lá maio, fe garantir des griffes & des dents d'un tigre qui l'a faifi par la jambe, enfin, on en voit quelques-uns

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qui tiennent des lacs coulans pour tâcher de se rendre maîtres de ces animaux furieux. Si ces jeux fanglans donnoient quelque plaifir aux spectateurs, les chrétiens en déploroient la barbarie, ainfi qu'on le peut voir dans Caffiodore.

A l'autre face des dyptiques, & au bas du tableau, font représentés deux hommes qui tiennent d'une main chacun une maffe, & de l'autre, conduifent deux chevaux préparés pour la course, ou peut-être eft-ce la représentation de deux chevaux deftinés par le conful, pour un préfent qu'il vouloit faire à ceux qui fe feroient diftingués aux jeux du cirque.

Il nous reste à parler de la partie inférieure du bas-relief, qui femble repréfenter une manumiffion: il paroît que dans ce petit efpace, rien ne manque à la représentation de cette cérémonie; on y voit le préteur, avec la verge dont il doit frapper l'efclave, & le licteur qui reçoit cette verge de la main du préteur, pour en frapper l'esclave à fon tour: ces fortes de cérémonies fe faifoient à l'entrée du conful dans la magiftrature. La figure qui eft affife à la droite, eft le conful, devant lequel font deux figures debout, dont l'une eft le maître qui préfente fon efclave, en lui touchant la tête, fuivant l'ufage rapporté par les auteurs, & l'efclave paroît devant le fiége avec les mains liées; les autres figures qui font derriere, font deux maîtres qui

amenent au conful un efclave dans la même, attitude, pour lui donner la liberté fuivant les loix & la formule ufitée.

Telle eft l'explication de nos dyptiques, que tant de fçavans ont célébrés. C'eft d'après ce monument du luxe & de la magnificence des romains, qu'on connoît à peu près l'ordre chronologique des archevêques qui ont illuftré le diocèfe de Bourges

CHAPITRE VII.

L'Eglife de Saint Etienne eft exempte de la Jurif diction archiepifcopale, & immédiatement soumise au Saint Pere.

LES
Les doyen, chanoines, chapitre, vicaire, cho-

riftes & ferviteurs de l'églife de St. Etienne, font exempts de la jurifdiction de Mgr. l'archevêque & de fes officiaux, par coutume & priviléges de temps immémorial. Le pape Clément VII, féant en Avignon, à la priere de Jean, duc de Berry régent en France, ordonna que le chapitre auroit toute jurifdiction fur les chanoines particuliers, habitués ferviteurs & familiers de leur églife, par bulle de l'an 1382, qui étoit le quatrieme de fon pontificat, confirmée par autre bulle du même pape, de l'an 1392. En laquelle exemption le chapitre a toujours été maintenu, même par tranfac tion avec les archevêques, & par arrêts contradictoires de la cour de parlement, ce que meffire Jean Cœur, archevêque, reconnut par transaction du 3 novembre 1452, Meffire Antoine Bohier, par acte du 9 janvier 1506, & meffire Jacques le Roy, & André Fremiot, archevêques, l'ayant voulu contefter, le chapitre a été maintenu en fes droits

& poffeffion, par arrêts contradictoires du dernier juin 1542, & du 7 mai 1618.

La bulle du pape Benoît XIII, donnée en Avignon, l'an premier de fon pontificat 1402, y apporte deux exceptions: la premiere, au cas que les doyen, chanoines & chapitre fiffent injure ou infulte à l'archevêque, fes vicaires ou officiaux; auquel cas elle attribue la connoiffance du fait & la jurifdiction à l'archevêque : la feconde, en cas que les chanoines ou vicaires poffedent quelque bénéfice, cure dans le diocèfe, & oblige. ceux qui feront pourvus de cures, de demeurer foumis à la jurisdiction archiepifcopale, pour ce qui concerne les facremens, le foin des ames, le fervice & fonctions curiales ; & veut qu'ils affiftent aux fynodes de l'archevêque, Ce qui fe doit entendre d'autres çures que de celles de Bengy, Sûry-en-Vaux, Bué, Chery, Beaulieu & Santranges, dont les pafteurs & le peuple font fujets à la jurifdiction du chapitre & de fon official, par les priviléges de l'églife de Bourges, par l'ancienne coutume de temps immémorial, & par les bulles. des papes,

Des Jurifdictions temporelles du Chapitre de
Saint Etienne.

Le roi Louis VII donna permiffion aux doyen chanoines & chapitre de l'églife de Bourges, par

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