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Avertiffement 11

Jay ajoûté la preuve de l'addition à chacun des exemples que j'en propofe, fans en donner la demonftration, que l'on verra à la fin du 9. exemple de cette Regle,

Avertiffement 111.

L'exemple precedent, quoyque compris fous petites fom. mes, contient neanmoins l'ordre que doivent garder tous les Treforiers, Receveurs, & Fermiers generaux ou particuliers, tous les Banquiers, Marchands, Commis, & autres comptables, qui ont fouvent befoin de trouver le fonds de leur recette, com pofée de plufieurs fommes particulieres, & de fçavoir celle à laquelle fe monte ce qu'ils ont mis en dépense; afin de liquider leurs comptes. C'est encore par le moyen de cette Regie que les Controlleurs fupputent toutes les fommes, qui font contenues dans les Rolles fur lefquels ils ont un certain droit à prendre &c.

Avertissement IV.

Pour affembler toutes fortes de nombres dont les unitez ont plufieurs fous.efpeces, comme pour ajoûter des livres pefantes, des Marcs d'or & d'argent, des muids de bled, de fel ou de vin, des toises, des aunes, des degrez en fait d'Astronomie, & generalement des quantitez qui ont plufieurs parties au deffous de foy dépendantes les unes des autres : il ne faut que fçavoir les divisions & les fous-divifions des chofes à ajoûter: parce que cette connoiffance,donnant le moyen de reduire les moindres efpeces en celles, qui font prochainement plus grandes, on fera la mefme chofe que l'on fait quand on réduit des deniers en fols, ou des fols en livres. C'est pourquoy je me contenteray de donner en ce lieu, les divifions & les fous-divi. fions des quantitez les plus en ufagé, avec quelques exemples fans autre explication, à moins qu'elle ne femble neceffaire,

Exemple 11. de l' Addition des Livres pefantes, & de leurs

parties.

La Livre pefante que l'on marque ainfi tb fe divife ordinar rement en feize parties égales appellées

16 onces.

Mais la livre de foye non ouvrée,ne contient que 15 onces. L'once fe divife en

Le gros en

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Le denier en

8 gros. 3 deniers.

14 grains.

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Pour faire addition des livres pefantes & de leurs parties, on commencera par les moindres, fçavoir en cet exemple par les grains; en forte que pour autant de fois 24 que l'on trouvera, on retiendra un denier pour mettre avec les deniers, & pour autant de fois trois deniers, on retiendra gros que l'on joindra avec les autres gros qui feront reduits en onces, en comptant 8. gros pour une once : enfin on reduira les onces en livres, en prenant 16 onces pour chaque livre.

Cette inftruction pour l'Addition des livres pefantes & de leurs parties, doit fuffire pour l'intelligence des exemples fui –

vans,

Avertissement. 1.

Comme par l'avertiffement III. du premier exemple de l'ad

dition, on voit en quelque façon l'eftenduë de cette regle ufitée chez les Financiers, & autres comptables en fait d'argent monnoyé ; par le deuxiefine exemple cy-deffus, il eft facile de reconnoiftre l'utilité qu'en peuvent retirer ceux qui achetent, vendent ou troquent des marchandises ou autres effets fujets aux poids, dont l'efpece principale eft d'ordinaire la livre de 16 onces. Ainfi les Epiciers, ou Droguistes, & mefmes plufieurs Marchands Merciers, Groffiers, Joaliers &c. en ont fou vent befoin.

Avertiffement. 11.

estant

pas

Quoy qu'il arrive rarement que l'on ait befoin d'affembler des fommes de la qualité cy-deffus, à cause des dernieres sousefpeces qui femblent fi peu confiderables; je n'ay toutefois voulu negliger de propofer jufqu'aux moindres, per fuadé que, qui peut le plas peut le moins; joint que dans les Marchandises de grand prix on ne doit rien negliger, comme cela arrive àl'egard du Mufc, de l'Ambre-gris &c.

Avertiffement. 111.

par

Comme les fciences pratiques ne s'aquierent que par un long usage, il fera bon pour se les faciliter, de commencer par faire des operations tres-fimples, c'eft à dire fur des nombres tres-petits; & continuant infenfiblement de plus grands, on aquerra fans peine ce qui paroift infurmontable à quelques-uns. Cette obfervation ne doit pas eftre negligée par ceux-là qui enfeignent les autres, ou qui veulent euxmefmes penetrer dans les plus profonds fecrets des nombres & de toute autre fcience pratique. On fera le mefme jugement dans les autres exemples fuivans, pour en éviter la repe

tition,

Application deuxième fur les foyes en bottes de 15 onces àla livre, l'once de 8 gros, & legros de

72 grains.

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Il y en a plufieurs qui confiderent la tb de foye en botte, de 15 onces comme deffus, mais ils divifent en mefme temps l'once en 24 de niers, fans parler des gros. En cela on s'accommodera au lieu, aux temps, & aux perfonnes.

Obfervation 11.

On remarquera en ce lieu, qu'en plufieurs endroits, mefine de ce Royaume, on fe fert de ce terme de Quintal, pour fignifier la pefanteur de 100 livres. Ce nombre a principalement fon ufage dans les Provinces où l'on vend & achepte les denrées au cent pefant ou au Quintal.

Obfervation 111.

Outre la livre de 16 & de 15 onces dont j'ay parlé cy-deffus, il y en a encore une qui eft en ufage dans la Medecine, & de laquelle on aura une connoiffance raisonnable par la Table fuivante.

La liv. ufitée en Medecine ainfi figurée tb eft de 12 onces.
L'once ainfi marquée

La dragme ainfi representée

Le fcrupule ainfi

L'obole ainfi

La de chacune de ces pefanteurs.

8 dragmes. 3 fcrupules 2 oboles.

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12 grains.

Exemple

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Nombres à

18

5

13 marcs 7 onces gros 2 deniers 23 grains,

6

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24

22

18.

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Outre le marc,qui vaut 8 onces ou une livre de douanne & dont les Maiftres des monnoyes & les Orfevres fe fervent pour pefer actuellement l'or & l'argent qu'ils reçoivent ou qu'ils donnent, ils en admettent un autre auquel ils donnent le nom de marc d'Aloy, pour marquer la difference de bonté de l'or & de l'argent comparé felon la qualité.

Ils appellent Aloy ou titre de l'or & de l'argent, un certain degré de bonté de la monnoye, lequel refulte d'un mélange de plufieurs metaux qui ont quelque conformité entr'eux.

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Lemarc d'Or,par rapport à fon Aloy ou Degré de bontë, se divife en 24. parties égales appellées Carats, pefanteur ima ginaire, & le carat en huit deniers, & le denier en 24 grains, auffi pefanteur imaginaire.

D

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