☆办办安安安安安安办安安你交中安然 CHAPITRE III. les JESUS-CHRIST crucifié eft notre confolation dans fouffrances, & une preffante exhortation à nous foumettre avec patience à celles que l'attachement à nos devoirs. nous attire, ou que la divine Providence nous envoye. S. I. JESUS-CHRIST en fouffrant pour nous, a voulu nous montrer avec quelle bonté il s'intereffe à ce que nous endurons pour lui, & combien l'expérience qu'il a faite de nos douleurs le rend tendre & compatisfant. "C 'EST une fuite néceffaire de ce que FSUS-CHRIST Crucifié eft notre exemple & notre modéle, qu'il foit auffi notre confolation dans les fouffrances, & une preffante ex hortation à nous foumettre avec pa- CHAP. III 2. 23 Nous n'avons pas, dit faint Hebr. 4. 134 Paul, un Pontife qui ne foit pas « capable de compatir à nos infirmi- « tés & à nos foibleffes : Qui non poffit compati infirmitatibus noftris. Car: il a été tenté comme nous par toutes fortes d'épreuves à l'exclufion du péché tentatum per omnia, pro fimilitu dine abfque peccata. Il a voulu nous: devenir femblable en tout, excepté dans ce qui étoit incompatible avec د. > CHAP. III. fa fainteté. Il a voulu tout éprouver > "" " faciles il a voulu lui obéir jufqu'à la CHAP. I. mort de la croix. Et pourquoi l'a-t-il voulu Son motif eft encore plus admirable que fon obéiffance. C'a été afin d'apprendre par lui-même ce qu'il en coutoit aux fens & à la nature pour obéir; pour fe mettre à la place de fes ferviteurs, à qui une femblable obéiffance feroit prefcrite; pour juger du prix de leur foumiffion; pour examiner jufqu'où penetrent les pointes d'une douleur, quand elle eft vive & continuelle; pour fçavoir jufqu'où des hommes foibles peuvent être tentés, & combien le fecours dont ils ont befoin doit être promt, & fuperieur aux fentimens naturels; enfin pour leur commander avec bonté, pour mesurer la tentation fur les forces qu'il leur prépare, & pour les en faire fortir avec fuccès & avec avantage. Et quidem cum effet Filius Dei, didicit ex iis, qua paffus est, obedientiam. BEST SE CHAP. III. S. II. La confolation dans les fouffran- I. S'IL avoit été poffible que JESUS-CHRIST fût le Sauveur des hommes fans être Dieu, la confolation de ceux qui fouffrent feroit beaucoup moindre, & elle feroit fur eux beaucoup moins d'impreffion, parce que l'extrême diftance de Dieu jufqu'à eux, & l'immuable félicité dont il jouit, affoibliroient extrêmement Pidée de fa compaffion par rapport eux. Ils le regarderoient avec raifon comme l'unique ou la principale caufe du vif fentiment qui les pénetreroit. Car il n'y a que fa main qui puiffe enfoncer la pointe de la douleur dans l'intime de l'ame: lui feul peut la tourmenter, & la rendre malheureufe ; & lui feul peut l'humilier, & la brifer fous fes coups |