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coup plus étendues que les corolles, et que les corolles posent sur les germes; ce qui n'est pas de même dans l'Aloes. Nous pouvons aussi trouver une autre différence au moyen de laquelle on peut les reconnoître, même avant qu'elles même avant qu'elles Heurissent; c'est que toutes celles de ce genre ont leurs feuilles du centre serrément plissées l'une sur l'autre et qu'elles embrassent la tige de fleurs formée dans le centre; de sorte que celles-ci ne fleurissent jamais que toutes les feuilles ne se soient développées, pour donner à la tige la liberté de pousser; et que quand la fleur est passée, la plante meurt au lieu que la tige de fleurs dans l'Aloès est produite sur une côte du cœur ou du centre de la plante, ainsi elle fleurit annuellement, et ses feuilles sont toujours plus déployées que dans les Agaves. Les especes sont:

foliis

1°. Agave Americana dentato - spinosis, scapo ramòso. Gen. Nov. 2102; Le grand Aloès d'Amérique, à tige branchue.

Aloe Americana muricata. J. B. 2o. Agave Virginica, foliis dentato-spinosis, scapo simplicissimo. Lin. Sp. Plant. 323; Aloès d'Amérique à tige simple.

3°. Fætida, foliis integerrimis. Gen. Nov. Sp. Plant. 323; Aloès. d'Amérique à feuilles fermes et

simo et fætido folio, Pict dicta indigenis. Hort. Amst. 2. P. 35; Aloès Pit.

4°. Tuberosa, radice tuberosâ, foliis longissimis marginibus spinosis; Aloès d'Amérique à racine tubéreuse, avec de fort longues feuilles garnies d'épines à leurs bords.

Aloe Americana radice tuberosa, minor. Pluk. Alm. 19.

5°. Vivipara, foliis reflexis, marginibus dentatis ; Aloès d'Amé rique à feuilles réfléchies, et dont les bords sont dentelés. Celui-ci est appelé par quelques-uns, l'Aloes stérile, parce qu'il ne produit de jeunes rejettons qu'après ses fleurs. Aloe Americana sobolifera. Herm. H. Lugd. 16.

6°. Karatto, foliis erectis lætě virentibus, marginibus fuscis minimè serratis ; Aloès d'Amérique avec des feuilles érigées, d'un verd gai, bordées d'une couleur brune, et point du tout sciées; celui-ci est appelé en Amérique Karatto.

7°. Vera Crux, foliis oblongis, marginibus spinosissimis nigricantibus; Alaès d'Amérique, à feuilles oblongues, dont les bords sont garnis d'Epines noires, ordinairement appelé Aloès, de la Vera Crux à larges feuilles.

Aloe Americana ex Verâ Cruce, foliis latioribus et glaucis. H. L. très-entieres. 8°. Rigida, foliis lineari-lanceoAloe Americana, viridi rigidis- latis integerrimis rigidis, aculeo Tome I.

H

terminatis; Aloès à feuilles étroites de cent ans; mais c'est une erreur; de la Vera Crux.

Aloe Americana ex Verâ Cruce, foliis angustioribus, minùs glaucis.

Hort. Beam.

Americana. Plusieurs individus de cette premiere espece, qui, depuis long-tems, est cultivée dans les jardins Anglois, ont donné des fleurs dans ces dernieres années. Les tiges de cette plante, lorsqu'elle est en vigueur, s'élevent ordinairement au-dessus de vingt pieds de hauteur, les branches de côté, vers le sommet, forment une espece de pyramide; et les petites branches sont garnies de fleurs d'un jaune verdâtre, droites, en forme de grappes et épaisses à chaque nocud; elles ont six longues étamines,garnies de sommets jaunes, et placées autour du style, qu'elles égalent en longueur. Lorsque la fleur est passée, le germe, qui est placé au-dessus, se change en une capsule oblongue, globulaire, gonflée, divisée en 3 cellules, remplies de semences, qui ne parviennent pas à leur maturité en Angleterre. Lorsque ces plantes sont en fleur, elles ont la plus belle apparence, et conservent long-tems leur beauté: si on les met à couvert du froid de l'automne, et que la saison soit favorable, elles produiront de nouvelles fleurs pendant près de trois mois. On a cru généralement que cette plante ne fleuriroit qu'au bout

car le tems de la fleur dépend de son accroissement. Dans les pays chauds, où ces plantes poussent promptement, et développent plusieurs feuilles à chaque saison elles fleurissent en peu d'années; mais dans des climats plus froids. où elles poussent plus lentement elles sont plus de tems avant de produire leurs tiges.

Il y a une variété de cette espece à feuilles panachées ou rayées, qui est à présent fort commune dans les jardins Anglois.

Virginica. Les plantes de la seconde espece ressemblent si fort à celles de la premiere, qu'elles n'en sont distinguées que par les bons connoisseurs. La différence principale consiste en ce que les feuilles de cette seconde sont d'une couleur plus pâle, et plus étroites vers leur extrémité, leurs tiges ne s'élevent pas autant que celles de la premiere, et leurs branches n'ont pas la même forme, mais leurs fleurs sont rassemblées en une tête étroite au sommet, et sont cependant de la même forme et de la même couleur. Trois ou quatre plantes de cette espece, dont une faisoit partie de la Collection de Chelsea, ont dernierement fleuri en Angleterre. Cet Aloes produit rarement autant de rejettons que l'Aloès commun.

Vera Crux. La septieme a tant

de ressemblance avec les précédentes, que plusieurs personnes 'ont pensé qu'elle n'en différoit point; cependant ses feuilles sont beaucoup plus unies, et les échancrures qui sillonnent leurs extrémités, sont plus rapprochées et moins enfoncées que celles des premieres leurs épines sont aussi plus noires. Je ne puis pas dire s'il existe encore quelque différence entre leurs fleurs, parce que je n'ai jamais vu fleurir cette espece en Angleterre.

Ces trois especes sont robustes et vigoureuses; je connois des plantes de la premiere, qui ont subsisté en plein air pendant plusieurs années au milieu de la froide saison; mais elles ne résistent pas aux hivers rudes, si, pendant ce tems, elles ne sont pas exactement renfermées. On multiplie cette premiere espece par ses rejettons qu'elle produit en abondance; mais comme la troisieme en donne rarement, on ne peut la propager qu'en détachant, dans le moment de la transplantation, quelques grosses racines qu'on place ensuite dans des pots remplis de terre légere et sablonneuse, où elles pousseront vivement, et deviendront grandes dans l'espace de deux années, ainsi que je l'ai souvent éprouvé.

Quoique la seconde produise moins de rejettons que la première,

elle en fournit néanmoins assez pour être multipliée par ce moyen.

Ces trois especes doivent être plantées dans des pots remplis de terre légere et sablonneuse, qu'on enferme dans une orangerie pendant l'hiver, avec les myrthes et les autres plantes qui n'exigent pas une chaleur plus forte: tant qu'elles y restent, il ne faut leur donner que très-peu d'eau ; mais au retour de la belle saison on les place en plein air, et on les y laisse jusqu'au mois d'Octobre.

La septieme espece étant un peu plus tendre que les deux précédentes, doit être aussi placée dans l'orangerie; mais elle exige d'être renfermée avant les autres, et d'être exposée plus tard en plein air dans le printems.

Fætida. La troisieme a des feuilles longues, fermes, d'un verd pâle, sans dentelures, et souvent un peu ondées; les feuilles exté→ rieures s'étendent en s'ouvrant celles du milieu sont roulées l'une sur l'autre, et environnent étroitement le jet. Les plantes de cette espece s'élevent au plus à trois pieds de hauteur, mais la tige de la fleur monte à près de vingt pieds; les branches s'étendent comme celles de la premiere, plus horizontalement; les fleurs sont de la même forme, plus petites et d'une couleur plus verte. Quand les fleurs sont passées, au lieu de

semences, la tige pousse du centre de chaque fleur des jeunes plantes, qui garnissent toutes les branches. On a vu fleurir, en 1755, dans les jardins de Chelsea, une plante de cette espece, dont la tige avoit commencé à pousser dans les premiers jours d'Octobre; à la fin du même mois, elle étoit au-dessus de dix pieds de hauteur; dans les derniers jours de Novembre, elle avoit près de vingt pieds, et les branches latérales du bas s'étendoient à plus de quatre pieds de longueur; les autres diminuant par degrés, formoient une pyramide réguliere; en Décembre les tiges étoient serrément garnies de fleurs, et au printems les fleurs avoient été suivies de jeunes rejettons, qui, après être tombés dans des pots placés auprès, avoient pris racine et étoient devenus de bonnes plantes. Cette espece ne produit jamais de rejettons de la racine; mais dès qu'elle a fleuri, la tige en fournit considérablement et la vieille plante périt bientôt après.

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Tuberosa. La quatrieme a des feuilles à-peu-près semblables à celles de la troisieme pour leur forme et couleur; mais elles sont dentelées aux bords, et chaque dent est terminée par une épine: sa racine est forte, épaisse, et enflée jusques sur la surface de la terre : à l'égard des autres parties, elles s'accordent avec la précédente. Cette

espece n'ayant point fleuri en An gleterre, je ne puis dire en quoi elle differe des autres par ses fleurs. J'ai élevé celle-ci au moyen des semences qui m'avoient été envoyées d'Amérique. Ces plantes ne produisant jamais de rejettons, on ne peut les multiplier que par leurs semences. Le Docteur LINNÉE croit que cette espece 'est la même que la troisieme; cependant en les considérant, on apperçoit aisément qu'elles sont différentes.

Vivipara. La cinquieme ne s'éleve jamais à une grande hauteur; ses feuilles d'un verd foncé, n'ont gueres plus d'un pied et demi de longueur, sur environ deux pouces et demi de largeur à leur bâse: leurs extrémités sont garnies d'épines tendres sur le dos: elles sont légèrement dentelées aux bords, et se renversent au sommet. Sa tige, qui s'éleve à près de douze pieds de hauteur, est garnie, vers son extrémité, de branches qui se jettent en-dehors comme celles de la troisieme espece. Ses fleurs ont àpeu-près la même grosseur, la même couleur que celles de l'espece ci-dessus ; et lorsqu'elles sont tombées, les branches produisent également des rejettons. Une plante de cette espece a fleuri dans les jardins de Chelsea, en 1754. Elle ne produit jamais aucuns rejettons de sa racine; ainsi elle ne peut être multiplice qu'après sa fleur.

Karatto. Les feuilles de la sixieme espece, qui ont deux pieds. et demi et jusqu'à trois pieds de longeur, sur environ trois pouces de largeur, sont d'un verd foncé, et se terminent par une épine noire: leurs bords sont d'un rouge brunâtre, et légèrement sciés: elles se tiennent plus droites que celles des autres especes. Cette plante n'ayant jamais fleuri en Angleterre, je ne puis dire si sa fleur differe de celle des especes précédentes : elle a été envoyée de Saint-Christophe, sous le nom de Karatto, que je crois être donné indifféremment

quieme, sixieme et huitieme especes, étant beaucoup plus délicates que les autres, on ne peut parvenir à leur faire passer l'hiver en Angleterre, qu'en les tenant constamment dans une serre chaude; car elles ne profiteroient pas en plein air, même pendant les chaleurs de l'été : durant cette saison, il faut avoir attention de leur donner beaucoup d'air libre. Elles exigent une terre légere et sablonneuse, et n'ont besoin que trèspeu d'eau pendant l'hiver. En été on peut les arroser deux fois la semaine; mais très-légèrement, car

aux autres especes de ce genre; trop dité pourriroit leurs

car j'ai souvent entendu dire, que les habitans de l'Amérique appellent ainsi le grand Aloès commun. Rigida. La huitieme a des feuilles allongées, étroites, fermes, et entieres, d'une couleur de verd de mer, longues d'environ deux pieds, sur un peu plus d'un pouce de largeur; terminées par une épine noire et solide. Celles de côté sont presqu'horizontales, mais celles du milieu sont roulées l'une sur l'autre, et enveloppent le jet de la fleur. Cette espece ne pousse jamais de rejettons de sa racine, et je n'en ai jamais vu la fleur, quoique parmi le nombre des plantes qui existent dans les jardins Anglois, il y en ait quelques-unes fort âgées.

racines, gâteroit leurs feuilles et attireroit des insectes nuisibles. Il est nécessaire de les transplanter chaque été dans une nouvelle terre, et de leur donner de plus grands pots, afin que leurs racines ne soient pas gênées, et que les plantes puissent profiter.

AGERATUM. Lin. Gen. Pl. 842. Aigremoine, ou Chanvre bâtard.

Caracteres. Les fleurs sont renfermées dans un calice commun, oblong, et composé de plusieurs écailles; elles sont uniformes, tubuleuses, hermaphrodites, un pea plus longues que le calice, et découpées au bord en cinq segimers étendus et ouverts: elles ont cinq

Les troisieme, quatrieme, cin- étamines minces, terminées par des

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