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verbes réfléchis paffifs, & dans les verbes réflé chis par l'expreffion.

Ainfi il faut dire, Les Juifs font TOMBÉS plufieurs fois dans le péché d'idolatrie. Les lettres & Pecriture ont été INVENTÉES pour peindre la parole & pour parler aux yeux. Ļes mauvaifes nouvelles fe font toujours RÉPANDUES plus promptement que les bonnes. Nos premiers parents ne s'étoient pas APPERÇUS de leur nudité avant leur crime.

S'il y a un pronom conjonctifavant les participes allé & venu,fuivis d'un autre verbe,ces participes font indéclinables. Ainfi on dit,elle nous eft VENU voir, elle lui eft ALLÉ porter de l'argent; parce qu'alors le participe & le verbe fuivant font cenfés ne faire qu'un même mot, & que le pronom conjonctif n'est régi que par le fecond verbe: au lieu qu'en tranf pofant le pronom conjonctif, il faudroit dire, elle eft VENUE nous voir, elle eft ALLÉE lui porter de l'argent.

IV. Regle générale.

Quand les tems du verbe être qui précedent les participes paffifs font mis fimplement pour les tems de l'auxiliaire avoir, alors ces participes font déclinables ou indéclinables, dans les mêmes cas où le font les participes précédés des tems du verbe avoir.

Les tems du verbe être font mis fimplement pour ceux, de l'auxiliaire avoir, dans les verbes

réfléchis directs & indirects. Ainfi quand je dis, Caton s'eft TUÉ pour ne pas toimber entre les mains de Cefar; c'eft comme fi je difois, Caton a tué foi: & quand je dis, Luerece s'eft DONNÉ la mort, ne pouvant furvivre à l'affront qu'elle avoit reçu de Tarquin; c'est comme fi je difois, Lucrece a donné la mort à foi, &c.

D. Appliquez les regles & exceptions qui regardent les participes précédés de l'auxiliaire avoir, à quelques exemples pour les verbes réfléchis directs & indirects, autant qu'elles peuvent convenir aux uns & aux autres.

R. Il faut pour cela fe rappeller que dans les verbes réfléchis directs, les pronoms conjonctifs me, te, fe, nous, vous, Je, font toujours régimes abfolus à l'accufatif, & qu'ils ne font jamais que régimes rélatifs au datif, dans les verbes réfléchis indirects.

La premiere regle générale ne convient qu'aux verbes réfléchis indirects. Ainfi dans cette phrafe, les hommes fe font BATI des villes pour leur fureté; bâti eft indéclinable, parce que fe qui le précede n'eft qu'un régime relatif, & que le régime abfolu qui eft des villes, eft après le verbe.

La feconde regle générale convient aux verbes réfléchis directs & indirects, comme on le voit dans ces exemples, les Romains Je font AGGRANDIS par la défaite de leurs voifins. Les fujets des républiques fuivent ordinaire

avec le régime abfolu du verbe.

2. D. En quelle occafion fait-on accorder les participes paffifs avec un nom fubftantif?

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R. Quand ils ne forment aucun tems com→ pofé de verbe, & qu'ils font feulement employés comme adjectifs d'un nom fubftantif: comme quand on dit, un ouvrage ACHEVÉ, une maison ACHEVÉE, des ouvrages ACHEVÉS, des maisons ACHEVÉES.

D. En quelle occafion les participes paffifs s'accordent-ils avec le nominatif du verbe? R. Quand ils forment avec l'auxiliaire être, les tems compofés d'un verbe qui n'a pas de régime abfolu, comme dans ces exemples, mon frere eft TOMBÉ, ma fœur eft TOMBÉE mes freres font TOMBÉS, mes fœurs font TOMBÉES. Mon frere a été PUNI, ma feur a été PUNIE, mes freres ont été PUNIS, mes fœurs ont été PUNIES. Men frere s'eft REPENTI, ma four s'eft REPENTIE, mes freres fe font REPENTIS, mes fœurs fe font REPENTIES.

D. En quelle occafion les participes paffifs s'accordent-ils avec le régime abfolu du verbe ?

R. Quand ils forment avec l'auxiliaire avoir ou être, les tems compofés d'un verbe précédé de fon régime abfolu: ce qui arrive principalement toutes les fois que ce régime eft exprimé par un pronom conjonctif, relatif, où abfolu: comme quand on dit, cette maison eft à moi, je l'ai ACHETÉE. Je vous rends was livres, je LES ai LUS. Les lettres

QUE j'ai ÉCRITES. Les meubles QUE je me fuis DONNÉS. QUELS ennemis ne me fuis-je pas FAITS? &c.

CHAPITRE VIII.

ed DE L'ADVERBE.

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U'EST-CE qu'un Adverbe ? R. C'est un mot qui fert à modi fier ou déterminer la fignification d'un autre, ou qui en exprime quelque circonftance, & qui préfente de lui-même une idée diftinête, fans être fufceptible de régime. ~D. Appliquez cette définition à un exemple.

R. Quand je dis, Dieu agit, la fignification du verbe agit, eft fimple & fans aucune circonftance: mais fi je dis, Dieu agit juftement, je modifie cette fignification par une circonftance exprimée dans le mot justement, par le moyen duquel je fais entendre que Dieu agit d'une maniere plutôt que d'une autre, c'est-à-dire, avec justice.

D. Quels font les mots qui font modifiés ou dont la fignification eft déterminée par l'ad

verbe?

R. Ce font les verbes, comme dans l'exemple précédent; les participes, comme

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dans, une rufe groffiérement imaginée; les noms adjectifs, comme dans, un enfant par faitement docile; & quelquefois d'autres adverbes, comme dans,il eft parti bien prompte

ment.

D. Pourquoi cette partie du difcours eft-elle appellée adverbe ?

R. Parce qu'elle fignifie plus fouvent les circonftances ou modifications du verbe que des autres mots, & que dans le difcours. elle eft prefque toujours jointe au verbe, comme dans ces phrafes, je vous aime tendrement. Vous m'avez fervi fidélement,

D. Qu'entendez-vous quand vous dites que l'adverbe préfente de lui-même une idée diftin Ete & fans régime?

R. J'entends que fa fignification eft indépendante de ce qui peut le précéder ou le fuivre. Ainfi juftement fignific toujours par luimême avec juftice,de quelque mot qu'il puif fe être fuivi ou précédé.

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On voit par-là que la plupart des adver bes ne font que des expreffions abrégées,qui fignifient en un feul mot ce qu'on ne pouroit faire entendre que par une prépofition & un nom. Ainfi prudemment, aujourd'hui, peuvent fe rendre par avec prudence, en ce jour.

D. Les adverbes font-ils fufceptibles de quelques changements comme les autres parties du discours?

R. Non: ils font invariables & n'ont aus

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