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tion abfurde, peut-il redemander qu'on lui paye temps qu'il a perdu volontairement en 1776, lorf qu'il a figné en 1778 qu'il tenoit quitte M. Falconet de toutes chofes quelconques?

pas

Il ne fe borne à cette réclamation injufte; il ofe avancer, en feptembre 1779, dans une lettre à un feigneur refpectable, qu'il en a un billet conditionnel. Ce billet étoit celui des 15,000 livres, & il en étoit payé. Qu'eft-ce donc que ce nouveau billet conditionnel qu'il lui plaît de créer pour appuyer fa demande des 5 200 livres? une nouvelle imposture à laquelle on eft préparé par celles qui ont précédé. Il n'a cité, il n'a montré ce titre nulle part, il n'ofe pas même imprimer la prétention qu'il appuie; &, dans une note manuscrite ajoutée à fon mémoire, après la lettre dont nous venons de parler, il ne parle plus du billet; il fe borne à dire que cette fomme lui avoit été promife: puis, dans le journal encyclopédique de janvier 1780, ce billet conditionnel redevient celui des 15,000 livres qu'il réclame encore, après les avoir reçues treize mois auparavant. Et pourquoi toutes ces viles menées, tous ces mémoires? N'y a-t-il pas des juges, des tribunaux? M. Falconet eft-il fi redoutable, qu'on ne puiffe l'attaquer que dans des journaux, dans des écrits clandeftins, dans des tavernes? (a)

(a) Pourquoi en effet fe borner à des injures, à des calom

On ne peut concevoir cette démence de la mauvaife foi. Pomel n'eft pas affez imbécille pour ne point fentir que des prétentions auffi déshonorantes, expofées dans un journal auffi répandu, ne pou→ lui attirer la honte & l'indignation pu

voient que

bliques; que portées devant les magiftrats, elles ne F'auroient conduit qu'à l'infamie & à un châtiment févere. Eft-ce dans ce but qu'il fe feroit donné tant de mouvements, qu'il auroit fupporté tant de frais, qu'il auroit employé fes protecteurs? Car qui n'a pas fes protecteurs? Pomel en a fans doute, puif

nies, quand on a le droit d'une réclamation juridique ? Pomel favoit bien que M. Falconet avoit un domicile, qu'il avoit à Paris une perfonne connue, chargée de fa procuration : il la connoiffoit; & même avant que M. Falconet eût été payé par la cour, il effaya de fe faire payer par elle de fes 15,000 livres. Il fe rendit chez M. Baron: C'est vous, monfieur, lui dit-il, qui avez entre les mains les affaires & l'argent de M. Falconet? -Pourquoi me le demandez-vous? C'eft qu'il me doit 15,000 livres, & depuis long-temps: cependant il ne veut pas me payer. Cela me paroît difficile à croire: avez-vous un

réclamer cette fomme? pour

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J'en ai un billet.

titre Voyons-le. Je ne l'ai pas, je vais le chercher. Il fortit, confulta fes dignes fuppôts, & revint avec le billet. M. Falconet eft-il payé de fa fonte ? lui dit M. Baron.

Je ne le crois pas.... Non, il ne l'eft pas. Il ne vous doit donc rien encore: ce n'eft qu'alors que votre titre aura quelque force, & croyez qu'il ne fera pas néceffaire de le produire pour être fatisfait. Je connois M. Falconet, il ne fait pas devoir. Et il le congédia.

qu'un des auteurs du journal encyclopédique se justifie d'avoir parlé de fon mémoire, fur ce que des perfonnes de confidération l'ont defiré. Des perfonnes de confidération appuyer un mémoire qui réunit ce que le menfonge, la mauvaise foi, le vol, ont d'odieux! Je le crois puifqu'on l'aflure: mais, mon ami, félicitons-nous de n'être pas de tels hommes de confidération, & de n'en pas même connoître..... Laufanne, ce 20 Septembre 1780. BERENGER.

RÉPONSE

DE M.

DENTAN (a).

JE E vous remercierois, mon cher ami, de votre complaifance à me retracer les faits juftificatifs que je vous demandois dans ma derniere lettre, fi je ne favois que le foin de dévoiler la trame baffement

(a) M. Dentan étoit auffi membre du comité de la fociété des arts de Geneve. Homme vertueux, excellent citoyen, il joignoit les qualités aimables qui font chérir les hommes dans la fociété, à de grands talents, à des connoiffances approfondies & très étendues. Il aimoit tendrement fa patrie; il en eût fait la gloire & lui auroit donné la paix, fi la raison & la fageffe pouvoient le faire entendre à l'orgueil, aux paffions, rendus plus opiniâtres par des préjugés enracinés depuis longtemps. L'énergie & l'activité de fon ame uferent trop tôt les refforts de fon corps, & ont fait répandre fur fa tombe les larmes ameres de l'amitié. Il n'avoit que trente-un ans quand il eft mort. Note de M. Berenger,

ourdie contre M. Falconet eft devenu auffi cher à votre cœur, qu'il l'eft au mien. Mais ferai-je indifcret en demandant quelque chofe de plus ? c'est que vous trouviez un moyen de rendre cette justification plus efficace en la publiant. Vous ne devez vous faire aucune peine de donner au public l'apologie d'un honnête homme infulté; & en rempliffant un des premiers devoirs qu'impofe la vertu à un cœur hon nête, vous fatisferez encore au defir de l'amitié avec laquelle je ferai toujours, &c.

DENTAN,

Citoyen de Geneve, & membre de la fociété des fciences de Harlem.

Geneve, ce 26 septembre 1780.

FIN.

DES MATIERES

Contenues dans les trois volumes.

Le chiffre romain indique le tome, & le chiffre arabe
la page. Tous les articles qui fuivent le même chif-
fie romain appartiennent au même tome.

A.

ABEILL
BEILLES fourniffant des
préfages, II, 240. Obser-
vations faites fur les abeil-
les, 262. Comment elles fe
débarraffent des bourdons,
261 & feq.

Accouchement nombreux, re-

gardé par Pline comme un

mauvais préfage, II, 207.

Achille (bouclier d'), fculpté
& coloré, I, 226. S'enfuit-
il que le coloris fût connu
avant Homere? 227. Ho-
mere avoit-il une connoif-
fance profonde de tous les
arts? ibid. On ne pourroit
faire un bouclier de la ma-
niere dont s'y prend Vul-
cain, 228. La defcription de
ce bouclier ne prouve pas la
perfection de l'art du temps
d'Homere, ibid.
Adrien, fait mourir un artiste
qui critique un dessein de cet
empereur, II, 191. Etoit ja-
loux de ceux qui se diftin-
guoient dans les sciences &
dans les arts, ibid.

Egos potamos, II, 266.

Afrique (déferts d'), figures

Tome III.

Ff

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SHFORD

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