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AINSI INSI que la médecine, la philofophie a fes charlatans, qui, fous fon nom, débitent des poifons: il eff à propos de donner le contre-poifon. Ces Penfées peuvent en fervir contre celles qui ont été profcrites fous le même titre. Ce n'eft que pour les efprits chancelans dans la foi qu'elles font écrites, & non pour nos incrédules, fourds, volontaires, qui ne veulent rien entendre: ces hommes cherchent le mal & fuient le remede. Tel d'entr'eux qui lit toutes les rapfodies faites contre la Religion, n'a jamais lu un ouvrage pour fa défenfe, & ne connoît Palchal que par la ridicule critique qu'en

a fait leur Patriarche. Si ce petit volume eft accueilli, le second paroîtra dans le courant de cette année.

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PENSÉES

PHILOSOPHIQUES.

LA NATURE.

I.

LA Nature, terme vague comme

le deftin, employé fouvent pour remplacer l'idée de Dieu. Dans la vérité, la nature eft l'effet de la volonté de la premiere cause. Ce vis nature dont nos philofophes parlent fi bien, n'eft autre chofe que l'action du créateur, non pas produite une fois, mais continue.

A

I I.

Créer, eft un acte divin dont aucune créature n'est capable ni n'a d'idée développée. Nous en fentons bien la néceffité, mais il eft au-delà de toutes nos conceptions.

III.

Un être tout-puiffant a créé le monde, ou le monde est éternel. Nous ne concevons pas comment Dieu a créé des êtres; mais nous concevons trèsclairement que des molécules éternelles, qui fe meuvent & s'arrangent d'elles-mêmes dans le bel ordre où nous les voyons, qu'un monde éternel, qu'une ame aveugle de ce monde, qui difpofe fes parties avec tant de deffein & de fa fageffe, est une idée choquante & contradictoire. I V.

Quel déteftable jeu d'aiguifer le farcafime contre l'auteur de fon être,

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