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Pondarum sub polo et æquatore; Tubingue, 1764, in-4°.

A. G. Journal de Saint-Pétersbourg, 1778. — Gretch, Essai sur l'Histoire de la Litterature Russe.

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KRAFFT (Jean-Charles), architecte et dessinateur allemand, naturalisé français, né à Brunnerfeld, le 19 juin 1764, mort à Paris, en décembre 1833. Ses principaux ouvrages sont : Plans, Coupes et Élévations de diverses Productions de l'Art de la Charpente exécutés tant en France que dans les pays étrangers; Paris, 1805, 4 parties en un vol. in-folio, avec 220 pl.; Plans, Coupes et Élévations des plus belles Maisons et Hôtels construits à Paris et dans les environs, avec un texte explicatif, en français, en allemand et en anglais (avec Ransonnette, graveur); Paris, 1801 et suiv., in-fol.; - Plans des plus beaux Jardins de la France, de l'Angleterre et de l'Allemagne, et des édifices, monuments, fabriques qui concourent à leur embellissement, avec un texte français, allemand et anglais; Paris, 1809-1810, 2 vol. petit in-folio, avec 96 pl.; Portes cochères et Portes d'entrée les plus remarquables de Paris; Paris, 1809, in-4° oblong, de 50 pl. ; Recueil des plus jolies Maisons de Paris et de ses environs, comprenant les élévations intérieures et extérieures, etc.; Paris, 1809, in-4° oblong; M. Thiollet a donné une suite à cet ouvrage; Productions de plusieurs Artistes français et étrangers relatives aux Jardins pittoresques, et aux Fabriques de différents genres qui peuvent entrer dans leurs compositions; Paris, 1810, in-4°, avec figures au trait ( avec M. J.-F. Dubois, architecte); - Recueil des plus beaux Monuments anciens et modernes ; Paris, 1812 et suiv.: cet Ouvrage devait être composé de 12 livraisons, contenant chacune 30 pl. la 1re seule a paru; - Traité sur l'Art de la Charpente, théorique et pratique, avec un texte en français, en allemand et en anglais; Paris, 1819 et suiv., 6 petits vol. in fol. avec 179 pl. G. DE F. Documents particuliers. -Journal de la Librairie. KRAFFT (Pierre), peintre d'histoire allemand, né à Hanau, le 15 septembre 1780, mort à Vienne, le 28 octobre 1856. Son père était peintre sur émail. Ayant montré du goût pour l'histoire, il entra à l'Académie de Vienne en 1799. Il peignit d'abord des portraits, et en 1801 il s'essaya dans des sujets mythologiques et historiques. Vers cette époque il vint à Paris, où il fit des portraits, copia des antiques d'Herculanum, et peignit diverses compositions, comme Sapho et Hébé. En 1807 il retourna à Vienne, et y fit un grand tableau représentant le roi Melai et son chien. Il partit l'année suivante pour Rome, où il étudia pendant plusieurs mois les chefs-d'œuvre de l'art. Son premier grand tableau historique, qu'il peignit à son retour, fut l'archiduc Charles à la bataille d'Aspern. En

1815, son tableau de Bélisaire fat couronné par l'Académie de Vienne. Il peignit ensuite dipe el Antigone, et beaucoup de portraits, parmi lesquels on cite ceux de la famille impériale. En 1814 il représenta La bataille de Leipzig, et dans les années suivantes : Ossian; Manfred; Rodolphe de Habsbourg; Le Couronnement de l'empereur François 1er à Presbourg; Zriny, etc. Presque tous ces tableaux ont été gravés. En 1833 il peignit à l'encaustique dans le palais impérial de Vienne: le Retour de l'Empereur le 29 novembre 1809; le Retour de l'Empereur le 16 juin 1814; et La première Sortie de l'Empereur, le 9 avril 1826, après la guérison d'une longue maladie. Krafft était professeur à l'Académie de Vienne et directeur de la galerie de peinture du Belvédère, dont il a dressé un catalogue.

Son frère, Joseph KRAFFT, peintre de portraits, né en 1787, à Hanau, mort en 1826, à Vienne, a laissé un grand nombre de portraits des personnes de la haute société. J. V.

Conv.-Lex.

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du

KRAFT VON TOGGENBURG, minnesinger treizième siècle. Il appartenait à la famille des comtes de Toggenburg en Thurgovie, puissants seigneurs, fort influents dans cette province et toujours en guerre avec les abbés de SaintGall. I hérita des querelles de ses ancêtres et de leur humeur belliqueuse. En 1249 il entra sur le domaine de l'abbé, et le ravagea cruellement. Les vassaux du monastère furent battus, et Hartmann d'Iberg, qui avait osé prendre les armes contre lui, fut vaincu et fait prisonnier. Mais le caractère violent de Kraft lui avait fait trop d'ennemis pour qu'il ne dût pas tôt ou tard succomber à leurs coups. Il périt en effet, jeune encore, en 1259, assassiné par le page Locher, dont il avait tué le frère. Il laissait deux fils. Nous avons de lui dans le manuscrit Manesse sept chansons, aussi tendres que gracieuses, sur l'amour et le printemps. Elles ont été imitées par Tieck. A. P.

Hagen, Minnesinger; Leipzig, 1838, 3 vol., p. 55. — B. J. Docen, Museum für altd. Literatur und Künst; Berlin, 1809, vol. I, p. 212.

KRAFTHEIM, Voy. CRATON.

KRAFT (Jens), mathématicien norvégien, né en 1720, à Friedrichshall, mort le 18 mars 1765. Il étudia à Copenhague, devint professeur à l'académie de Soröe en Danemark, et fut nommé membre de l'Académie des Sciences de Copenhague. On a de lui: Explicatio in Newtonis Arithmeticam; Copenhague, 1741; Theoria generalis construendi æquationes analyticas; ibid., 1742 ; — Psychologie ; ibid., 1752, in-8°; - Foreloesninger, over Mechanik Hydraulik Hydrostatik (Principes de Mécanique, etc.); ibid., 1763-1764, 2 vol. in-4°; Sitten der Wilden (Moeurs des Sauvages), ibid., 1766, in-8°. Kraft a aussi publié six dissertations sur des sujets de mathématiques et de

philosophie dans les Mémoires de l'Académie de Copenhague.

E. G. Rotermund, Supplément à Jöcher. - Nyerup et Kraft, Litteratur Lexikon for Danemark.

KRAHE (Lambert), peintre allemand, né à Dusseldorf, vers 1730, mort dans la même ville, en 1790. Après avoir étudié les éléments de la peinture dans sa patrie, il se rendit en Italie pour achever son éducation artistique, et prit à Rome des leçons de Subleyras et de Benefiali. De retour à Dusseldorf, il obtint la place de premier inspecteur de la galerie de l'électeur. Artiste instruit dans l'histoire générale, bon géomètre, Krahe a formé d'excellents élèves, entre autres son gendre Schmitz (voy. ce nom).

Biographie étrangère (1819) KRAIG. Voy. CRAIG.

A. DE L.

KRAISON, fils de Thamatraïpidok, roi de Xieng-sen, dans le Lao siamois, régna vers 750 à Lophaburi (Louvo), ville importante du Siam septentrional. C'est sous le règne de ce prince que commencèrent, entre les différents États Thaï, Lao et Kamphoxa, les guerres qui pendant sept générations ensanglantèrent les royaumes du Camboge, du Lao, du Siam septentrional, et anéantirent presque entièrement les anciennes dynasties. F.-X. T.

Phousavadan Mulangnua, Annales du Siam septentrionalen siamois), Pallegoix, Gram. Ling. Thou, in-40; Bangkok, 1850.

KRAMP (Chrétien), médecin et mathématicien français, né à Strasbourg, mort dans la même ville, vers 1828. Médecin successivement à Strasbourg, à Paris, à Meissenheim, à Spire et à Cologne, il devint professeur de chimie et de physique expérimentale à l'école centrale du département de la Roer, puis professeur de mathématiques et doyen de la faculté des sciences à Strasbourg en 1809, fonctions qu'il remplit jusqu'à sa mort. On a de lui: Geschichte der Aërostatik, historisch, physisch, und mathematisch ausgefuehrt (Histoire de l'Aérostatique, sous les rapports historique, physique et mathématique); Strasbourg, 1783, 2 vol. in-8°; - Anhang zu der Geschichte der Aerostatik (Supplément à l'Histoire de l'Aérostatique, etc.); Strasbourg, 1786, in-8°; De vi vitali Arteriarum diatribe. Addita nova de Febrium indole generali Conjectura; Strasbourg, 1786, in-8°; Krystallographie des Mineralreichs (Cristallographie du règne minéral), publié avec Bekkerhin; Vienne, 1793, in-8°; Fieberlehre, nach mechanischen Grundsætzen (Traité de la Fièvre, d'après la doctrine mécanique); Heidelberg, 1794, in-8°; Kritik der praktischen Arzneykunde, mit Ruecksicht auf die Geschichte derselben und ihre neuern Lehrgebaeude ( Critique de la Pratique médicale, avec des Considérations sur l'Histoire de la Médecine et ses nouveaux systèmes), Leipzig, 1795, in-8°; Analyse des Réfractions astronomiques et terrestres; Strasbourg et

Leipzig, 1799, in-4° : l'Institut proclama cet ouvrage la meilleure production de l'année. « L'auteur a entrepris, dit Lalande, de donner dans cet ouvrage la solution du problème de la réfraction atmosphérique, en supposant simplement l'élasticité de l'air proportionnelle à la densité, sans y introduire aucune hypothèse étrangère et sans y employer une méthode purement approximative; il y avait une difficulté analytique à vaincre, et l'auteur l'a surmontée comme un habile géomètre; » Éléments d'Arithmétique; Cologne et Paris, 1801, in-8°;

Éléments de Géométrie; Cologne, 1806, in-8°; - Éléments d'Arithmétique universelle; Strasbourg, 1808, in-8°: ce livre fut l'objet d'un examen spécial dans la classe des Sciences mathématiques de l'Institut, et il en fut rendu compte en 1810 dans le rapport de ce corps savant sur le progrès des sciences. « Cet ouvrage, disait le rapporteur, peut être lu avec fruit et avec intérêt, même après les nombreux traités d'algèbre qui ont paru dans toutes les langues. L'auteur y expose un calcul des dérivations un peu différent de celui d'Arbogast. Il s'en sert pour bannir toute idée d'infini des calculs différentiel et intégral, qu'il ramène aux méthodes purement algébriques. On lui reprochera peutêtre aussi un néologisme qui a ses inconvénients dans les sciences mathématiques comme dans la littérature; mais il s'attache dans sa préface à démontrer que ses notations étaient indispensables pour le développement de ses idées. » Kramp a traduit en allemand L'Art des Accouchements de Lacombe, Mannheim, 1796, in-8°, et inséré plusieurs mémoires dans différents recueils périodiques. L. LOUVET.

Arnault, Jay, Jouy et Norvins, Biogr. nouv. des Contemp. · Biographie médicale. — Quérard, La France Littéraire. De Lalande, Bibliographie Astronomique. Montferrier, Dictionnaire de Mathematiques, article BINOME.

KRAMER. Voy. CRAMER.

KRANACH (Lucas DE). Voy. CRANACH. KRANTZ (Albert), célèbre historien allemand, né à Hambourg, vers le milieu du quinzième siècle, mort le 7 décembre 1517. Après avoir étudié à Hambourg et à Cologne, il parcourut la plupart des pays de l'Europe, et se fit recevoir docteur en théologie et en droit canon. Il devint ensuite professeur de théologie et de philosophie à l'université de Rostock, dont il fut élu recteur en 1482. Plus tard il s'établit à Hambourg, et y fut pourvu d'un canonicat: Il fut chargé par les magistrats de cette ville de diverses négociations diplomatiques, et s'en acquitta avec succès. En 1500 il fut choisi par le roi de Danemark et le duc de Holstein comme arbitre dans leur différend à propos des Dithmarses. Huit ans après il fut nommé doyen des églises d'Hambourg. En cette qualité, il montra beaucoup de zèle pour l'abolition des abus introduits dans l'Église. Dans ses nombreux ouvrages d'histoire, Krantz a fait preuve d'une

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grande impartialité et d'une critique remarquable pour son époque. On a de lui: Grammatica culta et succincta; Rostock, 1506; – Opusculum in officium Missæ; Rostock, 1506, in-4°; Ordo Missæ secundum ritum ecclesix Hamburgensis; Strasbourg, 1509, in-fol. ;— Institutiones Logicæ; Leipzig, 1517, in-4° ; Vandalia, sive historia de Vandalorum vera origine, variis gentibus, regnis item ad annum 1500 deducta; Cologne, 1519, in-fol.; Francfort, 1575, 1580 et 1601, in-fol.;

- Saxonia, sive de Saxonicæ gentis vetusta origine, longinquis expeditionibus et bellis historia ad annum 1501 deducta; Cologne, 1520, in-fol.; 1574 et 1594, in-8°; Francfort, 1575, 1580 et 1621, in-fol.; Regnorum aquilonarium, Daniæ, Sueciæ et Norvegia Chronicon; Strasbourg, 1546, in-fol.; Francfort, 1575 et 1580, in-fol.;- Metropolis; Bâle, 1548 et 1568; Cologne, 1574 et 1596; Francfort, 1575, 1590 et 1627 : cet ouvrage contient l'histoire ecclésiastique de la Saxe, de la Westphalie et du Jutland avec les vies des prélats qui depuis 780 jusqu'en 1504 ont occupé les douze évêchés de ces pays; Consilium de ordine et privilegiis creditorum inbonis suorum debitorum, inséré dans le tome IV des Responsa Juris de Kirchof. A la bibliothèque de Leipzig on conserve en manuscrit plusieurs traités philosophiques de Krantz; son Defensorium Ecclesiæ a été publié dans les Leben gelehrter Hamburger (Hambourg, 1722). On lui a attribué faussement plusieurs autres ouvrages, tels qu'une Vita Ansgarii et un Tractatus de romanis Pontificibus. E. G.

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Adami, Vita-Philosophorum. J.-Al. Fabricius, Memoriæ Hamburgenses, t. II. Möller, Isagogue ad historiam Chersonesi, p. 94. - Möller, Cimbria Literata, t. I, p. 313, et t. III, p. 376. — Bayle, Dictionnaire. - Nicéron, Mémoires, t. XXXVIII, p. 388.- Wilkens, Leben Alberti Crantzii; Hambourg, 1722 et 1729, in-8°.

KRANTZ (Gottlob), érudit allemand, né à Hausdorf, dans la haute Lusace, le 24 février 1660, mort le 25 décembre 1733. Après avoir étudié pendant quelque temps la jurisprudence à Königsberg et à Leipzig, il devint précepteur dans la famille de Trachenberg. En 1604 il fut nommé professeur à Œls, et deux ans après au gymnase de Breslau, où il eut à enseigner successivement l'histoire, la physique et l'éloquence. Il fut mis plus tard à la tête de la bibliothèque de Breslau, et devint enfin recteur du gymnase de cette ville et membre de l'Académie de Berlin. On a de lui: Memorabilia bibliothecæ publicæ Elisabethanæ Wratislaviensis; Breslau, 1699, in-4°; Compendium Historiæ civilis; Breslau, 1709, 1720 et 1742, in-8°; Historia Ecclesiastica, a Christo nato ad nostra usque tempora; Lauban, 1736, in-4°; Vita M. Hankii, dans les Monumenta Hankiana. Krantz a aussi. publié : Conringii Commentarius de Scriptoribus XVI post Chr. natum sæculorum cum proNOUV. BIOGR. GÉNÉR.

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T. XXVIII.

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Fabricius, Hist. Bibl., pars V, p. 207. Heumanni Conspectum, p. 13, 14 et 716. -J. Math. Gesner, Ad Isagogen, t. I, p, 394. Gelehrten-Lexikon.

cher.

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Jöcher, Allgem. Rotermund, Supplement à Jō

KRANTZ. ( David). Voy. CRantz. KRASCHENINIKOF. Voy. KRACHENINNIKOF. KRASICKI (Ignace), célèbre littérateur polonais, surnommé le Voltaire de la Pologne, naquit à Dubiecko (Galicie ), le 4 février 1735, et mourut à Berlin, le 14 mars 1801. Élève des jésuites, à Léopol, il embrassa l'état ecclésiastique, et termina ses études à Rome. De retour en Pologne, il devint chanoine et curé de Przemysl; plus tard il présida le tribunal de la PetitePologne, au nom de l'archevêché de Léopol. En 1767 il fut créé évêque de Warmie, et en 1795 archevêque de Gnezne. En 1768 il donna des preuves énergiques de son opposition à l'influence de la Russie dans les affaires intérieures du pays. Lors du premier partage de la Pologne, en 1772, où la Prusse obtint pour sa part l'évêché de Warmie, Krasiçki se rendit à Berlin. Là, un jour, Frédéric II lui dit en plaisantant : J'espère que vous me ferez entrer en paradis sous votre manteau épiscopal. » A quoi Krasiçki répondit : « Non, sire, Votre Majesté me l'a tant rogné, qu'il me serait impossible d'y cacher de la contrebande. » C'est par son influence que fut élevée à Berlin l'unique église catholique, dédiée à sainte Hedwige, qu'il consacra en 1780; ses restes mortels y reposèrent jusqu'en 1829, où ils furent déterrés et solennellement transportés à Gnezne. On a de Krasicki: Myszeïs ( ou la Souriade, car les souris y jouent le rôle principal, lorsqu'elles dévorèrent le roi Popiel), poëme héroï-comique, en dix chants; Varsovie, 1775, in-8°. Ce poëme fut traduit en vers français par J.-B. Dubois de Jancigny, professeur à l'école militaire de Varsovie, et plus tard par J.-B. Lavoisier, chanoine de Mohilew sur le Dniéper; · Les Aventures de Doswiadczynski; Varsovie, 1775, in-8°. Dans cet ouvrage l'auteur énumère les défauts de l'ancienne éducation et des usages du pays, en proposant des réformes salutaires. Il fut traduit en français par J.-B. Lavoisier; Les Satires; Varsovie, 1778. Ce sont des chefsd'oeuvre qui n'ont point encore été égalés dans la littérature polonaise; Pan Podstoli (Monsieur le Pannetier); Varsovie, 1778, in-8° c'est une description exacte des mœurs et des habitudes champêtres de la noblesse polonaise de son temps; La Monomachie, ou

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:

la guerre des moines; Varsovie, 1778, in-8° : ce poëme en six chants rappelle quelquefois par sa verve satirique Le Lutrin de Boileau; il décrit la vie intérieure des couvents en Pologae. Sur l'invitation de Frédéric II, ce poëme fut composé, dans la chambre même que Voltaire occupait à Sans-Souci, lors de son séjour à Berlin;- L'Anti-Monomachie; Varsovie, 1779 : sorte d'antidote à l'ouvrage précédent, mais fait pour justifier la pensée de l'auteur, et non comme rétractation. Histoire partagée en deux livres; Varsovie, 1779 : revue critique des différents systèmes employés pour écrire l'histoire; Les Chants d'Ossian, fils de Fingal; Varsovie, 1780 excellente traduction libre du barde écossais ; La Guerre de Chocim; Varsovie, 1780: poëme épique en douze chants, tiré de l'histoire militaire des Polonais contre les Turcs, en 1621; Fables et Proverbes ; Varsovie, 1780, in-8° : traduites ou originales, ces fables portent un cachet inimitable; plusieurs ont été traduites en vers français par J. B. M. de Vienne de Nancy, et par Jean Boyer-Nioche de Kaimbeaudières ; Le Menteur, L'Amphitryon, Le Statiste; Varsovie, 1780 ce sont trois comédies, publiées sous le pseudonyme de Mowinski; l'une de ces pièces a été traduite dans les Chefs-d'Euvre du Théâtre étranger; Paris, 1820; Recueil des Connaissances utiles, ou petite encyclopédie polonaise; Varsovie, 1780, 2 vol. in-4°;

Des Poëtes et de différents Genres de Poésie; Varsovie, 1782, in-8°; Les Vies des grands hommes étrangers et polonais, imitées de Plutarque; Varsovie, 1782; Contes et Remarques sur différents sujets; Varsovie, 1785;

L'Hebdomadaire; Varsovie, 1785;Lettres sur les Jardins, Varsovie, 1800. Les œuvres complètes de Krasicki furent publiées pour la première fois à Varsovie en 1801, en dix volumes, par les soins de Fr. Xav. Dmochowski, en 1819, à Vilna, par la Société typographique; en 1823, à Varsovie; en 1825, à Breslau; en 1830, à Paris, sous la direction de Michel Podczaszynski et L. Chodzko. L. CHODZKO.

F.-X. Dmochowski, Éloge de Krasicki; Varsovie, 1801. S. K. Potocki, Essai sur la Vie et les Ouvrages de Krasicki; 1808. F. Bentkowski, Histoire de la Littérature polonaise; 1814, - Juszynski, Dictionnaire des Poëtes polonais; 1820. — J. Chodynicki, Dictionnaire des Polonais savants; Léopol, 1833,- Boyer-Nioche, La Pologne Littéraire; Paris, 1835. - Stanislas Plater, Petite Encyclopedie Polonaise; Posen, 1841.

KRASINSKI (Valérien, comte), littérateur polonais, né vers 1780, mort le 22 décembre 1855, à Édimbourg. Né dans la Russie Blanche, ancienne dépendance de la Pologne, et appartenant à une famille noble, qui dès la réforme avait embrassé la foi luthérienne, il reçut une éducation soignée, et fut mis, encore jeune, à la tête d'une division du ministère de l'instruction publique; il avait dans ses attributions la direction des cultes dissidents en Pologne. Ce fut principalement à ses efforts que les juifs durent

l'établissement d'un collége rabbinique à Varsovie, et il fut le premier à introduire ainsi qu'à alimenter l'impression stéréotype en Pologne, progrès qui lui coûta une notable partie de sa fortune. Lorsque éclata la révolution de 1830, il fit partie de la mission diplomatique envoyée en Angleterre par le gouvernement national. Le triomphe des Russes le condamna à un exil perpétuel en même temps qu'il le réduisait à la dernière misère. Alors il se mit à écrire; et comme c'était un homme d'un esprit pénétrant et d'une instruction variée, il réussit à se faire honorablement connaitre dans un pays et avec un langage qui n'étaient point les siens. Ses ouvrages principaux sont: The Rise, Progress and Decline of the Reformation in Poland; Londres; 1839-1840, 2 vol. in-8°; Panslavism and Germanism; ibid., 1848, in-12; Lectures on the religious History of the Slavonians nations; Édimbourg, 1851, in-8°; Montenegro and the Slavonians in Turkey; ibid., 1853, in-8°; A Treatise on Relics, by J. Calvin, newly translated from the french original, with an introductory dissertation on the miraculous images of the Roman-Catholic and Russo-Greek Churches; ibid., 1854, in-8°.

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P. L-Y.

English Cyclopædia (Biography), *KRASINSKI (Adam-Stanislas), littérateur et prélat polonais, est né en Wolynie en 1810. Il entra en 1827 chez les Piaristes à Lubieszow, et devint professeur à l'école de Saint-Pétersbourg, puis prédicateur et chanoine à Vilna, et en 1853 assesseur au collège de l'Académie catholique, établie à Pétersbourg. Le 27 septembre 1858, il fut nommé évêque de Vilna. On a de lui : une traduction en polonais de l'Art poétique d'Horace, Pétersbourg, 1835; une traduction du poëme slavo-russien (du douzième siècle), sur les Conquêtes d'Igor; Saint-Pétersbourg, 1858; une Grammaire Polonaise, 1836, devenue populaire. En 1838 et 1842 il fit paraître à Pétersbourg des Annuaires littéraires polonais, très-estimés. L. CH.

Annales Littéraires et Ecclésiustiques de la Pologne contemporaine, ouvrage inédit de L. Chodzko.

[KRASZEWSKI ( Joseph-Ignace), littérateur polonais. Originaire de la Lithuanie, il naquit à Varsovie, le 29 novembre 1812. Il fit ses études à l'université de Vilna, et en 1831, à la suite de la révolution polono-lithuanienne, il fut arrêté avec plusieurs autres étudiants, et gardé en prison jusqu'en 1834. En 1837 il se maria avec Mlle Woronicz, nièce du célèbre littérateur l'archevêque Jean-Paul Woronicz, et s'établit en Volhynie. En 1853 il fut élu curatenr des écoles de cette province, et directeur du théâtre de Zytomierz. En 1858 il voyagea en Allemagne, en Italie, en France, et revint la même année dans sa patrie. J.-I. Kraszewski est regardé, à juste titre, comme le plus fécond écrivain de la Pologne contemporaine. Ses nom

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breuses publications se divisent en histoire et voyages, poésies et romans, variétés. Dans la première partie, on remarque: Histoire de Lithuanie; 2 vol. in-8°; -Histoire de Vilna; 4 vol. in-8°; Voyages à Odessa, en Polésie, en Volhynie, etc.; Kordecki, ou la défense de Czenstochowa ; 2 vol.; — Mémoires historiques d'Ochocki, 5 vol.; de Drzewiecki, 1 vol.; etc. Dans la seconde partie (poésies et romans), on cite Monsieur Antoine, 2 vol.; Le Vicaire, 2 vol.; Les Quatre Noces, 4 vol.; Le Sphinx, 4 vol.; Le Poëte et le Monde, Malheureuse toute sa vie ;

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2 vol.;

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La

Fille près de la porte d'Ostrobrama ; La Vierge pále;- La Lanterne magique, 8 vol.; Les Mémoires d'un inconnu, 2 vol. ; La dernière des Princesses de Sluck, 3 vol.; Le Temps des Sigismonds, 3 vol.; Ulana; Les MuPrenez garde au feu! ladies du siècle, 4 vol.; La Pomme d'Or, 4 vol.; Les Comédiens, 4 vol.; Le Conte sans titre, vol.; Les Serviteurs du bon Dieu, 2 vol.; - Les deux Mondes, 4 vol.; Les Originaux, 2 vol.; Une Fantaisie sous le ciel d'Italie; Eustache le tonnellier;

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Irénée; Le Diable, 4 vol., nier des Siekierzynski, 2 vol.; tournantes; La Cabane hors du village, 4 vol.; Les Métamorphoses, 4 vol.; — Witoloranda; Les Conquêtes de Witold; Les Combats de Mendog, roi de Lithuanie; Les Chants de douleur; París, 1858; Le Portrait et le Miroir, comédie, etc. Parmi les variétés, on remarque : L'Histoire de l'Art chez les anciens Slaves; L'Iconothèque polonaise, comprenant l'histoire des peintres, graveurs, architectes et leurs œuvres; Études littéraires sur le siècle des SigismondsJagellons, 4 vol. ; L'Athenæum polonais, 1842 à 1848, en 48 livraisons formant 18 vol. in-4°. L. CHODZKO. Annales de la Littérature polonaise contemporaine, ouvrage inédit de L. Chodzko,

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KRATZENSTEIN (Chrétien - Théophile), médecin et mécanicien allemand, né à Werningerode, en 1723, mort à Copenhague, en juillet 1795. D'abord professeur à Halle, il voyagea ensuite en Russie, et vint s'établir à Copenhague, où il fut appelé en 1754 à la chaire de physique expérimentale. Il s'est fait connaître par diverses inventions mécaniques ingénieuses, entre autres par une machine parlante, qui prononçait les cinq voyelles. Il était membre des académies de Copenhague, de Saint-Pétersbourg et de Lisbonne. On a de lui: Beweis dass die Seele den Körper baue (Preuves de ce que l'Ame fait le corps); Halle, 1744, in-8°; - Théorie de l'élévation des vapeurs et des exhalaisons démontrée mathématiquement; Bordeaux, 1745, in-4° ouvrage couronné par l'Académie de Bordeaux; Physikalische Briefe von dem Nutzen der Electricität in der Arzneywissens

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chaft (Lettres d'un Physicien sur l'usage de l'Électricité dans la médecine); Halle, 1746 et 1772, in-8°; - Theoria Electricitatis more geometrico explicata; Halle, 1746, in-8°; Von dem Einflusse des Mondes auf die Witterung und auf den menschlichen Körper (De l'Influence de la Lune sur le temps et le corps humain); Halle, 1747, in-8°; Vertheidigung des Herrn Hamberger gegen Herrn Kessel (Défense de M. Hamberger contre M. Kessel); Halle, 1752, in-8°; Historia restitutæ loquelæ per electrisationem; Copenhague, 1753, in-4°; Vorlesungen über die Experimentalphysik (Cours de Physique expérimentale); Copenhague, 1758, 1770, 1778, etc., in-8°; De Vi centrifuga ad morbos sanandos applicata; Copenhague, 1765, in-8°; Theoria cursus oceani eumque practice determinandi methodus; Copenhague, 1766, in-8°; · Subsidia de Theophrasti Historia Plantarum bene merendi; Copenhague, 1772, in-8°; Tentamen resolvendi Problema ab Academia Petropolitana publice propositum; Saint-Pétersbourg, 1781, in-8°; L'Art de naviguer dans l'air; Copenhague, 1784, in-8°; Gemeinnützige Sammlungen für alle Stände (Recueil de faits utiles pour toutes les classes); Quedlimbourg et Blaukembourg, 1787, in-8°. Kratzenstein a aussi inséré plusieurs articles dans divers recueils, notamment dans les Nouveaux Mémoires de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, où il a fait paraître : Mechanicæ cœlestis Specimen, continens novem tubos longiores commodissime tractandi methodum; De Statera geographica et nautica; De Horologio perpetuo mobili; Remigii noviter inventi ad naves onerarias promovendas Descriptio; - Annotationes circa constitutionem horologii marini. Kratzenstein a encore écrit la Vie de P. Horrebow, dans les Nouvelles Littéraires de Bernoulli. E. G.

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Rotermund, Supplément à Jöcher. - Meusel, Lexikon. KRAUS (Jean-Ulrich), graveur allemand, né à Augsbourg, vers 1645, mort en 1719. Il travailla dans l'atelier du graveur Melchior Küsel (voy. ce nom), dont il épousa plus tard la fille. Ses gravures, qui sont estimées, prouvent qu'il s'est attaché à imiter la manière de Séb. Leclerc; les principales sont : L'Intérieur de Saint-Pierre de Rome; - Vues des Environs de Nuremberg; Pompe funèbre de l'électeur Frédéric-Guillaume; Les Aventures d'Ulysse, gravées en compagnie de Küsel d'après le Primatice; Le Mariage de la Vierge; Charles XI de Suède; il a gravé les planches des ouvrages suivants : Historische Bilderbibet; Augsbourg, 1700 et 1705, in-fol.;

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