Imágenes de páginas
PDF
EPUB

les soins qu'elle apportait au soulagement des misères humaines ! » Les détails de cette vie d'abnégation et de misère sont des plus édifiants, et mériteraient de trouver de nouveaux imitateurs.

Mine de Krüdener revint en Russie en 1818; mais l'empereur, qui s'était fort refroidi à son égard, ne se soucia pas de la voir à SaintPétersbourg. Elle resta donc à Kosse, en Livonie, jusqu'à ce qu'elle obtint, au mois de février 1821, la permission de se rendre à Pétersbourg à l'occasion d'une maladie de son gendre, M. de Berckheim. Les nouvelles de l'insurrection grecque remplirent son âme généreuse de pitié et d'enthousiasme. Elle se mit à plaider la cause des Grecs avec une chaleur qui lui attira de la part de l'empereur une réprimande sevère, quoique amicale dans la forme; Mme de Krüdener se soumit, et cessa de prêcher la délivrance des Grecs. Mais cette contrainte lui était trop pénible pour qu'elle pût s'y résigner longtemps: elle repartit pour Kosse vers la fin de l'année 1821. Les rigueurs ascétiques qu'elle s'imposa minèrent sa santé. Elle souffrait de la poitrine lorsque la princesse Galitzin, qui voulait fonder une colonie dans ses terres de Crimée, lui proposa de l'accompagner. Aux premiers jours du printemps en 1824, elle partit avec sa fille et son gendre, M. et Mme de Berckheim, et arriva à Karasou-Bazar, lieu projeté de la colonie, au milieu de septembre. Sa maladie fit de rapides progrès, et l'enleva au bout de quelques mois. La seconde partie de sa vie, la partie mystique, échappe au jugement. Il serait facile d'en railler l'exaltation, mais il est difficile d'en contester la sincérité. On n'en peut rien dire de mieux que ces paroles de Mme de Krüdener ellemême, écrites quelques jours avant sa mort. « Ce que j'ai fait de bien restera; ce que j'ai fait de mal (car combien de fois n'ai-je pas pris pour la voie de Dieu ce qui n'était que le fruit de mon imagination et de mon orgueil), la miséricorde de Dieu l'effacera. » On a de Mme de Krüdener : Valérie, ou lettres de Gustave de Linar à Ernest de G....; Paris, 1803, 2 vol. in-12. Le prince de Ligne publia une continuation de ce roman; Leipzig, 1807, in-12: ce badinage a été inséré dans ses Euvres, t. XXIX; - Camp des Vertus, ou la grande revue de l'armée russe dans la plaine de ce nom par l'empereur Alexandre; 1815, in-8°; Lettre à M. de Berckheim, ministre de l'intérieur à Carlsrhue; 1817, in-8°; — Gazette des Pauvres, 5 mai 1817: cette Gazette, qui eut un seul numéro, a été faussement attribuée à Mme de Krüdener; elle est l'ouvrage de Keller; Lettre à L. P. Béranger, dans le Journal général du 12 février 1818. N.

Zeitgenossen, no X. Adèle du Thou, Notice sur Mme Julienne de Krüdener; Genève, 1827, in-8°. — Mahul, Annuaire Nécrologigue, année 1825. - Vie de Mme de Krüdener; Paris, 1849, 2 vol. in-8°. -Sainte-Beuve, Portraits de Femmes. - Derniers Portraits Littéraires (1).

(1) Il existe de nombreuses brochures allemandes rela

KRUG (Guillaume-Trangott), philosophe et littérateur allemand, né le 22 juin 1770, à Radis, près Græfenhainchen, en Prusse, mort le 13 janvier 1842, à Leipzig. Après avoir terminé ses études à l'école de Pforta et à l'université de Wittemberg, il entra dans la carrière de l'enseignement, et obtint en 1801 la chaire de philosophie à l'université de Francfort-sur-l'Oder. Ce fut là qu'il écrivit son grand ouvrage : Fundamentalphilosophie (Philosophie fondamentale); Zullichau et Freistadt, 1803; 3e édition, Leipzig, 1827, qui devint très-populaire en Allemagne. Guidé par le criticisme de Kant, Krug y professa un système qui, sous le nom de «< Synthelisme transcendental », tient en quelque sorte le milieu entre l'idéalisme et le réalisme. Après la mort de Kant, Krug fut appelé à Konigsberg pour y enseigner la logique et la métaphysique. Plus tard il remplaça aussi Krans dans la chaire de philosophie pratique. En 1809 il vint ensuite à Leipzig, où il occupa la place de professeur de philosophie jusqu'en 1831, époque à laquelle il fut pensionné sans perdre cependant sa voix dans le sénat de la faculté. Ancien président de la société démocratique Der Tugendbund, Krug prit une part active aux mouvements politiques de sa patrie, et passa jusqu'en 1830 pour un des principaux champions de la cause libérale. On a de lui: Briefe ueber die Perfectibilitaet der geoffenbarten Religion (Lettres sur la perfectibilité de la religion révélée ); Iéna et Leipzig, 1795; - Versuch einer systematischen Encyklopædie der Wissenschaften (Essai d'une Encyclopédie systématique des Sciences); Wittemberg, 1796-1797, 2 vol.; 3 vol., Leipzig, 1804; Versuch einer systematischen Encyklopædie der schoenen Kuenste (Essai d'une Encyclopédie systématique des Beaux-Arts); Leipzig, 1802: supplément de l'ouvrage précédent; Ueber das Verhaeltniss der Kritischen Philosophie zur moralischen, politischen und religioesen Cultur des Menschen (Des Rapports qui existent entre la philosophie critique et la Culture morale, Politique et religieuse de l'Homme); Iéna, 1798; - Aphorismen zur Philosophie des Rechts ( Aphorismes pour servir à la philosophie du droit); léna, 1800; Naturrechtliche Abhandlungen oder Beitraege zur natürlichen Rechtswissenschaft (Dissertations sur le droit naturel, ou études pour servir à la science du droit naturel);

tives à la mission religieuse de Mme de Krüdener; en voici les titres: Der lebendige Glaube des Evangeliums, dargestellt in dem öffentlichen Leben der Frau V. Krüdener; Ulm, 1817, in-8° (écrit par Mme de Krüdener). Voith, Winke der Wahrheitsliebe, die Frau V. Krüd. betreffend; Schaffh., 1817, in-8°. - Uber Frau V Krüd. und ihren religiösen Sinn und Wandel; Sigmaring., 1817, in-8°. Burdach, Frau V. Krüd. und der Geist der Zett; Leipzig, 1818, in-8°.- Meisel, Frau V. Krüd. geschildert; Leipzig, 1818, in-8°. — · Krug, Gespräche unter vier Augen mit Frau V. Krüd., Leipzig, 1818, in-8°. Prescius et Spieker, Beiträge zu einer Characteristik der Frau v. Krüdener; Berlin, in-8°.

[ocr errors][merged small][merged small]

[ocr errors]

[ocr errors]

Briefe ueber den neusten Idealismus (Lettres sur l'idéalisme moderne); Leipzig, 1801; Entwurf eines neuen Organon der Philosophie (Essai d'un nouvel Organon de la Philosophie); Meissen et Luebben, 1801; System der theoretischen Philosophie (Système de la Philosophie théorique); Koenigsberg, 18061810, 3 vol. (1er vol., 4e édit., 1833; 2 vol., 3e édit., 1830; 3° vol., 2° édit., 1823); Geschichte der Philosophie alter Zeit vornehmlich unter Griechen und Roemern (Histoire de la Philosophie de l'antiquité, plus particulièrement chez les Grecs et chez les Romains ); Leipzig, 1815 et 1826; System der praktischen Philosophie (Système de la Philosophie pratique); Koenigsberg, 1817-1819, 3 vol.; 1 et 2 vol., 2e édit., 1830-1838; -Handbuch der Philosophie und philosophischen Literatur (Manuel de Philosophie et de la Littérature philosophique); Leipzig, 1820-1821, 2 vol., 3o édit., 1829;Geschichtliche Darstellung des Liberalismus alter und neuer Zeit (Exposition historique du Libéralisme des temps antiques et modernes ); Leipzig, 1823; Versuch einer neuen Theorie der Gefuehle und des sogenannten Gefuehlsvermoegens (Essai d'une nouvelle Théorie des Sentiments et de la Faculté de sentir); Konigsberg, 1823; Dikaeopolitik oder neueste Restauration des Staates-mittels des Rechtsgesetzes (De la Restauration de l'État basée sur le Droit); Leipzig, 1824; Pisteologie oder Glaube, Aberglaube und Unglaube (Pistéologie, ou de la Foi, de la Superstition et de la Mécréance); Leipzig, 1825; Das Kirchenrecht nach Grundsaetzen der Vernunft und in Lichte des Christenthums dargestellt (Le Droit ecclésiastique d'après les principes de la Raison et du christianisme); Leipzig, 1826; Allgemeines Handwoer terbuch der philosophischen Wissenschaften (Manuel général des Sciences Philosophiques); Leipzig, 1827-1828, 4 vol.; 5o vol., 1829-1834; 2o édit., 1832-1834; Universalphilosophische Vorlesungen (Leçons de Philosophie universelle); Neustadt-surl'Orla, 1831; Gesammelte Schriften ( Mélanges); Brunswick et Leipzig, 1830-1841, 2 vol. R. L.

[ocr errors]

Krug (Guillaume-Traugott ), Meine Lebensreise in sechs Stationen; Leipzig, 1826 et 1842. - Krug (G. T. ), Leipziger Freuden und Leiden im Jahre 1830 oder das merkwuerdigste Jahr meines Lebens ; Leipzig, 1831. Conv.-Lex.

KRUG (Jean-Philippe ), numismate et historien russe, d'origine allemande, né à Halle, le 18 janvier 1764, mort à Saint-Pétersbourg, le 4 juin 1844. Son père était contrôleur à l'inten

dance des bâtiments publics de Halle. Après avoir achevé ses études à l'université de sa ville natale, Krug entra au service du margrave de Schwedt, en qualité de secrétaire et de lecteur. En 1788 il accompagna l'épouse de ce seigneur dans un voyage à Varsovie, où il fit la connaissance de la comtesse Orlof, qui lui confia l'éducation de son fils, et l'emmena en 1789 en Russie. Ce fut dans la maison de cette dame, à Moscou, qu'il prit du goût pour la numismatique russe. Il avait une collection de médailles et de monnaies étrangères qu'il échangea avec un seigneur russe pour une belle collection de médailles et de monnaies russes. Il l'augmenta, et publia Zur Münzkunde Russlands (Sur les Monnaies russes). D'après les conseils de Schlozer, il se voua à l'étude des premiers temps de l'histoire de la Russie. Arrivé à Saint-Pétersbourg vers 1795, il obtint en 1805 l'emploi de bibliothécaire adjoint à l'Ermitage impérial, et fut admis, dans la même année, en qualité d'adjoint à l'Académie des Sciences. En 1807 il devint académicien extraordinaire, et en 1815 académicien ordinaire. En 1817 il reçut de l'empereur Alexandre le titre de conservateur en chef de sa bibliothèque de l'Ermitage. Il fut promu au rang de conseiller d'État en 1819, et à celui de conseiller d'État actuel en 1832. L'étude des historiens byzantins lui fournit l'objet de plusieurs mémoires, et enfin d'un Essai critique sur la Chronologie byzantine dans ses rapports avec l'ancienne histoire de Russie, ouvrage qui parut en 1810. Il étudia aussi les premiers chroniqueurs russes, et il découvrit que la source primitive de Nestor était la chronique grecque inédite du moine Georges Hamartolus. Parmi ses autres travaux il faut encore citer son mémoire Sur l'Analogie de la Hiérarchie politique en Grèce et en Russie; Ses Remarques relatives au Rapport d'Ibn-Foszlan sur la Langue, la Religion, les Mœurs et les Usages des Russes païens du dixième siècle; · Ses Idées sur la plus ancienne Constitution et Administration de l'État en Russie; un Supplé ment au mémoire de M. Fræhn sur les Russes de l'auteur arabe Ahmed el Katib; - une Dissertation sur la Sortie des Hongrois de la Russie; -une Analyse de l'Histoire de la Horde d'Or du baron de Hammer, etc. Après sa mort on a trouvé ses deux ouvrages principaux, la Numismatique et la Chronologie, interfoliés et remplis de notes et d'additions de sa main. Il a laissé sa collection de médailles à l'Académie de Saint-Pétersbourg. J. V.

Fuss, Compte-rendu de l'Académie imper. des Sciences de Saint-Pétersbourg pour l'année 1844.

KRÜGER OU KRUG (Louis), graveur et orfévre allemand, né à Nuremberg, vers le milieu du quinzième siècle, mort en 1532. Il devint célèbre par ses ouvrages d'orfévrerie ainsi que par ses gravures, rares aujourd'hui, qui sont ordinairement marquées de ses initiales, entre lesquelles

se trouve figurée une cruche. C'est à tort que de Jongh a voulu revendiquer pour Lucas Cornelis, surnommé Kock, les planches qui portent ce signe. Parmi les seize gravures de Krüger dont on possède encore de nos jours des exemplaires, nous citerons: L'Adoration des Mages; La Naissance du Christ; Le Christ avec la couronne d'épines; Saint Jean l'Evangéliste d'après Schoengauer; Sainte Catherine. E. G.

[ocr errors]

Bartsch, Le Peintre graveur, t. VII. Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon.

KRÜGER (M.-Pancrace), érudit allemand, né en 1546, dans la Basse Lusace, mort en 1614, à Francfort-sur-l'Oder. Dans sa jeunesse il se flt remarquer à Brunswick comme un chanteur habile, et conserva toute sa vie une prédilection marquée pour la musique; mais ayant donné un autre cours à ses études, il devint professeur de langue et de poésie latines à Halmstadt, passa en 1580 à Lubeck en qualité de recteur, et occupa enfin à Francfort-sur-l'Oder la chaire de langue grecque. Tandis qu'il résidait à Lubeck, il fut l'objet d'une accusation bizarre comme il avait l'esprit d'un tour original, il lui arriva à une noce de soutenir, en présence de plusieurs invités, que la dénomination des notes de la gamme était des plus arbitraires, et qu'à son avis il serait plus logique de substituer aux mots ut re mi fa sol la si les lettres de l'alphabet a b

с

ef g. Krüger pour cette énormité paradoxale se vit dénoncé publiquement au prône comme hérétique, et fut, par suite d'une délibération du synode, exclu de la communion. Ce qu'il a de plus piquant, c'est que la réforme qu'il proposait, peut-être en plaisantant, est aujourd'hui d'un usage général dans son pays. P. L-Y.

Gerber, Künstl.-Lexik.

KRÜGER (Wolfgang ), biographe allemand, né à Harra, dans la seigneurie de Lobenstein, en 1566, mort vers 1630. Il étudia les belles-lettres et la théologie à Iéna, et fut chargé successivement de diverses fonctions ecclésiastiques à Walsdorf, à Schweinfurt et à Thurnau. On a de lui: Onomasticon chronologicum Virorum dignitate et virtute illustrium; Leipzig, 1604, in-4°; Altstettin, 1611, in-8°; Catalogus von tausend Kaisern, Königen, Grafen, Herrn und andrer berühmten Personen (Catalogue d'un millier d'empereurs, de rois, de comtes, de seigneurs et autres personnages célèbres); Erfurt, 1622, in-4°. E. G.

[ocr errors]

Rotermund, Supplément à Jöcher. KRÜGER (Thierry ou Théodore), graveur allemand, né vers 1575, probablement à Hambourg, mort à Rome, en 1650. Très-jeune il se rendit en Italie, et fréquenta l'atelier de gravure de Fr. Villamena. Ses œuvres sont remarquables par la correction et l'énergie du dessin, mais elles manquent de grâce, et l'on y remarque des fautes dans la disposition de la lumière et des

ombres. On cite principalement de lui; Les quatre Évangélistes; — L'Histoire et la Mort de saint Jean-Baptiste, d'après André del Sarto; La Cène, d'après le même; - L'Enfant Jésus bénissant le petit saint Jean; Le Retour d'Égypte ; Une Halte pendant la fuite en Egypte; Saint François;

-

Plu

La Pompe funèbre de Sixte Quint, gravée en 1591, en compagnie avec Fr. Villamena; sieurs planches représentant des scènes de la vie de saint Bruno. E. G.

Gori Gandinelli, Notizie degli Intagliatori. — Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon.

KRÜGER ( Georges), historien bohème, né à Prague, en 1608, mort le 9 mars 1671, à Lutomisl. Il entra dans la Compagnie de Jésus, et devint en 1664 recteur du collége de Stradien en Moravie. On a de lui : Sacri pulveres inclyti regni Bohemiæ et nobilium ejus pertinentium Moraviæ et Silesiæ; Prague, 1667, in-4°. Cet ouvrage, dont le style laisse beaucoup à désirer, renferme la narration des principaux événements qui se sont passés en Bohême, classés d'après le jour de l'année où ils ont eu lieu. Krüger avait lui-même fait paraître les huit premiers mois de ce calendrier historique; les mois de septembre et d'octobre furent publiés après sa mort sur les matériaux trouvés parmi ses papiers. Enfin l'ouvrage fut complété par Balbin, son ami, qui rédigea sur le même plan les mois de novembre et de décembre; c'est Balbin qui nous apprend ce fait dans sa Bohemia Docta; mais on ignore si le mois de novembre, publié en 1761 sous l'anonyme, et le mois de décembre, que fit paraître Mich. Krammer en 1767, ont quelque rapport avec le travail de Balbin. Krüger a laissé en manuscrit plusieurs ouvrages, tels que: Raritates Ordinis S. Benedicti ; Florus Austrio-Bohemicus; Adversaria ad res Bohemiæ; Sanctorum Bohemiæ.

Syllabus

E. G.

[blocks in formation]

KRÜGER (Théodore), graveur allemand, né vers le milieu du dix-septième siècle, mort vers 1716. On le croit fils de Thierry Krüger. Il passa en Italie une grande partie de sa vie. Il a gravé des planches dans l'ouvrage De Etruria regali de Scoti, et dans le Museum Florentinum. En outre, on a de lui: Le Portrait de Louis Adimari, d'après Dandini; - Les Portraits d'une dame et d'un gentilhomme, d'après Bordone; La Femme du Giorgione, d'après ce maître; Une Vénus couchée; Saint François en prière, d'après Maratti. E. G.

Gori Gandinelli, Notizie degli Intagliatori. — Nagler, Allgemeines Künstler-Lexicon.

KRÜGER (Jean-Gottlob), naturaliste allemand, né à Halle, le 15 juin 1715, mort à Brunswick, le 8 octobre 1759. Il entra dans la carrière de l'enseignement, et professa les sciences naturelles et la médecine aux universités de Halle et de Helmstædt. Parmi ses nombreux écrits on

remarque particulièrement celui qu'il a intitulé Traeume (Rêveries), et qui montre qu'il avait fort bien conçu le plan d'une véritable philosophie de la nature. On a de lui: De Vi attractiva Corporum; Halle, 1737, in-4°; De theoria physicæ tubulorum capillarium ad corpus humanum Applicatione; Halle, 1742, in-4°;

De Diversitate Corporum, Morborum et Curationum, secundum regiones Europæ; Halle, 1744, in-4°; - Naturlehre (Traité de Physique); Halle, t. I, 1740, in-8°; 1744, in-8°; 1780; t. II, 1742, 1748; t. II, 1749; nouvelle édition de l'ouvrage entier en 4 vol. in-8°; ibid., 17711774; traduction latine par Krull, 1753, in-8°;

Traité du Café, du Thé et du Tabac, en français; Halle, 1744; ibid., 1746; Grundriss eines neuen Lehrgebuendes der Arzneikunst (Éléments d'un nouveau Système de Médecine); Halle, 1745; Geschichte der Erde in den alleræltesten Zeiten (Histoire de la Terre dans les temps primitifs); Halle, 1746; Experimental Seelenlehre (Psychologie expérimentale); Halle, 1756; Die ersten Grundsaetze der Naturlehre (Éléments de Physique); Halle et Helmstædt, 1759, ibid., 1763, etc. Dr L.

J.-C. Wernsdorf, Memoria J.-G Kruegeri, Helmstædt, 1759.- Biographie médicale. Rotermund, Supplement á Jöcher. Meusel, Lexikon, VII, p. 381-385.

KRÜGER (André-Louis), peintre et graveur allemand, né à Potsdam, en 1743, mort en 1805. Après avoir travaillé dans l'atelier de Rode, il s'adonna plus tard presque exclusivement à la gravure. En 1788 il devint membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. Des planches gravées par lui se trouvent dans la Galerie de Sans-Souci, dans les Antiquités de SansSouci, dans la Physiognomik de Lavater, etc. Nous citerons encore de lui: Suzanne, d'après le Corrège; Marie-Madeleine, d'après van Dyk; - Le Portrait de Rembrandt, d'après ce maître; La Vieille Femme et la Fileuse, d'après Gérard Dow; Moïse brisant les tables de la loi, d'après Rembrandt.

-

E. G.

[blocks in formation]

in-4°. Krüger a encore publié une dizaine d'opuscules sur des matières de théologie. E. G. Schmerfahl, Zuverlässige Nachrichten von jüngst verstorbenen Gelehrten, t. II, p. 693. — Rotermund, Supplėment à Jöcher.

-

E. G.

KRÜGER (Éphraïm-Gottlieb), graveur alle. mand, né à Dresde, en 1756, mort en 1834. H eut pour maître Camerata, devint en 1804 membre de l'Académie de Dresde, et y fut nommé professeur onze ans après. Parmi ses gravures, qui sont très-estimées, on remarque surtout : Le Musicien avec la cornemuse, d'après Wille; La Vierge adorant l'Enfant Jésus, d'après Guide; La chaste Suzanne, d'après Valentin; Luther, d'après Cranast; Le Roi de Bohéme, d'après Jordaens; Ariadne à Naxos, d'après Aug. Kaufmann; La Vierge avec l'Enfant Jésus et le petit saint Jean, d'après Gimignano. Krüger a aussi gravé de nombreuses planches dans la Bilderbibel de Lossius, dans les Voyages de Cook et dans ceux de Radzewski, dans l'édition de luxe des Œuvres de Wieland, dans l'Augusteum de Becker. Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon. KRÜGER (François), peintre allemand, né en 1797, à Anhalt-Dessau, mort le 21 janvier 1857. De bonne heure il devint un très-habile dessinateur, quoique étant resté presque toujours sans maître. Il représentait de préférence des sujets de chasse et autres analogues, où entraient des animaux et surtout des chevaux. S'étant fixé à Berlin, il y fit au crayon de nombreux portraits d'une ressemblance parfaite. Ce n'est que plus tard qu'il commença à peindre à l'huile. Ses tableaux eurent autant de succès qu'en avaient eu ses dessins, et il fut nommé en 1825 peintre de la cour et professeur à l'Académie des Beaux-Arts, dont il devint membre quelques années après. Parmi ses toiles, qui représentent des scènes de chasse ou de guerre, ou bien des portraits, nous citerons Le Régiment des cuirassiers prussiens passé en revue; L'Empereur Nicolas à cheval avec sa suite; Le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, à cheval avec sa suite; - Le Serment de fidélité prété au roi Frédéric-Guillaume IV; les Portraits des princes des maisons de Prusse, de Hanovre, des Pays-Bas et les portraits de quelques savants, tels que Berzelius et Oken. A l'exposition universelle de Paris de 1855, Krüger a exposé quatre tableaux; il y a obtenu une médaille de troisième classe.

[blocks in formation]

d'intendant supérieur des affaires ecclésiastiques et de prédicateur de la cour. Krummacher est surtcut connu par ses paraboles en vers, trèspopulaires en Allemagne, et parmi lesquelles il y en a de véritablement belles. Il a trouvé beaucoup d'imitateurs dans ce genre de poésie, mais il n'a pas été surpassé. On a de lui: Die Liebe (L'amour), hymne; Wesel, 1801; 2o édit., 1809;

Parabeln (Paraboles); Duisbourg, 1805, 8e édit.; Essen, 1850; - Apologien und Paramythien; Duisbourg, 1810; - Festbuechlein, eine Schrift fuer's Volk (Livre des Fêtes, écrit pour le peuple); Duisbourg, 1810, 2 vol.; 3e édit., ibid.; 1819-1821, 3 vol.; Die Kinderwelt (Les Enfants); ibid., 1806; nouvelle édition, 1813; Johannes, drame; Leipzig, 1815; Ueber den Geist und die Form der evangelischen Geschichte in historischer und æsthetischer Hinsicht (De l'Esprit et de la Forme de l'histoire évangélique au point de vue historique et catholique); Leipzig, 1805; Bibelkatechismus (Catéchisme Biblique); Essen, 12e édition, 1844; Katechismus der christlichen Lehre (Catéchisme de la Doctrine chrétienne); Essen, 1821; 6o édit., 1841; - Die christliche Volksschule im Bunde mit der Kirche (L'école populaire chrétienne et ses rapports avec l'Église); Essen, 1823; 2o édit., 1825;

[ocr errors]
[blocks in formation]

Frédéric Guillaume KRUMMACHER, fils du précédent, s'est fait connaître comme un des plus zélés défenseurs de la secte du protestantisme dite le piétisme. Dans ses prédications fanatiques, il va jusqu'à maudire tous les rationalistes. Parmi ses nombreux ouvrages nous citerons : Elias der Thisbiter; Elberfeld, 4o édit., 3 vol., 1851; Elisa; ibid., 1837-1841, 3 vol.; 2e édit., 1844-1845; Kirchliche Lehrstimmen (Enseignements ecclésiastiques); ibid., 1846-1847, 2 vol. ;- Die Sabbathglocke, recueil de sermons; Berlin, 1851-1852, 2 vol. R. L.

Mæller, F. A. Krummacher und seine Freunde; Bonn, 1849, 2 vol.- Conv.-Lex.

KRUMMACHER (Godefroy Daniel), frère de F.-A. Krummacher, théologien allemand, né à Tecklembourg, le 1er avril 1774, mort à Elberfeld, le 30 janvier 1837. Ancien pasteur de Baerl et de Wulfrath, il vint en 1816 à Elberfeld, où il se signala comme chef du parti piétiste. On a de lui Die Wanderung Israels durch die Wüste (Le Passage des Israélites à travers le désert), recueil de sermons; Elberfeld, 3e édit., 1850-1851, 2 vol.; — Hauspostille (Sermonnaire domestique); Menns, 1835; - Taegliches

Manna (Manne quotidienne), recueil de sermons; Elberfeld, 4° édit., 1851. R. L.

Conv.-Lex.

KRUMMENDYK (Albert), savant prélat allemand, né dans la première moitié du quinzième siècle, mort en 1489. Il était d'une très-ancienne famille du Holstein. Devenu, en 1466, évêque de Lubeck, il fut chargé par le roi de Danemark de plusieurs négociations diplomatiques auprès des cours de France, d'Angleterre et de Saxe. It a laissé un Chronicon Episcoporum Oldenburgensium et Lubecensium, qui se trouve dans le tome II des Scriptores RerumGermanicarum de Meibomius. E. G.

Möller, Cimbria Literata, t. I. Krantz, Metropolis. Huitfeld, Chronicon, pars V, p. 923-953. KRUMPHOLZ (Jean-Baptiste), compositeur et virtuose allemand, né vers 1745 (1), à Zlowicz (Bohême), suicidé le 19 février 1790, à Paris. Admis en 1766 dans la musique du prince Esterhazy, il reçut de Haydn des conseils pour la composition, et se livra plus spécialement à l'étude de la harpe. Encouragé par le succès de ses productions, il parcourut les principales villes d'Allemagne, et vint en France, où il épousa Mile Meyer, de Metz, jeune fille dont il avait entrepris l'éducation musicale, et qui montra bientôt sur la harpe une habileté supérieure à celle de son maître. Pendant quelques années il fut à Paris le professeur à la mode. A l'aide du facteur Nadermann, il parvint

adapter à son instrument favori une pédale double, dont la première augmentait ou diminuait la force des sons en ouvrant une soupape, et dont la seconde plaçait une sourdine sur les cordes. Ce perfectionnement fut communiqué à l'Académie des Sciences le 21 décembre 1787. Il venait d'inventer avec Sébastien Érard un nouveau mécanisme pour remplacer les crochets de la harpe lorsque, poussé au désespoir par l'infidélité de sa femme, qui venait de s'enfuir en Angleterre avec le pianiste Dussek, il mit fin à ses jours en se jetant dans la Seine. «< Un génie original, dit M. Fétis, un profond sentiment d'harmonie et des modulations inattendues se font remarquer dans la musique de Krumpholz, et malgré le temps qui s'est écoulé depuis qu'elle a paru elle serait encore considérée comme excellente si elle n'était devenue fort rare. » On a de cet artiste des Concertos, quatuors et duos pour la harpe; des Sonates pathetiques, entre autres celle qui a pour titre L'Amante abandonnée; - des Thèmes variés, des Préludes, etc. On a publié sous son nom des Principes pour la harpe, qui ne sont pas de lui.

-

[blocks in formation]

K. Mem. de l'Acad.

KRUNITZ (Jean-Georges), encyclopédiste allemand, né en 1728, à Berlin, et mort dans

(1) La date de 1760, donnée par quelques biographes, cst complétement erronée,

« AnteriorContinuar »