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tion pour rédiger des mémoires sur ses voyages. Ces mémoires forment une description succincte de la Cochinchine, qui, divisée en chapitres et publiée d'abord avec des notes par le père Eckart, a été réimprimée en 1805 par de Murr, sous ce titre : Joannis Koffler historica Cochinchinæ Descriptio in epitome redacta ab ans Eckart, edente de Murr, in-8°.

Koffler, réclamé par l'impératrice Marie-Thérèse, fut rendu à la liberté en 1765, et envoyé en mission dans la Transylvanie, où il travailla jusqu'à sa mort. Dans l'introduction de son ouvrage, il fait connaître quelques particularités qui lui sont personnelles et donne quelques détails sur le collége Clémentin à Prague, tenu alors par des Jésuites. F.-X. TESSIER.

Migne, Biographie Chrétienne et Antichrétienne. - De Montézon et Estève, Mission de la Cochinchine et du Tonkin, 1858.

KOFOD (Jean-Ancher), littérateur danois, né le 4 janvier 1777, à Ronne, près Bornholm, mort le 30 avril 1829, à Copenhague. Fils d'un pasteur, qui lui donna sa première instruction, il fréquenta l'université de Copenhague, et entra dans l'enseignement. D'abord professeur d'histoire et de géographie à l'école métropolitaine (1805), il fut appelé à la diriger depuis 1812. Outre plusieurs ouvrages à l'usage des écoles, on a de lui: Geographisk Haandbog (Manuel de Géographie); Copenhague, 1809; 5 édit., augmentée par Ingerslev; ibid., 1831; Den ældre Historie (Histoire ancienne); ibid., 1810; 4 édit., 1833; Den nyere Historie (Histoire moderne); ibid., 1811-1812, 2 vol. ; 3° édit., 1825-1828; - Almindelig Verdens historie i Udtog (Précis de l'histoire universelle); ibid., 1813; 8 édit., 1842; Mærkværdige Begivenheder af Verdens historien (Événements remarquables de l'histoire du monde), trad. de l'allemand de Bredow; ibid., 1815-1816, 2 vol.; — Udtog af Fædrenelandets Historie (Précis de l'histoire nationale); ibid., 1816; 5o édit., 1841; Conversations-Lexikon; ibid., 1816-1828, 28 vol. in-8°, vaste répertoire encyclopédique rédigé, quant au Danemark, d'après des documents originaux.

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Ersiew, Forfatter-Lexikon.

K.

KONARY, l'une des plus riches familles de magnats hongrois, élevée au titre de prince en 1816, éteinte dans sa ligne masculine avec le prince François-Joseph, né le 7 septembre 1766, mort le 27 juin 1826. De son mariage avec la comtesse Marie-Antoinette de Waltenberg, il laissait une fille unique, Antoinette, née le 2 juillet 1797, qui épousa, en 1816, le duc Ferdinand de SaxeCobourg, né en 1785, mort le 27 août 1851, avec le grade de général de cavalerie au service d'Autriche, et de qui elle eut quatre enfants : Ferdinand, né en 1816, aujourd'hui veuf de de dona Maria, reine de Portugal, et qui a été régent pendant la minorité du roi don Pedro V, son fils; Auguste, né en 1818, général major au

service de Saxe, qui a épousé une des filles du roi Louis-Philippe, la princesse Clémentine; Victoria, née en 1822, morte à Claremont, le 10 novembre 1857, épouse du duc de Nemours; Léopold, né en 1834, major au service autrichien. J. V.

Conv.-Lex. - Alm. de Gotha. Dict. de la Convers. KOHL (Jean-Pierre), érudit allemand, né à Kiel, le 10 mars 1698, mort à Altona, le 9 octobre 1778. En 1725 il fut appelé à Saint-Pétersbourg, pour y enseigner les belles-lettres et l'histoire ecclésiastique. Trois ans après il quitta cette ville, parce que, étant devenu éperdument amoureux d'Élisabeth, fille de Pierre le Grand, cette passion lui avait fait commettre plusieurs extravagances. Il se retira à Hambourg, et ensuite à Altona, où il passa le reste de sa vie dans l'étude. Il légua sa belle bibliothèque, qui contenait de rares manuscrits, à la bibliothèque du gymnase d'Altona (voy. Hirsching, Bibliotheken-Geschichte Deutschlands, t. II, p. 13). On a de lui: Theologiæ gentilis Cimbricæ purioris Specimen; Kiel, 1723, in-4°; — Ecclesia græca lutherizans, sive exercitatio de consensu et dissensu orientalis græcæ speciatim russicæ et occidentalis lutheranæ Ecclesiæ in dogmatibus; Lubeck, 1723, in-8°; Introductio in historiam et rem literariam Slavorum in primis sacram, sive historia critica versionum slavonicarum maxime insignium, nimirum codicis sacri et Ephremi Syri; accedunt duo Sermones Ephremi, nondum editi, de S. Cœna fidei lu therana testes; Altona, 1729, in-8°; les conclusions tirées par Kohl de ces deux sermons de saint Éphrem ont été réfutées par Le Brun et Renaudot, ainsi que par un anonyme, qui a publié : Antirrethicon, seu confutatio annotationum Kohlii ad S. Ephremi Sermones ; Rome, 1740, in-8°; Delicia Epistolicæ, sive epistolarum argumenti non minus raritate quam orationis cultu insignium fasciculus, Majoragii, Grævii, Bartholini, Schefferi aliorumque virorum, cum præfatione de vita scriptisque Majoragii; Leipzig, 1731, in-8°; Hamburgische Berichte von gelehrten Sachen (Notices de Littérature et d'Érudition écrites de Hambourg), recueil périodique, qui parut de 1732 à 1757, en 26 volumes in-8°; Hamburgische vermischte Bibliothek (Bibliothèque de Hambourg, contenant des matières diverses); Hambourg, 1743-1745, 3 vol. in-8°;-De Epistolis a Jo. Hevelio partim, partim ad ipsum scriptis adhuc ineditis, dissertation insérée dans le supplément des Acta Eruditorum de Leipzig, t. IX, p. 359. Kohl, qui a aussi édité l'ouvrage de Morhof intitulé: De legendis, invitandis et excerpendis Auctoribus, Hambourg, 1731, in-8°, avait annoncé devoir publier quelques ouvrages sur l'histoire ecclésiastique des pays slaves; plusieurs d'entre eux ont dû se trouver en manuscrit dans sa bibliothèque, et

doivent donc être conservés aujourd'hui à la bibliothèque du gymnase d'Altona. E. G.

Journal für Prediger; Halle, t. X, p. 56. — Hirsching, Histor. liter. Handbuch.

*KOHL (Jean-Georges), voyageur allemand, né à Brême, le 28 avril 1808. Il fit ses études aux universités de Gættingue, de Heidelberg et de Munich, passa ensuite cinq ans en Livonie comme gouverneur des enfants du baron de Manteuffel et de ceux du comte Medem, et visita, avant de retourner en Allemagne, la Livonie, Dorpat, Saint-Pétersbourg, Moscou et la Russie méridionale. Les ouvrages qu'il publia au sujet de ces voyages eurent beaucoup de succès, ce qui l'engagea à faire de nouvelles excursions. Il parcourut la Hongrie, l'Angleterre, la Hollande, le Danemark, la France, la Suisse, la Dalmatie, recueillit partout les documents les plus intéressants, et se fixa en 1838 à Dresde pour les élaborer. Ses écrits jouissent d'une réputation méritée, et placent M. Kohl parmi les meilleurs écrivains de voyages de l'Allemagne. On a de lui: Petersburg in Bildern und Skizzen (Tableaux et Esquisses de Saint-Pétersbourg); Dresde et Leipzig, 1841, 2 vol.; 1846, 3 vol.; Reisen in Innern von Russland und Polen (Voyages dans l'intérieur de la Russie et de la Pologne); Leipzig, 1841, 3 vol.;

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Hundert Tage auf Reisen in den Esterreichischen Staaten (Cent Jours de voyages dans les États autrichiens ); Dresde et Leipzig, 1842, 2 vol.; Reise in Ungarn (Voyage en Hongrie); Dresde et Leipzig, 1842, 2 vol..; - Reise in Steiermark und dem bayrischen Hochlande (Voyage en Styrie et dans la Haute-Bavière); ibid., 1842; Reisen in England (Voyages en Angleterre ); ibid., 1844. 3 vol.; Reisen in Schottland (Voyages en Écosse); ibid., 1844, 2 vol.; Reisen in Irland (Voyages en Irlande); Dresde et Leipzig, 1843, 2 vol.; Land und Leute der brittischen Inseln (Les Iles britanniques et leurs habitants); ibid., 1844, 3 vol.; Reisen in Daenemark und den Herzogthuemern von Schleswig und Holstein (Voyages en Danemark et dans les duchés de Slesvig et de Holstein); Leipzig, 1846, 2 vol.; Die Menschen und Inseln der Herzogthuemer Schleswig und Holstein (Les Iles des duchés de Slesvig et Holstein et leurs habitants); ibid., 1846, 3 vol.; Bemerkungen ueber die Verhaeltnisse der deutschen und daenischen Nationalitaet und Sprache im Herzogthum Schleswig (Observations sur les rapports de la nationalité et de la langue allemande avec la nationalité et la langue danoise dans le duché de Slesvig); Stuttgard, 1847; — Alpenreisen (Voyages dans les Alpes); Leipzig, 1849

1851, 3 vol.; · Reisen in den Niederlanden (Voyages dans les Pays-Bas ); ibid.,1850, 2 vol.;

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Reise nach Istrien, Dalmatien und Montenegro (Voyage en Istrie, en Dalmatie et dans le Montenegro); Dresde, 1851, 2 vol.; Reisen im suedoestlichen Deutschland (Voyages dans le sud-est de l'Allemagne); Leipzig, 1852, 2 vol.; · Der Verkehr der Menschen in seiner Abhængigkeit zu der Erdoberfläche (L'Homme et l'influence qu'exerce sur lui le sol qu'il habite); Dresde, 1841; - Der Rhein (Le Rhin); Leipzig, 1851, 2 vol.; Skizzen aus Natur und Vælkerleben (Études sur la Nature et les Peuples); Dresde, 1851, 2 vol., etc. Depuis plusieurs années M. Kohl réunit avec soin des matériaux qui doivent servir à une histoire de la découverte de l'Amérique. Il a publié en outre dans le Lloyd une série d'articles sur le Danube réunis depuis en un corps d'ouvrage.

Madame Ida KоHL a écrit, en commun avec son mari, des esquises sur l'Angleterre : Englische Skizzen; Leipzig et Dresde, 1845, 3 vol. On a d'elle seule Paris und die Franzosen (Paris et les Français); Leipzig, 1845, 3 vol. R. L-u. Conv.-Lex.

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*KOHLRAUSCH (Henri - Frédéric - Théodore), historien allemand, né le 15 novembre 1780, à Laudolfshausen, près de Goettingue. Après avoir étudié la théologie à Goettingue, il devint, en 1802, précepteur dans la maison du comte de Baudissin, ambassadeur de Danemark à Berlin, et conduisit dans les années suivantes ses élèves dans différentes universités de l'Allemagne. En 1814 il fut nommé professeur au gymnase de Dusseldorf, et quatre ans après il fut appelé à Munster comme membre du consistoire et de la commission des écoles. En 1830 il se rendit à Hanovre, où il fut chargé de réorganiser l'instruction supérieure, et où il a vécu depuis, occupant les fonctions de conseiller de l'instruction publique. Ses ouvrages historiques n'ont fait faire aucun pas à la science; ils ne s'adressent qu'à la jeunesse, et sont très-répandus dans les colléges de l'Allemagne protestante. On a de lui: Handbuch für Lehrer höhrer Schulen beim Gebrauch der Geschichte (Manuel Historique pour les professeurs des écoles supérieures); Halle, 1811; 3° édition en 1820; Deutsche Geschichte (Histoire d'Allemagne); Elberfeld, 1816; la seizième édition parut à Leipzig, 1843-1844. M. Kohlrausch a aussi écrit le texte des Bildnisse der deutschen Koxige und Kaiser; Hambourg, 1844, ainsi que plusieurs ouvrages populaires. E. G.

Conversations Lexikon der Gegenwart.

KOLB (Grégoire ), historien allemand, né vers la fin du dix-septième siècle. Il fit partie de la société de Jésus, et occupa depuis 1724 la chaire d'histoire à l'université de Fribourg. On a de lui: Synopsis Rerum variarum ab orbe condito ad sæculum nostrum gestarum; Augsbourg, 1724; - Series Romanorum pon

tificum, cum réflexionibus historicis; ibid., 1724; Series Episcoporum electorum Moguntinorum, Trevirensium et Coloniensium; ibid., 1725, in-4°; — Compendium totius Orbis, partim Geographicum, partim Genealogicum, partim Historicum; ibid., 1726 et 1733, in-4°; Examen Juris canonici juxta decretales; Nuremberg, 1728, in-4°; Dubia Theologico-moralia; Augsbourg, 1741; — Tausendjahriges Eichstadt in LXV hochwürdigen eichstädtischen Bischöfen (Le Millénium d'Eichstadt, histoire de ses soixante-cinq évêques); Ingolstadt, 1745, in-4°.

K.

Schellorn, Amanitates Historiæ Ecclesiasticæ; 1737, 11. Georgi, Bücher-Lexikon.

KOLB (Jacob). Voy. JACOB-KOLB.

KOLBE (Pierre), voyageur et naturaliste allemand, né le 10 octobre 1675, à Dorflas, près de Wunsiedel (én Bavière), mort le 31 décembre 1726. Quoique fils de parents pauvres ( son père était forgeron), il reçut une éducation soignée, et fut bientôt attaché comme maître à l'école de Wunsiedel. Instruit dans les mathématiques par Eimmart, il acheva ses études à l'université de Halle, et eut pour protecteur le baron de Krosick, conseiller privé du roi de Prusse il s'attacha Kolbe comme secrétaire, et l'envoya plus tard au cap de Bonne-Espérance pour y recueillir des observations d'astronomie et d'histoire naturelle. Kolbe quitta Berlin le 2 octobre 1704, muni de lettres de recommandation pour la compagnie des Indes hollandaises, et le 22 décembre de la même année il s'embarqua au Texel sur le vaisseau L'Union; mais ce vaisseau ne mit à la voile que le 8 janvier 1705. Le 5 juin suivant Kolbe, après avoir beaucoup souffert sur mer, aborda au cap de BonneEspérance, dont il détermina la latitude (34° 15' lat. australe) et la longitude (37° 55′ long. depuis le méridien du Pic de Ténériffe). Dans ses excursions, il ne dépassa guère les limites de la colonie hollandaise, qu'il servit pendant quelque temps en qualité de secrétaire de district. Il y demeurait depuis sept ans lorsqu'à la suite d'une violente ophthalmie il devint presque aveugle, et fut obligé de revenir en Europe: il débarqua à Amsterdam le 22 août. Le traitement que lui appliqua un médecin de ses amis le rendit à même de lire avec une loupe. Sa tendresse pour sa mère, auprès de laquelle il était venu vivre dans sa ville natale, lui fit refuser les fonctions les plus lucratives; il n'accepta que la place de recteur du gymnase de la petite ville de Neustadt sur Aïsch, ville voisine de Wunsiedel, et mourut pauvre, comme il avait vécu. Son voyage au cap de Bonne-Espérance parut d'abord en allemand, sous le titre de Vollständige Beschreibung des Afrikanischer Vorgebirges der Guten Hoffnung; Nuremberg, 1719, in-fol., avec figures et cartes; il fut traduit en hollandais (Amsterdam, 1727, 2 vol. in-fol.), et en anglais (Londres, 1731, 2 vol. in-8°). Un abrégé NOUV. BIOGR. GÉNÉR.

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T. XXVIII.

de l'original parut en français, sous ce titre : Description du Cap de Bonne-Espérance; Amsterdam, 1741, 3 vol. in-12, avec figures et cartes; cet abrégé, très-estimé, fut traduit en allemand, 1745, in-4°, et réimprimé avec des extraits de l'abbé de La Caille. On trouve dans cet ouvrage des détails d'autant plus précieux sur les mœurs et la langue des Hottentots, que cette peuplade commence à disparaître aujourd'hui complétement. Ces détails sont suivis d'une description intéressante des animaux et des principales plantes de cette contrée : c'est le premier essai d'une faune et d'une flore complète du cap de Bonne-Espérance. On a encore de Kolbe: Disquisitio inauguralis de Natura Cometarum eurumque sicut et cæterorum syderum in sublunares creaturas influentia seu virtutibus; Halle, 1701, in-4°; ouvrage qui intéresse l'astrologie plutôt que l'astronomie ; Observatio de Aquis capitis Bonx-Spei; dans les Acta Erudit. Lips., t. VII, suppl. an. 1716;quelques manuscrits conservés à la bibliothèque de Neustadt. F. H. Hirsching, Hist.

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Rotermundt Supplém. à Jöcher. lit. Handb. Voyage de Kolbe (Préface). KOLBE (Charles-Guillaume), graveur et grammairien allemand, né à Berlin, le 20 novembre 1757, mort à Dessau, le 13 janvier 1835. Fils d'un brodeur en or, il montra de bonne heure un goût prononcé pour les arts, et apprit les éléments du dessin, sous la direction du célèbre Chodowiecky, son proche parent. Mais des revers de fortune l'obligèrent à aller enseigner à Dessau la langue et la littérature françaises, auxquelles il avait été initié dès sa jeunesse, ayant fait ses études au collége français de Berlin. En 1781, il fut nommé précepteur du prince héréditaire de Dessau, et devint en même temps professeur au Philanthropium de cette ville. Il s'occupa alors d'études comparatives sur les langues latine, française et allemande, qui lui valurent quelque temps après le titre de docteur en philosophie. Parvenu déjà à un âge avancé, il se sentit de nouveau entraîné vers les arts, et s'étant appliqué avec une extrême ardeur à se perfectionner dans le dessin, il fut bientôt appelé à l'enseigner aux élèves de l'école principale de Dessau. Il acquit aussi une grande habileté dans l'art de graver à l'eau-forte, et fut nommé dès

1795 membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin. Les sujets qu'il choisissait de préférence étaient des paysages ou des scènes champêtres, qu'il savait représenter avec beaucoup de naturel et d'esprit. En 1805 il se rendit à Zurich auprès de la famille du célèbre Salomon Gessner, dont il grava vingt-cinq aquarelles dans la Collection des tableaux en gouache de Sal. Gessner, gravés à l'eau-forte par Kolbe; Zurich, 1806-1811, 6 cahiers in - fol. Ii alla ensuite reprendre ses fonctions à Dessau, où il mourut, après avoir fait paraître une centaine d'eaux-fortes très-recherchées, la plupart exé

cutées d'après ses propres dessins. Il n'abandonna jamais complétement ses premiers travaux philologiques, et publia divers ouvrages de linguistique, destinés à combattre la tendance d'introduire dans la langue allemande des termes empruntés aux autres idiomes. Il a exposé ses idées à ce sujet dans son ouvrage : Ueber den Wortreichtum der deutschen und Französischen Sprache und beider Anlage zur Poesie (Sur la Richesse des Langues Allemande et Française, et sur les ressources qu'elles offrent aux poëtes); Leipzig, 1806-1809, 2 vol. in-8°, et Berlin, 1818-1820, 3 vol. in-8°; ce livre contient un appendice sur la Wortmengerei (Mélange de mots), qui fut publié à part, Berlin, 1809 et 1823, et dont les principes furent défendus par Kolbe dans deux autres opuscules. Enfin, on a encore de lui des Mémoires intéressants sur sa vie, publiés sous le titre de: Mein Lebenslauf und mein Wirken im Fach der Sprache und Kunst; Berlin, 1825. E. G.

Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon. Lexikon.

Conversations

KOLBE (Charles-Guillaume), peintre allemand, neveu du précédent, né à Berlin, en 1781, mort le 8 avril 1853. Il apprit le dessin à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, et fréquenta ensuite les ateliers de différents peintres. En 1806 il peignit un tableau représentant Albert Achille s'emparant d'un drapeau à Nuremberg; ce tableau lui avait été commandé par la ville de Berlin, qui en fit présent à la princesse Louise de Prusse, lors de son mariage avec le roi des Pays-Bas. En 1815 Kolbe devint membre de l'Académie des Beaux-Arts de Berlin, et quatre ans après il fut nommé professeur. On a de lui de nombreux tableaux d'histoire et de genre, où se remarque une grande habileté dans la composition, un coloris harmonieux et un talent exercé dans l'art d'approprier les traits et les attitudes de ses personnages à leur caractère. Parmi ses toiles nous citerons: Le Doge et la Dogaresse; La Victoire d'Otton sur les Hongrois; Une Fête des Vendanges au moyen âge; Charlemagne chez le Charbonnier; L'Atelier du Tonnelier; Pèlerins, etc. Kolbe a aussi dessiné dix magnifiques eartons, représentant des scènes de l'histoire de l'Ordre Teutonique; ces cartons ont servi de modèles pour les vitraux du château de Mariembourg; plus tard Kolbe les a aussi exécutés à l'huile pour le prince de Prusse. E. G.

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Les

Nagler, Allgem. Künstler-Lexicon. - ConversationsLexikon.

KÖLDERUP - ROSENWINGE. Voy. ROSEN

WINGE.

KOLE-KHAN (Moyen-tcho), onzième empereur des Tartares Hoeike (1), succéda à son

(1) Les Hoeike sont les Tartares qui habitaient vers les sources des fleuves Amour et Selinga. Ils s'étendaient jusqu'aux environs du lac Baikal. Ils étaient descendus des anciens Hong-nlou ou Huns, et suivaient les mêmes coutumes: ils campalent sous des tentes, avaient de

père Kolifilo, en 756, et mourut en 759 de J.-C. Dès qu'il fut monté sur le trône il envoya des ambassadeurs en Chine, pour renouveler le traité d'alliance signé avec son prédécesseur, et des troupes pour soutenir les droits de l'empereur Hiuentsong contre le rebelle Ngan-lo-chan. Son général Kolo-tchi se joignit au général chinois Kwo-tsé-y. Ils marchèrent ensemble contre les Tong-lo, horde de Hoeike qui habitait vers le Kerlon et avait embrassé le parti des rebelles. Les Tong-lo furent battus, et l'empereur, pour reconnaître ce service, donna à la fille de Kole-khan le titre de princesse. Le khan fit partir ensuite de Tartarie avec 4,000 hommes son fils Ye-hou, qui aida Kwo-tsé-y à triompher des rebelles sur les bords de la rivière de Fong. Le succès de cette journée fut dû principalement à l'intrépidité des Hoeike. Pour surprendre l'armée chinoise, les rebelles s'étaient mis en embuscade. Les Hoeike fondirent sur eux, et les dispersèrent avec leurs flèches. Ils s'approchèrent ensuite de Sigan-fou avec le reste de l'armée impériale, qui était composée de Chinois, de Tartares, d'Indiens et d'Arabes : les rebelles éprouvèrent des pertes considérables. Les Hoeike les prirent par derrière, et en firent un grand carnage. Nganking-sin, fils de Ngan-lo-chan, qui lui avait succédé après l'avoir fait poignarder, fut obligé d'abandonner Loyang. Conseillés secrètement par des ennemis de l'empire, des Tartares Hoeike mirent cette ville au pillage, et ne s'arrêtèrent qu'à force de présents. Cette conduite n'empêcha pas Yehou de venir à la cour, où la nécessité et le besoin de secours obligèrent l'empereur Sou-tsong à fermer les yeux sur cette insulte. Ce prince sortit au-devant du général tartare avec tous ses officiers, et lui donna un grand festin. Ye-hou lui proposa de laisser ses troupes à la Chine et de repasser en Tartarie pour y rassembler des chevaux, remonter la cavalerie chinoise et reprendre ensuite les villes qui restaient encore au pouvoir des rebelles. Sou-tsong lui donna le titre de Tchong-y-vam, et y joignit beaucoup de présents, qu'il promit d'envoyer tous les ans en Tartarie. En récompense de ses services le grandkhan des Hoeike fit demander en mariage la fille de l'empereur. Ses ambassadeurs rencontrèrent à la cour ceux d'Aboudgear Almansor, second khalife des Abbassides. Ils furent longtemps à disputer sur le pas : les maîtres des cérémonies crurent terminer la contestation en les faisant entrer par des portes différentes; mais les Arabes, mécontents, brûlèrent Kuang-tchéoufou (Canton) cette même année 758, pillèrent tous les magasins, et s'en retournèrent sur leurs vaisseaux. Kole-khan obtint la main de la princesse, et reçut le titre d'Im-vou-goei-yuen-pi

grands troupeaux, ce qui leur faisait rechercher le voisinage des fleuves. On les appelait aussi Kao-tche (hauts chariots). Dans la suite, les princes Hoeike s'emparèrent de tous les pays que les Turcs possédaient, et furent trèspuissants en Tartarie.

kia-kiue-khan. Sou-tsong fit conduire sa fille en Tartarie par son oncle Yu et par plusieurs autres grands-officiers de l'empire. Le khan voulut rester assis sur son trône pour les admettre en sa présence. Yu refusa de le saluer, et lui reprocha de recevoir avec trop de fierté une princesse de la Chine et les ordres de l'empereur. « Ce monarque, dit l'ambassadeur, en considération des services que vous lui avez rendus, veut bien vous donner des marques de son amitié en vous envoyant sa propre fille, qu'il aime tendrement. Dans les alliances que les Chinois ont faites avec les Tartares, ils n'ont jamais donné que des filles qu'ils avaient adoptées; aujourd'hui c'est la fille même de l'empereur qui fait un voyage de 10,000 li pour se rendre auprès de vous; vous devenez gendre de l'empereur; et au lieu de recevoir cette princesse avec respect, vous restez assis sur votre trône. >> Étonné de ce discours, le khan se soumit à ce qu'on exigeait de lui. Après la célébration du mariage il envoya à l'empereur cinq cents chevaux et quatre habits de martes zibelines. Il fit partir ensuite son fils Ko-tcbo avec un corps de cavalerie destiné à secourir les Chinois contre les rebelles, et trois de ses filles, chargées de remercier l'empereur de l'alliance qu'il avait contractée avec les Hoeike. Elles devaient en outre lui annoncer que Kole-khan venait de soumettre les Kien-kuen, peuples qui habitaient vers Irkutsk-kow, dans la Sibérie, le long de l'Angara. Ko-tcho et les Impériaux furent défaits par les rebelles. Kole-khan mourut à un âge assez avancé. Comme son fils aîné, Yé-hou, avait été mis à mort à cause de ses crimes, les Hoeike mirent sur le trône un autre fils de Kole-khan, Y-ti-kiu, qui prit le titre de Méou-yai-khan. On le nomme encore Teng-li-khan (khan divin ).

F.-X. TESSIER.

De Guignes, Histoire des Huns, I, 111. — Abel Remusat, Melanges Asiatiques, I. Gaubil, Histoire de la grande Dynastie des Tang. Mailla, Histoire générale de la Chine, VI.

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KOLETTIS (Jean), général et homme d'État grec, né à Syrakos, près de Janina, en 1788, mort à Athènes, au mois de septembre 1847. Il étudia la médecine en Italie, fut reçu docteur à l'université de Bologne, et vint exercer son art dans son pays natal. Médecin d'Ali, pacha de Janina, il fut initié de bonne heure à l'hétairie, et devint en 1821 un des promoteurs du mouvement en faveur de l'indépendance. L'insurrection ne pouvant tenir en Épire, où se trouvait l'armée turque commandée par Kourchid-Pacha, Kolettis se retira avec ses concitoyens dans les montagnes d'Étolie, et passa en Morée, où il fit cause commune avec les hommes qui voulaient constituer un gouvernement central, en opposition au parti militaire, Député au congrès d'Épidaure, il signa, le 1er janvier 1822, la déclaration d'indépendance, dont il était un des rédacteurs. Il fut alors nommé ministre de l'intérieur et chargé par intérim du portefeuille de la guerre.

Devenu plus tard exarque d'Eubée, il remporta une victoire sur les Turcs à Karystios. En 1824 il fut élu membre du conseil exécutif. La prépondérance dont il jouissait parmi les Rouméliotes, ses talents éprouvés et sa conduite à la fois ferme et éprouvée lui donnèrent une grande influence sur la politique de la Grèce, qu'il s'appliqua à maintenir dans les voies nationales. En 1826 il soutint, avec Karaïskakis (voy. ce nom) le poids de la guerre dans la Grèce orientale, et l'année suivante il contribua beaucoup à la réunion des deux assemblées rivales d'Égine et d'Hermione au congrès national de Trézène, où Capo d'Istrias fut élu président. Celui-ci nomma le général Kolettis membre du Panhellénion (section des affaires militaires), et lui confia le soin d'organiser en chiliarchies les troupes irrégulières de Roumélie. Lors de l'invasion de la peste, en 1828, Kolettis fut chargé, ainsi que A. Capo d'Istrias, de prendre dans les îles les mesures sanitaires qui avaient été négligées en Grèce, et qui arrêtèrent les progrès du fléau. Devenu sénateur, il fit partie de l'opposition dans les derniers temps de l'administration de Capo d'Istrias, mais sans sortir des voies légales. Après l'assassinat du président, Kolettis fut désigné par le sénat pour faire partie du gouvernement provisoire avec Kolokotronis et Augustin Capo d'Istrias. A la fin de 1831, il prit parti pour l'opposition rouméliote, avec l'appui de laquelle il contraignit Augustin Capo d'Istrias à donner sa démission, en avril 1832. Il fut appelé alors à faire partie de la commission mixte qui gouverna le pays jusqu'à l'arrivée de la régence bavaroise. L'un des premiers à acclamer le roi Othon, il fut d'abord nommé, par ce prince, ministre de l'intérieur et président du conseil, puis envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Paris, en 1835. Les événements de 1844 le firent rappeler en Grèce, où il prit le portefeuille des affaires étrangères et la présidence du nouveau conseil constitué le 18 août 1846. Il mourut dans l'exercice de ces fonctions.

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J. V.

W. Brunet, dans l'Encyclop. des Gens du Monde. Conversations-Lexikon. Dict. de la Convers. L. de Loménie, Galerie des Contemp. illustres, 7o volume. KOLIFILO ( Hoai-gin-khan), dixième emperour des Tartares Hocike, succéda à son père Houchou en 742, et mourut en 756 de J.-C. Houchou, neuvième khan des Hoeike, pour secouer le joug de la Chine, avait attaqué et fait périr le gouverneur chinois de Léang-tchéou. Il s'enfuit ensuite chez les Tures, où il mourut. Son successeur, Kolifilo, envoya des ambassadeurs à l'empereur de la Chine, Hiuen-tsong, qui lui donna le titre de Fong-y-vam. C'est à cette époque (744) que commence la grandeur des Hoeike. Jusque là ils avaient été soumis aux Turcs et aux Chinois. Kolifilo fit la paix avec ces derniers, et profita des troubles qui régnaient parmi les Turcs pour se soustraire à leur domination et s'emparer de tous les pays qu'ils possédaient dans la Tartarie.

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