'de l'empêcher? S'il faut aller à l'églife pour une ftation, il lui donnera rendez-vous aux bains plutôt qu'à l'ordinaire. S'il faut jeûner, il donnera à manger le même jour: S'il faut fortir, jamais les domestiques ne feront plus occupés. Souffrira-t-il que fa femme aille de rue en rue vifiter les freres, & dans les plus pauvres maifons? Qu'elle fe léve d'auprès de lui, pour affifter aux affemblées de la nuit? Souffrira-t-il tran~ quillement qu'elle découche à la folemnité de pâque? La laiffera-t-il aller fans foupçon à la table du Seigneur, fi décriée parmi eux ? Trouvera-t-il bon qu'elle fe glife dans les prifons, pour baifer les chaînes des martyrs; qu'elle lave leurs pieds; qu'elle leur offre avec empreffement à boire & à manger: qu'elle penfe aux abfens, & qu'elle en foit occupée? S'il vient un frere étranger, comment fera-t-il logé, dans une maison étrangere? S'il faut donner quelque chose, le grenier, la cave, tout fera fermé. Quand même le mari païen confentiroit à tout, e. si c'est un mal d'être obligé à lui faire confidence des pratiques de la vie chrétienne. Vous cacherez-vous de lui en faisant le figne de la croix, fur votre lit, fur votre corps; en fouflant, pour chaffer quelque chose d'immonde : vous levant même la nuit pour prier? Et ne croira-t-il pas que c'eft quelque opération magique? Ne fçaura-t-il point ce que vous prenez en fecret, avant toute nourriture? & s'il fçait que c'est du pain, ne croira-t-il pas qu'il eft tel qu'on le dit? Tertullien parle de l'euchariftie. Les chrétiens l'emportoient dans leurs maisons, pour pouvoir communier tous les jours; & on voit ici que dès-lors, on communioit à jeun, & fouvent fous la feule espéce du Tome I. Xxx 6: pain. Les païens difoient que ce pain étoit trempé dans le fang d'un enfant, & le fecret avec lequel on le gardoit leur faifoit foupçonner du maléfice. Il continue de montrer à fa femme les inconvéniens de demeurer dans une maison pleine de fuperftitions païennes, & d'affifter à des feftins profanes. Que chantera-t-elle avec fon mari? Elle entendra quelques chansons de théâtre ou de cabaret. Il n'y aura ni mention de Dieu, ni invocation de Jefus-Chrift, ni lecture des écritures, pour nourrir la foi; ni bénédiction divi7ne. C'étoit les pires d'entre les païens qui prenoient des femmes chrétiennes; & c'étoit les plus foibles chrétiennes, qui les cherchoient. Les femmes riches, pour fatisfaire à leur vanité & à leur luxe; pour avoir une chaife, des porteurs de belle taille, des mules: ce qu'un chrétien même riche, ne leur auroit peut-être pas donné. Il conclut en repréfentant le bonheur d'un mariage chrétien. L'église en fait le traité, l'oblation le confirme, la bénédiction en eft le fceau, les anges le rapportent au Pere célefte, qui le ratifie. Deux fidéles portent enfemble le même joug: ils ne font qu'une chair & un efprit, ils prient enfemble; ils fe profternent ensemble, ils jeûnent ensemble; ils s'inftruifent & s'exhortent l'un l'autre ; ils font ensemble à l'église & à la table de Dieu; dans les perfécutions & dans le foulagement. Ils ne fe cachent rien & ne s'incommodent point l'un l'autre. On vifite librement les malades. On fait l'aumône fans contrainte. On affifte auffi aux facrifices fans inquiétude. Ils chantent ensemble les pfeaumes & les hymnes; ils s'excitent à louer Dieu. On voit par ces exemples quelle étoit la vie ordinaire des chrétiens. Fin du premier Tome. 123 Agape, tyrs 60, 179 ? A 456 S. Alexandre martyr, 494, 495 Alexandrie, 10 15 129 159 Ananias difciple à Damas 332 Fortereffe Antonia, 263 venne, martyr, 484 81 119 493 Aquariens écritures ne, 25 Artémon, hérétique, 331 Afcodroutes, ou Afcodroupites, hé- 441 Afinée, & Anilée Juifs, freres, 41 Sainte Blandine, mattyre, 446, Blaftus, fchifmatique, 459, 460, 339 ibid. 180 Cérinthe, 61. Son héréfie, 241 - Faux chrétiens, 412, 413.Chré- 420 épître aux Corinthiens, 210. & |