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4 Geneal, 2924

Genev

LES

GENEALOGIES
HISTORIQUES

DES

ROIS, EMPEREURS, &c.

ET DE TOUTES

LES MAISONS SOUVERAINES
qui ont fubfifté jusqu'à présent;

EXPOSE'ES

DANS DES CARTES GENEALOGIQUES
tirées des meilleurs Auteurs:

AVEC DES EXPLICATIONS HISTORIQUES

ET CHRONOLOGIQUES,

Dans lesquelles l'on trouvera l'établissement, les révolutions, & la
durée des diférens ETATS DU MONDE, l'origine des MAISONS
SOUVERAINES, leurs progrès, Alliances, Droits, Titres, Pré-
tentions, & Armoiries,

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Contenant les Généalogies des Patriarches, Rois, Héros de l'Antiquité, &
Empereurs depuis Jule-Cefar, jufqu'à Conftantin le Grand,
avec celles des plus Illuftres Romains.

A PARIS,

Chez PIERRE-FRANÇOIS GIF FART, rue S. Jacques,
à Sainte Therese.

M. DCC. XXXVI.

AVEC APROBATION ET PRIVILEGE DU ROY.

Bayeris Staatsbibliothek

München

DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

I.

De l'origine de la Souveraineté

UOIQU'IL paroiffe que la nature ait rendu tous

les hommes égaux entr'eux, on ne peut cependant douter que Dieu n'en ait destiné quelques-uns pour les affocier à fon Empire fouverain : & il ne faut pas s'imaginer, que cette fouveraineté, qui les éleve audeffus des autres hommes, n'ait pour premier principe que l'ambition. Elle n'eft point de pure inftitution humaine; elle est une fuite néceffaire de cet ordre harmonieux que la fage Providence a établi dans l'Univers, & par lequel il fe conferve.

L'homme eft né libre dans fes actions, il est destiné par la nature à la fociété, il faloit donc néceffairement, pour en former les liens & pour unir les peuples, qu'il fût affujéti à une autorité. Habiter la même terre, parler le même langage ne fufit pas : ces premiers liens de la fociété auroient été bientôt rompus, & la liberté même dont jouit l'homme, feroit devenuë funefte aux uns & inutile aux autres, fi la Providence n'avoit affujéti les hommes à une autorité, qui métant un frein aux passions & à la violence, les reglât tous. Car quand chacun fait ce qu'il veut & n'a pour régle que fes défirs, tout va en confufion, & il n'y a point de pire état que l'Anarchie; c'est-à-dire, l'Etat où il n'y a point de Gouvernement & d'autorité. Où tout le monde veut faire ce qu'il veut, nul ne fait ce qu'il veut ; où il n'y a point de maître, tout le monde eft le maître, & où tout le monde eft le maître tout le monde eft efclave. Ce n'est qu'à l'abri de l'autorité du Gouvernement que chacun jouit & de fon bien & de sa liberté, que les fociétés se forment, qu'elles s'aug

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