Imágenes de páginas
PDF
EPUB

de la droite & de la gauche, les cent Se & les Fou (1), Le grand Tou(2), le petit Pe (3), les gens pour les Arts (4), les cent Se (5) des Officiers du dehors, le Tai-che (6), le Ynleur pe (7) & les autres, tous étoient recommandables par vertu & par leur fageffe.

Le Se-tou (8), le Se-ma (9), le Se-kong (10) & les Yalou (11).

pour

Les Officiers les pays barbares d'Ouei (12), de Liu, de Tching, pour les trois Po (13), & pour les Fan (14).

Ven-vang connoiffoit le cœur de ceux qu'il mettoit en place: ainfi quand il créa de grands Officiers pour gouverner, pour faire fubfifter & pour corriger les Peuples, il fut en état d'être fervi par des gens que la vertu rendoit recommanda

bles.

Ven-vang ne fe mêloit point des affaires portées aux Juges, ni des procès, des vérifications, des confrontations & des délibérations; il obfervoit feulement fi les Yeou-fe & les Moufou (15) gardoient ou ne gardoient pas les loix,

Dans ce qui concerne le détail des procédures, des fenten

(1) Les Officiers pour les provifions & les repas.

(2) Le Chef des Officiers de la Ville Impériale.

(3) Le Chef des Officiers de la petite Cour où le Roi alloit quelquefois, (4) Les Aftrologues, les Mathématiciens, les Artiftes, ceux qui faifoient des prieres & des cérémonies aux Esprits.

(5) Se, ce mot fignifie préfider...

(6) L'Hiftorien du Royaume.

(7) Chefs, Gouverneurs, Surintendants, &c.

(8) Celui qui avoit foin de la Doctrine.

(9) Celai qui avoit foin du gouvernement des troupes.

(10) Celui qui avoit foin des terres.

(11) Noms d'Officiers, &c. ces cinq fortes étoient pour les Valfaux.

(12) Trois Royaumes Barbares, c'est-à-dire Etrangers. Dans le Chapitre Mou-chi, on a parlé de Ouei ou Vi & de Liu.

(13) Les trois Po font des pays inconnus aujourd'hui.

(14) Fan exprime tous lieux dangereux, difficiles à gouverner ; le Royaume des Barbares & les trois Po étoient réputés tels.

(15) Les Feou-fe & les Mou-fou étoient des Juges criminels. & civils

TCHING

VANG.

Kang-mo. 1115..

1079. Tfou-chou.

1044.

1008.

avant J. C.

TCHING.

.VANG.

Kang-mo.

ces & des délibérations, il avoit grande attention de ne pas faire connoître ce qu'il favoit.

Vou-vangimita la conduite de fon pere, & ne penfa pas à priver de leurs places les fages & équitables Officiers qui les occupoient. Il fuivit les deffeins de fon pere, il en imita l'affabiÎité & l'honnêteté envers tout le monde; auffi cut-il le même Tfou-chou. bonheur & la même gloire.

.1115.

1079.

1044. 1008.

avant. J. C.

Jeune Prince, vous voilà fur le Trône; tâchez déformais de bien connoître le fond du cœur des Grands que vous nommez pour gouverner, pour punir, ou pour faire vivre les Peuples. Quand vous ferez affuré de leur droiture, confiez-leur les plus importantes affaires : voilà le vrai moyen d'animer les Peuples, & de faire enforte que dans les Procès, dans les Jugements & dans les Délibérations, il n'y ait rien que de jufte & d'équitable; mais prenez garde que de mauvais efprits ne

troublent tout.

Quand il ne s'agiroit que d'une feule parole, penfez aux gens fages & vertueux, pour en obtenir les fecours nécesfaires dans le gouvernement des Peuples qu'on vous a confiés.

Hélas! moi Tan (1), je vous ai dit tout ce que j'ai appris d'utile & de falutaire des Anciens; souvenez-vous déformais que vous êtes fils de Vou-vang & petit-fils de Ven-vang; ne négligez pas les affaires qui regardent les Jugements, les Sentences & les Délibérations; mais qu'il n'y ait que les Officiers prépofés pour cela qui s'en occupent.

Dans les anciens tems (2), fous les Princes de Chang, & après eux, fous Ven-vang, on créa de grands Officiers pour gouverner, pour punir & pour faire vivre le Peuple; c'est ce qui procura de fi beaux regnes.

Ces Princes, dans le gouvernement de leurs Etats, n'ont

(1) Tan eft le nom de Tcheou-kong.

(2) Selon les Interpreres, ces anciens tems font ceux du Roi Yu, fondateur de la Dynaftié de Hia; mais à la lettre on ne parle que du tems antérieur à celui de Chang. Tcheou-kong, dans fon difcours à Tchingvang, a en vué de faire voir la caufe de la perte des Familles Royales, pour cela il n'avoit befoin que d'indiquer les familles de Hia & de Chang Avant Yu le Royaume n'étoit pas héréditaire.

jamais employé des gens de mauvaises mœurs. Si vous ne vous appliquez pas à l'étude de la vertu, on ne fera aucun cas de vous dans le monde. Dans la diftribution des Charges du Royaume, n'ayez en vue que la vertu. Les Sages doivent être feuls chargés de vous aider dans le Gouvernement.

TCHING-
VANG.

Kang-mo. 1115.

1079.

Jeune Prince, fils de Vou-vang & petit-fils de Ven-vang, vous êtes le Maître du Royaume; dans les procès, ne vous Tfou-chou. expofez pas à de faux jugements ni à de mauvaises décisions, établitfez des Juges.

1044. 1008.

Tenez en bon état votre armée, & allez au-delà des fron- avant J. C. tieres fixées par Yu (1); parcourez vous Yu (1); parcourez vous-même tous les

lieux du Royaume, & qu'au-delà de la mer même les Peuples vous foient foumis (2). Faites connoître par tout les grandes actions de Ven-vang, la gloire & la majefté de Vou

vang.

Je fouhaite que les Rois vos fucceffeurs n'emploient que des Officiers qui foient conftants & fideles dans leur place.

(1) Tcheou-kong inspire encore ici à fon Maître l'efprit de conquête vers l'Orient ].

(2) On fait allufion aux ouvrages du Roi Yu, décrits dans le Chapitre Yu-kong, où l'on voit les limites du Royaume du tems d'Yao. [Ces limites ne doivent pas être regardées comme bien certaines relativement à la Chine, les Commentaires modernes varient beaucoup fur ce fujet. Kien. long, Empereur de la Chine, actuellement régnant, dans fon Eloge de la ville de Moukden, fixe en Tartarie quelques-unes des Provinces dont il est fait mention dans le Chapitre Yu-kong, & affurément les Chinois ne conviendront pas de ces pofitions d'ailleurs il n'eft pas vraisemblable que les Chirois poffédaffent alors cette partie de la Tartarie. On a vu, en plufieurs endroits du Chou-king, que Tcheou-kong recommande d'étendre les conquêtes jufqu'à la mer où le foleil fe leve. On peut inférer de ces paffages, que de fon tems on ne poffédoit pas les pays voifins de la mer orientale, & que la Chine n'étoit pas encore auffi étendue qu'on le fuppofe ordinairement. Quand on examinera avec attention l'Hiftoire de la Chine, quand on comparera les événements arrivés dans les différents fiécles, on s'appercevra qu'elle fouffre de grandes difficultés, & qu'il faut beaucoup rabattre de l'étendue de la domination de fes Souverains. L'Empire Chinois n'a proprement commencé à être à-peu-près ce qu'il eft que fous Chi-hoang-ti, vers l'an 246 avant J. C., encore la partie méridionale n'étoit-elle pas entierement foumife].

VANG.

Tcheou-kong appella le Tai-che (1), & lui dit: Sou-kong, TCHING- qui fut autrefois Se-keou (2), fut très exact dans ce qui regardoit les procès, & mit notre Dynastie en état de régner long-tems écrivez avec foin tout ce que fit Sou-kong, Kang-mo. afin que cela ferve de modele aux Juges.

1115.

1079. Tfou-chou.

1044. 1008.

(1) Tai-che est l'Historien du Royaume. On le voit ici chargé d'écrire ce qui regardoit les caufes criminelles, c'est-à-dire, un modele de ce qu'on devoit obferver dans ces causes. L'Hiftorien devoit tenir regître des avant J. C. actions des Princes, des grands événements, des ordres & des réglements pour le Gouvernement du Royaume.

(2) Se-keou veut dire Juge criminel, ou Préfident pour les causes criminelles. Au tems de Vou vang, Sou-kong exerçoit cette charge.

INTITULÉ

TCHEOU-KOUAN.

SOMM A IR E.

Tcheou-kouan fignifie Miniftres ou Officiers de la Dynaftie de Tcheou. Ce Chapitre contient une énumération des Officiers établis par les Tcheou pour le gouvernement de l'Etat, des inftructions adreffées à ces Officiers. Ce Chapitre n'est que dans l'ancien texte.

LE Roi de Tcheou, dans le deffein de bien gouverner, fit l'examen de toutes les parties du Royaumes; il alla punir ceux qui ne venoient point rendre leurs hommages & rétablit partout l'ordre & la tranquillité. Les grands Vaffaux des fix Fou (1) fe conformerent en tout à fes ordres. De retour à Tongtcheou (2), il fit les réglements que les Officiers devoient obferver.

Il parla ainfi : anciennement, dans le tems de la grande loi (3), le bon gouvernement confiftoit à prévenir les troubles & à conferver le Royaume fans danger (4).

(1) Les fix Fou étoient les fix parties du Royaume, en y comprenant le territoire de la Cour.

(2) Tfong tcheou étoit la Cour de Vou-vang & de Tching-vang, dans le pays de Si-gan-fou, du Chen-fi.

(3) On voit que le tems de la grande loi eft un tems d'innocence; les troubles & les dangers des Etats ne font venus qu'après ce tems. Je crois que Tching vang veut dire que l'innocence des mœurs & la tranquillité publique font la bafe du bon Gouvernement. Les Commentaires ne donnent ici aucune lumiere fur le texte.

[ocr errors]

(4) A la lettre, l'administration du Gouvernement avant le trouble, la confervation du Royaume avant le danger.

VANG.

Kang-mo.

1115.

1079. Tfou-chou.

1044.

1008. avant J. C.

« AnteriorContinuar »