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chure qu'il vient de publier sur la Légende de la ville d'Ars.

Séance du 28 janvier 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.)

M. Bérenger présente comme membre correspondant M. Jouve, chanoine à Valence.

M. le secrétaire donne lecture d'un article de M. Maignien fils, intitulé: Nécrologe de la ville de Grenoble, au sujet d'un document qui paraît avoir été écrit vers le milieu du 14 siècle, et qui renferme, à côté de particularités et de faits relatifs à l'histoire locale, le texte de trois oraisons prescrites alors en Dauphiné pour la délivrance de Jeanne Darc, et qui, dites au milieu des prières de la messe, étaient une preuve de plus de la vitalité de l'esprit de résistance aux Anglais et de courage national.

M. Macé fait observer que des oraisons dans le même sens étaient faites à cette époque dans beaucoup d'églises de France, mais qu'aucune des collections qui en ont recueilli le texte et en ont fait mention ne cite les pièces reproduites par M. Edmond Maignien, ce qui semblerait indiquer qu'outre leur mérite intrinsèque, ces documents sont inédits, et qu'il serait utile de les signaler au comité des sociétés savantes et des travaux historiques.

M. le secrétaire commence ensuite la lecture d'un ouvrage manuscrit de M. De Toytot, intitulé: Le Gantier de Grenoble. L'Académie, en raison de la longueur de l'ouvrage, demande que la lecture se borne à des extraits, et après discussion décide que M. de Toytot sera invité à revoir et à abréger son travail s'il tient à ce qu'il soit lu

et imprimé au Bulletin. M. Edmond Maignien fils est nommé membre correspondant.

Séance du 8 février 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.)

M. le secrétaire lit une lettre de M. Emile Deschamps à M. Vertray, lettre où l'auteur remercie incidemment l'Académie de vouloir bien accueillir son nom avec quelque faveur.

M. le Président lit une lettre et communique un manuscrit de M. Crozet (traduction des Mémoires de Chorier, ouvrage écrit en latin et paru dans son texte dans le Bulletin de la Société de statistique). M. Crozet demande que la traduction soit insérée au Bulletin de l'Académie. Une commission est nommée pour faire un rapport à ce sujet.

L'Académie vote des remerciments à M. Crozet pour le don de son ouvrage intitulé: Revue de la musique dramatique en France.

M. Macé présente M. de Foras comme candidat au titre de membre correspondant,

M. Trouiller, professeur de procédure civile à la Faculté de droit de Grenoble, donne lecture de son discours de réception.

Il raconte d'abord la vie accidentée, laborieuse et modeste de son prédécesseur M. le chanoine Rousselot, ses succès dans l'enseignement de la théologie pendant 52 ans, les œuvres qu'il a fondées, les œuvres sorties de sa plume; il arrive ensuite à l'analyse d'un manuscrit du 14 siècle, registre d'une officialité du moyen-âge (Cerisy en Normandie), qui contient les sentences ren

dues par l'official de 1314 à 1457, et autres actes du même magistrat. M. Trouiller donne à ce sujet d'intéressants détails sur la juridiction ecclésiastique avant 89, son organisation, sa compétence, sa procédure.

M. le président répond à M. Trouiller, ajoute quelques détails à la biographie de M. Rousselot, et termine en se félicitant de la chute des barrières qui séparaient jadis le clergé des gens du monde et maintenaient en France, au lieu d'enfants et de citoyens d'une même patrie, trois ordres distincts.

M. Caillemer fait une lecture intitulée: Quelques mots sur la propriété littéraire à Athènes, où il essaie de démontrer que les Athéniens n'avaient pas admis, au profit de l'auteur d'une œuvre littéraire, un droit exclusif de reproduction, mais seulement un droit de protection contre le plagiat ou le changement de l'œuvre, qui tombait dans le domaine public.

L'Académie nomme ensuite M. Payan-Dumoulin membre correspondant.

Séance du 22 février 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.)

M. l'abbé Trepier écrit à l'Académie que, désormais fixé à Chambéry, il lui serait impossible d'assister régulièrement aux séances; il offre en conséquence sa démission de membre résidant, réclamant le bénéfice accordé dans ce cas par le règlement de devenir membre correspondant, sans nouvelle présentation. Ce titre lui est conféré à l'unanimité.

M. Crozet, ancien membre de l'Académie, écrit pour demander le titre de membre correspondant; puis il invoque le bénéfice de l'art. 4 du règlement qui accorde

aux membres résidants ayant cessé, par suite d'absences, de faire partie de l'Académie, la faculté d'y rentrer sans présentation, le nombre des membres résidants füt-il au complet; il demande que son éloignement forcé pour cause de maladie, en 1849, soit assimilé à une absence, et qu'il soit autorisé à reprendre sa place à l'Académie. Cette proposition est discutée, mise aux voix et adoptée. Néanmoins l'Académie décide que, eu égard à la rentrée de M. Crozet, il ne sera pas pourvu à une nouvelle nomination pour la place laissée vacante par la démission de M. Trepier.

M. le président donne lecture d'une lettre de son Exc. M. le ministre de l'instruction publique, avertissant l'Académie que le congrès annuel de la Sorbonne, à Paris, se réunira le 23 avril, les lectures devant être transmises avant le 5 avril.

M. le président donné l'analyse d'une autre lettre du même ministre, invitant l'Académie à contribuer aux collections que l'on se propose de former pour aider au développement de l'enseignement spécial qui s'organise sur un plan nouveau dans la plupart des lycées et colléges.

M. l'abbé Jouve, chanoine de la cathédrale de Valence, est nommé membre correspondant.

M. Gustave Vallier lit un court travail intitulé: Un chanoine devant le Parlement de Grenoble, récit comique d'une décision assez curieuse du Parlement et que M. Vallier dit très-accréditée dans le Midi.

M. l'abbé Servonnet, chanoine honoraire de la cathédrale de Grenoble, fait à l'Académie sa lecture de réception, dont le sujet est: Saint-François de Sales à Grenoble.

Ce travail, inspiré par le précédent ouvrage de M. Servonnet: Lettres de saint François de Sales à des religieuses, raconte les prédications du Saint à Grenoble,

depuis celle de l'Avent de 1616 (il avait alors 49 ans), faite à la demande formelle de Jean de la Croix, évêque, et du Parlement de Grenoble.

M. Servonnet entre dans d'intéressants détails sur l'accueil que saint François reçut à Grenoble, ses relations avec Lesdiguières, la réforme qu'il provoqua aux monastères de Montfleury et des Ayes, les fondations dont il fut le promoteur.

En 1617, 2me prédication de saint François de Sales à Grenoble, où il provoqua de nombreuses conversions. M. Servonnet insiste ensuite sur la correspondance du Saint avec diverses personnes de Grenoble, et surtout avec Mme de Chantal relativement à la fondation du couvent de la Visitation.

M. le président répond à M. Servonnet, rendant hommage à un talent où se reconnaît, au milieu d'une incontestable personnalité, la double influence de la lecture des œuvres du saint évêque de Genève et de la fréquentation du savant évêque de Grenoble.

M. Lapaume lit un travail intitulé: Une page des Annales de la Grèce moderne.

Séance du 8 mars 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.)

M. Gustave Vallier présente comme candidat au titre de membre correspondant M. Fivel, architecte à Chambéry, auteur de l'Alesia de Savoie.

M. Foras présenté il y a un mois est nommé membre correspondant.

L'Académie donne son approbation à la lecture faite par M. Caillemer le 8 février dernier: De la propriété

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