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littéraire à Athènes, que l'auteur doit lire au prochain. congrès des Sociétés savantes.

M. Lapaume communique un article dont le titre est: De la symbolique en architecture, celui des arts qui, selon l'auteur, se prête le plus au symbole, c'est-à-dire au signe palpable renfermant deux sens : l'un évident et avéré, l'autre voilé et partant conjectural.

M. Crozet, après avoir remercié l'Académie d'avoir consenti à sa réinstallation, en vertu de l'art. 4 du règlement, entretient ses collègues d'un ouvrage de M. Lapaume, intitulé: L'Anthologie nouvelle, ou Recueil complet des poésies patoises des bords de l'Isère, ouvrage de recherches d'autant plus patientes et difficiles. que l'auteur est étranger au pays. L'auteur combat ensuite certaines appréciations du travail de M. Lapaume, spécialement au sujet du Grenoblo malhérou.

Après une courte discussion sur ce sujet, M. Lapaume promet un travail complémentaire en réponse aux critiques de M. Crozet.

M. Taulier communique une courte notice sur un Cartulaire inédit des dauphins de Viennois, transmis par M. Chevalier fils, de Romans, membre correspondant.

Séance du 22 mars 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.)

L'Académie reçoit communication d'une lettre de M. Chevalier fils, de Romans, annonçant qu'il a pu faire dans la bibliothèque de M. Morin-Pons de précieuses découvertes relatives à l'histoire du Dauphiné, que son travail sur les Cartulaires est en bonne voie, et qu'il

adresse à la Commission des lettres de Lesdiguières copie d'une lettre inédite de ce personnage.

M. Patru communique à l'Académie, qui l'approuve, la lecture qu'il se propose de faire à la Sorbonne, intitulée: Analyse de l'art d'écrire de Condillac, travail aussi remarquable au point de vue philologique qu'au point de vue des études sur la formation de la pensée et les éléments qui contribuent à lui donner son véritable caractère. Cet ouvrage semble à M. Patru moins complet que les Dialogues sur l'éloquence par Fénelon, publiés en 1716, mais supérieur comme œuvre didactique.

M. Lapaume fait une lecture dont le titre est : Réponse à M. Crozet, ou défense des patois de l'Isère, par un Étranger contre un Grenoblois. M. Lapaume soutient à ce sujet cette théorie: qu'un linguiste qui possède l'origine et la filiation des idiomes, est aussi capable qu'un habitant originaire du pays, de savoir et de comprendre le patois, et s'efforce de réfuter ensuite les critiques faites à la précédente séance par M. Crozet, sur son Anthologie du Dauphiné.

M. Gustave Vallier relève ensuite en peu de mots une erreur de Guy-Allard, qui indique comme dernier membre de la famille de Charansonnay, Mlle Jeanne de Charansonnay, mariée en 1586 à Jacques Chambrier. M. Vallier donne une inscription où il est question d'un Aymon de Charansonnay, curé d'Échirolles, qui vivait

en 1604.

Séance du 29 mars 1867.

(Présidence de M. Albert du Boys.

M. le Président donne lecture du message de M. De Caumont, relatif à l'ouverture et à la tenue du congrès annuel des sociétés savantes, rue Bonaparte.

M. Burdet donne lecture d'un travail destiné à être lu aux réunions de la Sorbonne, intitulé : Étude sur les mesures employées pour prévenir les dommages résultant des eaux nuisibles, dans l'ancienne législation dauphinoise.

La situation même du pays, au pied des Alpes et sillonné de torrents, a toujours donné une grande importance à ces mesures, qui dans le principe incombaient aux seigneurs hauts-justiciers, successivement aux dauphins, puis aux rois de France: ce n'est qu'au dix-huitième siècle, en présence des inévitables négligences de ce service ou des sacrifices qu'il imposait au trésor, qu'on a eu l'idée d'appeler à contribuer aux travaux de défense contre les eaux, la province, les communautés, les propriétaires intéressés; un édit spécial fut rendu à ce sujet en 1768 et enregistré au parlement de Dauphiné sous le Consulat et l'Empire. L'État déclarait que son concours n'était que facultatif et restait seul juge de l'opportunité entreprise et du chiffre de sa contribution. Enfin, sous le gouvernement actuel, la loi de 1858 a admis que le soin de la défense contre les eaux reviendrait à l'État, lorsqu'il y aurait lieu de préserver des centres de population importants, et que dans ce cas les deux tiers de la dépense resteraient à la charge de l'État. La législation est moins avancée en ce qui concerne la défense des vallées où les propriétaires sont constitués en association jouissant de certaines prérogatives, que M. Burdet considère comme insuffisantes, soit par rapport à l'ancienne législation en Dauphiné, soit par comparaison avec la protection accordée aux villes.

M. Lapaume lit à son tour un travail destiné aux lectures de la Sorbonne, intitulé: Le Prieuré de Joigny et Jeanne d'Arc.

Ces deux lectures sont approuvées par l'Académie. M. de Galbert lit un rapport sur un ouvrage de

M. Émile Guimet, intitulé: Croquis Égyptiens, livre écrit avec facilité et esprit, mais où M. De Galbert regrette de trouver des appréciations sur les usages et le climat qui semblent au rapporteur en contradiction avec ce qu'il a pu observer lui-même en Egypte.

Séance du 12 avril 1867.

(Présidence de M. Albert de Boys).

M. de Saint-Andéol lit la plus grande partie d'un travail dont il est l'auteur, intitulé: Les Cathédrales du Dauphiné.

M. Crozet communique à l'Académie plusieurs passages des mémoires de M. Chorier, traduits par lui. Cette lecture est précédée de renseignements biographiques qui amènent M. Crozet à rappeler la découverte des mémoires de M. Chorier, faite en 1847 par M. E. Vallentin, juge à Montélimar, qui les publia de concert avec M. Gariel, en latin, comme ils avaient été écrits par l'auteur.

Cet ouvrage de M. Chorier a pour titre : Adversaria; l'auteur y parle entre autres sujets du plan du premier volume de l'histoire du Dauphiné, de la suppression de la Cour des Aides de Vienne, de la composition du Parlement et de la Chambre des comptes de Grenoble.

Séance du 24 mai 1867.

(Présidence de M. Maignien).

M. de Saint-Andéol termine la lecture de l'analyse archéologique de la cathédrale d'Embrun, commencement de son étude sur les sept cathédrales du Dauphiné, et,

rejetant la classification archéologique créée et acceptée depuis trente ans, à l'égard des constructions de la vallée du Rhône, il restitue à la gothie du huitième siècle la création du style qui en a gardé le nom et qui a été propagé dans le nord au onzième siècle par les soins de Cluny.

M. Maignien donne lecture d'un article intitulé: Art et Photographie, travail que lui a principalement inspiré le regret de voir mal comprise ou interprétée la définition qu'il avait précédemment donnée de la photographie: un art dont l'artiste est absent. M. Maignien développe et explique cette opinion et établit que l'idéal manque complétement à la photographie, tandis que l'artiste, tout en reproduisant le modèle, y met quelque chose de son âme, de son esprit.

M. Chaper lit au nom de M. Brun-Durand, membre correspondant, une courte dissertation à propos d'un nom Dauphinois, celui de Guelisius (Gilles), cité par M. Auvergne à propos d'une charte de 1262, nom qui lui semble avoir été improprement cité comme celui d'une famille, et qui n'est à son avis et d'après ses recherches qu'un nom de baptême, une dénomination individuelle.

Séance du 7 juin 1867.

(Présidence de M. Maignien).

M. Lapaume lit un article intitulé: Un mot de plus sur l'épigraphie du jour, les inscriptions latines de Richelieu à la Sorbonne, et l'inscription grecque de Beaucaire. M. Lapaume entre dans de grands détails sur la vie, le caractère, l'origine du nom et de la famille de Richelieu, la chapelle de la Sorbonne, œuvre de Girardon, etc. L'inscription de Beaucaire trouvée en

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