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Ju un Ouvrage intitulé Botanographie Belgique, par J. F. LESTIBOUDOIS.

Les Principes élémentaires répandus dans ce Li

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nous ont paru lumineux & précis, & la Méthode en eft heureufement combinée. Elle nous paroît avoir plus de facilité que toutes celles dont on s'eft fervi jufqu'à préfent.

M. LESTIBOUDOIS diftribue le règne Végétal en vingt-deux Claffes, prefque toutes naturelles & faillantes. Chaque Claffe occupe une Carte particulière, où l'œil faifit fur le champ les analyses qui conduifent aux Genres. Ceux-ci font marqués d'un numéro qui renvoie aux efpèces défignées en François, par les descriptions les plus exactes.

Nous croyons que ce Livre fera très-utile aux Médecins, aux Amateurs, de même qu'aux Artiftes; & qu'il fera d'ailleurs d'une grande reffource aux Etudians en Médecine, dans les Herborisa

tions.

A DOUAY, le 26 Avril 1781. Signés, MELLET & MAJAULT.

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EXTRAIT

Du Rapport fait au Collège de Médecine de la ville de Lille, par MM. SALADIN & LEFBURE, Médecins agrégés audit Collége.

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Nous Commiffaires fouffignés, dénommés par

délibération du Collége, du 21 Septembre 1780, pour examiner un Ouvrage fur la Botanique, fais par Mr. F. J. LESTIBOUDOIS, Fils, intitulé Botanographie Belgique, (a).................................................. nous pouvons affurer qu'après avoir mûrement examiné ledit Ouvrage, il nous a paru en général bien fait, bien préfenté, propre à remplir le but de l'Auteur; commode pour les Herborisations; méthodique & expéditif pour la recherche des Plantes. Sa publication ne peut donc être que très-avantageufe à

(4) Quoique ce Rapport foit très-bien fait & foit trèscapable de faire connoître avantageufement cet Ouvrage, nous avons jugé à propos de ne pas l'imprimer tout en tier à caufe de fa longueur.

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tous ceux qui ont befoin par état de la connoi fance des Plantes, ou qui, par amour pour cette partie de l'Hiftoire Naturelle, cultivent par euxmêmes, ou font des Herborifations dans les Provinces feptentrionales de la France.

Fait à Lille, ce 17 Décembre 1780. Etoient fignis, SALADIN Secrétaire, & LEFBVRE, Affeffeur.

Vu par Nous, Doyen du Collège de Médecine. Signé, BOUCHER.

DISCOURS

DISCOURS

PRÉLIMINAIRE.

L

'UTILITÉ de la Botanique eft trop connue pour que j'entreprenne ici d'en faire l'éloge. Tout le monde fait que le règne végétal fournit les plus grandes reffources à la Médecine, & que la Providence paroît fè plaire à faire croître dans nos climats les Plantes les plus analogues à notre tempérament. Perfonne n'ignore combien il est utile au Cultivateur induftrieux, au Chirurgien habile, au Vétérinaire appliqué, à l'Eccléfiaftique charitable, & à tant d'autres perfonnes qui s'intéreffent au bien de l'humanité, de ne point être neufs en cette partie quel agrément d'ailleurs, pour ceux & celles qui réfident à la campagne; de pouvoir diftinguer tant de belles Plantes que l'on foule aux pieds & qui font cependant des bienfaits fignalés du Créateur: on ne peut certainement révoquer en doute tous ces avantages & mille autres qui réfultent de la Botanique. Mais quels font les moyens les plus aifés pour en acquérir la connoiffance? S'arrêtera-t'on à la nomenclature empirique de quelques Plantes d'ufage, défignées comme au hafard & fans

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aucun principe certain? Eft-il une mémoire affez heureufe qui puiffe fe flatter de fournir exactement à une femblable befogne? De plus, comment s'affurer que ces noms font bien appliqués & que les Indicateurs ne fe font pas trompés? Je crois qu'un Pharmacien, un Miniftre de fanté qui fe contenteroit de cette connoiffance, me paroîtroit s'expofer à bien des erreurs & mériter bien peu la confiance du Public. S'attachera t'on aux Ouvrages de MM. BAUHIN, TOURNEFORT, LINNÉE, & de tant d'autres Anciens & Modernes qui ont traité fyftématiquement la Botanique? Ces Livres incomparables & précieux feront toujours regardés, fans contredit, comme les fources, les fondemens, les tréfors & les vrais principes de cette Science, & on ne peut rien faire de mieux que de travailler d'après ces grands Maîtres. Cependant, les différences effentielles qu'on remarque entre tous leurs fyftêmes, font des preuves évidentes de leur infuffifance & de leur imperfection: ils fe font tous défapprouvés mutuellement, &, pour peu qu'on réfléchiffe, on voit que la Nature, toujours libre dans fa marche & dans fes productions, ne peut point être reflerrée dans les bornes étroites qu'ils lui ont circonfcrites; eft-il poffible qu'une feule partie prife féparément dans les Végétaux, telle que la Corolle dans le fyftême de M. DE

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