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d'EXOTIQUES aux étrangères que nous cultivons, comme l'Héliotrope d'Amérique, les Aloès, &c. elles font défignées dans cet Ouvrage par la lettre H, initiale d'Hortenfis.

INDIGENES, celles qui croiffent ..aturellement dans ce climat. La Verge-d'or, la Guimauve, &c.

NOTRASTES, celles que nous trouvons communément fous nos pas, tels que le Plantain, la Centinode, &c.

AQUATIQUES, celles qu'on ne trouvè que dans l'eau. Le Nénuphar, la Moréne, le Fluteau. On défigne fouvent ces Planes par un triangle.

La durée des Plantes fe défigne par des fignes tirés de l'Aftronomie, comme ciaprès.

ANNUELLÉS, celles qui meurent & fe sèment chaque année, O

BIS-ANNUELLES, celles qui fe confervent deux années.

VIVACES, lorfque fa tige fe renouvelle plufieurs années fur la même racine. Y TIGES-LIGNEUSES, celles qui résistent aux rigueurs de l'hiver, telles que les Arbres, Arbriffeaux & fous-Arbriffeaux. h J'ai défigné auffi les Plantes d'ufage par un grand Aftérifque. *

PARTIES

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S PREMIE R.

PARTIES DES PLANTES.

A FRUCTIFICATION est le dernier effort de la végétation; c'eft elle qui termine la vie de la vieille Plante & qui commence celle de la nouvelle. On y confidère deux parties fucceffives, la Fleur & le Fruit.

LA FLEUR eft cette portion de la Plante qui contient les parties de la génération ou reproduction. On y confidère cinq parties principales, dont deux abfolument effentielles, le Piftil & l'Etamine, & trois acceffoires, la Corolle, le Calice & le Nectaire.

Le PISTIL eft la partie femelle de la fleur, au centre de laquelle il eft fitué. Il est compofé communément de trois parties; le Germe, qui devient fruit après la fécondation, en forme la bafe, fur laquelle eft fitué le Style, tuyau cylindre au fommet duquel fe remarque le Stigmate; ce Stigmate eft percé d'un ou plufieurs trous imperceptibles pour recevoir la pouffière fécondante des Etamines.

Il y a des Fleurs dans lefquelles le Pif til eft privé de Style, alors le Stigmate est adhérent au germe, comme dans le Pavot, la Tulipe, &c.

ETAMINES; ce font ces filets qui en

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tourent le Piftil. Leur nombre varie felon les Fleurs. Dans les Renoncules on en compte plus de vingt; on n'en voit que fix dans le Lys & la Tulipe. On les regarde comme les parties måles de la Fleur. On y confidère trois parties; le Filet, au fommet du quel eft fituée l'Anthère, espèce de fachet qui laiffe échapper une pouffière appellée Pollen, ordinairement colorée en jaune dans les Lys, en noir dans les Tulipes; cette pouffière eft deftinée à paffer dans le Stigmate pour féconder & vivifier les Ovaires contenus dans le Germe.

D'après ce principe, on nomme fleurs Hermaphrodites ou bifexuelles, celles qui contiennent des Etamines & le Piftil; Fleurs mâles, celles qui n'ont que des Etamines; & Fleurs femelles celles qui ne contiennent que des Piftils, qu'on reconnoît aisément à leur germe.

La COROLLE eft l'enveloppe immédiate des Etamines & des Piftils; c'eft ordinairement la plus apparente de toutes les parties de la fleur; c'est elle qui en fait la principale beauté par fa forme & les vives couleurs dont elle eft ornée, que l'Art ne fauroit imiter & que les Curieux varient infiniment par la culture: on nomme Fleurs nues celles qui font deftituées de cette enveloppe, & Fleurs pétalées celles qui en font garnies.

La Corolle eft Monopetale, c'eft-à-dire, d'un feul Pétale ou d'une feule pièce, comme celle de la Primevère, de l'Oreille d'Ours, &c. ou bien Polypétale, c'eft-à-dire, de plufieurs piéces, dans les Giroflées, les illets, &c.

Dans la Corolle Monopétale on confidère trois parties; la partie fupérieure qui s'étend en rofette, appellée Limbe; la partie inférieure ou la plus étroite qu'on nomme Tube, & la partie moyenne, nommée Gorge; elle eft fituée à l'orifice fupérieur du Tube & au centre du Limbe; on la remarque fur-tout dans les fleurs irrégulières ou labiées.

Dans la Corolle polypétale chaque pièce fe diftingue en deux parties; une fupérieure plus large & plus étendue, appellée Lame, & une inférieure plus étroite, nommée Onglet; l'Onglet eft fort alongé dans les Fillets, & fort court dans les Rofes.

Le CALICE eft l'enveloppe fecondaire de la Fleur; il fuppofe toujours l'existence de la Corolle, & il en diffère ou par la couleur, ou par la forme, ou par la fituation. On nomme Fleurs complettes celles qui font garnies de Calice, les Renoncules, l'Eillet; & incomplettes celles qui en font dépourvues, la Tulipe, le Lys. Le Calice eft Monophyle, c'eft-à-dire, d'une feule pièce dans les illets, & Polyphyle, c'està-dire, de plufieurs pièces dans les Renon

cules. Beaucoup de Fleurs incomplettes ont d'autres enveloppes qui leur tiennent lieu de Calice; ce font la Collerette, le Spathe, la Bale, la Coeffe & la Bourje.

La COLLERETTE eft une enveloppe d'une ou plufieurs Folioles, propre aux Fleurs en ombelles: on en diftingue de deux fortes; la Collerette univerfelle, fituée à l'infertion de l'Ombelle univerfelle; & la Collerette partielle; fituée à l'infertion des Ombellules ou Ombelles partielles.

Le SPATHE eft une enveloppe féche & membraneufe, qui a fervi à contenir une ou plufieurs Fleurs avant leur épanouiffement. La plupart des Fleurs liliacées en font pourvues, telles que les Narciffes, les Iris, &c.

La BALE. On nomme ainfi les Ecailles féches qui fervent de Calice & de Corolles aux Graminées..

La COEFFE eft une efpèce d'enveloppe propre aux Mouffes, ordinairement en forme d'éteignoir qui fe détache à la maturité de leur fructification.

La BOURSE eft une enveloppe dans certains Champignons; elle fe déchire lorfqu'ils s'épanouiffent, & forme un anneau autour de leur Pédicule.

Le FRUIT eft l'Ovaire qui a furvécu aux autres parties de la Fleur, qui eft groffi, développé & parvenu à fa parfaite matu

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